22/12/2013
Le Vatican préoccupé par l’euthanasie des enfants en Belgique
Médias catholiques | 20 décembre 2013
"Nous sommes de plus en plus éloignés de l’idée que chaque vie est précieuse et digne de respect"
L’Académie pontificale pour la Vie a exprimé sa grave préoccupation au sujet des dérives éthiques en Belgique, citant l’euthanasie des enfants malades.
Mgr. Renzo Pegoraro, chancelier de l’Académie pontificale pour la Vie, a déclaré que l’institution est gravement préoccupée par l’extension de la loi sur l’euthanasie en Belgique. « Nous espérons que cette évolution peut être arrêtée, parce que nous voulons que ce débat public aille plus loin. Les gens doivent se rendre compte que l’extension de l’euthanasie aux mineurs a de graves conséquences, parce que les enfants sont fortement influencés par les effets psychologiques et physiques d’une maladie. Pourquoi n’est-il pas possible de leur offrir de très bons soins palliatifs ? »
M. B. (d’après Kerknet)
"Pour porter un jugement moral correct sur l'euthanasie, il faut avant tout la définir clairement. Par euthanasie au sens strict, on doit entendre une action ou une omission qui, de soi et dans l'intention, donne la mort afin de supprimer ainsi toute douleur. « L'euthanasie se situe donc au niveau des intentions et à celui des procédés employés ».
Il faut distinguer de l'euthanasie la décision de renoncer à ce qu'on appelle l'« acharnement thérapeutique », c'est-à-dire à certaines interventions médicales qui ne conviennent plus à la situation réelle du malade, parce qu'elles sont désormais disproportionnées par rapport aux résultats que l'on pourrait espérer ou encore parce qu'elles sont trop lourdes pour lui et pour sa famille.
(...)
Ces distinctions étant faites, en conformité avec le Magistère de mes Prédécesseurs et en communion avec les Evêques de l'Eglise catholique, je confirme que l'euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d'une personne humaine. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite; elle est transmise par la Tradition de l'Eglise et enseignée par le Magistère ordinaire et universel.
(...)
Alors même que le motif n'est pas le refus égoïste de porter la charge de l'existence de celui qui souffre, on doit dire de l'euthanasie qu'elle est une fausse pitié, et plus encore une inquiétante « perversion » de la pitié: en effet, la vraie « compassion » rend solidaire de la souffrance d'autrui, mais elle ne supprime pas celui dont on ne peut supporter la souffrance. Le geste de l'euthanasie paraît d'autant plus une perversion qu'il est accompli par ceux qui — comme la famille — devraient assister leur proche avec patience et avec amour, ou par ceux qui, en raison de leur profession, comme les médecins, devraient précisément soigner le malade même dans les conditions de fin de vie les plus pénibles.
Pape Jean-Paul II, Lettre encyclique Evangelium Vitae.
22:57 Publié dans Éthique, Famille, Respect de la vie humaine | Lien permanent | Commentaires (0)
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