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28/04/2014

Christian Terras expose le jugement des chrétiens progressistes sur Saint Jean-Paul II

Le rédacteur en chef de la revue Golias, qui se présente comme catholique de gauche progressiste et critique, a publié son site internet l'article suivant au sujet de la canonisation du Pape Jean-Paul II.

 

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Canonisations de Jean Paul II et Jean XXIII : le pape du Concile Vatican II en curieuse compagnie

Par Christian Terras

Selon le pape François, Jean XXIII a ouvert le concile Vatican II et Jean-Paul II l’a appliqué… C’est pour cette raison qu’il les canonise ensemble. Une question surgit : pourquoi faire de nouveaux saints… et durant l’Octave de Pâque ? (sic) Certes, c’est Jean-Paul II qui a institué cette fête de la Divine miséricorde et hommage lui sera donc rendu ce jour-là. Mais la vie de la première communauté chrétienne, dont nous faisons mémoire après la Résurrection, insistait plus sur le partage. Pas de faste mais de la fraternité ! François aurait-il cédé à la vox populi qui voulait que Jean-Paul II fût déclaré « santo subito » ?

Au-delà (ou en-deçà) de l’interrogation sur la signification théologique et ecclésiologique de telles manifestations, c’est le lien entre les deux pontifes qui nous paraît le plus gênant ! Non, nous ne pensons pas que Jean Paul II ait poursuivi dans la ligne ouverte par Jean XXIII et le Concile ! (...) Il est vrai aussi que Jean XXIII était en curieuse compagnie lors de sa béatification avec… Pie IX ! Le pape du Concile servirait-il de caution pour apaiser l’aile progressiste d’une Église de plus en plus conservatrice qui canonise des papes anti-modernes ? Pourtant, nous ne voulons pas oublier les dégâts causés par Pie IX et Jean Paul II qui, c’est le moins que l’on puisse dire, n’ont rien fait pour réconcilier l’Église catholique et le monde moderne. Les deux ont agi avec autoritarisme pour éliminer toute contestation. La fameuse clôture du débat au sujet de l’ordination des femmes est paradigmatique de l’ensemble des deux pontificats, à l’opposé de celui de Jean XXIII qui invitait à lire, dans les nouveautés mondaines, des signes des temps, des invitations de Dieu pour une joyeuse conversion. Certes, Jean Paul II fut un grand homme et il ne s’agit pas de le nier. Mais pourquoi en faire un saint et donc un exemple ? Pour éviter de s’interroger sur les limites de son action et de sa pensée ? Dans une société et une Église de plus en plus clivées qui peinent à dialoguer sereinement, il eût sans doute été préférable d’ouvrir une vraie discussion comme celle que proposait Paul VI dans Ecclesiam Suam… Paul VI, le grand oublié ? Pour l’heure, avouons que la ligne de François n’est pas très claire. Ce qui est sûr, c’est que le changement, ce n’est pas pour maintenant ! Bonne suite de Pâque quand même…   (Golias)

 

Selon la formule utilisée par Mgr Léonard à l'égard de Christian Terras, répondant aux propos de ce dernier sur la chaîne de télévision RTBF au lendemain de l'élection du Pape François au trône de Saint-Pierre, concernant une prétendue collaboration avec la dictature argentine: "La bave des crapauds n'atteint pas la splendeur des étoiles".

L'intérêt de cet article est de montrer qu'on ne peut pas comprendre l'Eglise catholique tant qu'on s'imagine que son premier devoir est de courir après le monde, la modernité, et les idées contemporaines. L'Eglise n'a pas à suivre le monde, mais le Christ. Le monde aurait tout intérêt à prendre exemple sur elle. C'est aussi ce qu'on peut souhaiter au journaliste Christian Terras: cela ferait de lui un saint.

 

> Saint Jean-Paul II selon Golias

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