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18/10/2014

L'explication du Cardinal Tagle sur la béatification de Paul VI

"Je suis très heureux que ce synode extraordinaire se conclue par la béatification de Paul VI, celui qui a institué le synode des évêques, et qui d'une certaine manière a sauvé le processus synodal, le processus collégial, en était vrai sur la doctrine, et aussi en l'ouvrant, en l'ouvrant à ce que certains pourraient appeler le compromis, mais le compromis n'est pas toujours mauvais. Le compromis, parfois, permet à ceux qui ont des difficultés, de recevoir la doctrine."

Le compromis du Cardinal Tagle aide tellement à recevoir la doctrine, que 46 ans après l'encyclique Humanae Vitae, l'enquête pré-synodale a permis de constater que la grande majorité des catholiques ignorent complètement l'enseignement donné par le Pape Paul VI sur la vie conjugale, sur la famille et sur la chasteté, parce que les évêques ont refusé de l'enseigner clairement et entièrement aux fidèles et de l'enseigner à leurs séminaristes, que la grande majorité des catholiques ne vivent donc pas du tout de cet enseignement, s'en moquent éperdument, n'ont aucune intention de s'y intéresser, et ne daignent s'intéresser à l'enseignement de l’Église que lorsque des évêques essaient de faire dire à l’Épouse du Christ que leur mode de vie est très bien, qu'il n'y a rien à y changer, qu'ils doivent vivre librement selon ce que leur dicte leur propre conscience autonome, et que si décalage il y a, c'est certainement parce que l’Église est trop exigeante et qu'elle se trompe...

Il est temps de parler comme le Christ le demande: "Que votre oui soit oui, que votre non soit non, tout ce qui se dit de plus vient du Mauvais." (Mt 5, 37)

> Lisez l'encyclique Humanae Vitae dans son intégralité

Il est amusant de remarquer que le Cardinal Tagle ponctue ses phrases par de petits "no", comme si par ce tic de langage, la grâce d'état le forçait à démentir ce qu'il affirme.

16/10/2014

Le 16 octobre, l'Eglise fête Sainte Marguerite-Marie Alacoque

T_sE62uCj-i0wLFa-4jpU38_7MM.jpgMarguerite-Marie Alacoque, cinquième enfant de Claude Alacoque et Philiberte Lamyn,naît dans un village du charolais, à Verosvres (Vroules en patois charolais), le 22 juillet 1647. Son père, notaire royal, décède quand elle a huit ans.

À 10 ans elle est très malade et elle fait vœu de devenir religieuse si Notre Dame la guérit. Ayant retrouvée la santé, elle oublie sa promesse, mais un peu plus tard la maladie de sa mère la lui rappelle. C'est pourquoi, bien que sa famille soit contre, le 25 mai 1671, elle entre au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial où elle prend l’habit des visitandines le 25 août 1671.

Marguerite-Marie fait profession le 6 novembre 1672. Elle épouse dès ce moment-là le Christ souffrant, le Christ en agonie. Jusque là, elle a bien souvent entendu la voix du Seigneur au fond d'elle.

Mais le 27 décembre 1673, le Christ lui apparaît physiquement, lui révélant son divin Cœur rayonnant comme un soleil, portant la trace du coup de lance, la couronne d'épines. Une croix le domine. Il lui adresse alors ce premier message : « Mon divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen. » Le Christ alors unit le cœur de Marguerite-Marie au Sien, et dès cet instant Marguerite-Marie gardera toujours une douleur au côté. La mission laissée à la sainte n'est pas petite : faire connaître aux hommes l'Amour débordant de Dieu… C'est la première des trois grandes apparitions.

marg_marie_c.jpgLa deuxième grande apparition a lieu l'année suivante, un premier vendredi du mois. Le Christ lui apparaît de nouveau manifestant son divin Cœur, “tout rayonnant de gloire avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils”. Le Christ alors se plaint que les hommes soient si loin de son Amour, et le lui rendent si peu. Il lui dit alors : « Tu communieras […] tous les premiers vendredis de chaque mois. Et, toutes les nuits du jeudi au vendredi je te ferai participer à cette mortelle tristesse que j'ai bien voulu sentir au jardin des Olives […] Et, pour m'accompagner […] tu te lèveras entre onze heures et minuit pour te prosterner pendant une heure avec moi ». De plus, le Christ lui rappelle alors l'importance de l'obéissance, car Satan « n'a point de pouvoir sur les obéissants ».

Durant l'octave du Saint Sacrement, en 1675, c'est la troisième grande apparition, et sans nul doute la plus connue. De nouveau, le Christ lui révèle son divin Cœur, et lui laisse ces paroles : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris […] Mais ce qui m'est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. » Il lui demande alors que soit instaurée la fête du Sacré Cœur, un culte public ! Marguerite-Marie, petite visitandine dans une petite ville, voit alors évidemment mal par quel moyen elle pourrait y répondre ! Plusieurs suivront jusqu'en 1677.

Au début elle passe pour possédée, mais, heureusement, elle est soutenue par son confesseur, le père Claude de La Colombière (canonisé le 31 mai 1992) qui, quand Marguerite-Marie lui ouvre sa conscience, voit en elle l’œuvre de Dieu, la rassure et l’encourage. Peu à peu la communauté accepte et vénère le Sacré Cœur (cœur souffrant entouré de flammes et d’une couronne d’épines).

La « dévotion au Sacré-Cœur » va se répandre dans toute la chrétienté et, en 1899, le pape Léon XIII instituera la fête du Sacré-Cœur (3e vendredi après la Pentecôte).

En 1689, Marguerite-Marie reçoit un dernier message du Seigneur : elle doit faire savoir au roi, Louis XIV, qu'il doit se consacrer au Sacré Cœur, ainsi que tous les grands du royaume, et Lui construire un lieu de culte. Le message arriva-t-il au destinataire ? Nul ne sait, mais toujours est-il qu'il n'y eut point de suites.

En octobre 1690, elle annonce à ses sœurs, incrédules, que le Seigneur veut la rappeler à Lui, et en effet, sœur Marguerite-Marie rend saintement son âme à Dieu le 17 octobre. Depuis son corps repose à la basilique de Paray le monial.

Déclarée vénérable en 1824 et bienheureuse en 1864, Marguerite-Marie à été canonisée le 13 mai 1920 par le pape Benoît XV.

 

Jesus-Sacre-Coeur-coeur1.gifLes douze promesses de Jésus

Notre Seigneur a fait les douze promesses suivantes à sainte Marguerite-Marie afin d'encourager la vraie dévotion au Sacré Cœur de Jésus qui est également la dévotion au Saint-Sacrement. Ces promesses sont octroyées aux dévots du Sacré Cœur.

1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.
2. Je mettrai la paix dans leur famille.
3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
5. Je répandrai d'abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l'océan infini de la miséricorde.
7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
8. Les âmes ferventes s'élèveront à une grande perfection.
9. Je bénirai même les maisons où l'image de mon Cœur sera exposée et honorée.
10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, et il n'en sera jamais effacé.
12. Je te promets, dans l'excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, et que mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette heure dernière.

 

(L’Évangile au Quotidien)

15/10/2014

Ce 19 octobre : Pèlerinage mensuel à l'Enfant Jésus de Prague présidé par Mgr Delville

Pélérinage Enfant Jésus dce Prague.JPG

Le 28 janvier dernier, Mgr Delville à érigé canoniquement la Confrérie de l'Enfant Jésus de Prague dans l'église Saint-Sauveur. Celle-ci, dont le but est de prier pour les familles et la protection de la vie naissante regroupe déjà (en mois de 2 ans) plus de 750 membres.

Fêtée le 15 octobre, Sainte Thérèse de Jésus présentée par Benoît XVI

BENOÎT XVI

 

AUDIENCE GÉNÉRALE

 

Salle Paul VI
Mercredi 2
février 2011

 

Sainte Thérèse de Jésus

 

Chers frères et sœurs,

Au cours des catéchèses que j’ai voulu consacrer aux Pères de l’Eglise et aux grandes figures de théologiens et de femmes du Moyen-âge, j’ai eu l’occasion de m’arrêter également sur certains saints et saintes qui ont été proclamés docteurs de l’Eglise en raison de leur éminente doctrine. Aujourd’hui, je voudrais commencer une brève série de rencontres pour compléter la présentation des docteurs de l’Eglise. Et je commence par une sainte qui représente l’un des sommets de la spiritualité chrétienne de tous les temps: sainte Thérèse d’Avila (de Jésus).Ste+Teresa2.jpg

Elle naît à Avila, en Espagne, en 1515, sous le nom de Teresa de Ahumada. Dans son autobiographie, elle mentionne elle-même certains détails de son enfance: la naissance de «parents vertueux et craignant Dieu», au sein d’une famille nombreuse, avec neuf frères et trois sœurs. Encore enfant, alors qu’elle n’avait pas encore 9 ans, elle a l’occasion de lire les vies de certains martyrs, qui lui inspirent le désir du martyre, si bien qu’elle improvise une brève fugue de chez elle pour mourir martyre et monter au Ciel (cf. Vie, 1, 4): «Je veux voir Dieu» déclare la petite fille à ses parents. Quelques années plus tard, Thérèse parlera de ses lectures d’enfance, et affirmera y avoir découvert la vérité, qu’elle résume dans deux principes fondamentaux: d’un côté, «le fait que tout ce qui appartient au monde ici bas passe» et de l’autre, que seul Dieu est «pour toujours, toujours, toujours», un thème qui revient dans la très célèbre poésie «Que rien ne te trouble,/ que rien ne t’effraie;/ tout passe. Dieu ne change pas:/ la patience obtient tout;/ celui qui possède Dieu/ ne manque de rien/ Dieu seul suffit!». Orpheline de mère à l’âge de 12 ans, elle demande à la Très Sainte Vierge de lui servir de mère (cf. Vie, 1, 7).

Si, au cours de son adolescence, la lecture de livres profanes l’avait conduite aux distractions d’une vie dans le monde, l’expérience comme élève des moniales augustiniennes de Sainte-Marie-des-Grâces d’Avila, ainsi que la lecture de livres spirituels, en particulier des classiques de la spiritualité franciscaine, lui enseignent le recueillement et la prière. A l’âge de 20 ans, elle entre au monastère carmélite de l’Incarnation, toujours à Avila; dans sa vie religieuse, elle prend le nom de Thérèse de Jésus. Trois ans plus tard, elle tombe gravement malade, au point de rester quatre jours dans le coma, apparemment morte (cf. Vie, 5, 9). Même dans la lutte contre ses maladies, la sainte voit le combat contre les faiblesses et les résistances à l’appel de Dieu: «Je désirais vivre — écrit-elle — car je le sentais, ce n'était pas vivre que de me débattre ainsi contre une espèce de mort; mais nul n'était là pour me donner la vie, et il n'était pas en mon pouvoir de la prendre. Celui qui pouvait seul me la donner avait raison de ne pas me secourir; il m'avait tant de fois ramenée à lui, et je l'avais toujours abandonné» (Vie, 8, 2) En 1543, sa famille s’éloigne: son père meurt et tous ses frères émigrent l’un après l’autre en Amérique. Au cours du carême 1554, à l’âge de 39 ans, Thérèse atteint le sommet de sa lutte contre ses faiblesses. La découverte fortuite de la statue d’«un Christ couvert de plaies» marque profondément sa vie (cf. Vie, 9). La sainte, qui à cette époque trouvait un profond écho dans les Confessions de saint Augustin, décrit ainsi le jour décisif de son expérience mystique: «Le sentiment de la présence de Dieu me saisissait alors tout à coup. Il m'était absolument impossible de douter qu'il ne fût au dedans de moi, ou que je ne fusse toute abîmée en lui» (Vie, 10, 1).

Parallèlement au mûrissement de son intériorité, la sainte commence à développer concrètement l'idéal de réforme de l'ordre du carmel: en 1562, elle fonde à Avila, avec le soutien de l'évêque de la ville, don Alvaro de Mendoza, le premier carmel réformé, et peu après, elle reçoit aussi l'approbation du supérieur général de l'ordre, Giovanni Battista Rossi. Dans les années qui suivent, elle continue à fonder de nouveaux carmels, dix-sept au total. La rencontre avec saint Jean de la Croix, avec lequel, en 1568, elle fonde à Duruelo, non loin d'Avila, le premier couvent de carmélites déchaussées, est fondamentale. En 1580, elle obtient de Rome l'érection en Province autonome pour ses carmels réformés, point de départ de l'ordre religieux des carmélites déchaussées. Thérèse termine sa vie terrestre au moment où elle est engagée dans l'activité de fondation. En 1582, en effet, après avoir fondé le carmel de Burgos et tandis qu'elle est en train d'effectuer son voyage de retour à Avila, elle meurt la nuit du 15 octobre à Alba de Tormes, en répétant humblement ces deux phrases: «A la fin, je meurs en fille de l'Eglise» et «L'heure est à présent venue, mon Epoux, que nous nous voyons». Une existence passée en Espagne, mais consacrée à l'Eglise tout entière. Béatifiée par le Pape Paul V en 1614 et canonisée en 1622 par Grégoire XV, elle est proclamée «Docteur de l'Eglise» par le Serviteur de Dieu Paul VI en 1970.

Thérèse de Jésus n'avait pas de formation universitaire, mais elle a tiré profit des enseignements de théologiens, d'hommes de lettres et de maîtres spirituels. Comme écrivain, elle s'en est toujours tenu à ce qu'elle avait personnellement vécu ou avait vu dans l'expérience des autres (cf. Prologue au Chemin de perfection), c'est-à-dire en partant de l'expérience. Thérèse a l'occasion de nouer des liens d'amitié spirituelle avec un grand nombre de saints, en particulier avec saint Jean de la Croix. Dans le même temps, elle se nourrit de la lecture des Pères de l'Eglise, saint Jérôme, saint Grégoire le Grand, saint Augustin. Parmi ses œuvres majeures, il faut rappeler tout d'abord son autobiographie, intitulée Livre de la vie, qu'elle appelle Livre des Miséricordes du Seigneur. Composée au Carmel d'Avila en 1565, elle rapporte le parcours biographique et spirituel, écrit, comme l'affirme Thérèse elle-même, pour soumettre son âme au discernement du «Maître des spirituels», saint Jean d'Avila. Le but est de mettre en évidence la présence et l'action de Dieu miséricordieux dans sa vie: c'est pourquoi l’œuvre rappelle souvent le dialogue de prière avec le Seigneur. C'est une lecture fascinante, parce que la sainte non seulement raconte, mais montre qu'elle revit l'expérience profonde de sa relation avec Dieu. En 1566, Thérèse écrit le Chemin de perfection, qu'elle appelle Admonestations et conseils que donne Thérèse de Jésus à ses moniales. Les destinataires en sont les douze novices du carmel de saint Joseph d’Avila. Thérèse leur propose un intense programme de vie contemplative au service de l'Eglise, à la base duquel se trouvent les vertus évangéliques et la prière. Parmi les passages les plus précieux, figure le commentaire au Notre Père, modèle de prière. L’œuvre mystique la plus célèbre de sainte Thérèse est le Château intérieur, écrit en 1577, en pleine maturité. Il s'agit d’une relecture de son chemin de vie spirituelle et, dans le même temps, d'une codification du déroulement possible de la vie chrétienne vers sa plénitude, la sainteté, sous l'action de l'Esprit Saint. Thérèse fait appel à la structure d'un château avec sept pièces, comme image de l'intériorité de l'homme, en introduisant, dans le même temps, le symbole du ver à soie qui renaît en papillon, pour exprimer le passage du naturel au surnaturel. La sainte s'inspire des Saintes Ecritures, en particulier du Cantique des cantiques, pour le symbole final des «deux Epoux», qui lui permet de décrire, dans la septième pièce, le sommet de la vie chrétienne dans ses quatre aspects: trinitaire, christologique, anthropologique et ecclésial. A son activité de fondatrice des carmels réformés, Thérèse consacre le Livre des fondations, écrit entre 1573 et 1582, dans lequel elle parle de la vie du groupe religieux naissant. Comme dans son autobiographie, le récit tend à mettre en évidence l'action de Dieu dans l’œuvre de fondation des nouveaux monastères.

Il n’est pas facile de résumer en quelques mots la spiritualité thérésienne, profonde et articulée. Je voudrais mentionner plusieurs points essentiels. En premier lieu, sainte Thérèse propose les vertus évangéliques comme base de toute la vie chrétienne et humaine: en particulier, le détachement des biens ou pauvreté évangélique, et cela nous concerne tous; l’amour des uns pour les autres comme élément essentiel de la vie communautaire et sociale; l’humilité comme amour de la vérité; la détermination comme fruit de l’audace chrétienne; l’espérance théologale, qu’elle décrit comme une soif d’eau vive. Sans oublier les vertus humaines: amabilité, véracité, modestie, courtoisie, joie, culture. En deuxième lieu, sainte Thérèse propose une profonde harmonie avec les grands personnages bibliques et l’écoute vivante de la Parole de Dieu. Elle se sent surtout en harmonie avec l’épouse du Cantique des Cantiques et avec l’apôtre Paul, outre qu’avec le Christ de la Passion et avec Jésus eucharistie.

La sainte souligne ensuite à quel point la prière est essentielle: prier, dit-elle, «signifie fréquenter avec amitié, car nous fréquentons en tête à tête Celui qui, nous le savons, nous aime» (Vie 8, 5). L’idée de sainte Thérèse coïncide avec la définition que saint Thomas d’Aquin donne de la charité théologale, comme amicitia quaedam hominis ad Deum, un type d’amitié de l’homme avec Dieu, qui le premier a offert son amitié à l’homme; l’initiative vient de Dieu (cf. Summa Theologiae -II, 21, 1). La prière est vie et se développe graduellement en même temps que la croissance de la vie chrétienne: elle commence par la prière vocale, elle passe par l’intériorisation à travers la méditation et le recueillement, jusqu’à parvenir à l’union d’amour avec le Christ et avec la Très Sainte Trinité. Il ne s’agit évidemment pas d’un développement dans lequel gravir les plus hautes marches signifie abandonner le type de prière précédent, mais c’est plutôt un approfondissement graduel de la relation avec Dieu qui enveloppe toute la vie. Plus qu’une pédagogie de la prière, celle de Thérèse est une véritable «mystagogie»: elle enseigne au lecteur de ses œuvres à prier en priant elle-même avec lui; en effet, elle interrompt fréquemment le récit ou l’exposé pour se lancer dans une prière.

Santa_teresa_di_bernini_04.JPGUn autre thème cher à la sainte est le caractère central de l’humanité du Christ. En effet, pour Thérèse la vie chrétienne est une relation personnelle avec Jésus, qui atteint son sommet dans l’union avec Lui par grâce, par amour et par imitation. D’où l’importance que celle-ci attribue à la méditation de la Passion et à l’Eucharistie, comme présence du Christ, dans l’Eglise, pour la vie de chaque croyant et comme cœur de la liturgie. Sainte Thérèse vit un amour inconditionné pour l’Eglise: elle manifeste un vif sensus Ecclesiae face aux épisodes de division et de conflit dans l’Eglise de son temps. Elle réforme l’Ordre des carmélites avec l’intention de mieux servir et de mieux défendre la «Sainte Eglise catholique romaine », et elle est disposée à donner sa vie pour celle-ci (cf. Vie 33, 5).

Un dernier aspect essentiel de la doctrine thérésienne, que je voudrais souligner, est la perfection, comme aspiration de toute la vie chrétienne et objectif final de celle-ci. La sainte a une idée très claire de la «plénitude» du Christ, revécue par le chrétien. A la fin du parcours du Château intérieur, dans la dernière «pièce», Thérèse décrit cette plénitude, réalisée dans l’inhabitation de la Trinité, dans l’union au Christ à travers le mystère de son humanité.

Chers frères et sœurs, sainte Thérèse de Jésus est une véritable maîtresse de vie chrétienne pour les fidèles de chaque temps. Dans notre société, souvent en manque de valeurs spirituelles, sainte Thérèse nous enseigne à être des témoins inlassables de Dieu, de sa présence et de son action, elle nous enseigne à ressentir réellement cette soif de Dieu qui existe dans la profondeur de notre cœur, ce désir de voir Dieu, de chercher Dieu, d’être en conversation avec Lui et d’être ses amis. Telle est l’amitié qui est nécessaire pour nous tous et que nous devons rechercher, jour après jour, à nouveau. Que l’exemple de cette sainte, profondément contemplative et efficacement active, nous pousse nous aussi à consacrer chaque jour le juste temps à la prière, à cette ouverture vers Dieu, à ce chemin pour chercher Dieu, pour le voir, pour trouver son amitié et trouver ainsi la vraie vie; car réellement, un grand nombre d’entre nous devraient dire: «Je ne vis pas, je ne vis pas réellement, car je ne vis pas l’essence de ma vie». C’est pourquoi, le temps de la prière n’est pas du temps perdu, c’est un temps pendant lequel s’ouvre la voie de la vie, s’ouvre la voie pour apprendre de Dieu un amour ardent pour Lui, pour son Eglise, c’est une charité concrète pour nos frères. Merci.

14/10/2014

Cardinal Dolan: "Les évêques africains sont prophétiques"

Extrait de son interview à CNS, traduit de l'anglais par Espérance Nouvelle:

"Ils n'ont pas peur de nous conduire à un examen de conscience. L'un des évêques africains aujourd'hui a dit: Faites attention les Occidentaux, qu'est-ce que vous importez ? Des armes de guerre ? La contraception ? L'avortement ? Nous n'avons pas besoin de cela. Nous ne voulons pas cela. C'est de l'impérialisme culturel. Et quand ils parlent avec cette vigueur, tout le reste d'entre nous reste là, regarde et écoute. Je les ai trouvés très inspirants. Les évêques d'Afrique sont prophétiques en nous rappelant que le rôle de l’Église est de transformer la culture, pas d'être transformée par la culture. Et pour cela ils sont magnifiques. Et quand vous regardez les églises dans leurs pays, vous voyez que c'est ce qu'ils font, et je les trouve très dynamiques. Je crains que parfois nous en Occident, nous disions: Oh, je pense que nous devons diluer les choses, que nous devons capituler, c'est évident qu'il y a tous ces enseignements qui sont rejetés, oh Seigneur nous ne sommes pas populaires. Et les Africains disent que nous ne sommes pas ce que nous devons être, ce que nous sommes censés faire c'est proposer la vérité, et inviter les gens, par l'amour et la joie de nos vies, à embrasser cette vérité."

 

L'Amour est plus fort que la maladie

Un reportage de KTO mis en ligne le 28 septembre 2014

Le miracle de la vie humaine - Toute la grossesse montrée en 13 minutes

Archevêque de Poznan: "Le rapport du synode s'écarte de l'enseignement de Jean-Paul II"

RadioVatican | 14 octobre 2014

Poznan, GadeckiLe document récapitulant la première semaine du synode est inacceptable pour ne nombreux évêques, affirme Monseigneur Stanislaw Gadecki.

Dans une interview à Radio Vatican, le président de la conférence épiscopale de Pologne n'a pas hésité à dire que ce document s'écarte de l'enseignement de Jean-Paul II, et même qu'on peut y observer des traces de l'idéologie anti-mariage. Selon Mgr Gadecki, ce texte montre aussi l'absence d'une vision claire de l'assemblée synodale.

« Est-ce que le dessein de ce synode est le soutien pastoral aux familles en difficulté, ou son objectif est-il l’étude de cas particuliers ? Notre tâche principale est de soutenir la pastorale de la famille, et non de la heurter, en exposant ces situations difficiles qui existent, mais qui ne constituent pas le noyau même de la famille, et ne suppriment pas la nécessité du soutien qui doit être apporté aux bonnes familles normales, ordinaires, qui se battent pas tant pour la survie que pour la fidélité. »

« En ce qui concerne les questions du mariage et de la famille, certains critères qui leur sont appliqués soulèvent des doutes. Par exemple, le critère de gradualité. Est-ce que l’on peut réellement traiter la cohabitation comme une gradualité sur le chemin de la sainteté ? Aujourd’hui, la discussion a étalement souligné que la doctrine présentée dans le document est marquée par le péché d’omission. Comme si le point de vue du monde prévalait et que tout est une imperfection qui mène à la perfection… On a accordé attention à ce document, non pas tant à ce qu’il dit mais à ce qu’il ne dit pas. Nous ne parlons pratiquement que d’exceptions, mais nous devons aussi présenter la vérité. Ensuite, les points qui évoquent les enfants confiés à des couples homosexuels sont formulés un peu comme si cette situation était louable ! C’est aussi un défaut de ce texte, qui devrait inciter à la fidélité, aux valeurs familiales, mais qui au lieu de cela semble tout accepter tel quel. Cela donne l’impression que l’enseignement de l’Eglise a été sans miséricorde jusqu’ici, comme si l’enseignement de la miséricorde commençait seulement maintenant. »

(RadioVatican/Rorate/YD)

 

> Commentaires de Mgr Tony Anatrella sur le document intermédiaire du synode

> Synode: réactions des évêques au document provisoire (RadioVatican)

> Réactions de l'archevêque de Riga et de l'archevêque de Poznan au document intermédiaire

Fédération Voice of the Family: "Le rapport intermédiaire du synode trahit les parents catholiques du monde entier"

Voice of the Family est une initiative de laïcs catholiques regroupant les principales organisations pro-vie et pro-famille:

 

La fédération cite comme point de référence de son engagement auprès des autorités ecclésiastiques l'article suivant du droit de l’Église:

Can. 212 - § 3. Selon le savoir, la compétence et le prestige dont ils jouissent, ils ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l'Église et de la faire connaître aux autres fidèles, restant sauves l'intégrité de la foi et des mœurs et la révérence due aux pasteurs, et en tenant compte de l'utilité commune et de la dignité des personnes.

 

La fédération Voice of the Family a publié le communiqué suivant en réaction à la publication du premier rapport intermédiare du synode sur la famille, "Relatio post disceptationem":

 

Plusieurs associations catholiques pro-famille rejettent le rapport de mi-parcours du synode

Ceux qui contrôlent le synode ont trahi les parents catholiques du monde entier. Nous croyons que le rapport de mi-parcours du synode est l’un des pires documents officiels rédigés dans l’histoire de l’Église.

Heureusement, le rapport est un rapport préliminaire destiné à être discuté, plutôt qu’une proposition définitive. Il est essentiel que la voix de ces fidèles laïcs qui vivent sincèrement de ce qu’enseigne l’Église soit également prise en compte. Des familles catholiques s’attachent envers et contre tout à l’enseignement du Christ sur le mariage et la chasteté.

Patrick Buckley, représentant irlandais de Voice of the Family, déclare :

« Le rapport de mi-parcours du synode représente une attaque contre le mariage et la famille. Par exemple, le rapport approuve en fait tacitement les relations adultères, contredisant ainsi le sixième commandement et les paroles de notre Seigneur Jésus Christ sur l’indissolubilité du mariage.

« Le rapport sape l’enseignement définitif de l’Église contre la contraception, en utilisant le langage codé par lequel on “souligne la nécessité de respecter la dignité de la personne dans l’évaluation morale des méthodes de contrôle des naissances”. Ce langage est le code de ceux qui veulent réduire la doctrine de l’Église à un simple guide, laissant les couples libres de choisir la contraception en soi-disant « conscience ».

« Le rapport reconnaît à tort une valeur à l’orientation homosexuelle. Ceci contredit la Lettre de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 1986 sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles : « Bien qu'elle ne soit pas en elle-même un péché, l'inclination particulière de la personne homosexuelle constitue néanmoins une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral. C'est la raison pour laquelle l'inclination elle-même doit être considérée comme objectivement désordonnée. »

Maria Madise, coordinateur de Voice of the Family, déclare :

« Qu’est-ce que les parents catholiques devront maintenant dire à leurs enfants au sujet de la contraception, de la cohabitation avec des partenaires, ou des modes de vie homosexuels ? Est-ce que ces parents vont devoir dire maintenant à leurs enfants que le Vatican enseigne qu’il y a des aspects positifs et constructifs dans ces péchés mortels ? Cette approche détruit la grâce dans les âmes.

« Ce serait une fausse miséricorde de donner la sainte communion à ceux qui ne se repentent pas de leurs péchés mortels contre les enseignements du Christ sur la pureté sexuelle. La vraie miséricorde consiste à offrir aux gens une conscience propre par le sacrement de la confession et ainsi l’union avec Dieu.

« Beaucoup de ceux qui prétendent parler au nom de l’Église universelle ont échoué à enseigner les fidèles. Cet échec a créé des difficultés sans précédent pour les familles. Aucune responsabilité n’est prise dans cet échec dans ce désastreux rapport de mi-parcours.

« Le rapport de mi-parcours du synode augmentera le taux des fidèles catholiques étiquetés comme “pharisiens” simplement parce qu’ils défendent l’enseignement sur la pureté sexuelle.

John Smeaton conclut :

« Nous exhortons les catholiques à ne pas être complaisants ou à ne pas céder à un faux sens de l’obéissance, face à des attaques contre les principes fondamentaux de la loi naturelle. Les catholiques sont moralement obligés de s’opposer au cours qui s’est fait jour dans le synode. »

(Voice of the Family/YD)

L'exposé des propositions de Voice of the Family pour le synode sur la famille peut être consulté en plusieurs langues:

 

Histoire d'une double conversion en Iran

Cet extrait de l'émission Ze Mag a été mis en ligne le 4 décembre 2013.

Ze Mag (sur-titré Le MagaZine de l'Essentiel) est une émission télévisuelle hebdomadaire religieuse protestante francophone. Les animateurs Anne-Laurence Piquet et Paul Ohlott y reçoivent des invités chrétiens. Elle est produite par VX-COM International. Son objectif : permettre à des chrétiens de parler librement de la profonde foi en Dieu qui les habite. Sans langue de bois et dans la bonne humeur.

Portes Ouvertes, dont le logo apparaît dans la vidéo, est une ONG chrétienne protestante au service des chrétiens persécutes. Créée en 1976, elle fait partie d’un réseau international de 21 associations indépendantes qui œuvrent dans 60 pays.

08:00 Publié dans Religion, Vidéos | Tags : islam, conversion | Lien permanent | Commentaires (0)