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25/02/2014

Avortement : "Travailler dans un centre IVG, la pire chose que j’ai faite dans ma vie"

Aleteia | 24 février 2014

« Le bruit de la pompe d’aspiration me hante toujours », raconte l’infirmière Marianne Anderson après deux années de travail dans un des plus grands centres d’avortements de l’Indiana, aux Etats-Unis.

Marianne Anderson a travaillé de début 2010 à juillet 2012 dans un centre d’avortement du Planning familial (Planned Parenthood) à Indianapolis, le plus grand de l'Etat de l'Indiana, aux Etats-Unis. Aujourd'hui elle affirme que c’est « la pire chose qu'elle ait faite » dans sa vie.

Quand elle a commencé à y travailler, elle ne savait pas trop quoi penser de l'avortement : parfois elle le justifiait en voyant dans son hôpital des filles qui avaient tenté de s’avorter elles-mêmes, ce qui l’incitait à souhaiter « un endroit sûr » pour cela.

Mais dans son nouveau lieu de travail, se souvient Marianne Anderson, « à plusieurs reprises des difficultés ont surgi avec des avortements, et il a fallu appeler l'hôpital pour venir chercher les femmes [en danger]. Une fois, c’était une femme qui perdait tout son sang. Des caillots de sang se formaient, sa pression artérielle tombait ».

Sa dramatique expérience l’amène aujourd’hui à dire que ce centre d’avortement est « une affaire d’argent, un endroit triste, triste à mourir pour y  travailler ». Anderson était chargée d'injecter la sédation, par voie intraveineuse, à ses patientes.
 « On nous disait que si  nous ne répondions pas à la troisième sonnerie du téléphone, nous serions renvoyées, car ils avaient besoin d’argent » explique-t-elle. « À notre réunion hebdomadaire du personnel, on nous rappelait que nous devions dire aux clientes d’éviter les personnes leur conseillant sur les dangers de l’avortement, car on avait besoin d’argent ».

Anderson a fini par tomber malade du fait de ce qu’elle a vu dans la salle ‘POC' du Centre: POC signifie ‘Product of Conception' (Produit de la conception). « On devait les verser (les produits de la conception) dans une passoire, et ensuite évacuer les restes dans les toilettes ».

L’infirmière se souvient : « Un jour, un médecin parlait au bébé avorté en cherchant toutes les parties [de son corps]: ‘’Allez, petit bras, je sais que tu es là! ¡ Maintenant arrête de te cacher de moi!'’ Cela me rendait malade, me tordait l’estomac ». « Le bruit de l’appareil d’aspiration quand il était mis en marche me hante toujours », soupire Marianne Anderson.

Un jour, elle a vu une annonce pour le livre Unplanned, écrit par Abby Johnson, ancienne directrice du  Planned Parenthood au Texas, et qui a quitté son poste en 2009 pour devenir militante pro-vie. L’infirmière a lu le livre, pris contact avec l’auteur, et celle-ci l’a mise en rapport avec Eileen Hartman, avocate locale pro-vie qui dirige le projet Gabriel, un réseau de bénévoles de l'Église qui aident les femmes confrontées à des grossesses difficiles ou imprévues.
 Par l’entremise d’Eileen, l’infirmière Marianne  Anderson a pris contact avec l'ensemble du réseau pro-vie. Elle a beaucoup  parlé avec Eileen, et fait la connaissance de plusieurs personnes, qui  ont commencé à prier pour elle.

L’infirmière a fini par représenter un « problème » au sein de ce centre d'avortement, car elle « parlait trop avec les filles (qui allaient avorter), leur demandant si elles étaient sûres de vouloir le faire ». Un jour de juillet, on l’a renvoyée, mais juste à ce moment-là, son téléphone s’est mis à vibrer dans son sac : c’était un appel  du Community North Hospital à Indianapolis, qui lui proposait un nouveau poste, celui qu’elle a toujours. « J’aime maintenant mon travail », se réjouit-elle. « Je travaille avec des personnes chrétiennes merveilleuses ».

L'infirmière a raconté ses expériences lors d’un dîner du projet Gabriel, le 6 Février dernier.  « Cela a été un chemin continu pour moi. Parler de tout cela est douloureux pour moi, mais en même temps curatif".

Récemment, l'infirmière a suivi une retraite consacrée à la guérison spirituelle des personnes qui ont travaillé dans des centres d'avortement. On a demandé aux participants de donner un nom, à chaque jour qui passe, à un enfant avorté, dans des avortements auxquels elle a participé. Elle ne se souvient pas du nombre d’avortements, mais on imagine qu’il lui  faudra « plusieurs années avant de parvenir au bout de la liste ». Cependant, au milieu de sa douleur, maintenant elle se dit heureuse. (Gaudium Press)

 

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