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28/05/2015

Notre-Dame de Chartres

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

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Ce n’est qu’en 876 que le pèlerinage de Chartres prit de  l’importance dans le monde chrétien, à la suite d’un don du roi de  France : le ‘Voile de la Vierge’, qui devint la relique majeure de la  cathédrale (et non pas la vierge noire).  

Ce pèlerinage fit la richesse de la cité et des institutions  religieuses. Autrefois connue sous le nom de ‘Sainte-Chemise’, elle était  censée avoir été portée par Marie lors de la naissance de son fils,  ou lors de l’annonciation, au moment où le verbe fut conçu.   La relique, enfermée dans un coffre en cèdre de 20 kg,  appartenait à l’empereur romain de Byzance, Constantin V, qui  l’envoya à Charlemagne en 792.   Il fut confié à l'abbé d’Aix-la-Chapelle, puis le petit fils de Charlemagne,  Charles II le Chauve, l’offrit à Gislebert, évêque de Chartres.   Il fut enfermé dans une châsse exécutée peu après l'an mil par l'orfèvre  Teudon et ne fut jamais ouverte jusqu’à la révolution. 

Le culte de Notre-Dame prit des proportions telles que les pèlerins se virent  obligés de dormir par terre dans la cathédrale, le sol devant alors être lavé à  grande eau. C’est la raison pour laquelle le dallage fut aménagé afin que l’eau  puisse s’écouler du bas-côté nord au bas-côté sud.   La "Sainte-Châsse" fut mise devant le retable du maître-autel, et les pèlerins  rapportaient de Chartres, comme objets de dévotion, soit de véritables  chemises, destinées surtout aux gens de guerre ou aux futures mères, soit de  petits insignes en forme de "chemisette", encore en usage aujourd'hui.

L’épisode le plus connu, sans parler des miracles divers et variés obtenus  grâce au voile, fut sans doute celui de son sauvetage par des sacristains lors  de l’incendie de 1194 : la charpente en feu fit fondre le plomb, et les courageux  clercs sauvèrent le voile en l’emportant dans la crypte que les poutres  enflammées ne purent atteindre. Ils refermèrent sur eux la trappe de fer située  près du maitre-autel, et furent retrouvés sains et saufs 3 jours après, ayant  conservé avec eux l' « essentiel ».   Point mention d’une statue antique sauvée ce jour là. Mais la symbolique des 3  jours fait bien penser aux tré-passés, au passage, symbolique que nous  étudierons plus tard. 

La châsse resta close jusqu'en 1712, date à laquelle Mgr de  Mérinville la fit ouvrir. Enveloppée dans une écharpe de  l'impératrice Irène de Constantinople décorée de fleur et  d'oiseaux s'inspirant de l'art égyptien, la « chemise » était en  fait une pièce d'étoffe de soie écrue, parfaitement unie, de  5,35 m sur 0,46 m. La relique prit alors à ce moment là le nom de « Voile ». La  châsse fut rouverte en 1793 pendant la révolution, le voile fut  découpé en morceaux qui furent vendus. En 1809,  Monseigneur de Lubersac, évêque de Chartres, en récupéra  plusieurs morceaux, et une analyse scientifique, faite en 1927  par M. d'Hennezel, conservateur du musée des tissus de la  chambre de commerce de Lyon, montra que l’étoffe, un voile  de tête, fut tissée au Moyen-Orient au début de notre ère.   Une analyse du pollen des fleurs, découvert inséré dans les  fibres, a démontré qu'il provenait de plantes ne poussant que  dans la région de Judée.

Source : Lieux sacrés - Chartres

> Le site officiel de la Cathédrale de Chartres

les autres objets sacrés à Notre-Dame de Chartres :

- Notre Dame du Pilier

- Notre-Dame de Sous-Terre

- Notre-Dame-de-la-Belle-Verriere et Notre-Dame du tympan

> Le pèlerinage de Péguy à Chartres

> Le pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté vers Chartres

 

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