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24/04/2016

Le combat spirituel (4/5) : Le bon usage de nos facultés

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Pour cette série d’articles, nous laissons Lorenzo Scupoli parler aux hommes adorateurs qui ont le courage d’entreprendre le combat spirituel. Il écrivit l’ouvrage « Le combat spirituel », ouvrage de référence de la vie spirituelle, que Saint François de Sales lisait tous les mois en entier. En le lisant, n’oublions pas l’injonction de Saint Ignace de Loyola : 

Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi

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Si la défiance de nous-mêmes et la confiance en Dieu sont nos seules armes dans ce combat, non seulement nous ne remporterons pas la victoire, mais nous nous précipiterons dans une infinité de maux. C’est pourquoi nous devons à ces deux armes en ajouter une troisième que nous avons mentionnée plus haut: l’exercice de nos facultés.

Cet exercice consiste principalement dans le bon usage de l’intelligence et de la volonté.

L’INTELLIGENCE.

L'ignorance cherche à obscurcir l'intelligence, à l'empêcher d'atteindre son objet propre: la vérité. C’est l’exercice qui doit lui rendre la clarté et la lucidité requises pour qu’elle soit à même de bien discerner ce qu’elle doit faire afin de purger l’âme de ses passions déréglées et de l’orner des vertus chrétiennes.

Cette lumière peut s’obtenir par deux moyens.

  • Le premier et le plus important est l’oraison: il faut demander à l’Esprit Saint de répandre la lumière dans nos cœurs. Il ne vous refusera pas, si nous cherchons sincèrement Dieu et l’accomplissement de sa volonté, et si nous sommes disposés à soumettre en toute occasion notre jugement à celui de nos supérieurs.
  • Le second est une continuelle application de l’esprit à examiner les choses soigneusement et de bonne foi, pour les juger conformément aux enseignements de l’Esprit Saint, et non d’après le témoignage des sens et les maximes du monde. Cet examen convenablement fait nous convaincra que ce que le monde corrompu aime, désire et recherche avec tant d’empressement n’est qu’illusion et mensonge; que les honneurs et les plaisirs de la terre ne sont que vanité et affliction d’esprit; que les injures et les opprobres sont des sujets de gloire, et la souffrance une source de joie; que le pardon des offenses et l’amour des ennemis constituent la vraie grandeur d’âme et notre plus grand trait de ressemblance avec Dieu; que le mépris des choses d’ici-bas est préférable à l’empire du monde; que la soumission volontaire aux créatures, même les plus viles, pour l’amour de Dieu, est plus honorable que la domination exercée sur les plus grand monarques; que l’humble connaissance de soi-même est plus digne d’estime que la sublimité de la science; qu’il y a plus de gloire véritable à vaincre et à mortifier ses moindres passions qu’à prendre d’assaut des cités nombreuses, mettre en fuite des armées puissantes, opérer des miracles et ressusciter des morts.

LA VOLONTÉ

Après avoir appris à bien user de votre entendement, il vous reste à régler votre volonté, à la détacher de ses propres désirs pour la rendre entièrement conforme à la volonté de Dieu. Remarquez bien qu’il ne suffit pas de vouloir et de faire les choses que vous croyez les plus agréables à Dieu ; vous devez en outre les vouloir et les faire sous l’impulsion de la grâce et dans la seule vue de plaire au Seigneur.

C’est ici surtout, plus encore que dans le précédent combat, que nous aurons à lutter contre notre nature. Toujours occupée d’elle-même, elle ne songe en toutes choses, plus parfois dans les choses spirituelles que dans les autres, qu’à ses commodités et à sa satisfaction propre.

Pour éviter ce piège qui vous empêcherait d’avancer dans la voie de la perfection, et pour vous habituer à ne rien vouloir et à ne rien faire que sous  et dans le seul but d’honorer et de satisfaire celui qui veut être le principe et le but unique de toutes nos actions et de toutes nos pensées, voici le moyen que vous avez à prendre.

  • Quand une occasion se présente de faire quelque bonne œuvre, attendez pour vous y porter que vous ayez premièrement élevé votre esprit à Dieu, afin de vous assurer qu’il veut que vous la fassiez, et que vous-même vous ne la voulez que pour vous conformer à sa volonté et lui être agréable. Votre volonté ainsi excitée et attirée par celle de Dieu, se pliera facilement à vouloir ce que Dieu veut, parc qu’il le veut, uniquement en vue de son bon plaisir et de sa gloire. Au commencement de vos actions, appliquez-vous à vous dépouiller autant que possible de tout mélange où vous soupçonnez qu’il entre un élément humain, et à ne rien vouloir, rien embrasser, rien rejeter que vous ne vous y sentiez auparavant poussé ou attiré par le seul motif de la volonté de Dieu. L’action la plus humble, faite en vue de plaire à Dieu seul et de procurer sa gloire, l’emporte infiniment sur les œuvres les plus importantes faites dans un autre but.
  • Pour cela, tournez vers Dieu les désirs et les affections de votre cœur ; aspirez à lui comme à votre unique et suprême trésor, comme au bien infiniment parfait, digne, à cause de sa perfection même, d’être recherché, servi et souverainement aimé par toutes les créatures. Plus notre intelligence s’attachera à considérer les titres infinis que Dieu présente à nos hommages et à notre amour, plus les affections de notre volonté deviendront tendres et fréquentes, et partant, plus vite et plus facilement se formera en nous l’habitude de rapporter toutes nos actions à Dieu.
  • J’ajoute un dernier avis. Pour obtenir cette grâce incomparable, demandez-la instamment au Seigneur, et considérez souvent les bienfaits sans nombre qu’il vous a accordés et qu’il vous accorde encore tous les jours, sans aucun avantage pour lui-même et par un pur effet de son amour.

 

Source: Les hommes adorateurs

13/11/2015

Le combat spirituel (3/5) : La confiance en Dieu

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Pour cette série d’articles, nous laissons Lorenzo Scupoli parler aux hommes adorateurs qui ont le courage d’entreprendre le combat spirituel. Il écrivit l’ouvrage « Le combat spirituel », ouvrage de référence de la vie spirituelle, que Saint François de Sales lisait tous les mois en entier. En le lisant, n’oublions pas l’injonction de Saint Ignace de Loyola : 

Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi

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Quoique la défiance de nous-mêmes soit indispensable dans le combat spirituel, ainsi que nous venons de le montrer, cependant si nous n’avons qu’elle pour défense, nous serons bientôt forcés de prendre la fuite ou de nous laisser vaincre et désarmer par l’ennemi. Il faut donc y joindre une confiance absolue en Dieu, espérer et attendre de lui seul les grâces et les secours qui assurent la victoire.

S’il est vrai que de nous-mêmes, misérable néant que nous sommes, nous n’avons que des chutes à attendre, et que de ce chef nous ne saurions assez nous défier de nos forces, il n’est pas moins certain que le Seigneur nous fera triompher de nos ennemis si, pour obtenir son assistance, nous armons notre cœur d’une inébranlable confiance en lui.

Nous avons quatre moyens d’acquérir cette vertu.

Le premier moyen, c’est de la demander à Dieu.

Le second moyen c’est de considérer des yeux de la foi la toute-puissance et la sagesse infinie de ce Dieu à qui rien n’est impossible ni difficile, sa bonté sans bornes, son amour ineffable disposé nous accorder d’heure en heure, de moment en moment, tous les secours dont nous avons besoin pour vivre de la vie spirituelle et triompher de nous-mêmes. La seule chose qu’il demande de nous, c’est que nous nous jetions avec une entière confiance dans les bras de sa miséricorde. Eh quoi ! ce divin pasteur aurait couru durant trente-trois ans après la brebis égarée, il aurait perdu la vois à la rappeler à lui ; il l’aurait suivie opiniâtrement à travers les épines et les ronces du chemin, au point d’y répandre tout son sang et d’y laisser la vie ; et maintenant que cette brebis revient à lui avec la volonté de se soumettre à sa loi, ou du moins avec le désir, faible peut-être, mais sincère, d’observer ses commandements ; maintenant qu’elle appelle et supplie son pasteur, celui-ci refuserait d’abaisser sur elle un regard de miséricorde, de prêter l’oreille à ses cris, de la prendre sur ses épaules divines pour aller se réjouir avec ses voisins, les élus et les anges du Ciel ! Ce maître si bon qui cherche avec tant de soin et d’amour la drachme de l’Évangile, image du pécheur aveugle et muet, abandonnerait celui qui, semblable à la brebis égarée, appelle à grands cris son bien-aimé pasteur ? Est-ce possible ? Et qui croira jamais que ce Dieu qui frappe sans cesse à la porte de notre cœur avec un désir immense d’en obtenir l’entrée, d’y trouver un repos qu’il aime, et d’y répandre ses faveurs, fasse le sourd et refuse d’entrer, quand ce cœur s’ouvre à lui et implore sa visite ?

hommes adorateurs,combat spirituel,confiance en dieuLe troisième moyen d’acquérir cette salutaire confiance, c’est de rappeler souvent à notre mémoire les oracles de la sainte Écriture qui déclarent en mille endroits que celui qui espère en Dieu ne sera point confondu.

Voici enfin le quatrième moyen d’avoir tout ensemble et la défiance de nous-mêmes et la confiance en Dieu. Ne formons aucun projet, ne prenons aucune résolution que nous n’ayons auparavant considéré notre faiblesse ; munis alors d’une sage défiance de nous-mêmes, tournons nos regards vers la puissance, la sagesse et la bonté de Dieu et, pleins de confiance en lui, prenons la résolution d’agir et de combattre généreusement ; avec ces armes jointes à la prière (comme nous le dirons plus tard), marchons à la peine et au combat.

Si nous n’observons pas cet ordre, nous risquons fort de nous tromper, quand bien même tout semblerait nous indiquer que la confiance en Dieu est le principe de nos actions. La présomption nous est si naturelle ; elle est, pour ainsi parler, formée d’une matière si subtile qu’elle s’infiltre à notre insu dans notre cœur et se mêle imperceptiblement à la défiance de nous-mêmes et à la confiance que nous croyons avec en Dieu.

Tenez-vous donc le plus possible en garde contre la présomption et, pour établir nos œuvres sur les deux vertus opposées à ce vice, ayez soin que la considération de votre faiblesse marche avant la considération de la toute-puissance de Dieu, et que l’une et l’autre précèdent toutes vos œuvres.

 

Source: Les hommes adorateurs

04/11/2015

Le combat spirituel (2/5) : La défiance de nous-mêmes

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Pour cette série d’articles, nous laissons Lorenzo Scupoli parler aux hommes adorateurs qui ont le courage d’entreprendre le combat spirituel. Il écrivit l’ouvrage « Le combat spirituel », ouvrage de référence de la vie spirituelle, que Saint François de Sales lisait tous les mois en entier. En le lisant, n’oublions pas l’injonction de Saint Ignace de Loyola : 

Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi

gravure-dore-bible-lutte-de-jacob-avec-l-ange.jpgLa défiance de nous-mêmes nous est tellement nécessaire en ce combat, que, sans elle, non seulement nous serions impuissants à remporter la victoire, mais nous ne saurions même pas surmonter la moindre de nos passions. Cette vérité doit être d’autant plus profondément gravée dans notre esprit que notre nature corrompue nous pousse à concevoir une haute estime de nous-mêmes, à croire, malgré notre néant, que nous sommes quelque chose, et à présumer follement de nos forces. Point de vice que nous reconnaissions plus à contrecœur, point de vice non plus qui déplaise davantage aux yeux de Dieu. Le Seigneur veut nous voir pénétrés de cette vérité que toute grâce, toute vertu vient de lui comme de la source de tout bien, et que de nous-même nous sommes absolument incapables d’accomplir une action, d’avoir même une pensée qui lui soit agréable.

Mais, quoique cette défiance soit un don de sa main divine, un don qu’il accorde à ceux qu’il aime, tantôt par de saintes inspirations, tantôt par d’amères épreuves, par des tentations violentes et presque insurmontables, par d’autres voies encore impénétrables à notre côté, nous l’obtiendrons infailliblement si, avec l’aide de la grâce, nous employons les quatre moyens que je vous propose.

Le premier, c’est de considérer notre bassesse et notre néant, et de nous bien persuader que de nous-mêmes nous ne pouvons rien faire de méritoire pour le ciel.

Le second, c’est de demander avec humilité et ferveur cette importante vertu à celui qui seul peut nous la donner. Nous confesserons d’abord que, non seulement nous ne l’avons pas, mais que de nous-mêmes nous sommes dans une entière impuissance de l’obtenir. Nous nous jetterons ensuite aux pieds du Seigneur avec une confiance inébranlable en sa bonté, et nous persévérerons dans la prière, jusqu’à ce qu’il plaise à sa divine Providence d’exaucer notre demande.

Le troisième moyen, c’est de nous accoutumer peu à peu à nous défier de nous-mêmes et de notre propre jugement, à craindre la violente inclination de notre nature au péché, la multitude de nos ennemis, l‘incomparable supériorité de leurs forces, leur longue expérience du combat, leur astuce et les illusions qui les transforment à nos yeux en anges de lumière, les pièges enfin qu’ils nous tendent de toutes parts sur le chemin de la vertu.

Le quatrième moyen, c’est de rentrer en nous-mêmes à chaque faute que nous commettons et de considérer attentivement jusqu’où va notre faiblesse. Si Dieu permet que nous fassions quelque chute, c’est afin qu’à la clarté de cette lumière, nous apprenions à mieux nous connaître, à nous mépriser nous-mêmes comme de viles créatures et à désirer d’être méprisés par les autres.

Sans cette volonté, nous devons désespérer d’avoir jamais la défiance de nous-mêmes qui a pour fondement l’humilité et l’expérience de notre misère. La connaissance de soi-même est donc absolument nécessaire à quiconque veut s’approcher de la lumière éternelle, de la vérité incréée. Cette connaissance, la bonté divine la donne ordinairement aux superbes et aux superbes et aux présomptueux par la voie de l’expérience : il les laisse tomber dans l’une ou l’autre faute grave propres forces, afin que leur chute, en leur dévoilant leur faiblesse, leur apprenne à se défier d’eux-mêmes.

Mais Dieu ne se sert ordinairement de ce remède extrême que lorsque les moyens plus doux n’ont pas obtenu l’effet qu’en attendait sa miséricorde. Il permet que l’homme tombe plus ou moins souvent, selon qu’il a plus ou moins d’orgueil, et si quelqu’un se rencontrait qui fût, comme la Sainte Vierge, entièrement exempt de ce vice, j’ose affirmer qu’il ne tomberait jamais.

Lors donc qu’il arrive quelque chute, faites immédiatement un retour sur vous-même, demandez instamment à Notre Seigneur la lumière nécessaire pour vous connaître et vous défier entièrement de vous-même, si vous ne voulez pas retomber dans les mêmes fautes ou dans des fautes plus préjudiciables encore au salut de votre âme.

 

Source: Les hommes adorateurs

28/10/2015

Le combat spirituel (1/5)

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Pour cette série d’articles, nous laissons Lorenzo Scupoli parler aux hommes adorateurs qui ont le courage d’entreprendre le combat spirituel. Il écrivit l’ouvrage « Le combat spirituel », ouvrage de référence de la vie spirituelle, que Saint François de Sales lisait tous les mois en entier. En le lisant, n’oublions pas l’injonction de Saint Ignace de Loyola : 

Prie car tout dépend de Dieu, mais agis comme si tout dépendait de toi

gravure-dore-bible-lutte-de-jacob-avec-l-ange.jpgSi vous désirez atteindre au faîte de la perfection, vous devez vous faire une continuelle violence pour dompter généreusement et réduire à néant toutes les affections mauvaises de votre cœur, si légères qu’elles vous paraissent. Il faut vous préparer avec ardeur au combat, parce que la couronne ne s’accorde qu’aux soldats valeureux. Songez que, s’il n’y a point de guerre plus rude, attendu qu’en se combattant soi-même on trouve en soi-même un adversaire, il n’y a point non plus de victoire plus agréable à Dieu et plus glorieuse au vainqueur.

Si vous avez le courage de fouler aux pieds et de faire mourir en vous tous les appétits désordonnés, les désirs et les moindres mouvements de la volonté, vous serez plus agréable à Dieu et lui rendrez un hommage plus grand que si, laissant vivre volontairement en votre âme l’une ou l’autre de vos passions, vous vous donniez la discipline jusqu’au sang, que si vous pratiquiez un jeûne plus austère que celui des anciens ermites et anachorètes, ou même que si vous convertissiez des milliers de pécheurs.

En effet, bien qu’à prendre les choses en elles-mêmes, Dieu fasse beaucoup plus d’état de la conversion d’une âme que de la mortification d’un désir de notre cœur, il reste toujours vrai que votre principal soin doit être de vouloir et de faire ce que Dieu demande particulièrement de vous.

Or ce que Dieu demande de vous avant toute chose, c’est que vous travailliez courageusement à mortifier vos passions. Ce travail lui procure plus de gloire que l’œuvre en apparence la plus importante que vous accompliriez avec un cœur dominé par la passion. Maintenant que vous savez (…) à quelle guerre acharnée il faut vous résoudre pour y parvenir, il vous reste à vous munir de quatre choses, qui sont comme autant d’armes assurées, nécessaires à qui veut remporter la palme et sortir victorieux de ce combat spirituel. Ces quatre armes infaillibles sont :

Nous essayerons, avec la grâce de Dieu, d’en parler d’une manière claire et succincte, dans les chapitres (articles) suivants.

 

Source: Les hommes adorateurs

01/09/2015

L'abbé Emile Kapaun, un exemple pour les hommes catholiques

émile kapaun

L'abbé Kapaun, à droite, aidant un soldat blessé

L'abbé Emile Kapaun, originaire du diocèse de Wichita (Kansas), a servi durant la guerre de Corée, auprès de la compagnie d’état-major du 8e régiment de cavalerie de la 1e division.

Il s’est distingué par un héroïsme, un patriotisme et une abnégation extraordinaires, les 1er et 2 novembre 1950. Lorsque les forces communistes chinoises eurent encerclé son bataillon, Kapaun a continué à se déplacer sans peur d’un emplacement à un autre, sous le feu direct de l’ennemi, pour récupérer des blessés et les mettre à l’abri. Lorsqu’il n’a plus été en mesure de les déplacer, il a creusé des abris pour les mettre hors d’atteinte de l’ennemi. Tandis que les forces chinoises approchaient, il rejeta plusieurs occasions de s’échapper et se porta volontaire pour rester en arrière et prendre soin des blessés. Il fut fait prisonnier le 2 novembre par les forces chinoises.

Une fois dans le camps de prisonniers, il risqua sa vie en circulant de nuit à la recherche de nourriture, s’occupant des malades et encourageant ses compagnons à approfondir leur foi et leur humanité. Il fut brutalement puni pour sa désobéissance, et forcé de rester nu à l’extérieur par une température inférieure à zéro. Lorsque les communistes chinois eurent mis en place un programme de rééducation, Kapaun rejeta poliment et patiemment tous les arguments avancés par les instructeurs. Plus tard, il détourna la surveillance de ses geôliers pour célébrer la messe de l’aurore du jour de Pâques 1951.

Lorsqu’il commença à souffrir des conséquences de son emprisonnement, les chinois le transférèrent dans un hôpital sans hygiène et sans chauffage où il mourut dans l’isolement. Au moment d’être transféré, il demanda le pardon de Dieu pour ses ravisseurs et fit promettre à ses compagnons de captivité de garder la foi. Il mourut en captivité le 23 mai 1951.

Le diocèse de Wichita a mis à disposition une prière pour la canonisation de l'abbé Kapaun :

 

L'abbé Emile Kapaun a rendu gloire à Dieu en répondant à son appel au sacerdoce et en servant les hommes du Kansas et ses militaires.

Abbé Kapaun, je sollicite votre intercession, non seulement pour les besoins suivants : (présentez vos demandes), mais aussi pour que je puisse suivre votre exemple au service de Dieu et de mon prochain.

Pour les dons de courage dans la bataille et de persévérance dans la foi de Frère Kapaun, nous vous rendons grâce Seigneur.

 

Puis récitez un Notre Père, un Je vous salue Marie et un Gloire au Père.

 

Source: Les hommes adorateurs / Army.mil

Illustration: Fr. Emil Kapaun: The Good Thief

Article lié: Whiskey Man: Fr. Emil Kapaun

Site consacré à l'abbé Kapaun: Father Emil J. Kapaun

Page de la cause de canonisation: Fr. Emil Kapaun Cause for Canonization

Article encyclopédique collaboratif en anglais: Emil Kapaun

 

11/08/2015

Remèdes contre les tentations

 

Temptation-of-Jesus.jpg« Ces remèdes nous sont indiqués par les Saints et en particulier par Sainte Thérèse (Vie par elle-même, ch. 30-31).

1.  Le premier est une prière humble et confiante, pour mettre de notre côté Dieu et ses anges. Si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? Qui donc en effet peut être comparé à Dieu ?

Cette prière doit être humble ; car il n’est rien qui mette plus rapidement en fuite l’Ange rebelle qui, s’étant révolté par orgueil, n’a jamais su pratiquer cette vertu : s’humilier devant Dieu, reconnaître notre impuissance à triompher sans son secours, déconcerte les plans de l’Ange superbe. Elle doit être confiante : car la gloire de Dieu étant intéressée à notre triomphe, nous pouvons avoir pleine confiance en l’efficacité de sa grâce.

Il est bon aussi d’invoquer Saint Michel, qui, ayant infligé au démon une éclatante défaite, sera heureux de compléter sa victoire en nous et par nous. Notre Ange gardien le secondera volontiers, si nous nous confions en lui. Mais surtout nous n’oublierons pas de prier la Vierge immaculée qui de son pied virginal ne cesse d’écraser la tête du serpent, et est plus terrible au démon qu’une armée rangée en bataille.

2.  Le second moyen, c’est l’usage confiant des sacrements et des sacramentaux. La confession, étant un acte d’humilité, met en fuite le démon ; l’absolution qui la suit, nous applique les mérites de Jésus-Christ et nous rend invulnérables à ses traits ; la sainte communion, en mettant dans notre cœur Celui qui a vaincu Satan, lui inspire une véritable terreur.

Les sacramentaux eux-mêmes, le signe de la croix, ou les prières liturgiques faites avec esprit de foi, en union avec l’Église, sont aussi d’un précieux secours. Sainte Thérèse recommande particulièrement l’eau bénite, peut-être parce que c’est humiliant pour le démon de se voir ainsi déjoué par un moyen aussi simple que celui-là.

3.   Aussi le dernier moyen est un mépris souverain du démon. C’est encore Sainte Thérèse qui nous le dit :

« C’est très fréquemment que ces maudits me tourmentent ; mais ils m’inspirent fort peu de crainte ; car, je le vois très bien, ils ne peuvent bouger sans la permission de Dieu… Qu’on le sache bien, toutes les fois que nous les méprisons, ils perdent de leurs forces, et l’âme acquiert sur eux d’autant plus d’empire… Ils n’ont de force que contre les âmes lâches, qui leur rendent les armes ; mais contre celles-là, ils font montre de leur pouvoir. » (p. 405-406). Se voir mépriser par des êtres plus faibles est en effet une rude humiliation pour ces esprits superbes. Or, comme nous l’avons dit, appuyés humblement sur Dieu, nous avons le droit et le devoir de les mépriser : « Si Deus pro nobis, quis contra nos ? » Ils peuvent aboyer, ils ne peuvent nous mordre que si par imprudence ou par orgueil nous nous mettons en leur pouvoir.

Ainsi donc, la lutte que nous avons à soutenir contre le démon, aussi bien que contre le monde et la concupiscence, nous affermit dans la vie surnaturelle et nous permet même d’y progresser. »

 

Adolphe Tanquerey, Précis de théologie Ascétique et Mystique

 

Source: Les hommes adorateurs

31/07/2015

Pères: le samedi en bonne compagnie

bricolage, enfants, joie, loisirs, papa, paternité, sainteté, famille, hommes adorateursA quoi sert le samedi ? A réparer l’ordinateur, aider notre épouse, désherber, rencontrer telle ou telle personne, bricoler la voiture, la toiture, la plomberie, aider notre épouse, prier (ne pas oublier!), aller à la banque, aider notre épouse… et encore et encore…

Mais quand trouvons-nous le temps d’être avec nos enfants ? Nous le trouvons toujours, il suffit de le décider, sinon la liste ci-dessus peut continuer encore et encore… cela ne s’arrête jamais !

Que faire alors ? Quel jeux, quelle occupation ? Peu importe ! S’il est vrai que le jeu, la promenade… sont aussi des choses merveilleuses à vivre avec nos enfants, n’oublions pas que ce dont ils ont besoin ce n’est pas de faire quelque chose de particulier, mais de le faire avec nous !

Alors, revoyons la liste au début de l’article, et transformons la doucement : Réparer l’ordinateur avec nos petits assistants, aider notre épouse en bonne compagnie, désherber en famille, rencontrer telle ou telle personne accompagné de petits sourires , bricoler la voiture avec des apprentis bricoleurs, la toiture avec des observateurs sur terre, la plomberie avec des porte-clefs anglaise, aider notre épouse encore en compagnie, prier et remercier ensemble (surtout ne pas oublier!), aller à la banque avec nos petits comptables, aider notre épouse toujours en compagnie… et encore et encore…

Et n’oublions pas, tout cela doit se vivre dans la joie, car s’il est bien des personnes devant sans-cesse être joyeuses, cela doit bien être nous, qui ne méritions pas un tel Sauveur que Jésus-Christ, mais qui ont eu la grâce de l’avoir !

Alors, pendant ce samedi avec papa… transmettons la joie des hommes sauvés !

 

Source: Les hommes adorateurs

 

28/07/2015

Bénédiction de la bière selon le Rituel Romain

monks of norcia, osbnorcia, monastery of norciaNous, catholiques, nous ne buvons pas pour être heureux, mais parce que nous sommes heureux ! Nous vous conseillons de toujours « boire catholique », bien sûr

 

En plus de nous aider à acquérir les vertus qui nous permettent de consommer la boisson avec tempérance, notre Sainte Mère l’Église nous donne également des bénédictions pour nous aider à être saint, en profitant saintement des boissons que Dieu nous permet de boire !

 

En Latin:

V. Adjutorium nostrum in nomine Domini.
R. Qui fecit caelum et terram.

V. Dominus vobiscum.
R. Et cum spiritu tuo.

Oremus.

Bene+dic, Domine, creaturam istam cerevisae, quam ex adipe frumenti producere dignatus es: ut sit remedium salutare humano generi: et praesta per invocationem nominis tui sancti, ut, quicumque ex ea biberint, sanitatem corporis, et animae tutelam percipiant. Per Christum Dominum nostrum.

Amen

(Rituale Romanum – n° 58)

 

En français:

V. Notre Salut est dans le nom du Seigneur
R. Qui a fait le Ciel et la Terre
V. Le Seigneur soit avec vous.
R. Et avec votre esprit.

Prions.

Bénis +, O Seigneur, cette bière nouvelle, qu’il t’a plu de tirer de la tendresse du grain: puisse-t-elle offrir au genre humain un remède salutaire : fais que, par l’invocation de Ton saint nom, quiconque en boive recouvre la santé du corps et la protection de son âme. Au nom du Christ notre Seigneur.

Amen.

 

Source: Les hommes adorateurs