11/08/2013
Pape François : homélie sur l’Évangile de la Vie
Regina Coeli du 12 mai 2013 (extrait)
Chers frères et sœurs,
(…) Je salue les participants à la « Marche pour la vie » qui a eu lieu ce matin à Rome et j’invite à maintenir vive l’attention de tous sur le thème si important du respect pour la vie humaine dès le moment de sa conception. À ce propos, j’ai plaisir à rappeler également la pétition qui se tient aujourd’hui dans de nombreuses paroisses italiennes, afin de soutenir l’initiative européenne « Un de nous », pour garantir une protection juridique à l’embryon, en protégeant chaque être humain dès le premier instant de son existence. Un moment spécial pour ceux qui ont à cœur la défense du caractère sacré de la vie sera la « Journée d’Evangelium vitæ », qui aura lieu ici au Vatican, dans le cadre de l’Année de la foi, les 15 et 16 juin prochains.
Je salue avec affection tous les groupes paroissiaux, les familles, les écoles, les jeunes présents. Avec un amour filial, nous nous tournons à présent vers la Vierge Marie, mère et modèle de tous les chrétiens.
Pape François, Regina Coeli, VIIe dimanche de Pâques, 12 mai 2013.
Homélie de la Messe pour la Journée Evangelium Vitae, 16 juin 2013 (extraits)
La première lecture, tirée du Second livre de Samuel, nous parle de vie et de mort. Le roi David veut cacher l’adultère commis avec la femme d’Urie le Hittite, un soldat de son armée, et pour faire cela, il ordonne de placer Urie en première ligne pour qu’il soit tué dans la bataille. La Bible nous montre le drame humain dans toute sa réalité, le bien et le mal, les passions, le péché et ses conséquences. Quand l’homme veut s’affirmer soi-même, s’enfermant dans son égoïsme et se mettant à la place de Dieu, il finit par semer la mort. L’adultère du roi David en est un exemple. Et l’égoïsme porte au mensonge, par lequel on cherche à tromper soi-même et le prochain. Mais Dieu, on ne peut le tromper, et nous avons entendu comment le prophète dit à David : tu as fait ce qui est mal aux yeux de Dieu (cf. 2S 12,9). Le roi est mis en face de ses œuvres de mort - en vérité ce qu’il a fait est une œuvre de mort, et non de vie -, il comprend et demande pardon : « J’ai péché contre le Seigneur ! » (v.13), et le Dieu miséricordieux qui veut la vie et qui toujours nous pardonne, lui pardonne, lui rend la vie ; le prophète lui dit : « Le Seigneur a pardonné ton péché : tu ne mourras pas ». (…)
Dieu est le Vivant, Il est le Miséricordieux ! Jésus nous porte la vie de Dieu, l’Esprit Saint nous introduit et nous maintient dans la relation vitale de vrais enfants de Dieu. Mais souvent - nous la savons par expérience - l’homme ne choisit pas la vie, n’accueille pas l’"Évangile de la Vie", mais se laisse guider par des idéologies et des logiques qui mettent des obstacles à la vie, qui ne la respectent pas, parce qu’elles sont dictées par l’égoïsme, par l’intérêt, par le profit, par le pouvoir, par le plaisir et elles ne sont pas dictées par l’amour, par la recherche du bien de l’autre. C’est l’illusion constante de vouloir construire la cité de l’homme sans Dieu, sans la vie et l’amour de Dieu – une nouvelle Tour de Babel ; c’est penser que le refus de Dieu, du message du Christ, de l’Évangile de la vie conduit à la liberté, à la pleine réalisation de l’homme. Le résultat est qu’au Dieu vivant, on substitue des idoles humaines et passagères, qui offrent l’ivresse d’un moment de liberté, mais qui à la fin sont porteuses de nouveaux esclavages et de mort. La sagesse du Psalmiste dit : « Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard » (Ps 19,9). Rappelons-nous : Dieu, le Vivant, est miséricordieux ! Le Seigneur est le Vivant, il est miséricordieux !
Pape François, homélie de la Messe pour la Journée Evangelium Vitae, dimanche 16 juin 2013.
20:39 Publié dans Éthique, Politique, Religion, Respect de la vie humaine | Lien permanent | Commentaires (0)
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