18/08/2015
Hosties volées et profanées: l'évêque d'Oruro interdit la communion dans la main
Récemment, l'évêque du diocèse d'Oruro, en Bolivie, Monseigneur Cristóbal Bialasik, au cours de son habituelle célébration dominicale du Saint Sacrifice de la Messe, ce dimanche 16 août, a déclaré que dans l’Église diocésaine qui lui a été confiée, le Corps du Seigneur - l'Hostie consacrée - ne sera plus administré dans la main des fidèles. [NdT: seul le prêtre célébrant, agissant in persona Christi, se communie lui-même; les prêtres non célébrants ainsi que les fidèles qui ne sont pas prêtres reçoivent la sainte communion directement dans la bouche]
Le prélat, à raison, n'autorise plus l'administration de l'Eucharistie de cette manière, puisque, a-t-il signalé, on a observé dernièrement qu'il y a des personnes qui ne consomment pas le Saint Sacrement au moment où ils le reçoivent, et veulent l'emporter hors du temple à des fins inconnues. [NdT: on peut néanmoins s'en faire une idée sur ce lien]
Les prêtres zélés d'autrefois voulaient avoir la certitude que ceux qui recevaient l'Hostie soient des fidèles connus, afin d'éviter les profanations, car il y avait des membres d'autres religions, groupes ou idéologies, qui assistaient aux Messes pour recevoir le Corps de Jésus et pour ensuite le profaner, en le jetant au sol, en crachant dessus et en le piétinant.
Comme nous le rappelle Mgr Athanasius Schneider, la pratique de la communion dans la main telle que nous la connaissons aujourd'hui est née au XVIIème siècle chez les calvinistes, qui ne croyaient pas en la Présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie. "Même Luther ne l'aurait pas fait", explique cet évêque: "De fait, jusqu'il y a peu, les luthériens communiaient à genoux et dans la bouche, et encore maintenant certains le font ainsi dans les pays scandinaves".
Saint Thomas d'Aquin, dans sa grande Somme Théologique, le confirme et l'explique ainsi:
«L'administration du Corps du Christ revient au prêtre pour trois raisons.
«Premièrement, parce que c'est lui qui consacre en la personne du Christ. Mais comme Christ a consacré Son Corps à la Dernière Cène, de même c'est aussi Lui qui l'a donné aux autres pour le partager avec eux. Par conséquent, comme la consécration du Corps du Christ revient au prêtre, sa distribution lui revient pareillement.
«Deuxièmement, parce que le prêtre et l'intermédiaire désigné entre Dieu et le peuple, donc c'est à lui que revient d'offrir les dons du peuple à Dieu. De même, c'est à lui que revient de distribuer au peuple des dons consacrés.
«Troisièmement, parce que par révérence envers ce Sacrement, rien ne le touche sinon ce qui est consacré, puisque le corporal et le calice sont consacrés, et également les mains du prêtre pour toucher ce Sacrement. Par conséquent, il n'est licite de le toucher pour personne d'autre, excepté par nécessité, par exemple s'il tombait à terre ou bien en quelque autre cas d'urgence».
[Saint Thomas d'Aquin, Somme Théologique, III, Q.82, Art. 13]
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Traduction de l'espagnol: Espérance Nouvelle
18:00 Publié dans Liturgie et Sacrements, Personnalités, Sécularisation et rechristianisation | Tags : communion dans la main, évêques, sacrilèges | Lien permanent | Commentaires (0)
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