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03/08/2015

Prier avec Dom Guéranger avant et après la sainte communion

 

gueranger.jpgActe de foi avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Au moment de vous sentir entrer en moi, ô Dieu éternel, Fils du Père, j’éprouve le besoin de ranimer ma foi. C’est donc vous-même qui allez venir à moi, vous qui êtes descendu en la Vierge Marie, et avez fait de son sein virginal le sanctuaire de votre Majesté ! Vous lui envoyâtes votre Ange, et elle crut à sa parole, quand il lui eut dit : Rien n’est impossible à Dieu ; l’Esprit-Saint surviendra en vous, et la Vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. Elle crut, et conçut dans ses chastes entrailles celui qui l’avait tirée du néant. Vous ne m’avez pas envoyé un Ange, ô mon Sauveur ! pour m’assurer que vous allez venir en moi. Vous avez parlé vous-même, et vous avez dit : Je suis le pain vivant descendu du ciel, celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui. Cette parole que vous avez proférée il y a vingt siècles, vous avez voulu qu’elle me parvînt par l’organe de votre Église, afin que j’eusse en même temps la certitude de vous entendre, et le mérite d’abaisser ma raison devant le plus profond des mystères. Je crois donc, ô mon Sauveur ! Aidez la faiblesse de ma foi. Donnez-moi de m’incliner, comme Marie, devant votre souveraine raison ; et puisque voulez venir en moi, je veux dire comme elle, en baissant la tête : Qu’il me soit fait selon votre parole ; car je ne suis que néant et vous n’êtes que sagesse et puissance.

 

Acte d’humilité avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon Sauveur ! en venant choisir votre demeure au sein de la glorieuse Vierge, vous ne descendiez du ciel que pour entrer en un autre Paradis. Vous l’aviez préparée, dès sa conception, par toutes sortes de grâces ; elle-même vous avait été fidèle plus que tous les Anges et tous les hommes ensemble. Comment pourrez-vous donc choisir mon cœur si indigne, pour le lieu de votre repos ? Combien de fois, frappant amoureusement à sa porte, n’avez-vous pas été refusé ? Et, eût-il été toujours fidèle, quelle proportion de sa bassesse à votre souveraine dignité : Élisabeth s’humilie de recevoir la visite de Marie : D’où me vient cet honneur ? dit-elle ; et voici que non plus seulement la Mère de Dieu, mais Dieu même veut me visiter, et d’une manière si intime, qu’il ne se peut d’union plus étroite. Celui qui me. dites-vous, demeure en moi et moi en lui. O Fils de Dieu ! votre œil se plaît donc à rechercher ce qu’il y a de plus infirme, pour que votre cœur prenne ensuite plaisir à s’y attacher ? J’admire cette conduite ; mais lorsque je viens à sentir que j’en suis moi-même l’objet, je m’abîme dans mon néant, et je vous supplie de me le faire mieux connaître encore, afin que tout en moi, quand vous y viendrez, confesse votre gloire, votre miséricorde, votre souverain pouvoir.

 

Acte de contrition avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Encore si je pouvais, ô mon Sauveur ! me rendre le témoignage de ne sentir en moi que mon néant, qui fit obstacle à l’union glorieuse à laquelle vous me conviez ! je m’approcherais de vous à la suite de Marie l’immaculée, mon auguste Reine, et j’oserais porter ma main sur les miettes du festin auquel elle s’assied près de vous. Mais il n’y a rien de commun entre l’innocence et le péché, entre la lumière et les ténèbres. J’ai été votre ennemi, ô mon Sauveur ! et vous voulez entrer en mon cœur à peine cicatrisé de ses plaies honteuses. Vous annoncez vouloir y prendre vos ébats comme en celui de Marie. Oh ! combien vous me faites comprendre par là la malice de mes fautes, puisque c’est à vous, si généreux, si plein d’amour, que j’ai osé m’attaquer ! Que ferai-je donc, en attendant l’instant où vous allez descendre au milieu de mes ténèbres, pour les transformer en lumière, si ce n’est de renouveler le repentir que me causent les péchés si nombreux par lesquels je vous ai perdu, ceux aussi par lesquels je vous ai contristé sans vous perdre ? Agréez ma contrition, ô mon Sauveur ! c’est ainsi que je veux préparer votre voie jusqu’à mon cœur, en redressant en moi tout ce qui s’oppose à la rectitude de votre sainte Loi.

 

Acte d’amour avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Car, ô mon Sauveur ! je voudrais vous aimer, comme Marie elle-même vous a aimé. N’êtes-vous pas mon Souverain, comme vous étiez le sien ? Et, de plus, ne m’avez-vous pas donné, en me remettant mes péchés, des marques de tendresse qu’elle n’a pas connues ? Je vous aime donc, ô Jésus ! qui allez venir en moi, et je me réjouis de votre venue ; car vous augmenterez mon amour. Marie, jusqu’au moment où vous entrâtes en elle, avait vécu dans la sainteté et la justice ; elle vous avait aimé uniquement ; mais lorsqu’elle vous sentit en elle, lorsqu’elle sentit que vous n’étiez plus qu’une seule et même chose avec elle, son amour s’accrut encore et perdit toute mesure. Qu’il en arrive ainsi de mon cœur, au moment où vous entrerez en lui, ô mon Sauveur ! Mais venez bientôt ; car si, d’une part, je suis indigne de votre visite, de l’autre je suis contraint de la désirer, puisque vous êtes le Pain qui donne la vie au monde, le Pain de chaque jour, à l’aide duquel nous devons prolonger notre vie, jusqu’au jour de l’éternité. Venez donc, Seigneur Jésus ! mon cœur est prêt et se confie en vous. Sainte Vierge Marie, par la joie que vous avez ressentie de posséder en vous Celui que le ciel et la terre ne peuvent contenir, soyez-moi en aide, afin qu’il trouve mon âme purifiée et attentive. Saints Anges qui considériez avec tant d’étonnement et de respect cette simple créature portant Dieu en elle, ayez pitié d’un pécheur, dont le cœur, naguère au démon, va dans un moment devenir le tabernacle de Dieu. Saints et Saintes du ciel, et vous spécialement, mes fidèles Patrons, environnez-moi au moment où va descendre en moi, homme pécheur et mortel, Celui en qui vous vivez à jamais, justes et immortels.

 

Acte d’adoration après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Souveraine Majesté de Dieu, vous avez donc daigné descendre en moi. Ce privilège accordé autrefois à la Vierge bénie est donc aussi le mien. Qui me donnera en ce moment de vous adorer profondément, comme elle vous adora ? Le sentiment de sa bassesse et de son indignité, dans cet instant suprême, l’eût anéantie, si, d’autre part, voire amoureuse tendresse ne l’eût soutenue, en favorisant cette ineffable union du Créateur et de la créature. O mon Dieu ! je ne sens point aussi vivement ma bassesse, et surtout mon indignité, qui pourtant est bien plus grande ; mais je vois du moins qu’il vous a fallu franchir des obstacles infinis pour venir ainsi jusqu’à moi, pour dÈvenir ainsi mon bien et mon trésor. Que ferai-je donc qui soit digne de vous, et qui puisse vous dédommager de l’humiliation que vous encourez pour mon amour ? Je ne puis que vous adorer, que m’humilier, s’il était possible, jusqu’au néant ; et comme cette adoration est trop indigne de vous, j’ose vous représenter en ce moment celle que vous offrit Marie elle-même, au moment où elle se sentit Mère de son Dieu, et durant les neuf mois que vous lui demeurâtes uni. Vous me l’avez donnée pour mère ; souffrez que je dispose ainsi des biens qui sont à elle : elle les tient, pour votre gloire, à la disposition de tous ses enfants.

 

Acte de remerciement après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon Sauveur ! Marie ne se borna pas à vous adorer en elle-même ; son heureux cœur s’épancha bientôt dans l’effusion de la reconnaissance. Elle se voyait distinguée par vous entre toutes les filles de son peuple ; que dis-je ? entre toutes les générations qui l’avaient précédée et toutes celles qui devaient la suivre : son âme tressaillait donc d’allégresse, et sa bouche put à peine rendre l’expression affaiblie de la joie qui était en elle. Oh ! disait-elle, Celui qui est puissant a fait en moi de grandes choses ; il a regardé ma bassesse, et toutes les générations me proclameront Bienheureuse. Et moi, ô mon Sauveur, ne m’avez-vous pas distingué entre mille et entre dix mille, par le bienfait que vous venez de m’accorder ? Vous m’avez fait naître dans les temps qui ont suivi votre Incarnation, et aujourd’hui même à combien d’autres de mes frères ne me préférez-vous pas ? Je vous possède en moi ; je connais le prix de votre Avènement ; mais combien d’hommes ne vous possèdent point ainsi, ne vous connaissent même pas ! Vous les avez tous invités, il est vrai ; mais un grand nombre n’ont pas voulu venir ; et tandis que vous m’avez contraint de venir à vous par les forts et doux moyens de votre miséricorde, vous les avez négligés dans votre justice. Soyez béni, ô mon Dieu, qui aimez toutes les œuvres de vos mains, et voulez que personne ne périsse, sinon par sa faute ; mais qui multipliez en faveur de plusieurs les infinies ressources de votre amour.

 

Acte d’amour après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Je vous aimerai donc aussi, ô mon Dieu ! puisque vous m’avez aimé le premier, et je vous aimerai d’autant plus qu’étant venu en moi, vous ayez centuplé mes forces pour vous aimer. N’en a-t-il pas été ainsi de Marie, lorsque vous eûtes choisi en elle votre habitation ? Jusque-là, nulle créature ne vous avait été plus fidèle, n’avait mieux mérité d’être préférée à toutes les autres pour cette riche faveur que vous destiniez de toute éternité à une fille des hommes. Mais lorsque vous fûtes entré en elle, quand votre personne divine eut touché sa sainte mais faible mortalité, Marie, transformée, pour ainsi dire, en vous, connut un amour que jusque-là elle n’avait pas connu. Ainsi puisse-t-il en être de moi, ô Jésus ! Puisse ma vie propre se perdre dans la vôtre ! car la visite que vous venez de me faire n’est point une visite à la façon de celles que les hommes se rendent entre eux. Vous avez pénétré, non dans ma maison, mais dans le plus intime de mon âme ; et selon la parole de votre saint Apôtre, je ne vis plus, mais c’est vous-même qui vivez en moi. Je dois donc vous aimer, si je m’aime moi-même, puisque vous demeurez en moi et moi en vous, je ne veux plus me séparer de vous ; je veux au contraire n’avoir plus avec vous qu’un seul cœur et une seule vie, jusque dans l’éternité.

 

Acte de dévouement après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon âme, si tu aimes le Seigneur ton Dieu, songe à vivre pour lui. La présence de Jésus-Christ en Marie ne produit pas seulement en elle, au moment où elle se fait sentir, un dévouement complet aux intérêts et à la gloire de Celui qui est à la fois son Dieu et son fils. Marie puise dans cette présence intime le principe de ce ferme attachement à toutes les volontés divines, qui lui donnera de traverser sans faiblir toutes les épreuves qui l’attendent. Vous avez voulu pareillement, ô mon Sauveur ! m’encourager par cette visite. Jusqu’au jour où je dois sortir de ce monde et paraître devant vous, je sens qu’il me faut cheminer dans une voie souvent semée d’obstacles, et quelquefois dure à gravir. Si je vous aime, je triompherai de tout ; et comment ne vous aimerai-je pas, au seul souvenir de cette visite que vous venez de me faire, et que vous daignerez renouveler toutes les fois que j’en aurai le désir sincère ? Je suis donc à vous, comme vous êtes à moi ; considérez ma grande faiblesse et fortifiez-moi. Je me repose de tout sur votre miséricorde, dont je viens de recevoir la plus riche de toutes les preuves.

 

Prière à Notre-Dame, aux anges et aux saints après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

O Marie, gardez en moi le fruit de cette visite de votre divin Fils. Anges de Dieu, montrez-vous jaloux de conserver intacte la demeure de votre Maître. Saints et Saintes, priez, afin que je ne perde pas le souverain bien dont l’immuable possession vous rend à jamais heureux.

 

Source : Abbaye Saint-Pierre de Solesmes

29/07/2015

Un appel à la vie intérieure

Conférence prononcée au Grand Séminaire de Montréal par Dom Gérard Calvet, o.s.b., de l'abbaye Sainte Madeleine du Barroux (11 mars 1999).

dom gérard, dom gérard calvet, vie intérieure, prière, oraison, spiritualité, abbaye du barrouxPourquoi parler de la vie intérieure? Parce que, de plus en plus, nous nous apercevons que c'est la vie cachée, intérieure, qui ne se voit pas aux yeux des hommes, c'est elle qui opère le déclenchement des grands événements de ce monde.

Jésus-Christ a passé trente ans de vie cachée et personne ne savait qui il était, ce qu'il faisait. Pendant ce temps, il n'a pas prêché, il n'a pas missionné, il vivait en présence de son Père, il priait, il travaillait dans l'ombre de la face de Dieu. L'essentiel de notre vie, c'est d'être une braise sous la cendre; mais l'on sait que la braise, lorsqu'elle chauffe, est capable de faire un incendie.

Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus, la grande petite sainte est morte à vingt-quatre ans sans être sortie de son Carmel et elle a été décrétée " docteur de l'Église " et patronne des missions de l'Église universelle. Pourquoi ? Pour quelle raison les Papes ont-ils voulu cela, sinon précisément parce qu'elle a permis, par la force de sa profonde vie intérieure, faite de prière et d'intercession, d'être comme François Xavier mais d'une autre façon, la patronne des missions.

Une anecdote peut vous faire saisir quelque chose de son mystère. Parmi les moines de Montserrat, au temps de la guerre d'Espagne en 1936, les Rouges sont montés à l'assaut du monastère, ils ont enfermé les moines et il y en avait deux, chacun dans un cachot séparé et on leur portait leur pitance chaque jour. Les gardiens révélèrent plus tard un fait curieux : dans une cellule, le moine chantait, paraissait heureux, le visage ouvert; pourtant son sort semblait compromis pour toujours. Dans l'autre cellule, silence de mort, le moine non seulement ne chantait pas, mais paraissait profondément déprimé et contrarié. Or, ces deux moines bénédictins menaient depuis des années la même vie, selon la même règle, les mêmes travaux quotidiens, les mêmes observances, les mêmes prières. D'où vient que l'un faisait face à l'épreuve avec joie et que l'autre était accablé ?

Vous l'avez deviné. La vie intérieure, c'est quelque chose de tellement secret, de tellement profond qu'elle ne se découvre que dans des cas exceptionnels, quand l'heure de vérité a sonné. On touche là à quelque chose de beaucoup plus mystérieux qu'un simple élan d'enthousiasme au sens moderne du mot. Il y a une douce influence de la vertu de foi dans l'âme qui transforme la vie, qui donne une sérénité, une paix, un équilibre, une force d'âme, une piété douce et continue, un instinct surnaturel qui aperçoit la main de Dieu dans tous les événements. Il y a une sorte de réussite, de victoire de la foi qui ne se découvre que dans certaines occasions. Nous sommes tous appelés à cet épanouissement de l'âme.

La vie intérieure n'est pas un abri, ni un refuge. Elle est plutôt une rampe de lancement. Ce qui a déclenché la grande civilisation du Moyen Âge avec toutes ces œuvres de charité extraordinaires, c'est la contemplation de quelques grands saints qui les ont inspirées comme saint Bernard, saint Thomas d'Aquin et autres. La vie secrète qui se nourrit de contemplation, de prière, a son rayonnement jusque dans l'action, jusque dans l'action apostolique et jusque dans l'action temporelle. De telles actions ne peuvent naître que dans les cœurs profondément épris de Dieu.

La vie intérieure est aussi le remède à l'affaissement de l'espérance. Quand on parle de l'espérance, on croit toujours que ce n'est que pour demain; par une espèce de vague optimisme, on pense que demain ça ira mieux. Non, ce n'est pas ça l'espérance. L'espérance a pour objet Dieu, la patrie céleste, l'union à Dieu, le bonheur éternel. Alors vous me direz : tout de même, vous n'allez pas me dire que sur terre il n'y a pas un petit peu d'espoir, Oui, mais dans la mesure où Dieu le permet pour soutenir notre regard vers Lui.

Depuis vingt siècles, les grands saints, les grands mystiques ne nous ont pas dit autre chose sinon qu'il y a une autre vie, un bien supérieur à tout ce que la vie terrestre peut nous proposer. Et ne croyez pas qu'il s'agit là simplement d'une spécialité pour " contemplatifs ". Non, les hommes qui ont été le plus plongés dans la vie du siècle, dans l'action, par exemple un saint Vincent de Paul, un saint Jean Bosco qui vivait en permanence au milieu des enfants pour les faire grandir en Dieu, tous ces saints très actifs étaient des géants de prière et ils puisaient leur générosité et leur force dans la vie contemplative, dans la vie intérieure.

Mère Teresa, un jour en entendant une personne lui dire : " Ah! Mère Teresa, c'est affreux, pourquoi tant de désordres dans le monde, et même dans l'Église? " Elle lui a répondu : " À cause de vous et à cause de moi ". Une grande petite sainte, Mère Teresa. Quand nous parlons de la vie intérieure, souvent les gens disent : Ah! C'est beau, c'est grand, mais comment y arriver ? Disons premièrement qu'il y a de grands obstacles à la vie intérieure. D'abord, il y a des gens superficiels, qui ne s'intéressent qu'à ce qui bouge, qu'à ce qui se voit, qu'à ce qui se mange, qu'à la télévision et qui, ensuite, nous demandent : comment est-ce que vous faites pour être tellement tranquilles, tellement serins, tellement heureux ? Blaise Pascal est un génie extraordinaire, en une phrase, on a l'impression qu'il a tout dit.

Exemple : " Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre ". Cela ressemble à une boutade, mais c'est vrai. On bouge, on parle, on aime le bruit, on aime renouveler tout, et toujours faire du nouveau. Impossible de se stabiliser, de rester tranquille. Il faut savoir s'arrêter, faire une retraite de temps en temps. Et puis, il y a un autre obstacle qui est beaucoup plus profond encore; c'est l'amour-propre. Mais pas l'amour-propre au sens qu'a ce mot, lorsqu'une maîtresse d'école dit à un enfant : " Si vous aviez un peu d'amour-propre vous ne feriez pas tellement de taches sur votre cahier ". Elle a raison, l'amour-propre sur les lèvres de cette maîtresse, signifie le respect de soi-même, la dignité de soi. L'amour-propre désordonné de soi-même, c'est la recherche du confort, son bien, son argent, sa puissance, ses affections, on ne peut pas se donner à Jésus-Christ, on ne peut pas s'offrir, on ne peut pas imiter Jésus qui a dit : " Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il prenne sa croix et me suive! " Nous sommes tous invités, appelés à porter joyeusement la croix du Christ, chacun à sa mesure, chacun selon son état de vie et selon les dispositions de la Providence.

Dieu est là avec nous, un Dieu qui ne va pas nous tromper, qui va nous secourir tous les jours, qui va nous faire avancer, sur lequel nous pouvons donc nous reposer. C'est toute la spiritualité de la confiance, de l'abandon dans les mains de Dieu, dans l'amour divin. Sainte Marguerite Marie disait : " Le Cœur de Jésus est un trésor dont la confiance est la clé ". Seigneur Jésus, donnez-moi le chemin pour aller à vous, aidez-moi, secourez-moi, je désire entrer en Vous ". La vie intérieure est une vie éternelle commencée.

 

Source: Missa

> L’Évangile en un clin d'oeil - Dom Gérard Calvet

12/06/2015

Fête du Sacré-Coeur: Acte de réparation et indulgence plénière

 

Acte de réparation (Actus reparationis)

Une indulgence plénière est accordée au fidèle qui en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus récite publiquement l’acte de réparation Iesu dulcissime ; en d’autres occasions l’indulgence est partielle.

Très doux Jésus, Vous avez répandu sur les hommes les bienfaits de votre charité, et leur ingratitude n’y répond que par l’oubli, le délaissement, le mépris. Nous voici donc prosternés devant votre autel animés du désir de réparer par un hommage spécial, leur coupable indifférence et les outrages dont, de toutes parts, ils accablent votre Cœur très aimant.

Cependant, nous souvenant que nous-mêmes, nous nous sommes dans le passé rendus coupables d’une si indigne conduite, et pénétrés d’une profonde douleur, nous implorons d’abord pour nous-mêmes votre miséricorde. Nous sommes prêts à réparer, par une expiation volontaire, les fautes que nous avons commises ; tout prêts aussi à expier pour ceux qui, égarés hors de la voie du salut, s’obstinent dans leur infidélité, refusant de Vous suivre, Vous leur Pasteur et leur Chef, ou, secouant le joug si doux de votre loi, foulent aux pieds les promesses de leur baptême.

Nous voudrions expier pour tant de fautes lamentables, réparer pour chacune d’elles : désordre de la conduite, indécence des modes, scandales corrupteurs des âmes innocentes, profanation des dimanches et des fêtes, blasphèmes exécrables contre Vous et contre vos Saints, insultes à votre Vicaire et à vos prêtres, abandon et violations odieusement sacrilèges du divin Sacrement de votre amour, péchés publics enfin des nations qui se révoltent contre les droits et l’autorité de votre Église.

Que ne pouvons-nous effacer de notre propre sang tant d’offenses ! Du moins, pour réparer votre honneur outragé, nous Vous présentons cette même satisfaction que Vous avez offerte à votre Père sur la Croix et dont Vous renouvelez l’offrande chaque jour, sur l’autel ; nous Vous la présentons, accompagnée de toutes les satisfactions de la Très Sainte Vierge votre Mère, des Saints, des chrétiens fidèles. Nous vous promettons, de tout notre cœur, autant qu’il dépend de nous et avec le secours de votre grâce, de réparer nos fautes passées, celles de notre prochain, l’indifférence, à l’égard d’un si grand amour, par la fermeté de notre foi, la pureté de notre vie, la docilité parfaite aux préceptes de l’Évangile, à celui surtout de la charité. Nous Vous promettons aussi de faire tous nos efforts pour Vous épargner de nouvelles offenses et pour entraîner à votre suite le plus d’âmes possible.

Agréez, nous Vous en supplions, O très bon Jésus, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réparatrice, cet hommage spontané d’expiation ; gardez-nous jusqu’à la mort, inébranlablement fidèles à notre devoir et à votre service, accordez-nous ce don précieux de la persévérance qui nous conduise tous enfin à la patrie où, avec le Père et le Saint-Esprit, Vous régnez, Dieu, dans les siècles des siècles. Amen.

 

Enchiridion des Indulgences, Concessions 3

Pénitencerie Apostolique. Quatrième édition latine, juillet 1999. Troisième édition française, janvier 2000.

 

Actus reparationis 

Plenaria indulgentia conceditur christifideli, qui in sollemnitate Sacr.mi Cordis Iesu, actum reparationis Iesu dulcissime publice recitaverit; in aliis rerum adiunctis indulgentia erit partialis.

Iesu dulcissime, cuius effusa in homines caritas, tanta oblivione, neglegentia, contemptione, ingratissime rependitur, en nos, ante conspectum tuum provoluti, tam nefariam hominum socordiam iniuriasque, quibus undique amantissimum Cor tuum afficitur, peculiari honore resarcire contendimus. 

Attamen, memores tantae nos quoque indignitatis non expertes aliquando fuisse, indeque vehementissimo dolore commoti, tuam in primis misericordiam nobis imploramus, parati, voluntaria expiatione compensare flagitia non modo quae ipsi patravimus, sed etiam illorum, qui, longe a salutis via aberrantes vel te pastorem ducemque sectari detrectant, in sua infidelitate obstinati, vel, baptismatis promissa conculcantes, suavissimum tuae legis iugum excusserunt. 

Quae deploranda crimina, cum universa expiare contendimus, tum nobis singula resarcienda proponimus: vitae cultusque immodestiam atque turpitudines, tot corruptelae pedicas innocentium animis instructas, dies festos violatos, exsecranda in te tuosque Sanctos iactata maledicta atque in tuum Vicarium ordinemque sacerdotalem convicia irrogata, ipsum denique amoris divini Sacramentum vel neglectum vel horrendis sacrilegiis profanatum, publica postremo nationum delicta, quae Ecclesiae a te institutae iuribus magisterioque reluctantur. 

Quae utinam crimina sanguine ipsi nostro eluere possemus! Interea ad violatum divinum honorem resarciendum, quam Tu olim Patri in Cruce satisfactionem obtulisti quamque cotidie in altaribus renovare pergis, hanc eamdem nos tibi praestamus, cum Virginis Matris, omnium Sanctorum, piorum quoque fidelium expiationibus coniunctam, ex animo spondentes, cum praeterita nostra aliorumque peccata ac tanti amoris incuriam firma fide, candidis vitae moribus, perfecta legis evangelicae, caritatis potissimum, observantia, quantum in nobis erit, gratia tua favente, nos esse compensaturos, tum iniurias tibi inferendas pro viribus prohibituros, et quam plurimos potuerimus ad tui sequelam convocaturos. Excipias, quaesumus, benignissime Iesu, beata Virgine Maria Reparatrice intercedente, voluntarium huius expiationis obsequium nosque in officio tuique servitio fidissimos ad mortem usque velis, magno illo perseverantiae munere, continere, ut ad illam tandem patriam perveniamus omnes, ubi Tu cum Patre et Spiritu Sancto vivis et regnas in saecula saeculorum. Amen.

 

Enchiridion Indulgentiarum, Concessiones 3

Paenitentiaria Apostolica. Prima editio, mense iunio 1968 - Secunda editio, mense octobri 1968 - Tertia editio, mense maio 1986 - Quarta editio, mense iulio 1999.

 

> Constitution Apostolique Indulgentiarum Docrtina (français)

> Constitution Apostolica Indulgentiarum Doctrina (latina)

> Conditions pour obtenir une indulgence plénière

04/06/2015

Prière de Saint Thomas d'Aquin pour la Fête-Dieu

Prononcé (sous forme de sermon) au Consistoire, devant le Pape et les Cardinaux :

 

Révérendissimes Pères, les souvenirs pleins d'allégresse qu'évoque la solennité de ce jour nous invitent à entourer de joyeuses louanges le Corps très saint du Christ.

Quoi de plus doux, quoi de plus suave au cœur des élus que de chanter les trésors de la divine charité et d'exalter l'ardeur d'un amour sans mesure ? C'est qu'à la table de la grâce nouvelle, tous les jours, par les mains du prêtre, Dieu donne à ses enfants et aux héritiers de son royaume sa chair en nourriture et son sang en breuvage. Ce sont là tes œuvres admirables, ô Christ, toi dont la puissance est infinie et la bonté sans bornes ! Dans cet aliment sacré et ce pain super-substantiel qu'annonçaient les prodiges antiques, tu as trouvé le secret d'une union merveilleuse et auguste : la chair immaculée de Jésus-Christ, l'Agneau sans tache, devient le remède de ceux que le fruit défendu avait rendus malades et qui avaient perdu l'éternelle et immarcescible couronne.


Ô prodige qu'on ne peut trop exalter ! Effusion permanente de la bonté divine et d'une miséricorde sans mesure ! Dans ce sacrement, consommation de tous les sacrifices, Il demeure, ce Dieu, indéfectiblement avec nous ; Il y est pour jusqu'à la fin des siècles ; Il donne aux fils d'adoption le pain des anges et les enivre de l'amour qu'on doit aux enfants.

Ô humilité singulière, délices de Dieu, et que le Christ pratique après l'avoir prêchée lui-même ! Il ne se refuse à personne ; Il ne craint pas de prendre pour habitacle même un cœur souillé.

Ô pureté, qui semblable à celle du soleil n'est ternie par aucune fange et ne craint nulle contagion, mais qui gagne les âmes et en fait disparaître toute tache ! Ô nourriture des esprits bienheureux, qui sans cesse nous renouvelle et jamais ne s'épuise ! Tu n'es ni brisée, ni divisée, ni transformée ; mais, gardant ton intégrité et ta nature, tu nous rappelles le buisson antique, la farine et l'huile miraculeuses qui ne diminuaient pas.

Ô Sacrement admirable, où Dieu se cache et où notre Moïse à nous se couvre le visage du manteau de ses œuvres, objet de louanges dans toutes nos générations ! Par la vertu des paroles sacrées, instrument de la puissance divine, les substances symboliques sont changées en chair et en sang ; les espèces sacramentelles subsistent sans support, et pourtant nulle loi naturelle n'a souffert violence. Par la vertu de la consécration, un seul Christ, parfait et intègre, se trouve en divers endroits, comme une parole se communique, toujours identique à elle-même. Quand l'hostie se divise, Jésus s'y trouve comme un même visage dans les fragments d'un miroir brisé. Les fidèles l'offrent à Dieu sous les deux espèces, quoiqu'il soit tout entier sous chacune d'elles, et c'est à bon droit qu'on agit ainsi, car ce sacrement donne aux hommes le double salut du corps et de l'Âme, et il rappelle l'amertume d'une double Passion.

Ô Vertu ineffable du Sacrement, qui embrase notre cœur du feu de la charité et marque du sang de l'Agneau immaculé, au-dessus de leurs deux battants, les linteaux de nos portes !

Ô véritable viatique de notre exil militant, soutien des voyageurs, force des faibles, antidote des infirmités, accroissement des vertus, abondance de la grâce et purification des vices, réfection des âmes, vie des débiles et union des membres dans l'organisme unique de la charité !

 

Sacrement ineffable de la foi, Tu augmentes notre charité et nous communiques l'espérance ; soutien de l'Église, Tu éteins la concupiscence et parfais le corps mystique du Christ. Voici la substance de l'arbre de vie, ô Seigneur Jésus ! 

Ô Pasteur et nourriture, prêtre et sacrifice, aliment et breuvage des élus, pain vivant des esprits, remède à nos faiblesses quotidiennes, festin suave, source de tout renouveau !

Ô sacrifice de louange et de justice, holocauste de la nouvelle grâce, repas excellent, non de volailles ou de taureaux, mais de viandes plus succulentes et de ce vin délicieux qui renouvelle les amis de Dieu et enivre ses élus !

Ô table de bénédiction, table de proposition garnie d'une nourriture substantielle ! Table immense où tout est prodige étonnant ! Table plus douce que toute douceur, plus délectable que toute saveur, plus suave que tout parfum, plus magnifique que toute parure, plus succulente que toute nourriture ! Table que le Christ a préparée à ses amis et commensaux, que le père de famille sert à son fils de retour, après le repas de l'agneau symbolique. Vous êtes le bain sacré que figuraient les antiques piscines, ô notre Pâque, immolation du Christ, et vous exigez la conversion du vice à la vertu, donnant ainsi la liberté aux Hébreux de l'esprit.

Ô nourriture qui rassasie et ne dégoûte point, qui demande la mastication de la foi, le goût de la dévotion, l'union de la charité, et que divise non les dents du corps, mais le courage de la croyance !

Ô viatique de notre pèlerinage, qui attire les voyageurs sur les sommets des vertus !

Ô pain vivant, engendré au ciel, fermenté dans le sein de la Vierge, cuit sur le gibet de la croix, déposé sur l'autel, caché sous les espèces sacramentelles, confirme mon cœur dans le bien et assure ses pas dans le chemin de la vie; réjouis mon âme, purifie mes pensées. Voici le pain, le vrai pain, consommé, mais non consumé, mangé, mais non transformé ; il assimile et il ne s'assimile pas ; il renouvelle sans s'épuiser ; il perfectionne et conduit au salut ; il donne la vie, confère la grâce, remet les péchés, affaiblit la concupiscence ; il nourrit les âmes fidèles, éclaire l'intelligence, enflamme la volonté, fait disparaître les défauts, élève les désirs.

Ô calice de toutes suavités, où s'enivrent les âmes généreuses ! Ô calice brûlant, calice qui tourne au sang du Christ ; sceau du Nouveau Testament, chasse le vieux levain, remplis notre intime esprit, pour que nous soyons une pâte nouvelle, et que nous mangions les azymes de la sincérité et de la vérité.

Ô vrai repas de Salomon, cénacle de toute consolation, soutien dans la présente tribulation, aliment de joie et gage de la félicité éternelle, foyer de l'unité, source de vertu et de douceur, symbole de sainteté ! La petitesse de l'hostie ne signifie-t-elle pas l'humilité, sa rondeur l'obéissance parfaite, sa minceur l'économie vertueuse, sa blancheur la pureté, l'absence de levain la bienveillance, sa cuisson la patience et la charité, l'inscription qu'elle porte la discrétion spirituelle, les espèces qui demeurent sa permanence, sa circonférence la perfection consommée ?

Ô pain vivifiant, ô azyme, siège caché de la toute-puissance ! Sous de modestes espèces visibles se cachent d'étonnantes et sublimes réalités.

Ô Corps, ô Âme, et Toi de tous deux inséparable, ô Substance Divine ! De ce dont on chante les grandeurs dans ce sacrement auguste, ô bon Jésus, seules, pour la foi, après la consécration, les espèces sacramentelles demeurent ; ce qui est mangé sans être assimilé ne souffre ni augmentation ni diminution ; ce que tous reçoivent en entier, mille ne le possèdent pas plus qu'un seul, un seul le possède autant que mille. Ce que contiennent tous les autels, les parcelles intactes ou brisées le contiennent toutes ; ta chair est mangée véritablement, c'est véritablement ton sang que nous buvons. Et tu es ici le prêtre, et tu es aussi l'hostie, et les saints Anges sont là présents, qui exaltent ta magnificence et louent ta souveraine majesté. C'est là ta puissance, Seigneur, qui seule opère de grandes choses ; elle dépasse tout sentiment et toute compréhension, tout génie, toute raison et toute imagination. C'est Toi qui as institué et confié à tes disciples ce sacrement où tout est miracle.

 

N'approche donc pas de cette table redoutable sans une dévotion respectueuse et un fervent amour, homme ! Pleure tes péchés et souviens-toi de la Passion. Car l'Agneau immaculé veut une âme immaculée qui le reçoive comme un pur azyme.

Recours au bain de la confession ; que le fondement de la foi te porte ; que l'incendie de la charité te consume ; que la douleur de la Passion te pénètre ; qu'un droit jugement t'éprouve.

Approche de la table du Seigneur, de cette table magnifique et puissante, de telle sorte que tu parviennes un jour aux noces du véritable Agneau, là où nous serons enivrés de l'abondance de la maison de Dieu; là où nous verrons le Roi de gloire, le Dieu des vertus dans toute sa beauté; là où nous goûterons la Pain vivant dans le royaume du Père, par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, dont la puissance et l'empire demeurent jusqu'à la fin des siècles. Amen.

 

Source : Notre-Dame des Neiges

03/06/2015

Du 4 au 12 juin : Neuvaine au Coeur Sacré de Jésus

(Sainte Marguerite-Marie Alacoque)

Cette neuvaine nous vient de Sainte Marguerite-Marie Alacoque
et était récitée chaque jour par Padre Pio
pour tous ceux qui se recommandaient
à ses prières.

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

1. O mon Jésus, qui avez dit: "En vérité je vous le dis, demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira." Voici que je frappe, je cherche, je demande la grâce de...

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père.

Sacré Cœur de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

2. O mon Jésus, qui avez dit: "En vérité je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous l'accordera." Voici qu'à votre Père, en votre nom, je demande la grâce de...

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père.

Sacré Cœur de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

3. O mon Jésus, qui avez dit: "En vérité je vous le dis, le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point." Voici que, m'appuyant sur l'infaillibilité de vos saintes paroles, je demande la grâce de...

Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père.

Sacré Cœur de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

O Sacré Cœur de Jésus, à qui il est impossible de ne pas avoir compassion des malheureux, ayez pitié de nous, pauvres pécheurs, et accordez-nous la grâce que nous vous demandons par l'intercession du Cœur Immaculé de Marie, votre et notre tendre Mère.

Saint Joseph, père adoptif du Sacré Cœur de Jésus, priez pour nous.

Salut, ô Reine, mère de miséricorde, notre vie, notre douceur et notre espérance, salut! Enfants d'Ève, exilés, nous crions vers vous; vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. Ô vous, notre avocate, tournez vers nous votre regard miséricordieux. Et, après cet exil, montrez-nous Jésus, le fruit béni de vos entrailles. Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie.

Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

 

> Les 12 promesses de Notre Seigneur à Sainte Marguerite Marie

> Neuvaine méditée au Sacré-Coeur

02/06/2015

Seigneur, je voudrais être de ceux qui risquent leur vie

Lidende_Jesus_2_01.jpgA quoi bon la vie si ce n'est pour la donner.
Seigneur, vous qui êtes né au hasard d'un voyage
Et êtes mort comme un malfaiteur,
Après avoir couru sans argent toutes les routes,
Tirez-moi de mon égoïsme et de mon confort.

Que, marqué de votre Croix, je n'aie pas peur de la vie rude
Et des métiers où l'on risque sa vie : marine, aviation, colonies.
Des métiers où l'on engage sa responsabilité.

Mais Seigneur, au-delà de toutes les aventures
Au-delà de tous les risques d'une vie engagée dans l'action,
Au-delà de tous les héroïsmes à panache,
rendez-moi disponible pour la belle aventure où vous m'appelez.

J'ai à engager ma vie, Jésus, sur votre Parole.
J'ai à jouer ma vie, Jésus, sur votre Amour.

Les autres peuvent bien être sages;
Vous m'avez dit qu'il fallait être fou.

D'autres croient à l'ordre;
Vous m'avez dit de croire à l'amour.

D'autres pensent qu'il faut conserver;
Vous m'avez dit qu'il faut donner.

prière, don de vie, amour, justice, foi, espérance, charitéD'autres s'installent;
Vous m'avez dit de marcher
Et d'être prêt à la joie et à la souffrance,
Aux échecs et aux réussites,
De ne pas mettre ma confiance en moi,
Mais en vous,
de jouer le jeu chrétien sans me soucier des conséquences;
Et finalement de risquer ma vie

En comptant sur votre Amour.

Seigneur, délivrez-moi de moi-même.
Donnez-moi Seigneur une âme accueillante
Un coeur ouvert, une main toujours prête à l'amitié,
Une âme prête à recevoir de vos mains
Souffrances et Joies

Une âme qu'aucun bouleversement n'effraie
Qu'aucun appel ne surprend
Et qui soit prête à s'envoler vers Vous
Au jour où vous voudrez bien l'appeler
En votre béatitude.
Amen ! Alleluia !

Abbé JOLY
in Le beau risque de la Foi

Source : Evangelium Vitae

31/05/2015

Une maman, c'est fait pour aimer

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

 

En conclusion de ce mois dédié à la Sainte Vierge, nous partageons cette expérience et cette certitude : si une maman est faite pour aimer, la Sainte Vierge, notre "maman du ciel", l'est à coup sûr. N'hésitons donc pas à continuer l'invoquer et à nous confier à elle après ce beau mois de mai. Elle connaît le chemin vers son Fils, elle nous le montrera si nous le lui demandons.

La fête de la Visitation de la Sainte Vierge fêtée aujourd'hui nous le rappelle. Dès l'Annonciation, la Sainte Vierge se précipite vers sa cousine Élisabeth pour l'aider. Car telle est la grandeur de l'amour de la Sainte Vierge : se faire toute aux autres pour l'amour de son Fils.

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21/05/2015

Notre Dame de l'Espérance

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Dans cette contemplation, animée par un amour authentique, Marie nous apparaît comme la figure de l'Église qui, nourrie par l'espérance, reconnaît l'action salvifique et miséricordieuse de Dieu, à la lumière duquel elle lit son propre chemin et toute l'histoire. Elle nous aide à interpréter, aujourd'hui encore, nos itinéraires en référence à son Fils Jésus. Créature nouvelle modelée par l'Esprit Saint, Marie fait croître en nous la vertu de l'espérance.

À Elle, Mère de l'espérance et de la consolation, nous adressons avec confiance notre prière: nous lui confions l'avenir de l'Église en Europe et l'avenir de toutes les femmes et tous les hommes de ce continent :

Marie, Mère de l'espérance,
marche avec nous !
Apprends-nous à proclamer le Dieu vivant;

Aide-nous à témoigner de Jésus,
l'unique Sauveur;
rends-nous serviables envers notre prochain,
accueillants envers ceux
qui sont dans le besoin, artisans de justice,
bâtisseurs passionnés d'un monde plus juste ;
intercède pour nous
qui œuvrons dans l'histoire,
avec la certitude
que le dessein du Père s'accomplira.

Aurore d'un monde nouveau,
montre-toi la Mère de l'espérance
et veille sur nous !
Veille sur l'Église en Europe :

qu'elle soit transparente à l'Évangile ;
qu'elle soit un authentique lieu
de communion ;
qu'elle vive sa mission
d'annoncer, de célébrer et de servir
l'Évangile de l'espérance
pour la paix et la joie de tous.

Reine de la paix,
protège l'humanité du troisième millénaire !
Veille sur tous les chrétiens :

qu'ils avancent dans la confiance
sur le chemin de l'unité,
comme un ferment pour la concorde
sur le continent.
Veille sur les jeunes,
espérance de l'avenir,
qu'ils répondent généreusement
à l'appel de Jésus ;
veille sur les responsables des nations:
qu'ils s'emploient à édifier
une maison commune,
dans laquelle soient respectés la dignité
et les droits de chacun.

Marie, donne-nous Jésus !
Fais que nous le suivions

et que nous l'aimions !
C'est lui l'espérance de l'Église,
de l'Europe et de l'humanité.
C'est lui qui vit avec nous, au milieu de nous,
dans son Église.
Avec toi, nous disons
« Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20) :
Que l'espérance de la gloire
déposée par Lui en nos cœurs
porte des fruits de justice et de paix !

Jean-Paul II, Ecclesia in Europa

 

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20/05/2015

Prière à Notre-Dame de la Providence

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

mois de mai, mois de marie,mois de la sainte vierge, providence, prièreSouvenez-vous, ô bonne et très miséricordieuse Vierge Marie,
que vous nous avez été donnée pour être notre providence et notre soutien.

Pleins de confiance en votre bonté,
nous vous appelons à notre aide,
venez nous assister.

Nous vous confions nos peines et nos besoins,
venez les soulager,
nos desseins, et nos travaux venez les bénir.

Voyez ô Mère, la sainte Église combattue, la patrie troublée
et partout combien de gémissants,
les uns inquiets sur le sort de quelque être chéri,
père, mère, époux, enfant, frère ou sœur,
les autres incertains sur leur avenir ou leur vocation,
ceux-ci, aux prises avec la tentation, l'adversité ou la maladie,
ceux-là, délaissés et seuls ici-bas
ou accablés par de triste pressentiments,
beaucoup avec des larmes qui semblent inconsolables
ou la main d'une mère qui ne saurait guérir.

O Vous qui pouvez tout obtenir Notre Dame de la Providence,
secourez-nous !

Protégez la sainte Église, la patrie,
tous ceux qui espèrent en vous
et ceux même qui ne savent plus prier.

Ouvrez-nous votre coeur, ce coeur si bon,
confident chaque jour de tant de peines.

Et parce que vous êtes notre Mère,
ô Notre Dame de la Providence,
accueillez favorablement nos prières
et daignez les exaucer.

Ainsi soi-il.

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12/05/2015

Prière à la Sainte Vierge - Père de Grandmaison

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

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Sainte Marie, Mère de Dieu,
garde-moi un coeur d'enfant
pur et transparent comme une source.

Obtiens-moi un coeur simple
qui ne savoure pas les tristesses
un coeur magnifique à se donner
tendre à la compassion
un coeur fidèle et généreux
qui n'oublie aucun bien
et ne tienne rancune d'aucun mal.

Fais-moi un coeur doux et humble
aimant sans demander de retour
joyeux de s'effacer dans un autre coeur
devant ton divin Fils
un coeur grand et indomptable
qu'aucune ingratitude ne ferme
qu'aucune indifférence ne lasse
un coeur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ
blessé de son amour
dont la plaie ne guérisse qu'au ciel.

P. Léonce de Grandmaison (1868-1927)

 

 

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