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02/12/2016

Conversion in extremis

26/12/2015

Saint Augustin : "O homme, éveille-toi; c'est pour toi que Dieu s'est fait homme"

saint augustin, nativité, sermon, justification de l'homme, rédemption, justification, témoignage, miséricorde, foi, justice, grâce1. Qu'est-ce que la naissance du Seigneur ? C'est la Sagesse de Dieu se montrant sous les formes d'un enfant ; c'est le Verbe de Dieu faisant entendre dans la chair des sons inarticulés. Mais ce Dieu caché saura se faire rendre témoignage par le ciel devant les Mages, et se faire annoncer aux bergers par la voix des anges. Ainsi nous célébrons aujourd'hui le jour anniversaire de celui où s'accomplit cette prophétie : « La Vérité s'est levée sur la terre, et la justice nous a regardés du haut des cieux (1) ». La Vérité qui est dans le sein du Père s'est levée sur la terre, pour être aussi dans le sein d'une mère. La Vérité qui porte le monde s'est levée sur la terre, pour être portée sur les mains d'une femme. La Vérité qui nourrit d'elle l'inaltérable bonheur des Anges, s'est levée sur la terre pour vivre elle-même du lait d'une mère. La Vérité que ne saurait contenir le ciel s'est levée sur la terre, pour être déposée dans une étable.

Pour l'avantage de qui cette incomparable grandeur se présente-t-elle à nous sous de si prodigieux abaissements ? Ce n'est pas assurément pour son avantage; mais, si nous croyons, il en résultera pour nous des biens immenses. O homme, éveille-toi; c'est pour toi que Dieu s'est fait homme. « Toi qui dors, lève-toi; lève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera (2) ». Oui, c'est pour toi que Dieu s'est fait homme; et s'il n'était né dans le temps, éternellement tu serais mort; jamais tu ne serais délivré de cette chair de péché, s'il n'en avait pris la ressemblance ; s'il ne te faisait une si grande miséricorde, tu serais livré à une misère sans fin; tu n'aurais point recouvré la vie , s'il ne s'était assujetti à mourir comme toi; tu aurais succombé, s'il ne t'avait secouru ; tu aurais péri, s'il n'était venu.

1. Ps. LXXXIV,12. — 2. Eph. V, 14.

2. Ainsi célébrons avec joie le jour de notre salut et de notre rédemption; célébrons le jour solennel où le grand jour, où le jour éternel qui naît d'un jour également grand et éternel également, fait son entrée dans notre jour temporel et si court. C'est lui qui « est devenu pour nous et justice, et sanctification, et rédemption, afin que, comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur (1) ». Ah ! nous devons nous garder de ressembler à ces Juifs orgueilleux « qui ignorent la justice de Dieu, qui veulent établir la leur, et qui se soustraient ainsi à la divine justice (2)». Aussi après ces mots : « La Vérité s'est levée sur la terre », lisons-nous aussitôt ceux-ci : « Et la justice a regardé du haut du ciel ». C'est pour détourner la faiblesse des mortels de chercher à s'attribuer cette justice, à s'approprier les dons divins; pour empêcher l'homme de prétendre qu'il se justifie, c'est-à-dire qu'il se rend juste lui-même et de dédaigner ainsi la justice de Dieu. « La Vérité s'est levée sur la terre » : le Christ a dit : « Je suis la Vérité (3) », et il est né d'une Vierge. — « Et la justice a regardé du haut du ciel » ; car en croyant à l'Enfant nouveau-né, l'homme est justifié, non par lui-même, mais par Dieu. « La Vérité s'est levée sur la terre » ; car « le Verbe s'est fait chair (4) ». — « Et la justice a regardé du haut du ciel » ; car « tout bien excellent et tout don parfait vient d'en-haut (5) ». « La Vérité s'est levée sur la terre » ; la chair est née de Marie. « Et la justice a regardé du haut du ciel » ; car « l'homme ne peut rien recevoir qui ne lui ait été donné du ciel (6)».

1. I Cor. I, 30, 31. — 2. Rom. X, 3. — 3. Jean, XIV,16. — 4. Ib. I, 14. — 5. Jacq. I, 17.- 6. Jean, III, 27.

3. « Ainsi donc justifiés par la foi, ayons la paix avec Dieu par Jésus-Christ Notre-Seigneur ; par qui aussi nous avons accès à cette grâce où nous sommes établis et où nous nous glorifions dans l'espoir de la gloire de Dieu (1)». Vous reconnaissez avec moi, mes frères, ces quelques paroles de l'Apôtre. J'aime d'en rapprocher quelques paroles aussi du psaume que nous citons et de découvrir le rapport qui les unit. « Justifiés par la foi, soyons en paix avec Dieu » ; c'est que « la justice et la paix se sont embrassées. — Par Jésus-Christ Notre-Seigneur » ; car « la Vérité s'est levée sur la terre. — Par qui aussi nous avons accès à cette grâce où nous sommes établis, et où nous nous glorifions dans l'espoir de la gloire de Dieu». Il n'est pas dit : De notre gloire, mais : « De la gloire de Dieu ». Aussi ce n'est pas de nous que vient la justice; « elle a regardé du haut du ciel ». — De là vient « que celui qui se glorifie doit se glorifier dans le Seigneur ». C'est pourquoi lorsque la Vierge eut donné naissance au Seigneur dont nous célébrons aujourd'hui la Nativité, les anges chantèrent cet hymne : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre au hommes de bonne volonté (2) ». Eh ! d'où vient cette paix donnée à la terre, sinon de ce que « la Vérité s'est levée sur la terre » ; de que le Christ a reçu une naissance charnelle ? Et « c'est Lui qui est notre paix, puisque de deux choses il en a fait une (3) » ; en nous rapprochant par les doux liens de l’unité, pour faire de nous des hommes de bonne volonté.

Ah ! réjouissons-nous de cette grâce, afin de mettre notre gloire dans le témoignage de notre conscience; afin de nous y glorifier, non pas en nous, mais dans le Seigneur. Voilà pour quoi il est écrit : «C'est vous qui êtes ma gloire et qui m'élevez la tête (4) ». Dieu lui-même pouvait-il faire briller à nos yeux une grâce plus généreuse ? Il n'a qu'un Fils unique et il fait de lui un Fils de l'homme, afin d'élever le Fils de l'homme jusqu'à la dignité, de Fils de Dieu ! Cherche ici quel est notre, mérite, quelle est notre justice, quel motif détermine le Seigneur : découvriras-tu autre chose que sa grâce ?

1. Rom. V, 1, 2. - 2. Luc, II, 14. — 3. Ephés. II, 14. — 4. Ps. III, 4.

 

Source : SERMON CLXXXV. POUR LE JOUR DE NOEL. II. JUSTIFICATION DE L'HOMME.

29/01/2015

Je veux mourir vivant: un prêtre auprès des malades du SIDA

9782353891429FS.gifPar l'abbé Hubert Lelièvre

Ed. de l’Emmanuel, Paray-le-Monial
Prix : 12 €

Aumônier d’hôpital dans les années 90, Hubert Lelièvre côtoie des personnes malades du sida pendant deux ans. Il raconte ce qu’il a vécu pendant son ministère. À cette époque, la maladie pouvait emporter le patient en quelques mois. Ce livre bouleversant est un bouquet de témoignages. Avec des mots simples et des gestes tendres, Hubert Lelièvre apporte Dieu comme il le peut. Sa mission le rend témoin de conversions surprenantes, jusque dans la famille du malade.


Points forts
  • Très facile à lire.
  • Émouvant et actuel.
  • Tout public - À mettre entre toutes les mains. - À conseiller aux personnes qui accompagnent les mourants, au personnel soignant, mais aussi aux malades eux-mêmes et à leurs proches. C’est également un livre qui pourra toucher les jeunes et étudiants en recherche de repères.

Sommaire

  • QU'EST-CE QU'UN MALADE ATTEND DU PRETRE ?
  • VOLEURS DE DIEU
  • LA POIGNEE DE PORTE
  • CHAQUE CHAMBRE D'HOPITAL EST UN SANCTUAIRE, CHAQUE LIT AU AUTEL
  • CETTE NUIT-LA, A 2H25
  • ANGELO DECOUVRE SON VISAGE PERLE DE LARMES
  • MARIANGELA
  • JE VEUX MOURIR
  • TU CROIS QUE DIEU POURRA ME PARDONNER ?

21/11/2014

Des prêtres pour demain: témoignage de l'abbé Fournié


Voir aussi:

> Des prêtres pour demain

13/11/2014

"Veilleurs dans la nuit": un film sur les moines et la vie monastique

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Qu’est ce qu’un moine ? Que fait-il ? Des images superbes dans un cadre enchanteur vous aideront à mieux connaître la vie quotidienne des moines et à découvrir la splendeur de la liturgie monastique à l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux.

Narration de Michael Lonsdale.

Ce film a reçu deux prix :

- Suite à sa programmation sur la chaîne KTO tout au long de la semaine de Noël 2009, il a été retenu et primé par le jury du Club Audiovisuel de Paris qui décerne chaque année les “Lauriers de la radio et de la télévision”.
Le 15 février 2010, dans les salons du Sénat à Paris, c’est le Nonce Apostolique en France, Mgr Luigi Ventura, qui a remis aux co-réalisateurs de ce film, Eddy Vicken et Yvon Bertorello, le “Laurier Première Œuvre — Prix Marcel-Jullian”, en présence de Dom Louis-Marie, abbé du Barroux.

- Il a d’autre part reçu le Prix du meilleur documentaire au Festival International du Film Catholique “Mirabile Dictu” http://www.mirabiledictu-icff.com qui s’est tenu à Rome du 7 au 11 juin 2010 sous le patronage du Conseil Pontifical pour la Culture.

Durée : 52 mn + bonus.

Sous-titrages en anglais, allemand, italien et espagnol (ainsi que français pour les malentendants).

 

> Acheter le DVD du film "Veilleurs dans la nuit"

 

Cette publication a été retirée, puis rétablie après avoir consulté les moines et obtenu leur accord.

05/11/2014

Un médecin avorteur raconte comment il s'est repenti

04/11/2014

L'industrie qui asservit les femmes

30/10/2014

Des prêtres pour demain

Des séminaristes étudiant à Rome témoignent du travail de la grâce de Dieu et de ses moyens pour faire fleurir les vocations sacerdotales au milieu du désert.

 

25/10/2014

Mgr Gollnisch: "Les Chrétiens d'Irak demeurent forts dans la foi"

Guilhem Dargnies | Famille chrétienne | 23 octobre 2014

refugies-irakiens-irak_article.jpgDirecteurs respectifs d’Aide à l’Église en détresse (AED) de L’ŒŒuvre d’Orient, Marc Fromager et Mgr Pascal Gollnisch sont retournés en Irak. Avec une aide de 4 millions d’euros pour 125 000 réfugiés chrétiens irakiens. Ils réclament que le soutien international aux gouvernements kurde et irakien soit conditionné à la sécurisation du village chrétien de Qaraqosh. Entretien.

 

Qu’êtes-vous partis faire en Irak ?

Marc Fromager : L’Aide à l’Église en détresse est très présente en Irak. On a des projets depuis très longtemps. Face à la situation, on a considérablement augmenté notre aide. Notamment avec un plan d’aide de 4 millions d’euros. Il me semblait indispensable de venir sur le terrain assurer les chrétiens irakiens de notre proximité et de notre prière. Mais aussi pour voir comment évoluent leurs besoins.

Mgr Pascal Gollnisch : Il faut comprendre qu’ici, la situation évolue au jour le jour. En août, les réfugiés étaient dans les rues, à ciel ouvert. Puis, on les a logés dans des tentes et des bungalows, ce à quoi l’AED a aidé. À présent, l’hiver est là. Il est nécessaire de trouver des logements plus décents. Nous devons agir en complément des actions menées par le Commissariat aux réfugiés, l’Union européenne et les États. Afin de répondre à des besoins ciblés. Pour cela, nous nous mettons en relation avec les responsables ecclésiaux locaux.

Quels sont les besoins de l’Église sur place ?

Mgr P. G. : Bien comprendre ces besoins est justement un défi. Nous devons en effet continuer à croire que les chrétiens irakiens pourront rentrer chez eux à Qaraqosh. Ce n’est bien sûr pas encore le cas. Nous prenons cela comme hypothèse de travail. Ce qui signifie que l’aide apportée sur place vise à soutenir une installation provisoire qui peut durer, disons, de plusieurs mois à plusieurs années. Ne pas perdre l’espoir d’un retour chez eux me semble essentiel. C’est pourquoi il est indispensable que la communauté internationale conditionne l’aide au gouvernement kurde et au gouvernement de Bagdad à la sécurisation de Qaraqosh. D’autant qu’une fois que les chrétiens irakiens seront rentrés chez eux, il faudra à nouveau être à leurs côtés pour reconstruire.

M. F. : Nous sommes effectivement à l’écoute de l’Église locale. On se retrouve à un moment charnière où l’Église, les évêques et les chrétiens attendent de rentrer chez eux. Ils ne veulent donc pas trop investir dans leur lieu de repli. En même temps, l’hiver est là. On a eu quatre jours de pluie la semaine dernière. Il peut faire très froid. La priorité de l’Église, ici, est d’assurer des conditions de vie décentes. C’est-à-dire louer des appartements pour les familles et faire construire des mobile-homes qui puissent être chauffés. En parallèle, on cherche à construire des écoles et on poursuit l’aide d’urgence, notamment alimentaire.

Dans quel état d’esprit sont les chrétiens que vous rencontrez ?

M. F. : Ils ont été traumatisés par les récents événements. Beaucoup souhaitaient quitter le pays et n’ont pas pu le faire, faute de moyens. Ils sont dans la peur, avec l’impression que tout est fini. Certains souhaitent rentrer dans leur village. Ce qui ne sera pas possible avant que toute la zone ait été sécurisée et que les chrétiens obtiennent des garanties de protection. En attendant, ils ont tout perdu et sont à la merci des événements. Ils ne raisonnent pas à long terme. Ils parent au plus pressé.

Mgr P. G. : Je note qu’ils demeurent très forts dans leur foi. Ils vivent dans un esprit chrétien et dans la prière. Je rappelle que, lorsqu’ils ont dû fuir Mossoul, on leur a expressément proposé d’apostasier. Auquel cas ils seraient restés chez eux et auraient conservé leurs biens. C’est parce qu’ils sont chrétiens qu’ils sont soumis à cette épreuve.

Guilhem Dargnies

11/10/2014

La franc-maçonnerie vue de l'intérieur: « Un chemin incompatible avec la foi chrétienne »

Par Jean-Claude Bésida | Famille chrétienne | 10 octobre 2014

franc-maconnerie-franc-macon_article.jpgSerge Abad-Gallardo a été franc-maçon pendant plus de vingt ans avant de rompre et de retrouver la foi catholique. Il raconte son itinéraire dans  J’ai frappé à la porte du Temple…  (éd. Pierre Téqui). Pour  Famille Chrétienne , il lève le voile sur ce monde opaque.

Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie et pourquoi en êtes-vous sorti ?

À un moment donné, je me suis éloigné de la foi, une foi qui n’était pas très fervente. Je suis entré en franc-maçonnerie parce que je cherchais des réponses à des questions existentielles : pourquoi suis-je en vie et en ai-je conscience ? On se pose tous les mêmes questions. La distance dans laquelle je me trouvais par rapport à la foi a facilité mon entrée en franc-maçonnerie.

Ensuite, je suppose que le Seigneur a veillé sur moi. Il y a une douzaine d’années, je suis revenu à la foi catholique par une rencontre. J’aime beaucoup l’épisode de Zachée dans l’Évangile : j’étais petit et un peu misérable, je me prenais pour un initié, mais j’ai compris que cela ne suffisait pas. J’ai cherché. Ce jour-là, j’ai saisi en fait que ce n’est pas moi qui cherchais le Christ, mais que c’était Lui qui venait vers moi.

Vous étiez catholique. Et pourtant, vous êtes entré en franc-maçonnerie ?

Oui. J’étais en recherche. Ce qui m’a conduit en franc-maçonnerie, c’est le vide existentiel. Je viens d’une famille catholique peu pratiquante. On m’a proposé d’y entrer. Je l’ai fait. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas de repères suffisamment précis pour comprendre l’incompatibilité entre les deux chemins.

 

La franc-maçonnerie est pour l’homme le moyen d’approcher les dieux, sinon de devenir Dieu soi-même.

 

Comment sest passée votre sortie ?

Il y a une douzaine d’années, la foi m’est revenue. Cela s’est fait progressivement. Il y a trois ans, j’ai été confronté au mal de manière très précise, très virulente, d’une manière que je n’avais jamais rencontrée jusque-là. En faisant une retraite dans un monastère, j’ai eu une sorte de révélation : j’ai compris que la franc-maçonnerie ne donnait pas de réponse face au mal. Je suis ressorti de cette abbaye avec un trouble profond par rapport à ces deux chemins que j’avais en face de moi. J’ai alors commencé à me sentir de plus en plus mal en franc-maçonnerie. Je n’y avais plus ma place.

Pour qui avez-vous écrit ce livre ?

Pour les catholiques qui souhaitent savoir ce qu’est la franc-maçonnerie, et pour les francs-maçons qui se disent catholiques et qui n’ont peut-être pas conscience de leur erreur. Il faut que je parle aux catholiques pour leur expliquer l’impasse que constitue la recherche maçonnique.

Beaucoup de francs-maçons sont des gens sincères, qui cherchent mais qui cherchent dans l’erreur. Ils sont devant Baal, devant des idoles, mais ils s’imaginent qu’ils sont devant Dieu. Je témoigne, et ensuite ils feront ce qu’ils veulent. La liberté a été donnée par Dieu pour pouvoir choisir.

Au fond, la franc-maçonnerie, qu’est-ce que c’est ?

Elle a un objectif magique. Dans la Bible, saint Paul met en garde contre les magiciens. C’est d’une certaine manière l’obtention d’un pouvoir strictement humain sur des éléments qu’on ne contrôle pas et qui sont d’ordre surnaturel ! Et donc finalement, au fil des initiations et des augmentations de grade, qui sont en un sens une succession de rideaux de fumée, je dirais que c’est pour l’homme le moyen d’approcher les dieux, sinon de devenir Dieu soi-même.

On est à ce moment-là dans la gnose ! C’est-à-dire que l’on va atteindre la Connaissance par ses propres moyens et par le travail sur le symbole et le rite.

Quels gens composent la franc-maçonnerie ?

Je distinguerais trois catégories de francs-maçons.

Déjà, il y a une minorité de personnes qui sont là pour créer un réseau relationnel, politique, stratégique et professionnel. Ce qui favorise beaucoup cela, c’est le secret. Quand on croise dans une réunion un ministre ou un député franc-maçon, cela arrange les choses. Cela « arrondit les angles », comme on dit : une expression purement maçonnique.

Ensuite, vous avez une autre catégorie. Il s’agit de laïcards héritiers de la Révolution dans ce qu’elle peut avoir de plus doctrinaire. Ils estiment pouvoir apporter le bonheur à l’humanité par la science et par la laïcité pure et dure ! Ils sont purement et simplement anticléricaux et antichrétiens.

Enfin, il y a un certain nombre de personnes qui ne sont ni des arrivistes ni des laïcards, mais des gens très tolérants qui, à force de tout accepter, ne savent plus où ils sont.

En franc-maçonnerie, toutes les idées se valent. Ce sont des gens un peu perdus et qui croient trouver des réponses. Ces chercheurs relativistes cherchent dans tous les sens, mais ils n’arrivent nulle part ! C’est pour eux que j’ai écrit ce livre.

Selon vous, où est le problème avec la franc-maçonnerie ?

Lorsqu’on entre en franc-maçonnerie, on vous demande de prêter serment. Au fil des cérémonies d’initiation, puis à chaque augmentation de grades, il y a une foule de serments qui vous lient. Ceux-ci portent sur plusieurs choses, mais en particulier sur l’obéissance à la Constitution maçonnique de chaque obédience. Un de ces serments demande de se libérer de tout dogme pour chercher la vérité. Si je suis peu ou pas croyant, cela peut me convenir, parce que je n’ai pas une conscience spirituelle vraiment développée. Mais lorsque je commence à réfléchir et à entrer véritablement dans la foi, ça ne va plus.

Il faut choisir…

Les deux sont purement incompatibles ! Il y a une espèce de schizophrénie spirituelle à vouloir être à la fois chrétien et franc-maçon.

Jean-Claude Bésida