29/10/2013
Suivons ce Pape et restons catholiques
Sur le site du Couvent Saint-Antoine à Bruxelles, le Frère Daniel-Marie, franciscain conventuel, donne sa vision du devoir de fidélité envers le Vicaire du Christ. C’est édifiant, c’est beau, et parfois... surprenant. Mises en gras et commentaires en vert par Espérance Nouvelle.
Vendredi 4 octobre 2013, 17h22.
Réponse à une jeune catholique inquiète :
Question de Rachel :
« Dire que le plus grand mal du moment c'est les vieux et le chômage des jeunes, pour un pape ça craint un peu non? Alors que Benoit XVI lui parlait (justement je trouve) de l'oubli/absence de Dieu... »
Réponse de Frère Daniel-Marie :
Chère toi,
nous avons toujours eu des papes surprenants:
Jean XXIII Pape de transition tranquille (élu pour cela) qui lance Vatican II. (Comprenez : pas une marque ni un film à succès, mais le « Second Concile œcuménique du Vatican » ou « Concile Vatican II »)
Paul VI qui encourage (lisez : convoque) des débats sur la sexualité (lors des sessions de la Commission pontificale pour l’étude de la population, de la famille et de la natalité) et qui promeut Humanae Vitae, seul contre tous (béni soit-il). Avec la participation et le soutien du Cardinal Wojtyla, futur Pape Jean-Paul II.
Jean Paul I, pape Marial d'un mois.
JP II qui fait crouler le mur de Berlin et rassemble les jeunes du monde entier.
Benoît XVI... qui démissionne (lisez : « abdique » ou « renonce à son ministère pétrinien », pas tout-à-fait comme un cadre d’entreprise commerciale) après avoir réglé les pbs les plus épineux qui soient.
Et François qui va toucher les périphéries...
... sans remettre en cause quoi que ce soit de la doctrine de l'Eglise, ce qui est fondamental:
- il affirme, scipturairement (sic…) (jusqu'à co-écrire), visiblement (rencontres) et oralement son lien de continuité avec Benoît. (son prédécesseur le Pape Benoît XVI)
- il ouvre de nouvelles portes en disant qu'on ne peut pas sans cesse ressasser les mêmes choses, qui sont connues, catholiquement irrévocables, ou questions de minorités agitées par l'esprit du monde.
a. il va donc toucher des cœurs loin hors de l'Eglise (oui, et c’est réussi !)
b. il touche à l'intérieur des franges de gens blessés
c. il ramène les brebis, parties dans les sectes ou chez les protestants
d. il règle un pb dans l'église: la communication avec le monde, et la transparence
Nous devons nous adapter, Rachel; comme une seule Famille, nous avons suivi les précédents; ce n'est pas à nous d'être relativistes: laissons cela au monde; suivons ce pape comme nous avons suivi les précédents; s'il parle un langage moins intellectuel, je comprends la souffrance des intellectuels: mais n'est-ce pas à eux, justement, dans un effort d'intelligence, de saisir la chance historique de ce pontificat? Léon XIII (béni soit-il), quoiqu'on en dise, était très en retard (Pardon ???) sur le monde socialiste (« le monde » et « socialiste », modèles d’avenir pour des chrétiens qui croient au Royaume des Cieux, vraiment ?[*]) avec sa doctrine sociale de l'Eglise (lisez : LA doctrine sociale de l’Église); ne ratons pas cette chance, aujourd'hui, de la communication; surtout si elle s'appuie sur une juste orthodoxie.
La phrase que tu cites est une citation parmi la kyrielle de communication de François, qui n'a pas manqué par ailleurs de réaffirmé (sic) la centralité de Jésus-Christ dans l'annonce de la foi. Ça, c'est dit, et bien dit.
Soyons fiers d'êtres catholiques.
Et cessons de râler: laissons cela aux Français, aux ados et aux lefévristes. [**]
Bises riantes et priantes à toi, à tous les chrétiens et aux hommes et femmes de bonne volonté,
et belle fête de ... François.
Daniel-Marie
[*] "L'erreur fondamentale du socialisme est de caractère anthropologique. En effet, il considère l'individu comme un simple élément, une molécule de l'organisme social, de sorte que le bien de chacun est tout entier subordonné au fonctionnement du mécanisme économique et social, tandis que, par ailleurs, il estime que ce même bien de l'individu peut être atteint hors de tout choix autonome de sa part, hors de sa seule et exclusive décision responsable devant le bien ou le mal. L'homme est ainsi réduit à un ensemble de relations sociales, et c'est alors que disparaît le concept de personne comme sujet autonome de décision morale qui construit l'ordre social par cette décision. De cette conception erronée de la personne découlent la déformation du droit qui définit la sphère d'exercice de la liberté, ainsi que le refus de la propriété privée. En effet, l'homme dépossédé de ce qu'il pourrait dire « sien » et de la possibilité de gagner sa vie par ses initiatives en vient à dépendre de la machine sociale et de ceux qui la contrôlent ; cela lui rend beaucoup plus difficile la reconnaissance de sa propre dignité de personne et entrave la progression vers la constitution d'une authentique communauté humaine."
Jean-Paul II (encyclique Centesimus Annus, 1er mai 1991)
[**] Ouf ! Nous avons toujours nos boucs émissaires: les Français (surtout les "horribles" Français de la Manif pour tous), les ados, les lefebvristes. De ce côté rien ne bouge...
Spécialement pour les boucs émissaires:
Lc 6:22- |
Heureux êtes-vous, quand les hommes vous haïront, quand ils vous frapperont d'exclusion et qu'ils insulteront et proscriront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme. |
Lc 6:26- |
Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous ! C'est de cette manière, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. " |
Lc 6:27- |
Mais je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, |
Lc 6:28- |
bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous diffament. |
19:00 Publié dans Pape, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)
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