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23/09/2014

Synode sur la famille: la matière des sacrements institués par Jésus Christ

La matière des sacrements est un terme de base de la théologique catholique, qui a un autre sens que le mot matière dans le langage courant.

Voici l'un des rares articles vraiment éclairants qu'on puisse lire actuellement sur les polémiques créées par les médias aussi bien laïcs que catholiques autour du prochain synode sur la famille:

2044101973.jpg"Demeurer dans la vérité du Christ" - Ce livre fondamental est à lire ; il traite du sujet sensible actuel, à savoir la question de l’indissolubilité du mariage et de son rapport avec la vie sacramentelle des Chrétiens.

On se souvient que le Cardinal Kasper avait fait un discours allant dans le sens se l’idée d’un alignement des pratiques catholiques sur celles des pratiques controversées de certaines Églises orthodoxes ; apparemment, ces idées, assez anciennes, ont pu, dans l’ambiance de « réforme de l’Église » qui s’est installée au Vatican, avoir un certain succès médiatique.

Il semble néanmoins que ce succès médiatique ne corresponde en rien à un succès théologique… Puisqu’elles ouvrent tout simplement la porte à une fausse notion de la miséricorde, à un oubli de la notion de péché, à un amoindrissement de la conscience, à une ouverture à un certain relativisme, et à une négation de la Croix. Et au bout du compte, à l’impossibilité pour les pécheurs d'accueillir la grâce d’une conversion.

Au sujet des prochaines polémiques du synode sur la famille, un autre Cardinal, l’archevêque de New York, Thimothy Dolan, pouvait ainsi dire récemment :

« Les gens ne devraient pas s’attendre à un quelconque changement sur la question de l’accès au sacrement de Communion pour les divorcés remariés, question très en vogue ces derniers mois en prévision du rendez-vous du Synode. »

« Personnellement je ne vois pas comment il pourrait y avoir de changement significatif sans aller à l’encontre de l’enseignement de l’Église. »

Il importait donc de rappeler deux ou trois idées, ce que fait avec constance et intelligence ce livre. Non, l’Église ne peut pas reconnaître le divorce (mais peut légitimement constater la séparation des corps) ni « remarier ». Et cela même justement, au nom de la miséricorde. Il est bien triste de constater que de nombreux média, y compris certains d’entre eux qui prétendent avoir une étiquette chrétienne, cherchent à monter en épingle cette polémique pour en quelque sorte ensuite accuser le Pape d’avoir « reculé » face aux promoteurs d’une « vision conservatrice et pharisienne » du mariage. [On se souvient de la révolte conduite par le cardinal Suenens contre l'encyclique Humanae Vitae, avec le soutien de nombreux médias tant laïcs que catholiques, NdEspN]

On entend ici ou là que « la seule chose que ne pardonne pas l’Église, c’est le remariage après divorce », alors même que le clergé est prêt à donner l’absolution à des serial killers [seulement s'ils ont réellement regretté et décidé de changer de vie, c'est là le point, NdEspN]. On oublie cependant une chose : pour qu’il y ait sacrement il faut qu’il y ait matière, et pour qu’il y ait sacrement du pardon, il faut une contrition. Si un(e) remarié(e) continue à vivre comme si son mariage (valide) n’existait pas, c’est à dire en reniant un sacrement précédemment reçu, il n’y a pas de contrition donc pas de pardon.

Le vrai débat aura lieu sur les questions de validité du premier mariage. Un mariage peut être reconnu comme nul, a posteriori, si effectivement les conditions de sa validité ne sont pas réunies. La grande question est justement de faire en sorte que les procédures de reconnaissance en nullité – surtout au regard du caractère éminemment mondain de certains mariages, très loin de l’ancrage et de l’engagement chrétiens – ne s’apparentent pas – a minima dans l’esprit des gens – à des reconnaissances de divorce.

[Si l'on peut espérer un débat vraiment constructif sur ce sujet, ce serait de faire cesser justement tous ces mariages mondains qui n'en sont pas, toutes ces parodies du sacrement de mariage qui sont graves et qui sont fréquentes à cause de la mondanité spirituelle de nombreux prêtres prêts à accepter n'importe quoi pour être toujours bien vus. Et que ce synode de se limite pas à ces questions mais parle de la sainteté à vivre dans les familles, ainsi que des ravages de l'idéologie du genre dans le monde entier. NdEspN]

Source: Schola Saint-Maur

> Le livre des 5 cardinaux en défense du mariage paraîtra en français le 25 septembre : "Demeurer dans la vérité du Christ" - Disponible en pré-commande