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28/03/2017

L'Institut de formation politique : s'engager, convaincre et servir

Le site internet de l'Institut de formation politique :

www.ifpfrance.org

18/03/2017

Le Cardinal Spellman condamne l'emprisonnement du Cardinal Mindszenty par le régime communiste hongrois (1949)

31/12/2016

Kellyanne Conway : la première femme américaine victorieuse au poste de directrice de campagne pour une élection présidentielle. Qu'en disent les féministes ?

Ah oui, elle est pro-vie...

 

 

> Donald Trump presidential campaign, 2016

26/12/2016

Témoigner de la vérité et réaffirmer les principes moraux universels, une oeuvre de miséricorde en faveur du bien commun - Une conférence de François-Xavier Bellamy

 

 

Intervention de François-Xavier Bellamy au colloque Catholiques en action 2014 organisé par l'association Ichtus.

 

21/12/2016

Immigration : quelle attitude faut-il adopter, dans une perspective chrétienne ?

Quelques réflexions utiles de saint Thomas d'Aquin

Le problème de l'immigration n’est pas nouveau. Saint Thomas d'Aquin s’en est déjà occupé au XIIIe siècle dans sa célèbre Somme théologique (I-II, Q. 105, art. 3). Inspiré par les enseignements de l'Écriture Sainte relatifs au peuple Juif, le Docteur Angélique établit clairement les limites de l'hospitalité due aux étrangers. Peut-être pouvons-nous, nous aussi, en tirer quelques enseignements.

docteur commun

Saint Thomas d'Aquin : «  Avec les étrangers, le peuple peut entretenir deux sortes de rapports : dans la paix et dans la guerre. Pour régler les uns et les autres, la loi comportait las préceptes qu’il fallait. » (1)

Saint Thomas dit, donc, que tous les immigrants ne sont pas égaux parce que les relations avec les étrangers ne le sont pas non plus: certains sont pacifiques, d'autres belliqueux. Chaque nation a le droit de décider quel type d’immigration peut être considérée pacifique et donc bénéfique pour le bien commun; et quel type, au contraire, est hostile et donc nuisible. Un État peut rejeter, comme une mesure de légitime défense, des éléments qu'il juge nuisibles pour le bien commun de la nation.

Un deuxième point se réfère aux lois, à la fois divines et humaines. Un État a le droit d'appliquer ses justes lois.

Le Docteur Angélique passe ensuite à l'analyse de l'immigration « pacifique ».

Saint Thomas d'Aquin : « Dans la paix, une triple occasion s’offrait aux juifs d’entrer en contact avec les étrangers : tout d’abord quand des étrangers en voyage traversaient le pays ; ou bien quand des étrangers venaient dans les pays pour s’y installer en qualité d’immigrés. Dans ces deux cas, les prescriptions légales ont un caractère d’humanité ; ces sont les maximes de l’Exode (22,21) : ‘Tu ne brimeras pas l’hôte étranger’, et (23,9) : ‘Tu ne seras pas cruel pour le voyageur étranger’.

Ici Saint Thomas reconnaît qu'il peut y avoir des étrangers qui veulent visiter un autre pays d’une façon paisible et bénéfique ou y séjourner pendant une certaine période. Ces étrangers doivent être traités avec charité, respect et courtoisie, un devoir de toutes les personnes de bonne volonté. Dans de tels cas, la loi doit protéger ces étrangers contre toute exaction.

Saint Thomas d'Aquin : « Le troisième cas est celui d’étranger désirant être reçu en pleine communauté de vie et de culte avec le peuple : à leur endroit on observait certaines formalités, et leur admission à l’état de citoyens n’était pas immédiate. De même, selon Aristote c’était une règle chez certaines nations de réserver la qualité de citoyen à ceux dont l’aïeul, voir le trisaïeul, avait résidé dans la cité. »

Ensuite,  Saint Thomas mentionne ceux qui veulent s'installer dans le pays. Et ici le Docteur Angélique met une première condition pour les accepter: la volonté de s'intégrer parfaitement dans la vie et la culture du pays hôte.

Une deuxième condition c’est que l'accueil ne soit pas immédiat. L'intégration est un processus qui prend du temps. Les gens ont besoin de s'adapter à la nouvelle culture. Saint Thomas cite aussi Aristote, qui affirme que ce processus peut prendre de deux à trois générations. Saint Thomas n’établit pas un temps idéal, disant seulement qu'il peut être long. 

Saint Thomas d'Aquin : « Et cela se comprend, à cause de multiples inconvénients occasionnés par la participation prématurée des étrangers au maniement des affaires publiques, si, avant d’être affermis dans l’amour du peuple, ils entreprenaient quelque chose contre lui. »

L'enseignement de Saint Thomas, fondé sur le bon sens, aujourd'hui sonne politiquement incorrect. Pourtant, il est parfaitement logique. Le Docteur Angélique montre que vivre dans un autre pays est une chose très complexe. Il faut du temps pour connaître les habitudes et la mentalité du pays, et par conséquent comprendre ses problèmes. Seuls ceux qui y vivent longtemps, faisant partie de la culture du pays, en contact étroit avec son histoire, sont en mesure de mieux juger les décisions à long terme qui soient convenables pour le bien commun. Il est nuisible et injuste de mettre l'avenir du pays entre les mains de gens qui viennent d'y arriver. Même si ce n’est pas de leur faute, souvent ils ne sont pas en mesure de bien comprendre ce qui se passe ou ce qui est arrivé dans le pays qu’ils ont choisi comme leur nouvelle patrie. Et cela peut avoir des conséquences désastreuses.

En illustrant ce point, Saint Thomas observe que les Juifs ne traitaient pas les personnes de façon égale. Il y avait plus de peuples voisins et, par conséquent, plus facilement assimilables. D'autres, cependant, étaient plus éloignés, voire hostiles. Les ressortissants de certains peuples considérés comme hostiles ne pouvaient pas être acceptés dans Israël, compte tenu de leur inimitié.

Saint Thomas d'Aquin : « C’est pourquoi, selon les dispositions de la loi, certaines nations plus au moins liées avec les Juifs, comme les Égyptiens au milieu desquels ils étaient nés et avaient grandi, les Édomites descendants d’Ésaü, le frère de Jacob, étaient accueillis dès la troisième génération dans la communauté du peuple. D’autres au contraire qui avait montré de l’hostilité pour les Juifs, comme les descendants d’Ammon et de Moab, n’y étaient jamais admis ; quant aux Amalécites qui leur avaient été particulièrement hostiles et ne leur étaient liés à aucun degré de parenté, on devait à jamais les traiter en ennemis. »

Les règles, cependant, ne doivent pas être rigides mais peuvent permettre des exceptions:

Saint Thomas d'Aquin : « Toutefois, par dispense individuelle, un particulier pouvait, à raison de quelque haut fait, être agrégé au sein du peuple ; on lit dans Judith (14,6) que le chef des Ammonites,  Achior,  fut incorporé au peuple d’Israël, lui et toute sa postérité. Il en fut de même pour Ruth, une Moabite, femme de grande vertu. »

Il est possible, par conséquent, d’admettre des exceptions selon les circonstances concrètes. Ces exceptions, cependant, ne sont pas arbitraires mais ont toujours en vue le bien commun de la nation. Le général Achior, par exemple, était intervenu avec Holopherne en faveur des Juifs au péril de sa propre vie, gagnant ainsi leur gratitude éternelle en dépit de ses origines ammonites. 

 

Par John Horvat sur Civilisation chrétienne.

 

> Lire l'article en entier

 

(1)   Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique ; I-II, Q. 105, art. 3. Les éditions du CERF, Paris, 1984, pp. 710-711

 

Illustration : Saint Thomas d'Aquin, Le triomphe de Saint Thomas d'Aquin, par Francisco de Zurbarán, détail.

 

20/12/2016

Sur certains aspects (im)moraux de la fiscalité

Un propos qui ne rend compte que d'une partie de la réalité, mais néanmoins intéressant.

 

15/12/2016

Gabriel García Moreno, un homme d'État chrétien exemplaire

histoire,vie exemplaire,martyre,chrétiens en politique

À l’approche de la Noël, les Éditions Clovis ont eu la bonne idée de mener à bien la réédition d’une biographie ancienne, abondamment citée et souvent mentionnée, mais devenue extrêmement difficile à trouver à l’état de livre d’occasion. Nous pensons naturellement au chef-d’œuvre de littérature chrétienne et historique du révérend père rédemptoriste et professeur de rhétorique Augustin Berthe : Gabriel García Moreno [1]. Au moment d’entrer dans le vase clos d’une nouvelle course présidentielle tout sauf haletante, ce sera un bon moyen de faire apparaître au grand jour, par contraste, la nullité des gouvernements républicains de France… Peut-être cet ouvrage donnera-t-il envie à certains de s’engager pour le bien commun et la Cité, en évitant de se soumettre à des systèmes aussi éculés que pervers ?

On connaît volontiers quelques grandes lignes de la vie du président équatorien qui consacra son pays au Sacré-Cœur de Jésus ; l’essentiel sans doute. Mais le lecteur, à moins d’avoir déjà étudié le sujet, sera probablement étonné par tout ce qu’il apprendra, et notamment sur l’importance du personnage et de ses qualités hors normes.

Cet homme d’État apprécié du bienheureux Pie IX est né le 24 décembre 1821 dans une grande famille. Son père était un individu distingué, né en Espagne où il fut secrétaire du roi Charles III, avant de courir l’aventure aux Amériques en 1793 – dans le port équatorien de Guayaquil très précisément, qui serait le foyer du radicalisme équatorien. Il y épouse la fille d’une notabilité locale, dans la parenté de laquelle on compterait un archevêque et cardinal. Le couple est résolument royaliste, au point de ne pas prendre favorablement part aux luttes d’indépendance, alors qu’on nous dit souvent que celles-ci se seraient déclenchées par souci d’intégrité contre la tutelle de Napoléon imposée à l’Espagne – à défaut de pouvoir l’être à ses possessions territoriales. Ne décorant pas sa maison pour les fêtes de l’indépendance, le couple s’exposa de bon cœur aux amendes (fraternelles, s’entend…).

Le Gabriel enfant, qui devait produire un homme si fort, se montrait paradoxalement « timide et craintif à l’excès [2] ». Il croît dans une grande instabilité politique continentale, puisqu’à l’âge de neuf ans il a déjà connu quatre nationalités successives : colombienne, de la république indépendante de Guayaquil (1827), péruvienne, puis équatorienne (1830). Malheureusement, les revers de fortune de la famille sont considérables, à cause de la mort prématurée du pater familias, et l’on n’aura guère de quoi trouver une situation au dernier-né : Gabriel. Cependant, la Providence veille : le père Betancourt, du proche couvent Notre-Dame-de-la-Merci, s’offre diligemment à sa mère pour dispenser des leçons de grammaire au petit.

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[1BERTHE (R.P. Augustin), Gabriel García Moreno. Le hérdémocros martyr, Suresnes, Clovis, 2016, 432 p., 22 €. La première édition date de 1890.

[2Ibid., p. 16.

 

13/12/2016

L'élection de Trump, la suprématie blanche, le racisme, la haine, et le mouvement anti-Trump

 

 

L’économie, l’État, le bien commun : il faut retrouver le sens et la juste place de ces notions

 

Rédigé par Geneviève Gavignaud-Fontaine le 

Une volonté de bien commun uniquement matériel, sans référence aux valeurs chrétiennes, est conduite à laisser pour compte une large partie de la population. Galvaudée, la notion de bien commun mériterait de retrouver sa juste place dans l’économie étatique et mondiale.

Discours officiels et médiatiques mentionnent, depuis quelques années déjà mais sans en définir le contenu, le « bien commun ». Tandis que chacun est invité à y mettre ce qu’il veut, l’interrogation est d’autant plus vive chez l’historien que les Modernes avaient, dès le XVIIIe siècle, substitué au bien commun traditionnel la notion d’« intérêt général ». Au gré des générations et comme par hésitation sur le qualificatif le plus approprié, la diversification s’est faite avec « intérêt national », « intérêt public ». Le but recherché était de faire oublier le concept « bien commun » qu’avaient formulé les théologiens catholiques pour désigner un véritable trésor à garder.

La doctrine sociale de l’Église apprend à distinguer le bien commun spirituel et le bien commun temporel. Le premier, riche d’enseignement divin et confié à l’Église, guide le fidèle vers son salut. Le second désigne le bien de l’homme en société(s) ; il englobe le milieu naturel et embrasse l’ensemble des acquis nécessaires à l’épanouissement dans la paix de chacun et de tous les membres de la société. La nature du bien commun fait considérer sa primauté sur le bien particulier ; les intérêts privés et ceux des groupes doivent être subordonnés au bien commun dont l’État a la charge, et que le législateur doit servir ; faute de quoi la société se disloque. Saint Thomas avait fait du service du bien commun la fonction essentielle du pouvoir politique : légiférer conformément à la justice, faire respecter les règles de l’activité économique, en corriger les dysfonctionnements en cas de crise… Les exigences dudit bien fixent les règles de la justice sociale, laquelle est génératrice de paix.

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Xi Jinping veut « plus de Marx » dans les universités chinoises

Faire des écoles, des collèges, des universités chinoises « des bastions de l’enseignement du Parti ». Voilà la dernière grande idée – mais non pas nouvelle – du président chinois Xi Jinping. Le travail idéologique doit être intégré dans l’ensemble du processus éducatif. Marx à tous les étages ! Exit les idées occidentales, germes de dissidence !
Pour autant, Xi ne renonce pas pour ses universités à un statut international – actuellement les meilleures des pays émergents. Un paradoxe ? Que nenni, le communisme moderne veut s’exporter et flirte fort bien avec le mondialisme.
 

Un congrès sur « le travail idéologique et politique »

 
Déjà, depuis quelques années, les media d’Etat déploraient que les étudiants aient perdu de l’intérêt pour l’idéologie officielle. Les jeunes chinois, pourtant, de l’école primaire à l’université, doivent suivre des cours de « politique » ou de « marxisme », donnant lieu à des examens. Manifestement, ce n’était pas suffisant. Comme les media, les écoles et les universités font partie de ces zones dont Xi craint de perdre le contrôle…

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