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19/10/2015

Synode sur la famille: le cardinal Monsengwo explique la position des évêques africains

Dans un entretien accordé le 16 octobre à Christophe Le Bec pour Jeune Afrique, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa et membre du conseil de neuf cardinaux du Pape François, a expliqué la position des évêques africains au synode sur la famille.

cardinal monsengwo

Photo: Alessandra Tarantino/AP/SIPA

 

Avant le début de ce synode, certains évêques africains sont apparus réservés quant à des évolutions doctrinales éventuelles…

Les évêques africains demandent qu’on leur donne Jésus Christ, qui est venu nous donner la vie ! Il nous a enseigné qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour les autres. Si l’homme et la femme se donnent leur vie l’un à l’autre, comme Jésus a donné la sienne, alors l’amour est là. Bien sûr c’est un modèle. Il y en a qui n’y arrivent pas, qui ont eu des petits ennuis de parcours. Ceux-là, il faut qu’on les accompagne. Jésus ne les condamne pas, mais il leur dit « va, et ne pêche plus ! »

 

La polygamie existe dans 80% des régions du monde, ce n’est pas un problème seulement africain.

 

Y a-t-il des thèmes spécifiquement africains qui, selon vous, ne doivent pas être oubliés lors du synode ? Par exemple la polygamie, même si elle ne concerne pas uniquement le continent ; la solidarité dans les familles élargies, etc ?

Je ne crois pas que l’Afrique ait des sujets de préoccupation si différents sur la famille des autres continents. L’Afrique n’est pas hors de la mondialisation. La polygamie existe dans 80% des régions du monde, ce n’est pas un problème seulement africain. En Afrique, comme dans les autres continents, il y a des gens laissés de côté, nous devons les aider. À Kinshasa, nous avons mis en place des structures pour accompagner les familles. Ce sont tantôt des mamans, tantôt des prêtres expérimentés ou bien encore des pères de famille réussies qui mènent ces accompagnements dans les paroisses et communautés ecclésiales de base.

 

On parle pour ce synode d’une opposition entre certains évêques ou cardinaux africains, tel le Guinéen Robert Sarah, promoteurs d’une vision plus traditionnelle, et des évêques occidentaux. Est-ce votre lecture ?

J’étais à Philadelphie lors du voyage du pape là-bas. Le cardinal Robert Sarah a fait une conférence. Et je peux dire que j’ai vu beaucoup d’Américains qui sont venus remercier le cardinal de son exposé. Le cardinal Sarah tient à ce que l’évangile soit annoncé, et que cette annonce ne soit pas biaisée par une civilisation.

 

Le même cardinal parle beaucoup de l’importation de problèmes ou de manières de voir propres à l’Occident, qui seraient dangereuses pour l’Afrique…

Mais c’est vrai, cela existe !

 

> Lire l'entretien complet sur Jeune Afrique

 

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