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22/10/2014

"Gardez vos lampes allumées" (Lc 12,35-38)

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,35-40.
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Ayez les reins ceints et vos lampes allumées !
Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître à son retour des noces, afin que, lorsqu'il arrivera et frappera, ils lui ouvrent aussitôt.
Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table et passera pour les servir.
Et si c'est à la deuxième ou à la troisième veille qu'il arrive et les trouve ainsi, heureux sont-ils !
Sachez-le bien, si le maître de maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts, car c'est à l'heure que vous ne pensez pas que le Fils de l'homme viendra. "

 

Deux magnifiques commentaires offerts :

 

Saint Isaac le Syrien, Discours ascétiques (trad. Deseille, La fournaise de Babylone, Eds. Présence 1974, p. 90

La prière offerte au temps de la nuit possède un grand pouvoir, plus que celle qui est offerte pendant le jour. C’est pourquoi tous les saints ont eu l’habitude de prier la nuit, combattant l’assoupissement du corps et la douceur du sommeil et dépassant leur nature corporelle. Le prophète disait lui aussi : « Je me suis fatigué à gémir ; chaque nuit, je baigne ma couche de mes larmes » (Ps 6,7) pendant qu’il soupirait du fond du cœur dans une prière passionnée. Et ailleurs : « Je me lève au milieu de la nuit pour te louer à cause de tes jugements, toi le Juste. » (Ps 118,62). Pour chacune des requêtes que les saints voulaient adresser à Dieu avec force, ils s’armaient de la prière pendant la nuit et aussitôt ils recevaient ce qu’ils demandaient.

Satan lui-même ne craint rien autant que la prière que l’on offre pendant les veilles. Même si elles s’accompagnent de distractions, elle ne revient pas sans fruit, à moins qu’on ne demande ce qui ne convient pas. C’est pourquoi il engage de sévères combats contre ceux qui veillent, afin de les détourner si possible de cette pratique, surtout s’ils se montrent persévérants. Mais ceux qui sont quelque peu fortifiés contre ses ruses pernicieuses et ont goûté les dons que Dieu accorde durant les veilles, et qui ont expérimenté personnellement la grandeur de l’aide que Dieu leur accorde, le méprisent complètement, lui et tous ses stratagèmes.

 

Saint Colomban (563-615), moine, fondateur de monastères
Instructions spirituelles, n° 12, 2 (trad. bréviaire 28e mar.)

« Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5,14)

      Qu'ils sont heureux, qu'ils sont dignes d'envie, « les serviteurs que le maître, à son retour, trouvera vigilants » (Lc 12,37). Vigilance bienheureuse qui les tient éveillés pour la rencontre de Dieu, le Créateur de l'univers, dont la majesté emplit toutes choses et les dépasse toutes.

      Et pour moi qui suis son serviteur, malgré mon indignité, Dieu veuillez m'éveiller du sommeil de mon indolence. Qu'Il fasse brûler en moi le feu de l'amour divin ; que la flamme de son amour monte plus haut que les étoiles ; que brûle sans cesse au-dedans de moi le désir de répondre à sa tendresse infinie. Ah, s'il m'était donné de pouvoir tenir à longueur de nuit ma lampe allumée et ardente dans le temple du Seigneur ! Si elle pouvait éclairer tous ceux qui pénètrent dans la maison de mon Dieu ! (cf Mt 5,15) Seigneur, accordez-moi cet amour qui se garde de tout relâchement, que je sache tenir toujours ma lampe allumée, sans jamais la laisser s'éteindre ; qu'en moi elle soit feu, et lumière pour mon prochain.

 

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