Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/01/2014

Le baptême du Seigneur

Paroisses catholiques Saint-Raphaël | 12 janvier 2014

Homélie de Don Bruno Attuyt, curé de Saint-Raphaël et doyen de Fréjus.

Dans sa présentation liturgique, ce psaume n’est pas proposé dans son intégralité. (Psaume 28) Les versets 5 à 9a et le verset 11 sont délaissés. Si l’absence des premiers versets ne change pas le sens, fort heureusement le verset 11 qui rectifiait la description d’un Dieu terrible et éloigné de l’homme est amplement remplacé par la première et deuxième lecture qui atteste de la bénédiction de Dieu et de sa présence par le Christ parmi les hommes. « Le Seigneur accorde à son peuple la puissance, le Seigneur bénit son peuple en lui donnant la paix » (11).

Dans son discours sur ce psaume, saint Augustin présente ce texte comme un « psaume en l’honneur du Médiateur, à la main forte, pour l’achèvement de son Église en ce monde terrestre, où elle doit chaque jour livrer bataille au démon. » En effet, c’est bien ce que ce psaume nous invite à découvrir : la manifestation de Jésus comme présence de Dieu, Verbe fait chair. La gloire que le fidèle rend à Dieu, maître et roi de la création, c’est à Jésus Christ qu’il faut aussi la rendre, lui le saint de Dieu. En effet, la voix du Seigneur qui domine les eaux, qui éblouit, c’est Jésus marchant sur les eaux à la rencontre de ses apôtres pris par la tempête, c’est Jésus rendant la vue aux aveugles.

Parce qu’il est la Parole de Dieu, le Verbe fait chair, le Christ participe de la puissance du Père. Il rend présente la gloire de Dieu non plus par une présence d’immensité, c’est à dire sa présence au plus intime des êtres comme Créateur en les faisant exister, mais par une présence personnelle à laquelle sont associés dans son humanité, chaque homme qui répond à son appel et qu’il veut conduire vers le Père. Et saint Augustin poursuit en commentant le verset « et tous dans son temple s’écrient : gloire ! » : « Dans son Eglise, quiconque est régénéré dans l’éternelle espérance bénit le Seigneur selon le don qu’il a reçu de l’Esprit-Saint. »

Par delà la tendresse et de l’émerveillement que le mystère de la crèche et de la visite des Mages suscite dans le cœur du croyant, c’est la puissance divine du Verbe de Dieu et sa proximité aux hommes qu’il nous faut contempler.

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour » nous fait entendre l’évangile de ce dimanche. Sur le mont de la Transfiguration, le Père ajoutera : « écoutez-le ! » (Mt 17,5).

14:12 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.