12/12/2016
Allocution du Cardinal Pell sur l'avortement au festival "Viva La Vida!" de Madrid
11:00 Publié dans Personnalités, Respect de la vie humaine, Vidéos | Tags : cardinal pell, george pell, culture de vie, pro-vie, avortement, combat pour la vie, évêques, anglais, english | Lien permanent | Commentaires (0)
03/12/2016
Mgr Watroba approuve aussi le recours aux "dubia": "j’ai moi-même été submergé de questions semblables"
Le blogue étatsunien One Peter 5 – ce nom renvoie à la première épître de saint Pierre où le prince des Apôtres s’adresse « à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps » – a publié la traduction en anglais d’une déclaration à Die Tagepost de Mgr Jan Watroba, évêque de Rzeszów (Pologne) et président de la Commission sur la famille de la Conférence épiscopale. L’évêque estime que la lettre des quatre cardinaux « n’a rien de répréhensible » en ce qu’elle constitue « l’expression d’un engagement et d’une attention à une interprétation correcte de l’enseignement de Pierre ». Il insiste sur le fait que lui-même « attend avec impatience de lire une réponse, une clarification [étant donné que] moi-même j’ai été submergé de questions semblables, tout comme d’autres évêques et pasteurs ». Il ajoute : « C’est dommage qu’il n’existe pas d’interprétation unifiée et pas de message clair sur ce document [Amoris lætitia] et qu’on ait à ajouter des interprétations à un document apostolique. Personnellement – peut-être par habitude mais aussi par conviction – je préfère des documents à la manière dont Jean-Paul II les écrivait et pour lesquels des commentaires additionnels ou des interprétations sur l’enseignement de Pierre n’étaient pas nécessaires ».
Source : Un troisième évêque soutient les quatre cardinaux
Sur le même sujet : Third bishop backs four Cardinals: I was ‘overwhelmed’ with similar questions
22:45 Publié dans Pape, Religion | Tags : amoris laetitia, jan watroba, pologne catholique, évêques, divorcés-remariés, adultères publics | Lien permanent | Commentaires (0)
Mgr Wróbel approuve la démarche des quatre cardinaux fidèles, mais va beaucoup plus loin qu'eux
Membre de la Congrégation des prêtres du Sacré-Cœur de Jésus (SCJ), fondée par le vénérable Léon Dehon en 1878, Mgr Józef Wróbel est aujourd’hui évêque auxiliaire de Lublin (Pologne) après avoir été évêque d’Helsinki (Finlande). Life Site News nous apprend qu’il a accordé un entretien au site italien La Fede Quotidiana, qui a été publié le 21 novembre. Il approuve la démarche des quatre cardinaux auteurs des dubia sur Amoris lætitia : « Ils ont bien fait et ils ont correctement appliqué ce dont le droit canon dispose. J’estime qu’il ne s’agit pas là que d’un droit, mais surtout d’un devoir […] Ce serait juste de répondre à leurs questions. Ils n’ont pas demandé quel temps il ferait demain, mais ils ont posé des questions qui concernent la doctrine de l’Église et, par conséquent, les fidèles […] Le texte [chapitre 8 d’Amoris lætitia] est effectivement ouvert à différentes interprétations : il est ambigu […] Il n’est pas bien écrit […] Peut-être a-t-il été écrit dans une trop grande précipitation sans examiner avec une extrême attention son contenu et ses conséquences pratiques éventuelles. Ces questions doivent être posées au Vatican et aux collaborateurs qui ont la confiance du pape. Publier avec précipitation des textes comme celui-là, ne rend pas un bon service à l’Église ».
Source : Amoris lætitia : un évêque polonais soutient les quatre cardinaux
22:15 Publié dans Pape, Religion | Tags : amoris laetitia, józef wróbel, divorcés-remariés, adultères publics, évêques, pologne catholique | Lien permanent | Commentaires (0)
22/10/2015
Les réponses limpides du Cardinal Arinze à propos du synode sur la famille
Le Cardinal Francis Arinze, le Cardinal-Évêque de Velletri-Segni auquel les Papes Jean-Paul II et Benoît XVI ont confié la charge de Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, a accordé le 16 octobre un entretien au journaliste américain John L. Allen Jr. pour Crux, relayée par Father Z sur WDTPRS et traduite par Espérance Nouvelle.
Rome - 16 octobre 2015 - Par John L. Allen Jr.
Traduction française : Espérance Nouvelle - 22 octobre 2015
Quelle issue les Africains souhaitent-ils pour ce synode ?
Je pense qu'ils aimeraient que le synode affirme d'une voix claire que le mariage vient de Dieu, comme une union entre un homme et une femme. Dieu a créé un Adam et une Ève. Lorsque le Christ est venu, il a béni cette unité du mariage. Il est allé à la fête de mariage à Cana, et il a fait son premier miracle connu en changeant l'eau en vin, ce qui signifie qu'il a confirmé que le mariage vient de Dieu, pas des êtres humains, donc les êtres humains ne peuvent pas le réinventer ni le redéfinir.
Êtes-vous convaincu qu'il n'est pas possible d'inviter les catholiques divorcés et civilement remariés à recevoir la communion ?
C'est exact, en ce sens que le Christ a dit: «Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas», et selon l'interprétation traditionnelle donnée par l’Église catholique, cela signifie qu'un mariage consommé sanctifié par le sacrement ne peut être rompu par aucune autorité.
Y compris l'autorité de l’Église ?
En effet, même l'autorité de l'Église ne peut le rompre. Par conséquent, si un homme quitte une femme ou lui demande de partir, ou si elle fait la même chose, et qu'ils trouvent un nouveau partenaire, cela ne peut être approuvé. Le Christ n'a qu'un mot pour une personne qui fait cela: "adultère". On ne peut pas améliorer ce que le Christ a dit. On ne peut pas être plus sage que lui, ni dire qu' "il y a une circonstance qu'il n'avait pas prévue". On ne peut pas être plus miséricordieux que le Christ.
Nous devons trouver un moyen d'aider les "divorcés remariés", [mais] nous ne les aidons pas en disant: "Venez recevoir la Sainte Communion".
L'Eucharistie n'est pas quelque chose que nous possédons, et que nous pouvons donner à nos amis et à ceux avec qui nous sympathisons... L'idée du péché n'est pas une chose nouvelle inventée par des conservateurs modernes dans l'Église. C'est le Christ Lui-même qui a appelé cela un péché, et il a utilisé le mot "adultère". Il sait de quoi Il parle. Comment pourrions-nous faire marche arrière sur ce point sans quitter le Christ ?
Rappelez-vous, c'est Dieu seul qui fera le jugement dernier, pas nous, pas même une demi-douzaine de cardinaux du Vatican. Dieu jugera les circonstances de chaque personne, mais objectivement on ne peut pas approuver [le divorce et le remariage]. [...]
Il y a eu une discussion au synode sur la recherche d'un «nouveau langage», en particulier sur l'homosexualité, décrit comme quelque chose de plus inclusif et accueillant. Quelle impression cela donne-t-il du point de vue africain?
Je serais suspicieux, parce que je me demanderais quel type de nouveau langage que vous voulez. Ne devrions-nous pas appeler les choses par leur nom, en appelant le bien "bien" et le mal "mal" ? Nous ne condamnons pas la personne, mais nous n'approuvons pas l'acte.
L'un des devoirs des évêques est d'enseigner, et il est très important que l'Évangile reste sans dilution, sans ajouter ni soustraire du sel ou du poivre. Le message n'est pas le nôtre. Le message du Christ doit briller clairement sur ce qu'est le mariage. Si deux hommes se réunissent à des fins commerciales, nous ne nous en inquiétons pas. Mais s'ils commencent à appeler cela un mariage, ne voyez-vous pas que ça ne va plus du tout ?
Certains au synode ont parlé de permettre que les décisions sur les divorcés remariés, ou sur l'homosexualité, soient décentralisées, et prises au niveau des conférences épiscopales régionales ou nationales ou par les évêques individuels. Quelle est votre impression à ce sujet ?
Allez-vous me raconter qu'il peut y avoir une conférence épiscopale nationale dans un pays qui approuverait quelque chose qui, dans une autre conférence épiscopale, serait considérée comme un péché ? Le péché va-t-il changer en fonction des frontières nationales ? Nous deviendrions des églises nationales. N'y a-t-il pas d'autres appartenances religieuses dans le monde qui sont dangereusement proche de cela ?
Les conférences épiscopales nationales sont importantes et devraient avoir un rôle clair, mais je ne pense pas que cela devrait inclure ces domaines-là. Cela ressemble dangereusement à une nationalisation du bien et du mal. [...]
De nombreux observateurs parlent d'un "moment africain" dans le catholicisme. Que peut apporter l'Afrique à l'Église pour ses besoins actuels ?
Sans nous vanter ni prétendre que l'Afrique a le monopole sur les bonnes choses, il y a certaines choses que nous pouvons apporter. [Par exemple], les Africains peuvent partager la joie d'être chrétien. Le christianisme est une bonne nouvelle en Afrique. Les jeunes s'engagent dans le christianisme avec un profond sens du sacrifice.
Lorsque j'étais archevêque, j'ai établi un monastère de religieuses bénédictines cloîtrées en 1978, l'année des trois papes. Un couvent italien a envoyé quatre religieuses, trois Italiennes et une Nigériane, pour le fonder. Maintenant il y a 120 moniales. Elles ont fondé un autre monastère au Nigeria avec 50 religieuses, et elles en ont repris plus d'un en Italie, où il y a 10 moniales, tous Nigérianes. Les Italiennes sont décédées, seules restent les Nigérianes. Elles ont aussi envoyé des moniales à d'autres couvents en Italie et en Espagne, tranquillement, sans aucun bruit.
Les jeunes sont prêts à se donner. Ils répondent à l'appel. Les jeunes ne sont pas allergiques au sacrifice, et les Africains peuvent partager cela. Les Africains prennent part à la mission de l'Église.
Sources: WDTPRS / Crux. Traduit de l'anglais par Espérance Nouvelle.
Lire aussi:
> [VIDEO] : Wherein Card Arinze explains “conscience”
> Archbp. Aquila: German bishops promote “cheap grace”
> URGENT: Romanian Greek Catholic Doctor’s speech to Synod! Members (all) get a serious talking to!
> Sam Gregg: Intrinsic Evils, Final Realities, and the Synod
> EWTN (Fr. Murray) analysis of Synod from a couple days ago
> Card. Burke on devolution of doctrine to local bishops and conferences
21:30 Publié dans Personnalités, Religion | Tags : traductions, cardinal arinze, catholicité, synode sur la famille, évêques, évêques africains, décentralisation, synodalité, adultère, péché, miséricorde, langage inclusif, divorcés-remariés | Lien permanent | Commentaires (0)
18/08/2015
Hosties volées et profanées: l'évêque d'Oruro interdit la communion dans la main
Récemment, l'évêque du diocèse d'Oruro, en Bolivie, Monseigneur Cristóbal Bialasik, au cours de son habituelle célébration dominicale du Saint Sacrifice de la Messe, ce dimanche 16 août, a déclaré que dans l’Église diocésaine qui lui a été confiée, le Corps du Seigneur - l'Hostie consacrée - ne sera plus administré dans la main des fidèles. [NdT: seul le prêtre célébrant, agissant in persona Christi, se communie lui-même; les prêtres non célébrants ainsi que les fidèles qui ne sont pas prêtres reçoivent la sainte communion directement dans la bouche]
Le prélat, à raison, n'autorise plus l'administration de l'Eucharistie de cette manière, puisque, a-t-il signalé, on a observé dernièrement qu'il y a des personnes qui ne consomment pas le Saint Sacrement au moment où ils le reçoivent, et veulent l'emporter hors du temple à des fins inconnues. [NdT: on peut néanmoins s'en faire une idée sur ce lien]
Les prêtres zélés d'autrefois voulaient avoir la certitude que ceux qui recevaient l'Hostie soient des fidèles connus, afin d'éviter les profanations, car il y avait des membres d'autres religions, groupes ou idéologies, qui assistaient aux Messes pour recevoir le Corps de Jésus et pour ensuite le profaner, en le jetant au sol, en crachant dessus et en le piétinant.
Comme nous le rappelle Mgr Athanasius Schneider, la pratique de la communion dans la main telle que nous la connaissons aujourd'hui est née au XVIIème siècle chez les calvinistes, qui ne croyaient pas en la Présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie. "Même Luther ne l'aurait pas fait", explique cet évêque: "De fait, jusqu'il y a peu, les luthériens communiaient à genoux et dans la bouche, et encore maintenant certains le font ainsi dans les pays scandinaves".
Saint Thomas d'Aquin, dans sa grande Somme Théologique, le confirme et l'explique ainsi:
«L'administration du Corps du Christ revient au prêtre pour trois raisons.
«Premièrement, parce que c'est lui qui consacre en la personne du Christ. Mais comme Christ a consacré Son Corps à la Dernière Cène, de même c'est aussi Lui qui l'a donné aux autres pour le partager avec eux. Par conséquent, comme la consécration du Corps du Christ revient au prêtre, sa distribution lui revient pareillement.
«Deuxièmement, parce que le prêtre et l'intermédiaire désigné entre Dieu et le peuple, donc c'est à lui que revient d'offrir les dons du peuple à Dieu. De même, c'est à lui que revient de distribuer au peuple des dons consacrés.
«Troisièmement, parce que par révérence envers ce Sacrement, rien ne le touche sinon ce qui est consacré, puisque le corporal et le calice sont consacrés, et également les mains du prêtre pour toucher ce Sacrement. Par conséquent, il n'est licite de le toucher pour personne d'autre, excepté par nécessité, par exemple s'il tombait à terre ou bien en quelque autre cas d'urgence».
[Saint Thomas d'Aquin, Somme Théologique, III, Q.82, Art. 13]
> Lire la suite de l'article sur AdelantelaFe
Traduction de l'espagnol: Espérance Nouvelle
18:00 Publié dans Liturgie et Sacrements, Personnalités, Sécularisation et rechristianisation | Tags : communion dans la main, évêques, sacrilèges | Lien permanent | Commentaires (0)
30/07/2015
Cardinal Robert Sarah : « Qu’on nous écoute ou pas, nous parlerons »
+ 39,5% de prêtres diocésains et de religieux ;
+ 18,5% de religieux non prêtres ;
+ 28% de religieuses.
Lire l'entretien sur le site de Famille chrétienne:
> Le cardinal Robert Sarah : « Qu’on nous écoute ou pas, nous parlerons »
Famille chrétienne n°1952 du 13 au 19 juin 2015, pp. 10-15
> Acheter le numéro 1952 de Famille chrétienne
> Divorce et miséricorde: témoignage d'une mère abandonnée
> Jean-Paul II: "Le chrétien authentique a le devoir de rejeter énergiquement le divorce"
> Cardinal Sarah sur le synode: "Il faut plus de courage à l'Église, aux chrétiens, aux évêques"
07:00 Publié dans Famille, Personnalités, Religion, Sécularisation et rechristianisation | Tags : synode sur la famille, cardinal sarah, afrique, famille chrétienne, hérésie, schisme, hérétiques, évêques, divorce, divorcés-remariés, formation du clergé | Lien permanent | Commentaires (0)
02/07/2015
Benoît XVI: "L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs"
"Une description très actuelle! Combien de vents de la doctrine avons-nous connus au cours des dernières décennies, combien de courants idéologiques, combien de modes de la pensée... La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens a été souvent ballottée par ces vagues - jetée d'un extrême à l'autre: du marxisme au libéralisme, jusqu'au libertinisme; du collectivisme à l'individualisme radical; de l’athéisme à un vague mysticisme religieux; de l'agnosticisme au syncrétisme et ainsi de suite. Chaque jour naissent de nouvelles sectes et se réalise ce que dit saint Paul à propos de l'imposture des hommes, de l'astuce qui tend à les induire en erreur (cf. Ep 4, 14). Posséder une foi claire, selon le Credo de l’Église, est souvent défini comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c'est-à-dire se laisser entraîner "à tout vent de la doctrine", apparaît comme l'unique attitude à la hauteur de l'époque actuelle. L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs.
Nous avons, en revanche, une autre mesure: le Fils de Dieu, l'homme véritable. C'est lui la mesure du véritable humanisme. Une foi "adulte" ne suit pas les courants de la mode et des dernières nouveautés; une foi adulte et mûre est une foi profondément enracinée dans l'amitié avec le Christ."
Cardinal Joseph Ratzinger, Homélie pour la Messe Pro Eligendo Romano Pontifice, 18 avril 2005
08:00 Publié dans Pape, Religion, Vidéos | Tags : benoît xvi, dictature du relativisme, synode sur la famille, thèses kaspériennes, dératzingérisation, progressisme, évêques, hérésie, galates 1 8, anathème | Lien permanent | Commentaires (0)
11/06/2015
Un évêque bon catholique fait-il un bon évêque ?
La foi de l'évêque est nécessaire, mais aussi les œuvres d'enseignement, de sanctification et de gouvernement.
> Cardinal Sarah: "Il faut plus de courage à l'Église, aux chrétiens, aux évêques"
A close friend was telling me the last few days that he had had a chance encounter with a solid bishop (who shall remain nameless), and he was saying to my friend that Church Militant needs to know there are a good number of "good" bishops who just stay silent.
This line of reasoning brings up a question: What does "good" mean exactly when it comes to being applied to a bishop? Or a priest, for that fact? Some people want to give a very broad understanding to the word "good" to include a cleric who simply believes the Church's teaching. So he believes the teachings, says his prayers, has profound thoughts during meditation, maybe even shows up for good causes every now and then. And for many people, that's good enough. What a good bishop have we! they say.
Wrong. Sorry. That is only the beginnings of being a good bishop — all necessary ingredients, but certainly not sufficient.
It isn't enough for a bishop, or priest for that matter, to be a privately orthodox prelate — not in the face of the evil threatening his sheep these days. He must say all that needs to be said. He needs to have the fortitude to stand in front of the sheep and say in no uncertain terms everything they don't want to hear.
He needs to tell them that they have become slaves to the demon of sex, having given up self-control to their animal instincts, no matter how well received they are in polite society. He needs to tell them, thunder at them, that their contraceptive minds are leading them to Hell. He needs to pour himself out, even to the point of his life, to save them from themselves, regardless of what happens.
Many bishops secretly know this. But they are afraid to say the real deal, because when they do, the real state of affairs will become very clear to them. When they say that, they fear — with good reason and good instincts — that huge numbers of the few that are still lingering around the edges will walk out.
And that's true. There's not a reason in the world to suspect that wouldn't happen. And then, of course, what follows from that is yet another mass wave of parish closings and all that — to which the fearless, truly good bishop would say, "So what?" It's very sad, but we have to deal with reality. The people who would leave have already left. They don't accept the Church's teachings. They believe only what they want to believe. The rest they ignore.
So given that having their hand forced by a full-on bishop would make them leave (and the bishop knows that), "good" bishops then enter into a little bishop calculus. It goes like this: If I don't say anything challenging, they will stay. As long as they stay, then the door remains open for them to return to a full life of faith. So my bishop calculus concludes: Stay quiet, don't rock the boat and hopefully something good will happen.
That is a little else than rationalizing cowardice. There are a number of serious flaws in that bishop calculus.
First, people need to be directly challenged on a personal level. If you don't say you need to stop contracepting, apologizing for your child's cohabitation, your nephew's gay lifestyle, then everything remains in the realm of the theoretical, the other guy's sin — not mine.
Secondly, the presumption is totally unfounded that if they hang around "feeling" welcomed, then things will turn out OK in the end. Not a shred of evidence to follow that line of thought. If anything, there is a mountain of evidence to the contrary. Bishops have pretty much kept their mouths shut for decades — as many have openly admitted — and people are still leaving in high numbers.
You don't confront a crisis by not facing it and then hoping it will subside on its own. That's not leadership — and a good bishop is a man, a father who leads his spiritual family to Heaven, as their leader.
When we were in Cleveland last week to ask CRS President Carolyn Woo some questions after a talk at a parish, we asked various Catholics after the talk what they thought of the Church's teaching on contraception — and they all, every one of them, said they didn't give a rip.
How can a bishop let this situation persist? That's not the mark of a good bishop. It's the mark of a weak man, who quietly retires to his room at night, knows he believes, but is too scared to express those beliefs full-throatedly when duty calls him to — which is just about always. Instead he rationalizes and makes up excuses.
So what makes a "good" bishop? Certainly not just faith — because faith without works is dead.
Source: The Vortex - "Good" Bishop Calculus - Michael Voris
14:00 Publié dans Religion | Tags : évangélisation, évêques, vortex | Lien permanent | Commentaires (0)
11/04/2015
Cardinal Müller : "l'évêque doit être un martyr de la parole"
Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, répond aux questions soulevées dans l’Église à l’occasion du Synode sur la famille.
Dans un livre d’entretiens sur la famille, publié récemment en Italie et aux États-Unis, vous encouragez les chrétiens à « choisir l’audace prophétique du martyre ». Pourquoi ?
L’Église n’est pas une organisation philanthropique. Dire que nous respectons les opinions de tous, que nous voulons du bien à tous, ne suffit pas. Présenter l’Évangile comme un simple message thérapeutique n’est pas très difficile, mais ne répond pas à l’exigence de Jésus. « Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi », dit Jésus. Les premiers apôtres, les Pères de l’Église, les grands évêques de l’histoire de l’Église ont si souvent navigué face à des vents contraires. Comment pourrait-il en être autrement pour nous ?
Dans ce rôle prophétique, quel doit être pour vous le rôle des évêques ?
L’évêque doit être un martyr par la parole et, parfois, par la vie, comme nous le montre l’exemple de tant de chrétiens, de prêtres et d’évêques, dans différentes parties du monde. Nous devons être des confesseurs de la foi, et notamment ici en Europe. Confesseurs, parce que tous ne comprennent pas le sens de la croix du Christ.
Beaucoup ont une fausse idée de la religion catholique, y voyant un ensemble de rites, des croyances réconfortantes. Or elle est plus que cela. Elle implique que la personne se convertisse, qu’elle combatte le vieil Adam, qu’elle devienne une nouvelle créature.
Nous ne pouvons pas présenter l’Évangile comme un chemin de vie commode. Cela n’aide pas les personnes, parce que cela ne correspond pas à la réalité fondamentale de l’Évangile.
À travers les siècles, le courage des évêques est souvent lié à la défense de la doctrine de l’Église. Comment votre congrégation les y aide-t-elle aujourd’hui, dans le contexte du Synode sur la famille ?
La Congrégation pour la doctrine de la foi et le Synode des évêques sont des institutions distinctes, mais qui sont amenées à travailler sur des thèmes communs, comme la famille. La Congrégation que je préside est au service du Saint-Père pour le soutenir dans son magistère pétrinien, ainsi que des évêques dans le magistère qu’ils exercent en communion avec le pape.
Pour la famille, notre référence est la doctrine précisée au fil du temps par de nombreux papes, notamment Pie XI, spécialement dans son encyclique Casti Conubii, ainsi que par Jean-Paul II et Benoît XVI dans leurs nombreux enseignements sur ces sujets. Sans oublier le concile Vatican II.
Cette doctrine a été condensée dans le Catéchisme de l’Église catholique. L’analyse sociologique du mariage et de la famille montre que la réalité est souvent distante de cet enseignement. S’il nous faut ouvrir les yeux sur cette situation, il est clair que nous ne pouvons évidemment pas en faire une norme théologique ou dogmatique.
Quels sont les obstacles dans l’annonce du message évangélique sur la famille ?
La première question, pour la famille, est anthropologique. Les développements que nous constatons dans le champ du mariage et de la sexualité vont en effet souvent contre la dignité humaine et l’ordre créé par Dieu, comme l’illustrent les atteintes à la relation indissoluble entre un seul homme et une seule femme. Ces évolutions parviennent à faire vaciller les fondements anthropologiques issus de la création initiale de l’homme par Dieu, comme on le voit dans la prétention de créer un « mariage » homosexuel.
Nous vivons dans une culture sécularisée, sans Dieu, sans ce rapport fondamental avec le Créateur. La conséquence est que beaucoup d’hommes ont perdu le sens de leur vie et en viennent à adopter une vision purement pratique des choses, notamment sur l’amour, la fidélité. La valeur du don total d’un homme et d’une femme qui s’offrent l’un à l’autre pour toujours semble escamotée. Pourtant, l’amour et la fidélité sont les deux faces d’une même monnaie.
Des évolutions qui ont des conséquences sur le sacrement du mariage lui-même…
Le deuxième grand défi de l’Église concernant la famille, c’est la sacramentalité. À cet égard, on doit souligner qu’il n’est pas correct ou suffisant de présenter l’indissolubilité du mariage comme un idéal, une loi, une « valeur ». Le mariage est avant tout un sacrement, un signe efficace qui communique la grâce. Par lui, Dieu constitue une nouvelle réalité, le lien matrimonial. Dans l’Ancien Testament, il est dit que « l’homme quittera son père et sa mère, s’attachera à sa femme et ils ne seront plus qu’une seule chair ». Dans le Nouveau Testament, Jésus reprend ces paroles. C’est l’unité la plus dense qu’on puisse imaginer. Saint Jean Chrysostome a dit une fois que le divorce d’un mariage sacramentel était comme une amputation de la chair. Je crois que certains théologiens et certains évêques doivent se réapproprier ces paroles très claires.
L’enseignement de l’Église sur le sacrement du mariage est-il suffisamment affirmé, par exemple lors de la préparation au mariage ?
Parfois, certains peuvent être tentés, dans l’Église, de s’adapter à la superficialité du discours public, en fondant leur réflexion de manière purement pratique : si les choses « fonctionnent », les conjoints restent ensemble ; s’ils ne « s’entendent plus », il faut trouver une solution pratique de substitution. Cette vision des choses s’oppose absolument à la sacramentalité du mariage, qui donne aux époux un quasi-caractère (signe indélébile). Il y a une certaine analogie entre le caractère reçu par un prêtre à l’ordination et le lien matrimonial indissoluble jusqu’à la mort d’un des deux conjoints.
Nous devons dépasser le point de vue du sécularisme, qui consiste à ne penser le mariage que d’un point de vue pragmatique. Le mariage est bien plus que cela : c’est une expression, une participation à l’alliance définitive, eschatologique, indissoluble, du Christ et de l’Église, son épouse.
Certains distinguent la doctrine de l’indissolubilité, qu’ils ne remettent pas en question, et la pastorale, qui pourrait dans certains cas s’en éloigner. Qu’en pensez-vous ?
La doctrine chrétienne n’est pas une théorie sur la réalité, mais la vérité révélée. Elle est la vie du Christ et la vérité vécues. Il n’y a donc pas de différence fondamentale à établir entre doctrine et pastorale. Nous ne sommes pas sauvés en Jésus Christ par une théorie, mais nous participons à la grâce, à la vie de Dieu. Le péché, l’éloignement de Dieu, sont des réalités qui appartiennent au monde « ancien », celui de la domination du péché. Nous devons vivre de la nouvelle réalité, en acceptant la Croix et les difficultés concrètes qui s’y rattachent, tout au long de la vie. Un prêtre qui a reçu le sacrement de l’ordination ne peut pas dire : ceci est une belle idée, mais la réalité est différente. Il s’agit d’emprunter le chemin de la sequela (suite) de Jésus Christ, en acceptant les croix, parfois très lourdes, du quotidien, en suivant notre modèle.
À ce sujet, les paroles de Jésus peuvent-elles être interprétées de différentes manières ?
Nous devons être obéissants à la parole de Jésus Lui-même. Lorsqu’on Lui a demandé s’il était permis à l’homme de répudier son épouse, Jésus a répondu : Non ! « Si quelqu’un renvoie sa femme et qu’il en épouse une autre, il est adultère. » Lorsque les personnes rencontrent des difficultés, elles doivent donc tout faire pour les surmonter, en cherchant à se faire semblables au Christ crucifié, qui ressuscite à Pâques. Et être aidées et soutenues dans leur effort. Mais nous ne pouvons pas dire que notre pastorale doit être plus prudente que Jésus Christ Lui-même !
Comment lier la doctrine et la vie concrète des personnes ?
En fait, on ne peut pas dire que Jésus Christ aurait apporté une doctrine hors de portée, un idéal qui serait sans lien avec la vie. Qu’il nous faudrait corriger, perfectionner Jésus Christ, parce qu’Il aurait vécu dans un monde idéaliste, qu’Il n’était pas un homme pratique. Jésus n’est pas un théologien académique qui n’aurait rien su de la vie réelle. Il a été, par toute sa personne et sa vie, le Docteur, l’Enseignant de la parole de Dieu. Il est le pasteur qui guide les hommes, qui nous apprend à marcher à sa suite par les « morts » quotidiennes.
Le christianisme n’est pas une philanthropie, une doctrine de sagesse pour la vie de tous les jours, qui justifierait cette séparation entre le Christ, la vérité et la vie réelle. Le voir ainsi serait Le réduire à une forme de gnosticisme, à un idéalisme, dont tous sauraient qu’il n’a pas de lien direct avec la pratique. Nietzsche voyait dans le christianisme un platonisme pour les gens simples. Il est étonnant de voir que certains dans l’Église, tels de nouveaux Nietzsche, voudraient réduire le christianisme à une forme d’idéalisme platonique.
Comme expliquez-vous ce phénomène ?
J’espère que ceux qui soutiennent ce genre de positions ne se rendent pas compte de ce qu’ils disent. Ils ne savent pas ce qu’ils font !
La discipline sacramentelle pourrait-elle être changée, sans pour autant toucher au dogme ?
La discipline des sacrements est l’expression de la doctrine de la foi. Ce ne sont pas deux domaines différents. On ne peut pas affirmer la doctrine et initier une pratique qui serait contraire à la doctrine. Car la doctrine chrétienne n’a pas une relation à la pratique comme l’auraient la théorie et la praxis dans la pensée marxiste. Nous avons le même Christ qui a enseigné le Royaume de Dieu et l’a réalisé en offrant sa propre vie. C’est cela, la réalité chrétienne. L’Église peut toujours changer ou adapter les rites ecclésiastiques. Mais uniquement ce qui est de droit humain. Ce qui est de droit divin, l’Église ne peut pas le changer. Ce serait une contradiction en soi.
Même le Magistère ?
Toute la parole de Dieu est confiée à l’Église, mais celle-ci n’est pas supérieure à cette Parole, comme le dit clairement la Constitution dogmatique Dei Verbum du concile Vatican II. Le Magistère n’est pas supérieur à la parole de Dieu. C’est l’inverse qui est vrai. C’est d’ailleurs un reproche récurrent des protestants à notre égard, accusant notre Magistère de se faire supérieur à la parole de Dieu. Mais ceci n’a jamais été la doctrine catholique. Le Magistère sert la parole de Dieu : l’interprétation n’est pas un changement, encore moins une création.
Certaines décisions doctrinales ou disciplinaires sur le mariage et la famille pourraient-elles être déléguées aux conférences épiscopales ?
C’est une idée absolument anticatholique, qui ne respecte pas la catholicité de l’Église. Les conférences épiscopales ont une autorité sur certains sujets, mais ne constituent pas un magistère à côté du Magistère, sans le pape et sans la communion avec tous les évêques.
Récemment, un évêque allemand a déclaré que la conférence épiscopale qu’il dirige n’était pas une « filiale de Rome ». Qu’en pensez-vous ?
Une conférence épiscopale n’est pas un concile particulier, encore moins un concile œcuménique. Le président d’une conférence épiscopale n’est rien de plus qu’un modérateur technique, et il n’a à ce titre aucune autorité magistérielle particulière. Entendre dire qu’une conférence épiscopale n’est pas une « filiale de Rome » me donne l’occasion de rappeler que les diocèses ne sont pas non plus les filiales du secrétariat d’une conférence épiscopale, ou d’un diocèse dont l’évêque préside la conférence épiscopale.
Ce genre d’attitude risque en fait de réveiller une certaine polarisation entre les Églises locales et l’Église universelle, dépassée lors des conciles Vatican I puis Vatican II. L’Église n’est pas un ensemble d’Églises nationales, dont les présidents voteraient pour élire leur chef au niveau universel.
Y a-t-il un danger que certaines conférences épiscopales se séparent de Rome ?
Je ne pense pas que cette volonté existe. Mais le risque est d’appliquer à l’Église des catégories politiques, au lieu d’utiliser l’ecclésiologie catholique véritable. La Curie romaine n’est pas l’administration de Bruxelles. Elle est le lieu où travaillent les cardinaux, piliers de l’Église de Rome, dont le pape est le chef. Ils sont là pour le soutenir dans son ministère pétrinien, dans son magistère, dans son gouvernement de l’Église romaine, au service de l’Église universelle.
Nous ne sommes pas une quasi-administration, ni une superorganisation au-dessus des Églises locales, dont les évêques seraient les délégués. En raison de leur ordination et de leur mission, ceux-ci exercent un vrai pouvoir spirituel sur l’Église particulière qui leur est confiée, en union avec l’Église universelle. Tout cela est clairement expliqué dans le concile Vatican II, et je ne vois pas la nécessité de réveiller un vieil antagonisme qui a donné lieu, dans l’histoire, à toutes sortes d’abus, que ce soit le centralisme curial comme au temps des papes d’Avignon ou, à l’inverse, le gallicanisme, le joséphisme [tentative de subordonner l’Église à l’État par l’empereur Habsbourg Joseph II au XVIIIe s.].
Vous travaillez aussi sur le lien entre la foi des conjoints et la validité de leur mariage.
C’est un grand défi, sur lequel nous travaillons beaucoup. Le problème est le suivant : dans nos sociétés sécularisées, il se peut qu’un nombre croissant de personnes demande le mariage catholique en ne voyant en lui qu’un beau rite religieux traditionnel, sans adhérer à sa signification profonde et ses implications. Les consentements peuvent être échangés sans que les personnes comprennent le sens du mariage chrétien, sans accepter dans leur cœur et leur esprit toutes les dimensions qui en sont constitutives. On peut par conséquent se demander de manière plus précise si toutes les conditions pour que le mariage soit valide ont bien été présentes.
Peut-on « mesurer » la foi de deux personnes qui demandent le mariage ?
Le niveau de foi personnelle, la fides qua creditur, ne peut pas être « contrôlé ». Seul Dieu peut le faire. Mais la foi confessée, si. Si quelqu’un demande le mariage à l’Église mais, en même temps – dans son cœur ou ouvertement – affirme qu’il n’accepte pas tout ce que dit l’Église, voire le nie directement, ou bien encore en ignore tout, alors on peut se poser la question de la validité de son mariage. C’est le cas d’un certain nombre de personnes qui ont seulement été formellement baptisées, mais n’ont reçu aucune éducation chrétienne.
C’est la raison pour laquelle on pourrait imaginer compléter la formule actuelle de la liturgie du mariage, basée essentiellement sur des éléments naturels, en demandant aux futurs conjoints d’exprimer de manière plus claire leur adhésion à l’enseignement de l’Église. Une adhésion à laquelle les candidats au mariage pourraient déjà être invités dès leur préparation à la réception de ce sacrement.
Source : Famille Chrétienne
11:40 Publié dans Famille, Religion | Tags : synode sur la famille, congrégation pour la doctrine de la foi, mariage, martyr, évêques, indissolubilité, rôle de l'église catholique, foi, cardinal müller | Lien permanent | Commentaires (0)
09/04/2015
Comment Fréjus-Toulon est devenu pionnier le la nouvelle évangélisation: "C'est par la grâce que chacun peut donner le meilleur de lui-même selon les dons qu'il a reçus de Dieu"
La Vie consacre son dernier numéro à la fin ou la résurrection du catholicisme en France. Le journal dresse un panorama de l’Eglise en France, en grande difficulté à bien des niveaux. Toutefois, il s’est penché sur le cas peu commun du diocèse de Fréjus-Toulon, véritable laboratoire de la nouvelle évangélisation :
« Les faits sont là : le diocèse de Fréjus-Toulon, qui correspond au département du Var, avec son million d’habitants, est celui qui ordonne le plus de prêtres par habitant en France. Il en compte actuellement 252 en activité et 93 en mission à l’extérieur, un chiffre en croissance constante et qui suffit pour assurer une présence dans chaque paroisse. Cinq jeunes hommes y ont embrassé le sacerdoce l’année dernière, alors que le grand diocèse de Lyon en a seulement ordonné trois.
Premier moteur de ce renouveau, Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, annonce d’emblée que l’important est de « partir des besoins des gens ». Depuis 15 ans qu’il assure son ministère, il assume ce pragmatisme. Des traditionalistes aux charismatiques en passant par les fidèles les plus classiques ou les militants du CCFD-Terre solidaire, tout le monde est le bienvenu. L’évêque a aussi fait venir des dizaines de communautés étrangères spécialisées dans l’évangélisation. Selon lui, un des rôles de l’Église est de permettre la « fertilisation » – un de ses maîtres mots – entre gens de cultures différentes. »
Mgr Dominique Rey est à la tête depuis 15 ans de ce diocèse dynamique, où le nombre de prêtres est suffisant et en augmentation. Il explique :
« Si vous deviez résumer votre stratégie d’évangélisation en quelques points, que mettriez-vous en avant ?
Plusieurs points structurants. Le premier est la dimension du primat de la grâce. On peut avoir des idées, prendre des initiatives, mener des programmes pastoraux, mais ce qui est préalable à toute notre action, c’est d’abord ce que Dieu fait à travers nous. Je relie le dynamisme du diocèse à la présence d’une forte vie contemplative. On a la chance d’avoir de nombreuses communautés monastiques ici : des cisterciens, les moines de Lérins, des chartreuses, des bénédictines, etc. Ils forment un support dans la vie intérieure. Ce qui nous renvoie au fait que le premier ressort de l’évangélisation, plus que des entreprises personnelles, c’est la capacité de revenir aux sources de la mission : la source sacramentelle, en particulier l’adoration eucharistique.
Donc, la « stratégie », ce n’est pas d’abord des techniques d’évangélisation…
Non. Mais le deuxième pilier est la place donnée aux charismes au sens large et à la manière de vivre l’évangile suivant ce que l’on porte. Nous avons cette intuition : ce n’est pas la taille de la chaussure qui détermine la pointure du pied, mais l’inverse. Or, nous avons connu des pastorales qui parfois nous ont enfermés dans des schémas contraignants, soviétiques. Alors qu’il faudrait au contraire partir de ce que chacun reçoit comme don de la grâce de Dieu, pour ensuite donner le meilleur de soi-même. De nombreuses communautés viennent de l’extérieur. Certaines sont nées de l’intérieur. »
Source: L'exemple vient de Fréjus-Toulon
08:00 Publié dans Personnalités, Religion, Sécularisation et rechristianisation | Tags : dominique rey, évangélisation, nouvelle évangélisation, évêques | Lien permanent | Commentaires (0)