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07/03/2015

L'archevêque de San Francisco attaqué par le lobby homosexuel radical

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Mgr Salvatore Cordileone a été ordonné prêtre dans le diocèse de San Diego le 9 juillet 1982. Le Pape Jean-Paul II l'a nommé Chapelain de Sa Sainteté en 1999, puis évêque auxiliaire pour le diocèse de San Diego le 5 juillet 2002. Il a été nommé évêque d'Oakland le 23 mars 2009 par le Pape Benoît XVI, qui l'a nommé archevêque de San Francisco le 27 juillet 2012.

Cordileone. Son destin, il l'a évidemment écrit dans son nom, l'archevêque de San Francisco Salvatore Cordileone qui a décidé de défier la horde LGBT armé seulement du Catéchisme de l'Église catholique.
En réalité, Mgr Cordileone a fait une chose très simple: il a fait circuler un document rappelant que dans les lycées catholiques, les enseignants sont tenus à un comportement et un enseignement en ligne avec la morale catholique. Et donc, qu'on ne dise pas aux élèves (cf. Matteo Matzuzzi, Il Foglio) que «les actes homosexuels ne sont pas contraires à la loi naturelle», que la contraception n'est pas «quelque chose d'intrinsèquement négatif» et que la recherche sur les cellules souches embryonnaires est une grand conquête de la science.

salvatore cordileone, jean-paul iiSi l'évêque a senti la nécessité de clarifier ces choses , qui semblent évidentes, il doit avoir été informé qu'au contraire, dans les écoles catholiques, on affirme et on témoigne tranquillement ce qui est contraire à la vérité et au Magistère de l'Église. Et en effet le tollé s'est déchaîné sans attendre.

Passe pour la réaction du New York Times, scandalisé d'une telle audace dans la ville qui a donné naissance au mouvement gay; passe pour certains législateurs locaux dénonçant l'archevêque pour discrimination (dont on déduit que la liberté religieuse aux États-Unis est désormais un souvenir du passé), mais ce qui laisse songeur, c'est la réaction interne: soulèvement des professeurs et des élèves, qui parlent de chasse aux sorcières, et ont même protesté lors d'un rassemblement devant la cathédrale Sainte-Marie. Une véritable tempête s'est abattue sur Mgr Cordileone, lequel pour sa part s'est défendu en disant n'avoir écrit dans le document rien d'autre que ce qui se trouve dans le Catéchisme de l'Église catholique.

Mais le problème est là: aujourd'hui pour affirmer ce que l’Église a toujours annoncé depuis deux mille ans, il faut un courage de cœur de lion, non seulement devant le monde, mais aussi au sein de l’Église elle-même, tellement la pensée du monde s'y est profondément infiltré. Nous sommes certains que la dérive de l'enseignement dans les écoles catholiques (et aussi dans les séminaires) ne concerne pas seulement San Francisco, mais combien y a-t-il d'évêques qui, bien qu'au courant, restent silencieux pour avoir la paix, quand ils ne sont pas les acteurs de la dérive? Et nous sommes tout aussi certains que Cordileone ne jouira désormais de pas plus de sympathie parmi ses collègues évêques du monde occidental. Et même pas à Rome, de la part de ceux qui essaient de conduire le Synode non seulement vers l'admission des divorcés remariés à la communion, mais aussi de changer la doctrine sur l'homosexualité.

Nous connaissons déjà l'objection: inutile de proposer des règles morales, ce qu'il faut, c'est le témoignage. Mais c'est justement ce que Cordileone demande à ses enseignants: témoigner la vérité, et la vérité est le Christ et ce que Lui a révélé. Sinon, en quoi consisterait le témoignage? «Pas en celui qui dit "Seigneur, Seigneur", mais celui qui fait la volonté de mon Père ....» dit Jésus. Pas pour réduire tout au moralisme, mais pour faire comprendre que suivre la volonté de Dieu (donc aussi l'indissolubilité du mariage et l'existence de seulement deux sexes, pas seulement l'aide aux pauvres) est ce qui rend ma vie plus humaine.

salvatore cordileone, guadalupeLe drame que nous vivons aujourd'hui dans l'Église - et qui marque aussi le débat sur le Synode sur la famille - est cette scission entre l'humain et le divin, raison pour laquelle on parle de doctrine comme si on parlait de règles inventées par les hommes pour exercer le pouvoir sur d'autres hommes. Justement cette semaine, je suis tombé sur le programme d'une conférence organisée par une paroisse de la région de Milan à l'occasion du Carême, au titre significatif: «Doctrine correcte, ou rencontre avec l'humain?». De toute évidence, celui qui a pensé à un thème comme celui-là ne croit plus que la doctrine n'est rien d'autre que ce que Jésus a révélé pour une compréhension réelle de l'humain. C'est une véritable schizophrénie spirituelle.

Pourtant, dans l'Évangile, les rencontres de Jésus sont toutes caractérisés par un jugement clair sur le bien et le mal, accompagné d'un regard d'accueil pour le pécheur qui désire se convertir ou au moins perçoit la blessure du péché. La miséricorde du père dans la parabole du fils prodigue est pour le fils qui rentre repenti à la maison, et qu'il a toujours attendu, pas pour l'enfant qui finit par devenir porcher après avoir gaspillé une fortune en femmes et en divertissements. Du reste, il n'y aurait rien de plus inutile qu'une miséricorde accordée à quelqu'un qui n'est même pas capable de reconnaître son propre péché. (LanuovaBuossolaQuotidiana/Traduction de benoit-et-moi révisée par Espérance Nouvelle)

> Plus d'informations et une pétition de soutien à Mgr Cordileone et à l'enseignement de l’Église sur la famille et le mariage

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Illustrations: 1. Mgr Cordileone chaleureusement salué par le Pape Jean-Paul II 2. Mgr Cordileone avec une reproduction de l'image de Notre-Dame de Guadalupe apparue sur le vêtement de Saint Juan Diego 3. Mgr Cordileone recevant le palium des mains du Pape François