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13/12/2013

La sédation palliative pour tuer : des médecins néerlandais avouent

Par Jeanne Smits.

Aux termes d'une enquête menée auprès de 866 médecins de famille néerlandais, 10 % d'entre eux  ont avoué qu'il leur arrive d'administrer des doses de morphine ou de dormicum bien au-delà des posologies recommandées en vue de hâter la mort d'un patient. Pour la presse néerlandaise, ces réponses sans fard au questionnaire proposé par une émission de télévision (« Altijd wat » de NCRV) et une revue médicale, Medisch Contact, sonnent comme la fin d'un tabou.
 
L'idée de l'enquête est venue à la suite de la suspension en octobre, puis du suicide d'un médecin de Tuitjenhorn qui avait contrevenu en août dernier aux critères de conformité (« critères de minutie ») de l'euthanasie légale en injectant à un patient en phase terminale une dose massive de morphine, sans respecter le protocole médical établi. Le patient était mort dans la foulée.
(...)
 
Quoi qu'il en soit l'aveu de la part de 7 % des médecins interrogés d'une sédation hors-la-loi indique que non seulement on est de plus en plus disposé à franchir les bornes, mais qu'en outre on s'en cache de moins en moins.

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