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10/10/2015

Synode sur la famille: un aperçu général de la situation sur EWTN

 

 

Les commentaires du reportage d'EWTN par l'abbé John Zuhlsdorf, du diocèse de Madison:

> Great analysis of some Synod issues – VIDEO

 

L'actualité du synode suivie par l'abbé Zuhlsdorf, alias Father Z :

> Card. Napier corrects part-time papal spokesperson – UPDATE

> 8 October – Thoughts about the Synod at this point

> 7 Oct Synod Note: stacked decks

> Synod notes – See Ed Pentin for 6 October roundup

> 6 Oct – Synod notes

> The Synod begins – a few notes

> CDF priest comes out of the closet and makes demands. He’s fired.

> Synod rule changes to be announced on Friday. Hold on to your socks.

> Great analysis of the “spin” of last year’s Synod on the Family

> Edward Pentin’s next installment about last year’s Synod

 

L'agenda LGBT s'invite aux conférences de presse du Vatican

 

ChurchMilitant report in Rome - 2015.10.09

 

Après Mgr Bruno Forte et Mgr Krzysztof Charamsa, le P. Thomas Rosica est le troisième prêtre fonctionnaire au Vatican à demander publiquement que l’Église "respecte davantage toutes les personnes indépendamment de leurs orientations sexuelles". Mais tout catholique authentique sait que l’Église respecte déjà et a toujours respecté toutes les personnes selon l'authentique esprit chrétien: ces prêtres qui réclament un changement de langage réclament en réalité un changement beaucoup plus radical de l'enseignement de l’Église sur l'homosexualité elle-même. Ils ne peuvent pas changer l'immuable doctrine catholique, mais ils peuvent changer la perception, la connaissance et l'adhésion d'innombrables baptisés, prêtres et évêques à cette doctrine immuable. Cette révolution, qui est déjà en cours, appelle une réponse énergique de la part des chrétiens fidèles à la foi catholique.

 

> La réponse d'un homosexuel catholique au P. Thomas Rosica

 

> Vidéo: Le langage confus de Mgr Bruno Forte au sujet de l'homosexualité

> Conflit d'intérêt: lobby LGBT et service au Vatican

> Le lobby LGBT à Rome: prélat de curie et professeur à l'Université Grégorienne

 

> ChurchMilitant - 9 octobre: L'agenda LGBT s'invite aux conférences de presse

> ChurchMilitant - 6 octobre: La réaction d'un prêtre aux propos de Mgr Durocher en conférence de presse

 

09/10/2015

Synode: Les rapports des groupes de travail linguistiques sont publiés

Le bureau de presse du Saint-Siège a publié les rapports des "cercles mineurs", les groupes de travail linguistiques du synode, fruits des réunions de groupe qui ont eu lieu du 6 au 8 octobre. Voici les rapports des trois groupes "Gallicus", de langue française. Les rapports des autres groupes sont accessibles à travers le lien donné sous le texte. Les mises en évidence sont celles de "Rorate Caeli". Ces textes rendent compte de discussions menées entre évêques et ne font pas partie de l'enseignement officiel de l’Église.

 

_______

 

Relatio – Circulus Gallicus “A”

Modérateur: Card. LACROIX Gérald Cyprien


Rapporteur: S.E. Mons. ULRICH Laurent

1. Le tour de table au sujet de l'introduction et de la première partie de l'Instrumentum Laboris (IL) nous permet de dégager quelques thèmes en commun, sans ignorer des différences d'approche.
 
D'une part, nous sommes heureux que l'introduction mette en valeur la beauté et la profonde sacramentalité du mariage. Nous évoquons le besoin de donner ce goût d'une vie belle ; nous avons entendu évoquer les situations douloureuses, les problèmes de la vie familiale ; nous désirons aussi parler des défis, et du don de Dieu qui aide à les porter.
 
Certains font remarquer que la première partie envisage la vie de famille dans son ensemble, et non pas seulement le mariage : ce qui est un point de vue plus ouvert.
 
Cependant, d'autres aiment revenir aux questions posées par le mariage dans la vie du monde contemporain. Tandis que l'un des participants, approuvé par d'autres, souligne le fait qu'il n'est pas bon que le synode tourne seulement autour des problèmes et crises que traversent les familles en Occident.
 
 
Peut-être pouvons-nous nous accorder sur les points suivants qui mériteraient d'être approfondis et développés au fil de nos observations et modi à apporter au texte de l'IL.
 
D'une part, il nous faut partir de ce qui est vécu par les familles d'aujourd'hui et qui constitue des points d'appui pour une annonce de l'évangile : nous savons pouvoir discerner des semina Verbi dans les expériences des familles d'aujourd'hui. Partout il existe des problèmes et difficultés, des souffrances, mais dans toutes les parties du monde aussi il existe des familles qui vivent heureusement leur enracinement dans le Christ et dans la foi.
 
Il faut que notre texte adopte un ton ouvert qui favorise le dialogue avec nos contemporains.
 
D'autre part, nous voulons que ce texte adopte le point de vue de la vie des familles, sans se limiter à celle des couples et au mariage, même s'il sera essentiel de l'aborder. Il sera certainement fécond de replacer la vocation et la mission de la famille, à la lumière de l'évangile, dans celles de toute l'humanité à devenir fraternelle. Devenir un frère ou une sœur de tout homme, c'est certainement l'expérience la plus universelle : on constate avec douleur que des personnes trouvent difficilement leur place dans leur famille de sang, dans la communauté humaine et chrétienne. Mais tout le monde peut devenir et est appelé à devenir frère, sœur de ceux qui sont hommes et femmes avec lui. La vie des familles y prépare. La vie de l’Église y appelle.

 

2. Quand nous abordons le travail, chapitre après chapitre, numéro après numéro, nous mesurons que la matière est considérable. Nous savons bien que la question des familles ne se résume pas à une ou deux qui agitent l'opinion ; mais nous percevons que les enjeux sont nombreux, et que tout ce qui se trouve dans l'IL mériterait une attention soutenue de notre part.
 
Nous sommes satisfaits de constater qu'il y a de longs moments consacrés à l'échange en groupe linguistique pour traiter toute cette matière, et pour aller dans un échange en profondeur, mais nous sommes conscients que ces prochains quinze jours seront insuffisants pour honorer tout ce programme !
 
Quoi qu'il en soit, certains qui ont de l'expérience expriment une certaine inquiétude que tous les modi que nous allons proposer, rédiger et adopter après de bons débats ne seront pas tous retenus ! Chacun est forcément sans illusion sur le devenir de ses propres opinions et se prépare généreusement à les abandonner, au moins partiellement … Mais chaque groupe aimerait certainement qu'il n'en soit pas ainsi de ses chers modi travaillés avec tant d'attention, et de discussions qui ont demandé non seulement beaucoup d'énergie, mais aussi beaucoup d'abnégation pour les écrire en tenant compte au mieux des avis de tous.
 
Nous voulons surtout dire que nous sommes touchés de la rencontre des différentes cultures qui peut se réaliser entre une vingtaine de personnes qui parlent pourtant la même langue. Les situations de l'Afrique francophone, du Moyen et du Proche Orient, de la France, de la Suisse même et du Canada sont variées. Les mots de la langue française ne revêtent pas toujours le même sens d'un côté et de l'autre de l'Atlantique ou de la Méditerranée.
 
3. Mais surtout les contextes historiques et culturels ne sont pas les mêmes. On ne peut pas dire partout que le nombre des mariages (et des baptêmes d'ailleurs) est en diminution. On ne peut pas parler de la même façon de la présence de l'Église dans nos sociétés respectives. Les possibilités de partager la foi dans nos pays ne sont pas identiques, le témoignage public qui peut en être donné n'est pas aisé partout. Et ce n'est pas pour les mêmes raisons que c'est difficile : la liberté de le faire dans les pays "libéraux" ne signifie pas que ce soit vraiment reconnu, et peut conduire à des attitudes contradictoires – les uns choisissent une position de forte identité, tandis que d'autres s'exercent à un dialogue patient et pas toujours compris. Dans d'autres pays la pression religieuse ou culturelle qui s'exerce à l'encontre des chrétiens ne signifie pas qu'ils se taisent, mais que depuis des siècles ils doivent se frayer un chemin douloureux.
 
Cela nous est connu, en principe. Mais dans une discussion qui concerne les aspects si concrets et si multiples de la vie des familles, nous sentons que nous faisons là une expérience unique de catholicité, laquelle n'est jamais définitivement acquise : c'est un don de Dieu qui nous est fait à travers cette expérience d'Église, mais il nous faut le recevoir, le vivre avec fidélité, l'approfondir en vérité. Nous prenons le temps de nous écouter, d'aller au fond de nos réflexions partagées ; nous essayons véritablement de nous expliquer mutuellement pourquoi nous avançons telle idée, en vertu de quelle expérience nous nous exprimons. C'est avec précaution que nous avançons, c'est un défi très intéressant d'accueil et d'écoute mutuelle qui nous est lancé.

 

***


Relatio – Circulus Gallicus “B”

Modérateur: Card. SARAH Robert


Rapporteur: Rev.do P. DUMORTIER, S.I. François-Xavier


Ce rapport aura deux moments: 1) l’expérience vécue; 2) quelques points d’insistance.

1. L’expérience vécue.

1.1 Nous avons commencé notre réflexion sur l’Instrumentum Laboris” avec ce qui nous unissait, comme “Eglise qui chemine ensemble pour lire la réalité avec les yeux de la foi et avec le coeur de Dieu” et je reprends ici les paroles , Saint Père, que vous nous adressiez lundi matin, mais aussi avec ce qui nous différencie: diversité de nos origines nationales : il y a presque autant de nationalités représentées dans notre groupe que de membres du groupe; diversité de nos parcours personnels et diversité des responsabilités confiées actuellement aux uns et aux autres. C’est en nous écoutant avec attention, bienveillance et patience souriante que nous nous sommes laissés enseigner les uns par les autres. Les différents numéros et chapitres de cette première partie ont évidemment suscité réactions, remarques, réflexions, qui devaient trouver le chemin de “modi” soumis au jugement de tous; nous avons beaucoup travaillé à partir du texte et sur le texte et nous avons voté une vingtaine de “modi”. A certains moments il nous a fallu résister à la tentation de réécrire certaines parties du texte; cette tentation est, si je puis dire, naturelle à un groupe de personnes qui lisent un texte dont elles savent l’importance, l’importance pour l’Eglise, pour le monde, pour chacun et chacune d’entre nous . Nous avons donc beaucoup appris: nous avons appris à travailler mieux ensemble séance après séance; nous avons appris à nous connaître; nous avons appris à lire et à entendre le texte un peu autrement à travers ce que les uns et les autres en disaient.

1.2 Lors de la première rencontre du Circulus, à la demande de notre Modérateur, Son Eminence le Cardinal Sarah, nous avons partagé ce qui nous habitait au début de ce Synode. Je me permets de le résumer en trois points:

1) la nécessaire prise en compte de la diversité des contextes socio-culturels et des situations pastorales: cela demande et demandera de pouvoir articuler ce qui est de l’ordre de l’universel et de l’ordre du particulier, une parole commune forte et des réponses aux situations particulières rencontrées. A cet égard, il a été proposé par l’un d’entre nous– sans que cela ait été discuté par tous- que les conférences épiscopales puissent disposer d’un certain pouvoir pour permettre à leurs pasteurs d’être de “bons samaritains” dans leur service ecclésial.

2) de nombreuses attentes ont été exprimées:

- que le Synode, conscient que nos contemporains en attendent beaucoup, soit inspirant et que tous puissent comprendre la confiance de l’Eglise à leur égard et à l’égard de la famille;

- que le Synode donne des repères qui soient des chemins pour aider et accompagner les uns et les autres; qu’il permette à la famille de vivre sa vocation et sa mission selon le plan de Dieu et l’enseignement de l’Eglise,

- qu’il sache exprimer son soutien aux familles du Proche et du Moyen Orient, souvent éparpillées et tentées par l’émigration;

- qu’il ait aussi un regard positif sur la famille d’aujourd’hui, un “lieu” où tout ne va pas mal et qui demeure une “école d’humanité” ;

- que, repérant les causes profondes de certaines turbulences actuelles que traverse la famille, il permette aux uns et aux autres, de reprendre la route avec la force de l’espérance., aidant la famille à vivre comme famille.

3) des chemins ont été évoqués:

- examiner attentivement les causes des perturbations qui affectent la famille et, à travers elle, la société: quand la famille souffre, la société souffre;

- demeurer dans notre réflexion enracinés dans le Christ pour nous laisser enseigner par Lui, pour regarder avec son regard, pour avoir ses sentiments;

- une intervention magistérielle qui vise à donner plus de cohérence à un ensemble de textes qui, d’ordre théologique et canonique, semblent plus juxtaposés qu’articulés et, ce faisant, en simplifier l’expression.

2. Quelques points d’insistance au fil du texte:

Par rapport au texte de la première partie, deux observations générales ont été formulées par des membres de notre groupe: la première attirait notre attention sur le fait que l’analyse présentée de la famille présentait souvent un caractère négatif avec des termes forts mais d’autres ont dit que l’accent était mis sur les défis; la seconde attirait notre attention sur le fait que le texte était marqué par une problématique très “européenne”, voire trop européenne au risqué de voir les choses à travers un certain prisme, mais d’autres ont dit qu’un certain “modèle” de la famille se diffusait et se généralisait.

Je voudrais repérer quelques points d’insistance qu’expriment nos “modi”:

- il nous a semblé important de demander que le texte commence par rappeler que “la famille est le pilier incontournable et irremplaçable de la vie en société”, qu’elle est “le fondement de la société” (GS,52) et que cela oblige en quelque sorte l’Eglise, “experte en humanité”, à affronter la question de la famille aujourd’hui dans sa vocation et sa mission propre.

- la “théorie du genre” a fait l’objet d’une ample discussion dans notre groupe: a été souligné son caractère “idéologique”, notamment quand elle est diffusée voire imposée par certaines organisations internationales;

- un autre point important été de rappeler que les responsables du bien commun, et en premier lieu les autorités publiques et les responsables politiques, ne peuvent se dérober à la responsabilité qui est la leur à l’égard de ce bien premier qu’est la famille à travers les politiques familiales, sociales et éducatives pour soutenir et encourager la famille, et prioritairement les moins favorisées:

- nous avons souligné que, beaucoup de familles- spécialement dans certaines sociétés- donnent toute leur place aux personnes âgées, considérées comme une “bénédiction”;

- nous avons beaucoup apprécié la manière dont l’Instrumentum Laboris insiste sur la dignité de la femme, sur leur rôle propre et sur leurs responsabilités; il nous a semblé que cette juste instance appelait aussi à considérer comment se trouvait parfois minorées ou oubliées “la vocation et la mission” propre de l’homme dans la famille en tant qu’époux et père;

- plusieurs défis ont retenu toute notre attention et notre réflexion, notamment le défi du handicap, le défi économique et plus particulièrement le défi des migrations avec la dramatique situation de ceux et celles qui partent ou fuient et doivent être accueillis là où ils arrivent. Nous avons aussi considéré les familles appartenant aux Églises orientales catholiques et il nous a semblé important de souligner que le choix de l’émigration ou la contrainte de l’émigration a et aura des conséquences fortes sur la présence chrétienne au Moyen-Orient.

***


Relatio – Circulus Gallicus “C”

Modérateur: S.E. Mons. PIAT, C.S.Sp. Maurice


Rapporteur: S.E. Mons. DUROCHER Paul-André


La méthode classique du voir-juger-agir adoptée par les auteurs de la relatio sinodi l’an dernier et entérinée par les Pères du synode est bien adaptée à notre sujet: elle nous permet de d’organiser une matière abondante de façon logique et productive. Mais il ne suffit pas d’être attentif à l’objet de notre réflexion, c’est-à-dire la famille dans notre contexte moderne, en particulier la famille chrétienne, catholique. Il nous faut nous rappeler qui nous sommes, nous qui entreprenons cette réflexion.

Nous sommes d’abord des hommes de famille. Nous avons des parents, des frères et des soeurs, des beaux-frères et des belles-soeurs, des cousins et cousines, des neveux et des nièces. Les familles dont nous parlons ne nous sont pas étrangères, elles font partie de nos vies, elles vivent en nous. Cela doit paraître dans notre langage, dans le ton de notre texte, dans notre souci et notre compassion pour les familles de la terre. Il y a un danger à parler de ‘la famille’ dans l’abstrait, comme d’une réalité qui nous est extérieure. Il faut s’efforcer de parler ‘des familles’, de ‘nos familles’ dans leur réalité concrète et individuelles. En particulier, il faut favoriser la solidarité internationale entre toutes les familles chrétiennes en faveur de celles qui aujourd’hui connaissent la persécution, la guerre et la précarité.

Nous sommes aussi des hommes de foi. Notre regard est transformé par la Bonne Nouvelle qui a touché notre vie, par le Fils de Dieu qui s’est fait chair pour nous, qui est mort pour nous, qui vit en nous. Cette foi doit former notre regard et informer notre réflexion. Nous ne prétendons pas être psychologues, ni sociologues, ni économes, même si certains de nous avons une formation poussée en ces domaines. Nous parlons d’abord en hommes de foi, et cela doit se voir dès cette première partie analytique de notre texte.

Enfin, nous sommes des pasteurs. Notre souci, c’est que la mission que le Christ a confiée à son Église, la mission qu’est l’Église, se réalise de plus en plus dans notre monde d’aujourd’hui. Tout l’effort synodal doit tendre vers ce but. Tout le texte que nous élaborons doit être motivé par cette préoccupation fondamentale. En particulier, nous voulons aider nos familles à répondre à deux questions. Celle de la vocation: ‘Famille, qui es-tu?’ Et celle de la mission: ‘Famille, que fais-tu?’ Tout le reste, aussi intéressant qu’il soit, est secondaire. Notre texte devrait être épuré selon ce critère. Surtout, rappelons-nous que la pastorale familiale n’est pas seulement l’action de l’institution ecclésiale en faveur des familles, mais l’action de l’Église qui se réalise dans la famille et par la famille. Voilà la vraie nouveauté de la pastorale familiale que nous sommes appelés à développer en cette assemblée synodale.

Notre texte final doit ‘donner du coeur’ à nos familles, manifester la confiance que nous leur portons, susciter leur confiance en nous. Il devrait éviter que certaines personnes se sentent ‘exclues’ de notre sollicitude, car toutes les familles participent à la mission de l’Église! Rappelons-nous que les familles dans la Bible sont souvent disfonctionnelles;pourtant, la Parole de Dieu s’est réalisée en elles et par elles. Dieu peut faire la même merveille encore aujourd’hui.

Notre analyse doit être lucide, car nous voulons que notre pastorale soit enracinée dans la réalité. En particulier, il nous faut reconnaître que l’anthropologie implicite de notre culture moderne est loin de la vision chrétienne. Son insistance sur l’individu, doué d’une liberté sans borne, souvent lié au relativisme moral, contraste avec notre conviction que la personne humaine est faite pour être en relation, à l’image du Dieu-Trinité. La famille est plus qu’une unité de base sociale: elle est la matrice de la personne humaine en devenir. Il faut tout faire pour encourager les relations humaines et les communautés.

Notre analyse gagnerait à souligner les impulsions vraiment humaines et humanisantes qui sous-tendent bien des traits de la culture contemporaine, mais qui ont été détournées ou perverties par le péché (dans la Bible, ‘pécher’ veut dire ‘manquer son but’). Ainsi pour l’individualisme rampant, reconnaissons qu’il dérive d’une quête noble de l’authenticité (Dieu ne veut-il pas que chacun de nous devienne pleinement authentique, Dieu n’a-t-il pas pour chacun une vocation particulière ?) Mais cette quête, oubliant la nature profondément relationnelle de l’humain, oubliant l’horizon transcendant qui cerne son monde, tombe dans un individualisme menant à une solitude exacerbée et pénible. C’est dans ce monde qui a soif de vraies relations que la famille peut s’avérer une Bonne Nouvelle.

Nous tenons à souligner deux aspects de cette nouvelle culture qui nous préoccupent profondément. L’une est l’émergence de ce qui apparaît être une nouvelle idéologie qu’on appelle souvent l’idéologie des genres. Ces diverses théories des genres ont été développées en sociologie et en philosophie, cherchant à analyser certains phénomènes humains et sociaux qui peuvent enrichir notre compréhension du monde. Mais lorsque ces théories deviennent des absolus, elles tendent à produire un système à pensée unique qui veut tout balayer devant lui. En cherchant à imposer un point de vue qui nie la relation entre l’identité sexuelle et l’être sexué que nous sommes dans notre corps, il dissout la famille, la parentalité, l’amour humain dans ce qu’il a de plus noble et de plus humanisant.

L’autre aspect qui nous préoccupe hautement, c’est le développement de technologies bioéthiques qui permettent de décomposer et de recomposer le vivant lui-même. Encore là, nous célébrons le génie humain qui permet de comprendre la structure physique et biologique de notre monde jusque dans les plus infimes détails. Mais nos capacités de manipulation dépassent notre sagesse. Le clônage, les mères-porteuses, la manipulation génétique jusque dans les cellules germinales, tout cela risque de créer un monde où nous ne pourrons même plus dire ce que c’est que d’être humain. Devant ces deux réalités, nous devons tous être vigilants et engagés. Nous tenions à le dire.

Revenons à notre texte. Nous demandons à la commission de rédaction de préparer une nouvelle introduction d’ensemble pour le document final, qui ne sera plus un instrument de travail. Elle doit rapidement esquisser la méthodologie du ‘voir-juger-agir’ suivie dans le texte. Elle doit expliciter le lien entre le Synode sur la nouvelle évangélisation, Evangelii Gaudium et ce Synode sur la famille.

Un mot sur la méthode que nous suivons. Nous avons apprécié les interventions plus courtes et mieux ciblées en grande assemblée. Nous apprécions également le temps consacré aux petits groupes. Nous encourageons l’équipe coordonnatrice d’assurer un aller-retour proactif entre ces petits groupes, le grand groupe et le comité de rédaction: c’est le défi de la synodalité et de la communion.

Notre échange est enrichi par la grande diversité culturelle et rituelle de notre groupe, qui nous fait prendre conscience de la nécessité de préserver une saine subsidiarité dans l’Église qui reconnaît l’apport important des conférences épiscopales nationales.

Enfin, faisons confiance à l’Esprit-Saint. C’est dans l’échange des points de vue et le choc des confrontations qu’il fera jaillir la lumière, nous révélant les ‘surprises de Dieu’ dont le Pape François aime tant nous parler. Oui, faisons confiance à l’Esprit.

 

> Lire tous les rapports des groupes linguistiques dans les langues originales

 

Relatio – Circulus Gallicus “A”

Relatio – Circulus Gallicus “B”

Relatio – Circulus Gallicus “C”

Relatio – Circulus Anglicus “A”

Relatio – Circulus Anglicus “B”

Relatio – Circulus Anglicus “C”

Relatio – Circulus Anglicus “D”

Relatio – Circulus Italicus “A”

Relatio – Circulus Italicus “B”

Relatio – Circulus Italicus “C”

Relatio – Circulus Hibericus “A”

Relatio – Circulus Hibericus “B”

Relatio – Circulus Germanicus

 

(Rorate Caeli/Sala Stampa)

 

01/10/2015

Le cardinal Burke à Paris: un coopérateur de la vérité

Revue de presse de la visite du cardinal Burke à Paris par "Le Salon Beige".

 

Le cardinal Raymond Leo Burke était en tournée en France depuis dimanche pour présenter le livre d’entretiens qu’il vient de publier avec Guillaume d’Alançon, responsable de l'Académie diocésaine pour la famille du diocèse de Bayonne, Un cardinal au coeur de l'Eglise.

Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président délégué au synode, a invité le cardinal Burke à célébrer la messe à Notre-Dame-de-Paris, dimanche 27 septembre matin.

Il a donné une conférence en l'église Saint-Eugène-Sainte-Cécile à Paris puis à Saint-Symphorien à Versailles. Le cardinal est revenu sur son enfance, et la naissance de sa vocation. Il a rendu hommage à sa famille, à ses parents, et ses grands-parents, immigrés irlandais aux États-Unis, qui lui ont transmis « la foi et sa pratique ». Lorsqu’il était jeune, l’Église était florissante, puis il a vu les effets de la crise au cours de sa formation au séminaire, notamment à cause du « soi-disant esprit du concile Vatican II ».

« Le séminaire subissait de manière particulièrement dévastatrice la crise que l’Église a connu au cours de premières années de la mise en ordre des enseignement du concile Vatican II. […] Ayant vécu cette époque particulièrement tumultueuse, marquée symboliquement par les émeutes de mai 68 à Paris, je me suis interrogé sur ce qui était sous-jacent à la tranquillité de mes premières années au séminaire et a conduit à la remise en cause inconsciente et soupçonneuse de la doctrine et de la discipline de l’Église. »

 

Concernant la nouvelle évangélisation, le cardinal déclare :

B« Le renouveau spirituel passera, d’une façon particulière, par l’enrichissement mutuel souhaité et encouragé par la célébration de la sainte messe et l’administration des sacrements. » Mais la nouvelle évangélisation « prend place d’abord dans la maison, dans la famille, dans laquelle la foi est d’abord enseignée. […] Mais la famille, qui est une Église domestique, tire sa foi et sa vie dans la sainte liturgie. »

 

Survivant lui-même de l’avortement – il raconte dans son livre que le médecin avait conseillé à sa mère de l’avorter – le cardinal est particulièrement sensible à la question du respect de la vie.

« J’ai compris combien l’Évangile de la vie devait être au cœur de tout ce que j’enseigne et pratique. Il a été particulièrement important pour moi en tant que pasteur de donner un puissant encouragement et la primauté à l’apostolat du respect de l’inviolabilité de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. J’ai été grandement édifié par l’engagement indéfectible du laïcat catholique qui s’est mis à défendre les vérités les plus fondamentales de la loi naturelle et morale. Il n’y a aucune situation plus mauvaise dans la société d’aujourd’hui que la destruction massive de vies innocentes et sans défenses dans le ventre de leur mère. »

« Dans la bataille pour établir le respect de la vie humaine, l’abandon de la pratique de l’avortement provoqué doit avoir la première place. Quand les enfants et les jeunes ont grandi dans une maison de bons chrétiens, alors naturellement ils deviennent courageux à propos de la vie. Tant de choses dépendent de la maison, de la relation entre le mari et la femme, et entre les parents et les enfants ! Tant de choses également des relations que les enfants reçoivent à l’extérieur de la maison ! En tant que pasteur, j’ai exhorté les parents à être attentifs à ce que la vie chrétienne qu’ils inculquent à leurs enfants ne soit pas érodée et même corrompue par ceux qui iront enseigner dans les écoles que leurs enfants fréquentent. »

 

Sur le mariage et le synode,

« il ne fait aucun doute que le mariage est soumis à une attaque féroce, parfois même au sein de l’Église. Au même titre que l’assaut sur le mariage, toute la question de notre identité en tant qu’homme et en tant que femme, de la signification de la sexualité humaine, de l’amour pur et chaste entre un homme et une femme, tout cela est remis en question. Le mariage et son fruit, la famille, sont la première cellule de l’Église et de la société en général. Il est essentiel que la vérité du Christ sur le mariage et la famille soit pensée et enseignée avec un nouvel enthousiasme et une nouvelle détermination ».

« Aujourd’hui, il est souvent dit que l’Église doit s’adapter à la culture contemporaine, pour ne pas l’offenser. Ce que les personnes attendent le plus de l’Église, est l’enseignement de la vérité du Christ. Il est absurde de dire que les lois naturelles ne signifient plus rien dans notre culture. Absolument absurde. Dieu a écrit sa loi en chacun d’entre nous. Et les Saintes Écritures ont enseigné la même loi. D’une certaine façon aujourd’hui, nous ne saurons avoir notre confiance que dans la loi naturelle. »

 

Concernant l’importance de l’engagement des chrétiens dans la société :

« Il faut restaurer la royauté du Christ. Malheureusement, le terme de “roi” est souvent interprété de manière idéologique, et par conséquent, mal compris. Pour être un roi, comme le pape Jean-Paul II l’a enseigné, il faut pratiquer toutes les vertus qui nous permettent de rendre gloire à Dieu et servir nos frères et sœurs avec une intention pure, selon la sagesse qui nous a été enseigné durent notre enfance : “Servir, c’est régner” ». L’exemple de saint Louis est « un modèle particulièrement lumineux » pour tous les catholiques qui souhaitent s’engager dans la société. Ils doivent s’y engager pour sa « sanctification », même si la « corruption » peut les « tenter d’en rester éloignés, alors qu’il faut évangéliser ces activités en vue du bien commun […] en faisant attention à n’y pas compromettre notre foi. Cela doit être plutôt l’occasion de croître dans la foi et dans sa mise en pratique. »

 

Lundi matin, il était invité sur Radio Notre-Dame (à réécouter ici). Il a célébré la messe, lundi 28 septembre, à la Chapelle de la rue du Bac. Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées, lundi 28 septembre soir, à la paroisse Sainte-Odile, à Paris, après avoir présidé les vêpres chantées en grégorien. Le cardinal a présenté son livre comme « une source de croissance dans l’humilité devant Dieu » pour lui. Son livre revient sur ses quarante années de sacerdoce.

Mardi 29 septembre soir, il a donné une conférence à l’Institution Saint Pie X de Saint-Cloud, un établissement scolaire de jeunes filles hors contrat tenu par les Dominicaines du Saint-Esprit.

 

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Source : Cardinal Burke : "le mariage est soumis à une attaque féroce, parfois même au sein de l’Église"

 

29/09/2015

FSSPX: Mgr Fellay demande au Pape "une parole de vérité" sur le mariage

Dans une lettre adressée au Pape François, Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, demande une parole de vérité sur le mariage.

 

Très Saint Père,

C’est avec la plus vive inquiétude que nous constatons autour de nous la dégradation progressive du mariage et de la famille, origine et fondement de toute la société humaine. Cette déliquescence est en train de s’accélérer fortement, notamment par la promotion légale des comportements les plus immoraux et les plus dépravés. La loi de Dieu, même simplement naturelle, est aujourd’hui publiquement foulée aux pieds, les péchés les plus graves se multiplient de façon dramatique et crient vengeance au Ciel.

Très Saint Père,

Nous ne pouvons vous cacher que la première partie du Synode consacré aux « Défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation » nous a très vivement alarmés. Nous avons entendu et lu, venant de personnes constituées en dignité ecclésiastique – qui s’autorisent de votre soutien, sans être démenties -, des affirmations si contraires à la vérité, si opposées à la doctrine claire et constante de l’Église concernant la sainteté du mariage, que notre âme en a été profondément troublée. Ce qui nous inquiète encore plus, ce sont certaines de vos paroles laissant entendre qu’il pourrait y avoir une évolution de la doctrine pour répondre aux nécessités nouvelles du peuple chrétien. Notre inquiétude vient de ce que saint Pie X a condamné, dans l’encyclique Pascendi, un tel alignement du dogme sur de prétendues exigences contemporaines. Pie X et vous, Très Saint Père, avez reçu la plénitude du pouvoir d’enseigner, de sanctifier et de gouverner dans l’obéissance au Christ qui est le chef et le pasteur du troupeau en tout temps et en tout lieu, et dont le Pape doit être le fidèle vicaire sur cette terre. L’objet d’une condamnation dogmatique ne saurait devenir, avec le temps, une pratique pastorale autorisée.

Dieu auteur de la nature a établi l’union stable de l’homme et de la femme en vue de perpétuer l’espèce humaine. La Révélation de l’Ancien Testament nous apprend, de la façon la plus évidente, que le mariage, unique et indissoluble, entre un homme et une femme, a été établi directement par Dieu, et que ses caractéristiques essentielles ont été soustraites par lui au libre choix des hommes, pour demeurer sous une protection divine toute particulière : « Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain » (Ex 20, 17).

L’Évangile nous enseigne que Jésus lui-même, en vertu de son autorité suprême, a rétabli définitivement le mariage, altéré par la corruption des hommes, dans sa pureté primitive : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Mt 19, 6).

C’est la gloire de l’Église catholique, tout au long des siècles, d’avoir défendu contre vents et marées, malgré les sollicitations, les menaces et les tentations, la réalité humaine et divine du mariage. Elle a toujours porté haut – même si des hommes corrompus l’abandonnaient pour ce seul motif -, l’étendard de la fidélité, de la pureté et de la fécondité qui caractérisent le véritable amour conjugal et familial.

Alors qu’approche la deuxième partie de ce Synode consacré à la famille, nous estimons en conscience de notre devoir d’exprimer au Siège apostolique les profondes angoisses qui nous saisissent à la pensée des « conclusions » qui pourraient être proposées à cette occasion, si par grand malheur elles devaient constituer une nouvelle attaque contre la sainteté du mariage et de la famille, un nouvel affaiblissement du statut des couples et des foyers. Nous espérons de tout cœur, au contraire, que le Synode fera œuvre de véritable miséricorde en rappelant, pour le bien des âmes, l’intégrale doctrine salutaire concernant le mariage.

Nous avons pleinement conscience, dans le contexte actuel, que les personnes qui se trouvent engagées dans des situations matrimoniales irrégulières doivent être accueillies pastoralement, avec compassion, afin de leur montrer le visage très miséricordieux du Dieu d’amour que fait connaître l’Église.

Cependant la loi de Dieu, expression de son éternelle charité pour les hommes, constitue par elle-même la souveraine miséricorde pour tous les temps, toutes les personnes et toutes les situations. Nous prions donc pour que la vérité évangélique du mariage, que devrait proclamer le Synode, ne soit pas contournée en pratique par de multiples « exceptions pastorales » qui en dénatureraient le sens véritable, ou par une nouvelle législation qui en abolirait quasi infailliblement la portée réelle. Sur ce point, nous ne pouvons vous dissimuler que les récentes dispositions canoniques du Motu proprio Mitis iudex Dominus Iesus, facilitant des déclarations de nullité accélérées, ouvriront la porte de facto à une procédure de « divorce catholique » qui ne dit pas son nom, en dépit des rappels sur l’indissolubilité du mariage qui l’accompagnent. Ces dispositions suivent l’évolution des mœurs contemporaines, sans chercher à les rectifier selon la loi divine ; comment, dès lors, ne pas être bouleversé par le sort des enfants nés de ces mariages annulés de façon expéditive, qui seront les tristes victimes de la « culture du rebut » ?

Au XVIe siècle, le pape Clément VII refusa à Henri VIII d’Angleterre le divorce que celui-ci réclamait. Face à la menace du schisme anglican, le pape maintint, contre toutes les pressions, l’enseignement intangible du Christ et de son Église sur l’indissolubilité du mariage. Verra-t-on sa décision maintenant désavouée en une « repentance canonique » ?

De nos jours, partout dans le monde, de nombreuses familles se sont mobilisées courageusement contre les lois civiles qui sapent la famille naturelle et chrétienne, et encouragent publiquement des comportements infâmes, contraires à la morale la plus élémentaire. L’Église peut-elle abandonner ceux qui, parfois à leur propre détriment, et toujours sous les moqueries et les quolibets, mènent ce combat nécessaire mais difficile ? Cela constituerait un contre-témoignage désastreux, et serait source pour ces personnes de dégoût et de découragement. Les hommes d’Église, au contraire, de par leur mission même, doivent leur apporter un soutien clair et motivé.

Très Saint Père,

Pour l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ, pour la consolation de l’Église et de tous les fidèles catholiques, pour le bien de la société et de l’humanité tout entière, en cette heure cruciale, nous vous supplions donc de faire retentir dans le monde une parole de vérité, de clarté et de fermeté, en défense du mariage chrétien et même simplement humain, en soutien de son fondement, à savoir la différence et la complémentarité des sexes, en appui de son unicité et de son indissolubilité. Nous vous supplions filialement de faire retentir une parole accompagnée de mesures efficaces, montrant votre soutien en acte à la famille catholique.

Nous confions cette humble supplique au patronage de saint Jean-Baptiste, qui connut le martyre pour avoir défendu publiquement, contre une autorité civile compromise par un « remariage » scandaleux, la sainteté et l’unicité du mariage ; suppliant le Précurseur de donner à Votre Sainteté le courage de rappeler à la face du monde la vraie doctrine concernant le mariage naturel et chrétien.

En la fête de Notre-Dame des Sept Douleurs, le 15 septembre 2015
+Bernard FELLAY
Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X

 

Source: Le Salon Beige avec DICI

L'agence DICI a traduit cette lettre en plusieurs langues:

Supplique au Saint-Père
Petition to the Holy Father
Supplica al Santo Padre
Inständiges Bittgesuch an den Heiligen Vater
Súplica al Santo Padre
Usilna prośba do Ojca Świętego

 

23/09/2015

L'allemand, première traduction officielle de Mitis Iudex disponible après le latin et l'italien

L'allemand est, après le latin et l'italien qui sont les langues utilisées au Vatican, la première traduction officielle disponible de la lettre Mitis Iudex sur la réforme du procès canonique pour les causes de déclaration de nullité de mariage. Un signal très fort pour l'épiscopat allemand, particulièrement désireux de "régulariser" la situation des "divorcés-remariés".

Le système allemand de financement du culte demande aux citoyens de choisir la religion à laquelle ils désirent reverser cette part de leur impôt, et les "divorcés-remariés" constituent une source de revenus "à risque" pour les diocèses, tant que leur situation n'est pas "régularisée".

mitis iudex

Capture d'écran sur <http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/motu_proprio.index.html> le 23 septembre 2015 à 11h37

mitis iudex, nullités de mariage

Capture d'écran sur <http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/motu_proprio.index.html> le 23 septembre 2015 à 11h34

mitis iudex, réforme, nullités de mariage, synode contre la famille

Capture d'écran sur <http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/motu_proprio.index.html> le 23 septembre 2015 à 11h49

cardinal marx, nullités de mariage

 

cardinal kasper

 

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Capture d'écran sur <http://w2.vatican.va/content/francesco/it/motu_proprio.index.html> le 23 septembre 2015 à 14h28

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Capture d'écran sur <http://w2.vatican.va/content/francesco/es/motu_proprio.index.html> le 23 septembre 2015 à 14h09

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Capture d'écran sur <http://w2.vatican.va/content/francesco/en/motu_proprio.index.html> le 23 septembre 2015 à 12h03

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Capture d'écran sur <http://w2.vatican.va/content/francesco/de/motu_proprio.index.html> le 23 septembre 2015 à 14h36

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Capture d'écran sur <http://w2.vatican.va/content/francesco/de/motu_proprio/documents/papa-francesco-motu-proprio_20150815_mitis-iudex-dominus-iesus.html> le 23 septembre 2015 à 15h10

 

19/08/2015

JT 19h30: Les cloches de l'église Sainte-Catherine ont sonné pour les Chrétiens d'Orient le 15 août

29/04/2015

La Libre se pose la question : le ministère de Mgr Léonard fut-il un succes ?

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22/03/2015

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> La pornographie est-elle une forme de prévention contre le viol ?

> Cendrillon, Paddington, McFarland, USA: des signes encourageants à Hollywood

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20/03/2015

Le délai de réflexion pour l'avortement (IVG) est supprimé en France

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Pour l'Assemblée nationale française, la réflexion qui précède une décision concernant l'avortement serait superflue. Les députés ont décidé de la supprimer.

Paris - 19 mars 2015. L'examen en commission des Affaires sociales du projet de loi Santé a démarré ce mardi 17 mars. Certains amendements relatifs à la "santé sexuelle et reproductive" ont d'ores et déjà été adoptés.

Pilule du lendemain

L'article 3 du projet de loi Santé a été adopté. Il lève les "restrictions existantes sur l’accès à la contraception d’urgence des élèves du second degré auprès de l’infirmerie scolaire". Les députés ont également voté un amendement à l’article 3 renforçant la coopération entre les infirmeries scolaires et les centres de planification, de sorte que les infirmiers scolaires puissent administrer une contraception d’urgence même en cas d’accessibilité à un centre de planification. Ils doivent pour cela s’assurer de l’accompagnement psychologique et du suivi médical de l’élève, en l’orientant éventuellement vers un centre.

Amendements IVG

A 2h du matin aujourd'hui, les députés ont voté un amendement supprimant le délai de réflexion de 7 jours accordé à la femme qui demande à avorter entre les deux rendez-vous médicaux. Cet amendement avait reçu un avis défavorable de Marisol Touraine pour qui la suppression du délai de réflexion n'est pas la meilleure façon de faire "progresser l'accès au droit" à l'IVG. Lors de la présentation de son programme national pour "améliorer l'accès" à l'IVG en janvier dernier (Cf. Synthèse du 19 janvier 2015), Marisol Touraine avait envisagé la réduction du délai de réflexion de 7 à 2 jours, avant d'abandonner cette piste "devant les risques de polémique". Le député UMP Arnaud Robinet a regretté le vote d'un tel amendement à une heure si tardive : "Je trouve dommage que l’on revienne sur un tel sujet à 2 heures du matin, revoir ainsi l’équilibre de la loi Veil, ce n’est pas sérieux".

Un autre amendement susceptible de créer la polémique avait été déposé par la députée PS Catherine Coutelle, présidente de la Délégation de l'Assemblée Nationale aux droits des femmes, celui de la suppression de la clause de conscience des médecins pour l'IVG. Face à l'"avis résolument défavorable" émis par Marisol Touraine, Mme Coutelle a préféré retirer son amendement.

A l'occasion de la réouverture des débats sur l'IVG, la ministre des Affaires sociales a annoncé qu'elle était favorable à la pratique des IVG sans les centres de santé. (Gènéthique/Le Monde/Quotidien du Médecin)