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25/07/2013

Se laisser surprendre par Dieu: homélie du Souverain Pontife à Aparecida

 « Les jeunes ne craignent pas le sacrifice mais une vie privée de sens. »  Cette phrase, qui constitue l’en-tête et la devise du site Espérance Nouvelle, a été prononcée le 13 mai 2007 par le Pape Benoît XVI au Sanctuaire Notre-Dame d’Aparecida, au Brésil.

 Hier, c’est le Souverain Pontife François qui prenait la parole dans la basilique mariale pour adresser aux jeunes un message d’espérance, de joie et de confiance en Dieu.


CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE EN LA BASILIQUE DU SANCTUAIRE
NOTRE-DAME D'APARECIDA

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

Aparecida – Sanctuaire national
Mercredi 24 juillet 2013

(…)

Aujourd’hui, le regard tourné vers les Journées mondiales de la Jeunesse qui m’ont conduit au Brésil, je viens moi aussi frapper à la porte de la maison de Marie – qui a aimé et éduqué Jésus – afin qu’elle nous aide tous, pasteurs du Peuple de Dieu, parents et éducateurs, à transmettre à nos jeunes les valeurs qui les rendront artisans d’une Nation et d’un monde plus justes, plus solidaires et plus fraternels. En ce sens, je voudrais rappeler trois attitudes simples, trois attitudes simples : garder l’espérance, se laisser surprendre par Dieu, et vivre dans la joie.

1. Garder l’espérance. La deuxième lecture de la Messe présente une scène dramatique : une femme – figure de Marie et de l’Église – est persécutée par un Dragon – le diable – qui veut dévorer son enfant. Toutefois la scène ne porte pas à la mort, mais à la vie, car Dieu intervient et sauve l’enfant (cf. Ap 12, 13a.15-16). Que de difficultés dans la vie de chacun de nous, dans l’existence des personnes, dans nos communautés, mais pour aussi énormes que ces difficultés puissent sembler, Dieu ne nous laisse jamais en être submergés. Face au découragement qui pourrait être dans la vie et qui pourrait gagner ceux qui œuvrent pour l’évangélisation ou qui font l’effort de vivre la foi en tant que père et mère de famille, je voudrais dire avec force : ayez toujours dans vos cœurs cette certitude : Dieu marche à vos côtés, il ne vous abandonne en aucun moment ! Ne perdez jamais l’espérance ! Ne l’éteignez jamais dans vos cœurs! Le « dragon », le mal, est présent dans notre histoire, mais il n’est pas le plus fort. Dieu est le plus fort ! Dieu est notre espérance ! C’est vrai que de nos jours, tous, un peu, et nos jeunes aussi, se sentent séduits par beaucoup d’idoles qui substituent Dieu et semblent donner espérance : l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Une sensation de solitude et de vide gagne souvent le cœur de beaucoup et les pousse à la recherche de compensations, de ces idoles éphémères. Chers frères et sœurs, soyons des lumières d’espérance! Ayons un regard positif sur la réalité. Encourageons la générosité qui caractérise les jeunes, accompagnons-les dans leur recherche à devenir les protagonistes de la construction d’un monde meilleur : ils sont un moteur puissant pour l’Église et pour la société. Ils n’ont pas besoin seulement de choses, ils ont besoin avant tout que leur soient proposées les valeurs immatérielles qui sont le cœur spirituel d’un peuple, la mémoire d’un peuple. Dans ce sanctuaire, inscrit dans la mémoire du Brésil, nous pouvons presque lire ces valeurs : spiritualité, générosité, solidarité, persévérance, fraternité, joie ; ces valeurs trouvent leurs plus profondes racines dans la foi chrétienne.

2- La deuxième attitude : se laisser surprendre par Dieu. L’homme ou la femme d’espérance – la grande espérance que la foi nous donne – sait que, même au milieu des difficultés, Dieu agit et nous surprend.

Lire la suite de l'homélie en cliquant ici.


Remarquons au passage que comme souvent depuis 40 ans, les traducteurs francophones sont une fois de plus les spécialistes des arrangements personnalisés, comme le montre le titre du document : « Santa Missa » en portugais, « Santa Misa » en espagnol, « Holy Mass » en anglais, « Santa Messa » en italien, et en français « célébration eucharistique ». À croire que la « Sainte Messe » a disparu de la mémoire et du vocabulaire des francophones… Rien d'hétérodoxe en soi dans la version française du titre, mais un refus délibéré, dans la traduction, d'employer cette expression commune dans l'Église et utilisée pour le même document dans toutes les autres langues : "la Sainte Messe". C'est une véritable allergie aux expressions à connotation sacrée, sachant que le mot "eucharistique" a souvent été réduit à sa signification étymologique par la catéchèse francophone des dernières décennies, et que le mot "célébration" a rarement gardé, dans le langage commun ou paroissial, sa signification proprement religieuse et catholique. Allergie qui heureusement n'a pas atteint la totalité des fidèles et du clergé francophones, et tend à disparaître chez les plus jeunes.

09:43 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

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