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29/09/2014

Les évêques du Canada veulent modifier la Parole de Dieu pour l'adapter à l'évolution des mentalités

Canada: L’édition européenne du Lectionnaire n’est pas approuvée par la CECC

Les évêques catholiques du Canada optent pour le langage inclusif   

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Montréal, 23 septembre 2014 (Apic) Bien qu’elle ait été approuvée pour usage en Europe (France, Belgique, Suisse), l’édition européenne du Lectionnaire – livre contenant les lectures de la Bible choisies pour les célébrations de la messe et des sacrements – n’est pas approuvée au Canada, annonce la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC). Les évêques du Secteur français de la CECC ont convenu que la version révisée du Lectionnaire pour le Canada devra utiliser un langage de genre neutre, dit langage inclusif.

La Commission épiscopale de liturgie et des sacrements (CELS) du Secteur français de la CECC et l’Office national de liturgie informent les diocèses de langue française, les paroisses, les librairies et les communautés religieuses que la version révisée de l’édition européenne du Lectionnaire en langue française maintenant en vente n’est pas approuvée pour usage au Canada.

Utilisé en France, en Belgique et en Suisse

Le site de la Conférence des évêques catholiques du Canada précise que même si le Lectionnaire est approuvé pour usage en Europe (France, Belgique, Suisse), le Saint-Siège et les évêques du Canada ne l’ont par contre pas approuvé pour le Canada.

Les évêques du Secteur français de la CECC ont convenu que la version révisée du Lectionnaire pour le Canada devra utiliser un langage inclusif. La nouvelle version devrait être disponible d’ici un an, une fois que le document aura été approuvé canoniquement par les évêques du Canada et aura reçu la recognitio du Saint-Siège.

Le langage inclusif est un terme faisant référence au choix délibéré d'un vocabulaire évitant toute exclusion, involontaire ou implicite, de certains groupes. Il évte l'utilisation de termes considérés à tort comme génériques, en particulier en ce qui a trait au genre. Il s’applique à une forme d’expression qui permet aux femmes et aux hommes de se reconnaître comme tels dans un message directement ou généralement destiné aux personnes des deux sexes, selon les évêques membres de l’équipe pastorale de la CECC. Ce langage nouveau pour la communauté chrétienne, qui souligne la volonté de mieux respecter la dignité des personnes, est un enjeu important dans le monde anglo-saxon, en particulier aux Etats-Unis et au Canada. (apic/cecc/be)

 

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Parmi les principaux passages du Nouveau Testament susceptibles de déranger particulièrement les évêques du Canada et d'êtres visés par leurs tentatives de modifications on peut sans doute citer ce passage de l'épître aux Galates:

"Je m'étonne que si vite vous abandonniez Celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, pour passer à un second évangile - non qu'il y en ait deux ; il y a seulement des gens en train de jeter le trouble parmi vous et qui veulent bouleverser l'Évangile du Christ. Eh bien ! si nous-mêmes, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème ! Nous l'avons déjà dit, et aujourd'hui je le répète : si quelqu'un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème ! En tout cas, maintenant est-ce la faveur des hommes, ou celle de Dieu que je veux gagner ? Est-ce que je cherche à plaire à des hommes ? Si je voulais encore plaire à des hommes, je ne serais plus le serviteur du Christ. Sachez-le, en effet, mes frères, l'Évangile que j'ai annoncé n'est pas à mesure humaine : ce n'est pas non plus d'un homme que je l'ai reçu ou appris, mais par une révélation de Jésus Christ." (Ga 1, 6-12)

 

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Cette initiative des évêques du Canada est totalement contraire aux dispositions de l'Instruction Liturgiam Authenticam dont la publication a été ordonnée par le Pape Saint Jean-Paul II le 20 mars 2001:

"27. Il convient de considérer les textes liturgiques comme la voix de l’Eglise en prière plutôt que celle des groupes particuliers ou celle des individus, et c’est pour cette raison qu’il faut que les termes employés soient libres de toute adhésion trop étroite à des modes d’expression du moment. Si des mots ou des expressions, qui diffèrent du langage commun ou quotidien, peuvent parfois être employés dans les textes liturgiques, il en résulte souvent qu’ils sont plus faciles à mémoriser et qu’ils expriment plus efficacement les réalités d’en-haut."

"Ainsi, il peut arriver qu’une certaine manière de s’exprimer qui, dans le langage quotidien est considérée un peu obsolète, puisse continuer à être employée dans le contexte liturgique."

"Ces principes affranchissent la liturgie du besoin de révisions fréquentes, nécessitées par l’emploi d’expressions, qui ont ensuite disparu de la langue courante du peuple."

"29. Il appartient pareillement aux catéchistes et à celui qui tient l’homélie, de transmettre une interprétation authentique du texte, en excluant tout préjudice, toute discrimination injuste basée sur des considérations de personnes, de sexe, de condition sociale, d’origine raciale ou d’autres raisons, car de telles attitudes sont totalement absentes dans les textes de la Sainte Liturgie. Bien qu’une telle considération soit parfois utile, dans le but de choisir entre diverses traductions éprouvées d’une locution, elle ne peut pourtant pas justifier une modification du texte biblique ou liturgique qui a été dûment promulgué."

"30. Comme il advint en d’autres périodes de l’histoire, l’Église doit prendre des décisions en toute liberté en ce qui concerne l’usage de la langue, en prenant comme point de référence avant tout sa mission doctrinale, et sans se soumettre à des normes linguistiques imposées de l’extérieur, et qui seraient au détriment de cette mission.

31. En particulier: les dispositions qui consistent à recourir systématiquement à des solutions inconsidérées doivent être évitées, de même que la substitution improvisée des mots, le changement du singulier au pluriel, la séparation d’un mot unique exprimant une réalité collective dans les deux genres [gramaticaux] masculin et féminin, ou l’introduction de termes impersonnels ou abstraits, de tels procédés peuvent tous avoir comme résultat de ne pas rendre le sens plein d’un mot ou d’une expression du texte original. Les solutions de ce genre comportent le danger d’introduire des difficultés d’ordre théologique ou anthropologique dans les traductions. Voici les autres normes particulières :

a)   Quand il s’agit de Dieu tout puissant et de chacune des personnes de la Très Sainte Trinité, il faut respecter la vérité de la tradition et la pratique habituelle de chaque langue concernant le genre à attribuer.

b)   Il convient de prendre un soin particulier à traduire fidèlement et exactement la locution composée : “Filius hominis” (Fils de l’Homme). La grande importance christologique et typologique de cette locution exige même qu’on adopte résolument une locution composée telle qu’elle puisse être comprise dans le cadre de toutes les traductions.

c)   Le mot “Patres” (Pères), qui apparaît dans de nombreux passages de la Bible et dans des textes liturgiques de composition ecclésiastique, doit être rendu en employant, dans les langues vernaculaires, un mot masculin adéquat, qui puisse se référer, selon le contexte, soit aux Patriarches, ou aux rois du peuple élu de l’Ancien Testament, soit aux Pères de l’Église.

d)   Autant que cela s’avère possible, dans une langue vernaculaire déterminée, l’usage du pronom féminin est préférable au neutre, s’il se rapporte à l’Église.

e)   Les termes exprimant les affinités familiales ou d’autres relations significatives, comme “frater” (frère), “soror” (sœur) etc., qui sont clairement selon le contexte au masculin ou au féminin, doivent être transcrits de cette manière dans la traduction.

f)    Le genre grammatical des anges, des démons et des dieux et déesses païens est rendu, dans langue vernaculaire, en tenant compte du texte original, quand cela s’avère possible.

g)   Dans toutes les questions de ce genre, il convient d’appliquer les principes exposés aux nn. 27 et 29.

32. Il n’est pas permis dans la traduction de restreindre dans des limites plus strictes la pleine signification du texte d’origine. En plus, les expressions qui coïncident avec des publicités commerciales ou à des propos insérés dans des projets politiques et idéologiques, à des manières de s’exprimer caduques ou de caractère régional, ou bien encore à des termes, dont le sens est ambigu, doivent être évitées. Étant donné que les manuels de style scolaire ou des ouvrages semblables sont parfois favorables à ces tendances, ils ne peuvent être considérés comme déterminants pour les traductions liturgiques. Au contraire, les ouvrages, que l’on considère comme des “classiques” dans chacune des langues vernaculaires, peuvent être utiles pour fournir un modèle approprié quant aux mots et aux usages à employer."

 

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