11/05/2014
Tant va la Soeur aux périphéries qu'à la fin c'est l'abîme
Kylie Minogue a une nouvelle recrue: Sœur Cristina.
La religieuse devenue véritable star de la version italienne de "The Voice", a fait le show mercredi 7 mai en chantant avec l'Australienne Kylie Minogue.
La religieuse de 25 ans, qui s'était illustrée lors des auditions de la version italienne de The Voice en Italie en interprétant No one d'Alicia Keys, a de nouveau fait parler d'elle mercredi 7 mai en chantant aux côtés de Kylie Minogue le tube planétaire de la star australienne, Can't get you out of my head.
La religieuse n'a pas encore prononcé ses voeux définitifs, mais continue l'aventure The Voice.
> Sœur sourire: une histoire à raconter pour que d'autres ne tombent pas
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28/04/2014
Christian Terras expose le jugement des chrétiens progressistes sur Saint Jean-Paul II
Le rédacteur en chef de la revue Golias, qui se présente comme catholique de gauche progressiste et critique, a publié son site internet l'article suivant au sujet de la canonisation du Pape Jean-Paul II.
Canonisations de Jean Paul II et Jean XXIII : le pape du Concile Vatican II en curieuse compagnie
Par Christian Terras
Selon le pape François, Jean XXIII a ouvert le concile Vatican II et Jean-Paul II l’a appliqué… C’est pour cette raison qu’il les canonise ensemble. Une question surgit : pourquoi faire de nouveaux saints… et durant l’Octave de Pâque ? (sic) Certes, c’est Jean-Paul II qui a institué cette fête de la Divine miséricorde et hommage lui sera donc rendu ce jour-là. Mais la vie de la première communauté chrétienne, dont nous faisons mémoire après la Résurrection, insistait plus sur le partage. Pas de faste mais de la fraternité ! François aurait-il cédé à la vox populi qui voulait que Jean-Paul II fût déclaré « santo subito » ?
Au-delà (ou en-deçà) de l’interrogation sur la signification théologique et ecclésiologique de telles manifestations, c’est le lien entre les deux pontifes qui nous paraît le plus gênant ! Non, nous ne pensons pas que Jean Paul II ait poursuivi dans la ligne ouverte par Jean XXIII et le Concile ! (...) Il est vrai aussi que Jean XXIII était en curieuse compagnie lors de sa béatification avec… Pie IX ! Le pape du Concile servirait-il de caution pour apaiser l’aile progressiste d’une Église de plus en plus conservatrice qui canonise des papes anti-modernes ? Pourtant, nous ne voulons pas oublier les dégâts causés par Pie IX et Jean Paul II qui, c’est le moins que l’on puisse dire, n’ont rien fait pour réconcilier l’Église catholique et le monde moderne. Les deux ont agi avec autoritarisme pour éliminer toute contestation. La fameuse clôture du débat au sujet de l’ordination des femmes est paradigmatique de l’ensemble des deux pontificats, à l’opposé de celui de Jean XXIII qui invitait à lire, dans les nouveautés mondaines, des signes des temps, des invitations de Dieu pour une joyeuse conversion. Certes, Jean Paul II fut un grand homme et il ne s’agit pas de le nier. Mais pourquoi en faire un saint et donc un exemple ? Pour éviter de s’interroger sur les limites de son action et de sa pensée ? Dans une société et une Église de plus en plus clivées qui peinent à dialoguer sereinement, il eût sans doute été préférable d’ouvrir une vraie discussion comme celle que proposait Paul VI dans Ecclesiam Suam… Paul VI, le grand oublié ? Pour l’heure, avouons que la ligne de François n’est pas très claire. Ce qui est sûr, c’est que le changement, ce n’est pas pour maintenant ! Bonne suite de Pâque quand même… (Golias)
Selon la formule utilisée par Mgr Léonard à l'égard de Christian Terras, répondant aux propos de ce dernier sur la chaîne de télévision RTBF au lendemain de l'élection du Pape François au trône de Saint-Pierre, concernant une prétendue collaboration avec la dictature argentine: "La bave des crapauds n'atteint pas la splendeur des étoiles".
L'intérêt de cet article est de montrer qu'on ne peut pas comprendre l'Eglise catholique tant qu'on s'imagine que son premier devoir est de courir après le monde, la modernité, et les idées contemporaines. L'Eglise n'a pas à suivre le monde, mais le Christ. Le monde aurait tout intérêt à prendre exemple sur elle. C'est aussi ce qu'on peut souhaiter au journaliste Christian Terras: cela ferait de lui un saint.
> Saint Jean-Paul II selon Golias
> Saint Jean-Paul II et le problème de la démocratie relativiste
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27/04/2014
Les deux canonisations rappellent deux béatifications
HOMÉLIE DU SAINT PÈRE JEAN PAUL II
Dimanche 3 septembre 2000
1. Dans le contexte de l'Année jubilaire, c'est avec une joie profonde que j'ai déclaré bienheureux deux Pontifes, Pie IX et Jean XXIII, et trois autres serviteurs de l'Evangile, dans le ministère et dans la vie consacrée: l'Archevêque de Gênes, Tommaso Reggio, le prêtre diocésain, Guillaume-Joseph Chaminade, le moine bénédictin, Columba Marmion.
Cinq personnalités différentes, ayant chacune son caractère et sa mission, mais toutes rassemblées par l'aspiration à la sainteté. C'est précisément leur sainteté que nous reconnaissons aujourd'hui: une sainteté qui est une relation profonde et bouleversante avec Dieu, construite et vécue dans l'engagement quotidien d'adhésion à sa volonté. La sainteté vit dans l'histoire et aucun saint n'échappe aux limites et aux conditionnements propres à notre humanité. En béatifiant l'un de ses fils, l'Eglise ne célèbre pas les choix historiques particuliers qu'il a pris, mais elle l'indique plutôt comme devant être imité et vénéré pour ses vertus, comme une louange à la grâce divine qui resplendit en celles-ci.
J'adresse un salut respectueux aux délégations officielles d'Italie, de France, d'Irlande, de Belgique, de Turquie, de Bulgarie, rassemblées ici en cette circonstance solennelle. Je salue également les parents des nouveaux bienheureux, ainsi que les cardinaux, les évêques, les autorités civiles et religieuses qui ont voulu pendre part à cette célébration. Enfin, je vous salue tous, chers frères et soeurs, qui êtes venus en grand nombre pour rendre hommage aux serviteurs de Dieu que l'Eglise inscrit aujourd'hui dans l'Album des bienheureux.
2. En écoutant les paroles de l'acclamation à l'Evangile: "Seigneur, guide-nous sur le droit chemin", notre pensée s'est tournée spontanément vers la vie humaine et religieuse du Pape Pie IX, Giovanni Maria Mastai Ferretti. Face aux événements tourmentés de son temps, il fut un exemple d'adhésion inconditionnée au dépôt immuable des vérités révélées. Fidèle en toute circonstance aux engagements de son ministère, il sut toujours accorder la primauté absolue à Dieu et aux valeurs spirituelles. Son très long pontificat ne fut vraiment pas facile et il dut beaucoup souffrir en accomplissant sa mission au service de l'Evangile. Il fut profondément aimé, mais également haï et calomnié.
Mais ce fut précisément au milieu de ces contradictions que brilla plus vivement la lumière de ses vertus: des épreuves prolongées renforcèrent sa confiance dans la Providence divine, dont il ne douta jamais de la domination souveraine sur l'histoire humaine. C'est de là que naissait la profonde sérénité de Pie IX, même face aux incompréhensions et aux attaques de tant de personnes hostiles. Il aimait dire à ceux qui étaient proches de lui: "Dans les choses humaines, il faut se contenter de faire du mieux que l'on peut et pour le reste, s'abandonner à la Providence, qui palliera aux défauts et aux insuffisances de l'homme".
Soutenu par cette conviction intérieure, il lança le Concile oecuménique Vatican I, qui éclaircit avec une autorité magistérielle certaines questions alors débattues, confirmant l'harmonie entre la foi et la raison. Dans les moments d'épreuve, Pie IX trouva un soutien en Marie, pour laquelle il éprouvait une grande dévotion. En proclamant le dogme de l'Immaculée Conception, il rappela à tous que dans les tempêtes de l'existence humaine, la lumière du Christ brille dans la Vierge, plus forte que le péché et la mort.
3. "Tu es bon et prêt au pardon" (Antienne d'ouverture). Nous contemplons aujourd'hui dans la gloire du Seigneur un autre Pontife, Jean XXIII, le Pape qui frappa le monde par son comportement affable, duquel transparaissait sa singulière bonté d'âme. Les desseins divins ont voulu que cette béatification rassemble deux Papes ayant vécu dans des contextes historiques très différents, mais liés, au-delà des apparences, par de nombreuses ressemblances sur le plan humain et spirituel. On connaît la profonde vénération que le Pape Jean XXIII avait pour Pie IX, dont il souhaitait la béatification. Au cours d'une retraite spirituelle, en 1959, il écrivait dans son Journal: "Je pense toujours à Pie IX de sainte et glorieuse mémoire, et l'imitant dans ses sacrifices je voudrais être digne d'en célébrer la canonisation" (Journal de l'Ame, Ed. San Paolo, 2000, p. 560).
Le Pape Jean a laissé dans le souvenir de tous l'image d'un visage souriant et de deux bras ouverts pour embrasser le monde entier. Combien de personnes ont été conquises par la simplicité de son âme, liée à une vaste expérience des hommes et des choses! Le souffle de nouveauté qu'il apporta ne concernait pas la doctrine, mais plutôt la façon de l'exposer; sa façon de parler et d'agir possédait un style nouveau, l'attitude de sympathie avec laquelle il approchait les personnes communes et les puissants de la terre était nouvelle. Ce fut dans cet esprit qu'il lança le Concile oecuménique Vatican II, avec lequel il ouvrit une nouvelle page de l'histoire de l'Eglise: les chrétiens se sentirent appelés à annoncer l'Evangile avec un courage renouvelé et une plus grande attention aux "signes" des temps. Le Concile fut véritablement une intuition prophétique de ce Pontife âgé qui inaugura, au milieu de nombreuses difficultés, une saison d'espérance pour les chrétiens et pour l'humanité.
Lors des derniers moments de son existence terrestre, il confia son testament à l'Eglise: "Ce qui compte le plus dans la vie est Jésus-Christ béni, sa Sainte Eglise, son Evangile, la vérité et la bonté". Nous voulons aujourd'hui accueillir nous aussi ce testament, alors que nous rendons gloire à Dieu pour nous l'avoir donné comme Pasteur.
(...)
6. Aujourd'hui, l'Ordre bénédictin se réjouit de la béatification d'un de ses plus illustres fils, Dom Columba Marmion, moine et Abbé de Maredsous. Dom Marmion nous a légué un authentique trésor d'enseignement spirituel pour l'Eglise de notre temps. Dans ses écrits, il enseigne un chemin de sainteté, simple et pourtant exigeant, pour tous les fidèles, que Dieu par amour a destinés à être ses fils adoptifs dans le Christ Jésus (cf. Ep 1, 5). Jésus-Christ, notre Rédempteur et source de toute grâce, est le centre de notre vie spirituelle, notre modèle de sainteté.
Avant d'entrer dans l'Ordre bénédictin, Columba Marmion consacra quelques années au soin pastoral des âmes en tant que prêtre de son archidiocèse natal de Dublin. Tout au long de sa vie, le bienheureux Columba fut un directeur spirituel hors pair, prenant un soin particulier de la vie intérieure des prêtres et des religieux. A un jeune homme se préparant à l'ordination, il écrivit un jour: "La meilleure des préparations à l'ordination est de vivre chaque jour dans l'amour, partout où l'obéissance et la Providence nous placent" (Lettre, 27 décembre 1915). Puisse une vaste redécouverte des écrits spirituels du bienheureux Columba Marmion aider les prêtres, les religieux et les laïcs à croître dans l'union avec le Christ et lui apporter un témoignage fidèle à travers l'amour ardent de Dieu et le service généreux à leurs frères et soeurs.
7. Nous demandons avec confiance aux nouveaux bienheureux Pie IX, Jean XXIII, Tommaso Reggio, Guillaume-Joseph Chaminade et Columba Marmion de nous aider à vivre de façon toujours plus conforme à l'Esprit du Christ. Que leur amour pour Dieu et pour leurs frères soit une lumière pour nos pas en cette aube du troisième millénaire!
> L'homélie du 3 septembre 2000 sur le site du Vatican
> L'Angélus du 3 septembre 2000 sur le site du Vatican
Le 16 juillet 1850, le Pape Pie IX béatifia le père Pierre Claver sj qui avait signé sa profession religieuse "Pierre Claver, esclave des noirs pour toujours", et le Pontife Romain profita de cette occasion pour réaffirmer la très grave et sévère réprobation par l'Église de ceux qui « dans leur suprême scélératesse, avaient coutume d’échanger contre de l’or la vie des hommes... » V. Bullarium Soc. Jesu, 1894, 369.
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12/04/2014
Russie : Mgr Aillet répond à la désinformation
Communiqué de Mgr Marc Aillet sur le site du diocèse de Bayonne:
Certains organes de presse se sont fait l’écho de mon voyage d’études en Russie, en rendant compte des intentions qui y ont présidé de manière passablement erronée ; c’est la raison pour laquelle je me propose de donner quelques éclaircissements. Il semble que les auteurs de ces articles se soient laissés aller à ce péché que le Pape François a dénoncé récemment devant un parterre de journalistes catholiques italiens sous le nom de « désinformation ».
> Lire la suite du communiqué de Mgr Aillet
Structure du communiqué:
1. La genèse d'un voyage d'études en Russie
2. Rencontres avec les catholiques
3. Rencontres avec le monde des élus
4. Rencontres avec le monde orthodoxe
- Commission patriarcale pour la promotion de la famille
- Rencontre avec le monde religieux
5. La culture et les médias
Conclusion
22:00 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0)
17/03/2014
Le P. Robert Byrne nommé évêque auxiliaire en Angleterre
Samedi 15 mars, le Pape François a nommé évêque auxiliaire pour l'archidiocèse de Birmingham (Angleterre) le Père Robert Byrne de l'Oratoire d'Oxford, dont il a été le Prévôt de 1993 à 2011, en lui assignant le siège titulaire de Cuncacestre.
À l'oratoire d'Oxford, la Messe est célébrée tous les dimanches selon la forme extraordinaire du rit(*) romain (Saint Pie V) depuis 2004, soit trois ans avant le motu proprio Summorum Pontificum, selon les dispositions du motu proprio Ecclesia Dei. La Messe de Paul VI (forme ordinaire) y est également célébrée en langue latine, selon l'herméneutique de continuité encouragée par Sa Sainteté Benoît XVI.
Source: communiqué officiel du Saint-Siège.
Le P. Robert Byrne, deuxième en partant de la droite (source: Oratoire d'Oxford)
Le P. Robert Byrne célébrant la Messe pour le 25ème anniversaire de son ordination sacerdotale (source: Oratoire d'Oxford)
Messe à l'Oratoire d'Oxford (source: Oratoire d'Oxford)
(*) rit : usage orthographique pour les rites de la liturgie catholique (exemples: Mutel, Freeman, 2010; Gitton, 2008)
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Espagne: des promoteurs de l'avortement appellent à brûler la Conférence épiscopale
Madrid | 12 mars 2014 | 9:02 pm (ACIprensa - traduction : Espérance Nouvelle)
Lors d'une marche pro-avortement organisée le 9 mars à Saint-Jacques de Compostelle (Espagne), la "Plateforme galicienne pour le droit à l'avortement", qui compte parmi ses membres le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), a appelé à brûler le siège de la Conférence épiscopale espagnole.
Parmi les revendications du groupe abortiste qui a défilé dans les rues de Saint-Jacques de Compostelle, on pouvait entendre le cri "brûlons la Conférence épiscopale machiste et patriarcale", notamment devant la cathédrale de la ville.
Selon un journaliste commentant les faits, « les promoteurs de l'avortement appellent un "droit" le fait de tuer, démembrer et broyer des êtres humains innocents: de là à exiger qu'on brûle ceux qui ne sont pas d'accord, il n'y a qu'un pas. »
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03/03/2014
Steve Mbikayi : «L’homosexualité est un danger contre les valeurs africaines»
Radio Okapi | 26 février 2014
Le député national Steve Mbikayi, auteur d’une proposition de loi contre l’homosexualité en RDC, a rencontré mardi 25 février des étudiants de l’Université protestante au Congo (UPC), dans le cadre de sa campagne contre cette pratique. Pour l’élu de Kinshasa, l’homosexualité est un danger contre la pérennisation de l’espèce humaine ainsi que les valeurs africaines. (...)
Pour le député Mbikayi, «il faut commencer par bloquer l’homosexualité pour bloquer toutes les antivaleurs et protéger le peuple congolais contre la dépravation des mœurs».
«Il y a une dérive. Vous savez qu’après qu’on a accepté le mariage homosexuel, aujourd’hui, en Europe, il y a un débat pour commencer à apprendre la sexualité aux enfants à l’école primaire, la masturbation à 6 ans, à choisir son sexe… c’est très grave», a-t-il affirmé.
L’élu parle aussi des «pédophiles qui réclament que soit reconnu leur penchant comme étant une orientation sexuelle», et du débat suisse pour légaliser l’inceste comme étant « des dérives » qui s’imposent dans les sociétés occidentales à la suite de la légalisation du mariage homosexuel.
Il se dit convaincu que la solution contre l’arrivée de ce qu’il considère comme des dérives en RDC est de combattre l’homosexualité.
La semaine dernière, Steve Mbikayi avait échangé avec les étudiants de l’Université de Kinshasa (Unikin) sur le même sujet.
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01/03/2014
L'Allemagne replonge dans l'eugénisme d'État
Abbé Ralph Weimann | L'Homme Nouveau | 1 mars 2014
Pour conjurer le démon de l’eugénisme auquel le IIIe Reich avait cédé, l’Allemagne s’était dotée en 1949 d’une Constitution qui proclamait l’intangibilité de la vie humaine. Depuis le 1er février une brèche a été ouverte dans cette loi fondamentale garante de l’éthique de l’État allemand.
L'eugénisme étatique
Le 1er février dernier, l’Allemagne a plongé de nouveau – du moins en partie – dans ce qu’il faut bien appeler l’eugénisme étatique, celui de l’État démocratique. Dans ce pays, la loi sur la protection de l’embryon du 13 décembre 1990 avait été amendée et élargie par la loi sur la réglementation du diagnostic préimplantatoire (DPI), entrée en vigueur le 21 novembre 2011. Ce sont les lignes directrices de cette loi, approuvées par le Bundestag (Chambre des députés), le 14 novembre 2012, qui sont entrées en vigueur le 1er février 2014.
D’âpres discussions
La loi sur le DPI a fait l’objet de discussions très âpres, car la classe politique dirigeante, tant de la CDU-CSU (les chrétiens-démocrates au pouvoir) que du SPD (les sociaux-démocrates), craignait avant tout de réveiller les vieux démons du nazisme. En effet, le cauchemar du Troisième Reich risquait bien de resurgir, même si, bien évidemment, il ne s’agissait plus de se référer au terrible concept, inspiré du darwinisme, de « lebenswerten » et de « lebensunwerten », ou de vie digne ou indigne d’être vécue, qui constituait le fondement de l’eugénisme de l’État totalitaire nazi.
Une brèche dans la digue
Pourtant, le 1er février, la nouvelle loi a ouvert une brèche dans la digue constituée par la Loi fondamentale allemande du 8 mai 1949 (la Constitution de l’Allemagne fédérale), érigée pour protéger la société contre l’éventuelle résurgence d’un régime légalisant l’eugénisme. De fait, l’article 1 de cette Loi fondamentale proclamant l’intangibilité de la vie humaine, avait jusqu’à maintenant inspiré une législation et une jurisprudence interdisant, ou du moins restreignant considérablement, l’application des technologies modernes visant à la « sélection des vies humaines ». Après l’auto-dénonciation provocatrice d’un gynécologue berlinois, le Dr Mattias Bloeche, affirmant avoir pratiqué clandestinement des DPI, qui fut suivie de son acquittement par le Tribunal fédéral en 2010, le Parlement allemand dut se saisir de ce sujet, ce qui déclencha inévitablement un débat de fond très délicat, celui du rapport entre le progrès scientifique et le caractère intangible de la vie humaine.
Trois options
Trois options s’offraient au législateur :
1. Interdire le DPI.
2. L’autoriser.
3. Le permettre dans des cas bien déterminés.
Très rapidement, les députés allemands ont été confrontés à l’option suivante : faut-il privilégier la souffrance de la femme confrontée à la naissance d’un enfant atteint d’une malformation physique ou mentale, ou le droit à la vie de tout embryon ? L’attention de la majorité d’entre eux s’est particulièrement focalisée sur le désir d’enfant de ces couples qui risquent de transmettre une maladie héréditaire à leur descendance. En omettant de se prononcer sur la question du caractère éthique ou non du DPI, les parlementaires se sont de facto rendus à cette nouvelle conception de la personne humaine, qui est fondée avant tout sur le pouvoir de la science sur la vie humaine, et le critère de la « qualité », un substantif qui fait écran à celui d’« eugénisme ».
Ambiguïté
Les débats ont aussi mis en évidence le dilemme auquel est confrontée la classe politique allemande : alors que dans le contexte de la société dite multiculturelle, l’État proclame sa neutralité, et donc refuse de faire sienne une vision spécifique de l’être humain, il est encore tributaire d’une Loi fondamentale qui – en particulier dans son article premier – est l’expression des racines chrétiennes de ce pays. D’où l’ambiguïté de la loi sur le DPI, qui, d’un côté interdit en principe ce dernier, tout en l’autorisant dans certains cas… Une législation digne de la personne humaine aurait dû avoir pour fondement un « oui » sans condition à la vie humaine, ce « oui » responsable « devant Dieu et devant les hommes », dont parle justement la Loi fondamentale allemande.
Pour aller plus loin : Enquête au cœur de l'eugénisme, hors série de L'Homme Nouveau.
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27/02/2014
En Syrie, l’EIIL interdit aux Chrétiens de porter la croix
Le groupe de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), ou « Daech », au sein duquel se battent de nombreux djihadistes belges, a annoncé mercredi avoir imposé une série de règles aux habitants chrétiens de la ville de Raqqa qu'il contrôle dans le nord de la Syrie.
Le groupe a annoncé lui-même cet "accord" dans un texte publié par des forums djihadistes et portant le cachet de l’organisation. Il comporte 12 règles censées garantir la "protection" des chrétiens. Ceux qui ne le respecteront pas seront traités comme des ennemis, a-t-il menacé.
Le texte stipule notamment que les chrétiens doivent verser une taxe, qui était imposée aux premiers temps de l'islam aux non-musulmans. Les chrétiens fortunés doivent payer jusqu'à l'équivalent de 13 grammes d'or pur, ceux de la classe moyenne devront verser la moitié de cette somme et les défavorisés le quart.
L'"accord" exige également que les chrétiens s'abstiennent de montrer "une croix ou toute chose de leur Livre dans les marchés ou les endroits où il y a des musulmans", de faire sonner les cloches des églises et d'"utiliser des haut-parleurs pour faire entendre leurs prières". Les chrétiens doivent également s'abstenir de "célébrer leurs rituels (...) hors de l'église".
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10/01/2014
Un adolescent de 15 ans se sacrifie pour empêcher un attentat
La Libre Belgique | 9 janvier 2014
L'attentat déjoué par le jeune Aitzaz visait une école chiite.
Un adolescent pakistanais tué cette semaine dans un attentat suicide est devenu un héros post-mortem pour s'être sacrifié en se jetant sur le kamikaze qui allait attaquer l'école de sa ville, sauvant de nombreuses vies, ont indiqué jeudi sa famille et des responsables.
Aitzaz Hassan, un adolescent de 15 ans de la petite ville chiite d'Ibrahimzai situé dans le district de Hangu de la province du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest), avait intercepté lundi le kamikaze alors qu'il se dirigeait vers l'école locale fréquentée par 1.000 étudiants, selon la police locale.
Le kamikaze avait été contraint de se faire exploser à 150 mètres de l'école. Les élèves et les professeurs de l'établissement ont été épargnés, hormis le jeune adolescent.
"Aitzaz nous rend fiers car il a vaillamment intercepté le kamikaze et sauvé la vie de centaines de collègues", a déclaré à l'AFP son père, Mujahid Ali Bangash. "Je suis fier de savoir que mon fils s'est sacrifié pour une cause noble", a-t-il ajouté, affirmant recevoir sans cesse des messages de condoléances.
"Mon cousin voulait devenir un docteur, mais ce n'était pas la volonté de Dieu", a soufflé son cousin Mudassir, décrivant un étudiant à la fois brillant et compétitif.
La presse et des personnalités pakistanaises ont salué le geste de l'adolescent. "Aitzaz Hassan est la fierté du Pakistan. Il faut au moins lui donner une médaille (posthume)", a réagi sur Twitter l'ex-ambassadrice pakistanaise à Washington, Sherry Rehman, une des personnalités les plus influentes de l'opposition.
Le district de Hangu, théâtre de cet attentat, est considéré comme une des zones sensibles du Khyber Pakhtunkhwa car limitrophe des zones tribales, repaire par excellence des insurgés, régulièrement bombardé par les drones américains.
L'attentat déjoué par le jeune Aitzaz visait une école chiite, minorité musulmane représentant environ 20% de la population de ce géant de 180 millions d'habitants qui est la cible d'attentats de groupes sunnites radicaux.
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