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01/11/2013

Du combat de la prière commune

par Don Emmanuel Lemière, vicaire paroissial à la Basilique Notre dame de la Victoire, Saint-Raphaël (Var).

pndv1.jpgLa bataille contre les Amalécites aurait pu n’être qu’un épisode factuel de l’Exode. Il devient un symbole fort de la vie spirituelle.

Premièrement, la prière n’est pas un passe-temps pour femmes pieuses et poètes désoeuvrés : la prière est indispensable aux hommes et aux femmes d’action ; la prière est un combat, un combat contre les vices, et peut-être davantage encore un combat contre les obstacles qui nous empêchent d’avancer : tels furent les Amalécites sur le chemin de la Terre promise. Des « gentils croyants », tels que nous les imaginons aujourd’hui, auraient fait demi-tour et seraient redevenus esclaves des Égyptiens.

Si la prière est un combat, c’est un combat que l’on ne peut mener seul. Quelles que soient les vertus et les mérites de Moïse – sans conteste, autrement plus importants que les nôtres ! –, il ne pouvait vaincre, car il ne pouvait garder les mains élevées indéfiniment vers le ciel. Pour vaincre, il lui a fallu demander de l’aide, accepter de s’humilier en acceptant de s’asseoir, reconnaître que la victoire ne viendrait pas de lui seul, mais de lui accompagné par Aaron son frère et Hour. C’est que, ultimement, la victoire ne saurait être accordée à aucun homme pris individuellement, mais seulement à Dieu. Comme le dit le psaume : « ne donne pas ta gloire à nous, mais à ton nom seulement, Seigneur ! » Dieu a donné sa victoire au Christ, sauvé de la mort, qui l’a confiée à l’Église : pas à un tel, ni au pape tout seul !

Tel est bien le mystère de la communion des saints. Que tel défaille, s’il est dans la communion des saints, il est rattrapé par tel qui reprend le flambeau comme un relais. À ce titre, nous ne mesurerons jamais l’impact de la prière commune, constante, de tous les monastères, les couvents, communautés de tous crins qui font passer avant leurs charismes personnels cette fidélité à se tenir sur la montagne pour prier ensemble. Le principal combat se tient d’ailleurs là, et non dans le cliquetis des armes, dans la plaine. Qui sera assez fidèle pour tenir humblement dans la prière, contre vents et marées, malgré toutes les voix contraires qui clament l’indifférence de Dieu, sinon son absence, celui-ci a déjà remporté, non pas une bataille mais la guerre…

Source: site internet des paroisses catholiques à Saint-Raphaël.

09:17 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

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