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08/10/2014

Un étudiant en médecine s'oppose à l'endoctrinement pro-avortement du professeur et du doyen

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Un étudiant en médecine de l'Université de Barcelone dénonce l'endoctrinement abortiste dans les auditoires et les examens.

Ses parents, dont il a reçu une éducation catholique, l'ont soutenu dans son action, bien qu'ils lui aient glissé un conseil par instinct de protection: «Mais ne te crée pas de problèmes».

La majorité de ses amis ne partagent pas sa position, mais la respectent. Même sa fiancée diverge de ses convictions sur ce point.

Mais rien de tout cela, même pas la crainte de représailles académiques, n'a retenu Robert Ferrer Rivero, étudiant de 20 ans originaire de Mont-Ras (Gérone) en troisième année de médecine à l'Université de Barcelone, une université publique, de défendre ses valeurs.

Le 24 juin passé, le journal ABC a publié une lettre au directeur écrite par Robert Ferrer dans laquelle il dénonçait le fait que certains de ses professeurs "politisaient" leurs cours en endoctrinant les étudiants en faveur de l'avortement et en critiquant les réformes restrictives en faveur de la vie, faisant allusion aux changements de la loi sur l'avortement qu'avait promues le gouvernement du PP.

Mais ce n'était pas cela le plus grave. D'après ce qu'il a signalé dans sa lettre et détaillé dans son entretien avec ce journal, l'endoctrinement se traduit aussi noir sur blanc.

Il se concrétise dans les examens du cours de génétique où, selon les professeurs, les réponses correctes sont seulement celles qui indiquent la possibilité d'avorter lorsqu'une mère porte dans son ventre un bébé atteint du syndrome de Down (trisomie 21), par exemple.

Ou celles qui promeuvent les techniques de diagnostic génétique prénatal ou préimplantatoire sans laisser de marge, ou à peine, à la possibilité pour une femme de n'avorter en aucun cas lorsque son enfant est susceptible d'avoir une maladie ou une malformation grave.

Robert, qui est contre l'avortement et qui affirme que quand il sera médecin il fera appel à l'objection de conscience pour ne pas le pratiquer, ne met pas l'accent de sa critique sur le fait que les professeurs ornent leur explications de traits idéologiques. «Je comprends que chaque professeur explique à sa manière». «Moi, si j'étais professeur, je le ferais aussi», concède-t-il.

Le problème, ce qui l'a amené à écrire au journal ABC, est ce qui est arrivé avec l'examen de génétique qu'il a passé le 23 juin.

Selon son explication, plusieurs questions de l'examen, en forme de choix multiples (QCM), étaient biaisées dans le sens qu'elles admettaient comme réponses correctes uniquement celles dans lesquelles il est indiqué à la patiente d'avorter ou de se soumettre à un certain type de diagnostic génétique prénatal.

De certaines questions, il ne se rappelle pas de leur contenu exact, car il n'a pas l'examen en mains, mais par contre il en détaille une qui est particulièrement révélatrice. Dans cette question, rapporte-t-il, l'énoncé était: «Qu'indiquerais-tu à une femme qui va avoir un enfant atteint du syndrome de Down ?». Il y avait plusieurs réponses, se souvient-il, mais en éliminant celles qui étaient fausses de toute évidence (telles qu'il y en a toujours dans les questionnaires à choix multiples), il restait deux possibilités: «Je lui indiquerais de ne rien faire» ou «Je lui indiquerais l'avortement légal».

«Nous ne demandons pas ce que tu penses»

Robert a vu venir le problème. Il avait l'intuition que pour l'examinateur, l'unique réponse valide était celle qui recommandait l'avortement, et il est donc allé parler avec le professeur responsable du cours, Rafael Oliva.

«Je lui ai dit que, au minimum, les deux réponses devraient être valides, puisqu'elles étaient toutes les deux légales». Cependant, la réponse du professeur, raconte Robert, fut celle-ci: «Très bien, marque celle que tu veux, mais la seule réponse valide est de conseiller l'avortement».

«Nous ne demandons pas ce que tu penses, mais ce qui est prévu par la loi», a ajouté l'enseignant.

Devant cette position, Robert a demandé au professeur qu'il ne tienne pas compte de cette question dans le résultat de l'examen, ni d'autres questions —«5 sur un total de 70»— qui selon lui comportaient la même erreur.

Mais le professeur l'a refusé. Par conséquent, Robert a terminé l'examen sans y répondre, ce qui, d'après son calcul, lui a fait perdre un demi-point de sa note finale, qui a été un 8/10.

«Finalement j'ai eu une bonne note. Et pour cette raison certains amis m'ont conseillé de ne plus y accorder d'importance».

Mais l'étudiant a décidé de dénoncer ce procédé et d'écrire au journal ABC.


 

Le professeur Rafael Oliva (à gauche, roliva@clinic.ub.es) et le doyen Francesc Cardellach, de l'Université de Barcelone, sont des médecins qui disent qu'à la question «Qu'indiquerais-tu à une femme qui va avoir un enfant atteint du syndrome de Down?», l'unique réponse valide est «Je lui indiquerais un avortement légal».

Peu après, le 28 juin, ce journal publiait dans la même rubrique une réplique signée par le Doyen de la Faculté de Médecine de l'Université de Barcelone, Francesc Cardellach. Dans a réponse, Cardellach niait l'existence dans les auditoires de l'endoctrinement qu'avait dénoncé Robert, argumentait que comme futures médecins les étudiants devaient connaître tout l'éventail de possibilités de diagnostic et pratiques prénatales, et assurait que, dans tous les cas, toutes les options expliquées en cours étaient en accord avec la loi.

«Dans la faculté sont exposées les différentes options applicables dans le contexte légal en vigueur. (...) Cependant, puisqu'il ne peut en être autrement, la priorité est avant tout au respect absolu de la volonté du patient», signalait le doyen dans sa missive.

Sans plus de détails

Après la confrontation des lettres, ABC prit contact avec l'université pour obtenir de plus amples détails. Le journal a demandé d'avoir accès à l'examen en cause et de pouvoir parler avec le professeur mentionné par la lettre de Robert, Rafael Oliva.

L'université n'a rien concédé de cela et a renvoyé à ce qui avait été exposé dans la lettre du doyen, qui ne faisait aucune mention de l'examen en question.

Malgré tout, selon ce qu'a pu savoir ABC, au sein de l'institution académique certains considèrent que l'examen était, au moins, mal conçu. Mais les professeurs sont en général protégés par le fait qu'il n'est pas du tout fréquent qu'un étudiant expose leurs erreurs dans la presse. Ou que les journaux acceptent de donner la voix à ces plaintes sur des thèmes épineux comme l'avortement (Robert avait écrit la même lettre à un journal de Barcelone, mais jusqu'à aujourd'hui ils ne l'ont pas publiée).

(Religion en Libertad - Traduction: Espérance Nouvelle)

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