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09/12/2014

Lecture par parties du Syllabus de Pie IX à l'occasion du 150ème anniversaire de sa publication (I et II)

PioNono.jpgA l'occasion de 150ème anniversaire de la publication du Syllabus des Erreurs et de l'encyclique Quanta Cura par le Pape Pie IX le 8 décembre 1864, Espérance Nouvelle vous propose une lecture par parties de ce document majeur du Magistère pontifical de Pie IX.

Voici d'abord deux citations concernant la personne de Pie IX:

"En écoutant les paroles de l'acclamation à l’Évangile:  ' Seigneur, guide-nous sur le droit chemin ' , notre pensée s'est tournée spontanément vers la vie humaine et religieuse du Pape Pie IX, Giovanni Maria Mastai Ferretti. Face aux événements tourmentés de son temps, il fut un exemple d'adhésion inconditionnée au dépôt immuable des vérités révélées. Fidèle en toute circonstance aux engagements de son ministère, il sut toujours accorder la primauté absolue à Dieu et aux valeurs spirituelles." (Jean-Paul II, Homélie du 3 septembre 2000 à l'occasion de la béatification de 5 serviteurs de Dieu)

"Je pense toujours à Pie IX de sainte et glorieuse mémoire, et l'imitant dans ses sacrifices je voudrais être digne d'en célébrer la canonisation." (Jean XXIII, Journal de l’Âme, Ed. San Paolo, 2000, p. 560)

Le Syllabus des Erreurs, également appelé Résumé des Principales Erreurs de notre temps ou simplement Catalogue des Erreurs modernes, est une liste d'énoncés contraires à la foi catholique rassemblés en un seul document par Pie IX pour les condamner toutes ensemble fermement et solennellement en y indiquant les références du Magistère où sont condamnées ces affirmations.

Le texte des deux premières parties du Syllabus est reproduit ci-dessous.

 

RÉSUMÉ
RENFERMANT LES PRINCIPALES ERREURS DE NOTRE TEMPS
QUI SONT SIGNALÉES
DANS LES ALLOCUTIONS CONSISTORIALES, ENCYCLIQUES ET AUTRES LETTRES APOSTOLIQUES DE N. T. S. P. LE PAPE PIE IX.

§ I.
Panthéisme, naturalisme et rationalisme absolu.

I. Il n'existe 1 aucun Être divin, suprême, parfait dans sa sagesse et sa providence, qui soit distinct de l'univers, et Dieu est identique à la nature des choses, et par conséquent assujetti aux changements ; Dieu, par cela même, se fait dans l'homme et dans le monde, et tous les êtres sont Dieu et ont la propre substance de Dieu. Dieu est ainsi une seule et même chose avec le monde, et par conséquent l'esprit avec la matière, la nécessité avec la liberté, le vrai avec le faux, le bien avec le mal, et le juste avec l'injuste (26) 2 .

II. On doit nier toute action de Dieu sur les hommes et sur le monde (26).

III. La raison humaine, considérée sans aucun rapport à Dieu, est l'unique arbitre du vrai et du faux, du bien et du mal : elle est à elle-même sa loi, elle suffit par ses forces naturelles à procurer le bien des hommes et des peuples (26).

IV. Toutes les vérités de la religion découlent de la force native de la raison humaine ; d'où il suit que la raison est la règle souveraine d'après laquelle l'homme peut et doit acquérir la connaissance de toutes les vérités de toute espèce (1, 17, 26).

V. La révélation divine est imparfaite, et par conséquent sujette à un progrès continuel et indéfini correspondant au développement de la raison humaine (1, 26).

VI. La foi du Christ est en opposition avec la raison humaine, et la révélation divine non seulement ne sert de rien, mais encore elle nuit à la perfection de l'homme (1, 26).

VII. Les prophéties et les miracles racontés dans les saintes Écritures sont des fictions poétiques, et les mystères de la foi chrétienne sont le résumé d'investigations philosophiques ; dans les livres des deux Testaments sont contenues des inventions mythiques, et Jésus-Christ lui-même est un mythe (1, 26).

1. ASS III (1867) 168. Traduction française dans Recueil, pp. 17-35.

2. Le chiffre entre parenthèses renvoie au document indiqué dans la liste ci-après.

§ II.
Rationalisme modéré.

VIII. Comme la raison humaine est égale à la religion elle-même, les sciences théologiques doivent être traitées comme les sciences philosophiques (13).

IX. Tous les dogmes de la religion chrétienne sans distinction sont l'objet de la science naturelle ou philosophie ; et la raison humaine n'ayant qu'une culture historique, peut, d'après ses principes et ses forces naturelles, parvenir à une vraie connaissance de tous les dogmes, même les plus cachés, pourvu que ces dogmes aient été proposés à la raison comme objet (27, 30).

X. Comme autre chose est le philosophe et autre chose la philosophie, celui-là a le droit et le devoir de se soumettre à une autorité dont il s'est démontré à lui-même la réalité ; mais la philosophie ne peut ni ne doit se soumettre à aucune autorité (27, 30).

XI. L'Église non seulement ne doit, dans aucun cas, sévir contre la philosophie, mais elle doit tolérer les erreurs de la philosophie et lui abandonner le soin de se corriger elle-même (27).

XII. Les décrets du Siège apostolique et des Congrégations romaines empêchent le libre progrès de la science (30).

XIII. La méthode et les principes d'après lesquels les anciens docteurs scolastiques ont cultivé la théologie ne sont plus en rapport avec les nécessités de notre temps et les progrès des sciences (30).

XIV. On doit s'occuper de philosophie sans tenir aucun compte de la révélation surnaturelle (30).

N.B. - Au système du rationalisme se rapportent pour la majeure partie les erreurs d'Antoine Günther, qui sont condamnées dans la Lettre au Cardinal Archevêque de Cologne Eximiam tuam, du 15 juin 1857, et dans la Lettre à l'Évêque de Breslau Dolore haud mediocri, du 30 avril 1860.

 

Liste des écrits du pape Pie IX d'où sont tirées les propositions du Syllabus :

1. Encyclique Qui pluribus, 9 novembre 1846 (Prop. du Syllabus 4-7, 16, 40, 63, 74).

2. Allocution Quis vestrum, 4 octobre 1847 (Prop. 63).

3. Allocution Uni primum, 17 décembre 1847 (Prop. 16).

4. Allocution Quibus quantisque, 20 avril 1849 (Prop. 40, 64, 76).

5. Encyclique Nostis et Nobiscum aux archevêques et évêques d'Italie, 8 décembre 1849 (Prop. 18, 63).

6. Allocution Si semper antea, 20 mai 1850 (Prop. 16).

7. Allocution In consistoriali, 1er novembre 1850 (Prop. 43-45).

8. Lettre apostolique Multiplices inter, 10 juin 1851 (Prop. 15, 21, 23, 30, 51, 54, 68, 74).

9. Lettre apostolique Ad apostolicae, 22 août 1851 (Prop. 24, 25, 34-36, 38, 41, 42, 65-67, 69-75).

10. Allocution Quibus luctuosissimis, 5 septembre 1851 (Prop. 45).

11. Lettre à S.M. le Roi Victor-Emmanuel, 9 septembre 1852 (Prop. 73).

12. Allocution Acerbissimum, 27 septembre 1852 (Prop. 31, 51, 53, 55, 67, 73, 74, 78).

13. Allocution Singulari quadam, 9 décembre 1854 (Prop. 8, 17, 19).

14. Allocution Probe memineritis, 22 janvier 1855 (Prop. 53).

15. Allocution Cum saepe, 27 juillet 1855 (Prop. 53).

16.Allocution Nemo Vestrum, 26 juillet 1855 (Prop. 77).

17. Lettre Singulari quidem aux évêques d'Autriche, 17 mars 1856 (Prop. 4, 16).

18. Allocution Nunquam fore, 15 décembre 1856 (Prop. 26, 28, 29, 31, 46, 50, 52, 79).

19. Lettre Eximiam à Son Éminence l'archevêque de Cologne, 15 juin 1857 (Prop. 4, 16).

20. Lettre apostolique Cum Catholica Ecclesia, 26 mars 1860 (Prop. 63, 76).

21. Lettre Dolore haud mediocri à l'évêque de Breslau, 30 avril 1860 (Prop. 14).

22. Allocution Novos et ante, 28 septembre 1860 (Prop. 19, 62, 76).

23. Allocution Multis gravibusque, 17 décembre 1860 (Prop. 19, 37, 43, 73).

24. Allocution Iamdudum, 18 mars 1861 (Prop. 37, 61, 76).

25. Allocution Meminit, 30 septembre 1861 (Prop. 20).

26. Allocution consistoriale Maxima quidem, 9 Juin 1862 (Prop. 1-7, 15, 19, 27, 39, 44, 49, 56-60, 76).

27. Lettre apostolique Gravissimas inter à l'archevêque de Munich-Frisingue, 11 décembre 1862 (Prop. 9- 11).

28. Encyclique Quanto conficiamur mœrore aux évêques d'Italie, 10 août 1863 (Prop. 17, 58).

29. Encyclique Incredibili à l'archevêque de Santa-Fé-de-Bogota, 17 septembre 1863 (Prop. 26).

30. Lettre apostolique Tuas libenter à l'archevêque de Munich-Frisingue, 21 décembre 1863 (Prop. 9, 10, 12-14, 22, 33).

31. Lettre Cum non sine à l'archevêque de Fribourg-en-Brisgau, 14 juillet 1864 (Prop. 47, 48).

32. Lettre Singularis Nobisque à l'évêque de Mondovi (Piémont) 29 septembre 1864 (Prop. 32).

 

 

 

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