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05/10/2014

Parole de Dieu pour aujourd'hui

Dimanche 5 octobre 2014 - L’Évangile au quotidien

 

Vingt-septième dimanche du temps ordinaire

Livre d'Isaïe 5,1-7.
Je chanterai pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Mon ami avait une vigne sur un coteau plantureux.
Il en retourna la terre et en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais.
Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne !
Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n'ai fait ? J'attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ?
Eh bien, je vais vous apprendre ce que je vais faire de ma vigne : enlever sa clôture pour qu'elle soit dévorée par les animaux, ouvrir une brèche dans son mur pour qu'elle soit piétinée.
J'en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j'interdirai aux nuages d'y faire tomber la pluie.
La vigne du Seigneur de l'univers, c'est la maison d'Israël. Le plant qu'il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici l'iniquité ; il en attendait la justice, et voici les cris de détresse.



Psaume 80(79),9-10.13-14.15-16a.19-20.
La vigne que tu as prise à l'Égypte,
tu la replantes en chassant des nations.
Tu déblaies le sol devant elle,
tu l'enracines pour qu'elle emplisse le pays.

Pourquoi as-tu percé sa clôture ?
Tous les passants y grappillent en chemin ;
le sanglier des forêts la ravage
et les bêtes des champs la broutent.

Dieu de l'univers reviens !
Du haut des cieux, regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu'a plantée ta main puissante.

Jamais plus nous n'irons loin de toi :
fais-nous vivre et invoquer ton nom !
Seigneur, Dieu de l'univers, fais-nous revenir ;
que ton visage s'éclaire, et nous serons sauvés !




Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,6-9.
Frères, ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, dans l’action de grâce priez et suppliez pour faire connaître à Dieu vos demandes.
Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus.
Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d'être aimé et honoré, tout ce qui s'appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le à votre compte.
Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 21,33-43.
Jésus disait aux chefs des prêtres et aux pharisiens : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d'un domaine ; il planta une vigne, l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et partit en voyage
Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l'un, tuèrent l'autre, lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d'autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais ils furent traités de la même façon.
Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : 'Ils respecteront mon fils. '
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : 'Voici l'héritier : allons-y ! tuons-le, nous aurons l'héritage ! '
Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.
Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux !
Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit.

 

04/10/2014

Synode sur la famille: il n'y aura ni débats ni discussions, faute de temps

Le Cardinal Baldisseri, secrétaire général du synode sur la famille, en a déjà verrouillé l'issue par le plan de déroulement qu'il a conçu pour l'organisation des travaux. Le Cardinal italien est l'un des plus notoires partisans d'orientations pastorales plus indépendantes par rapport à la foi, plus libres, plus détachées de l'enseignement du Christ et de l'Église sur la famille et les sacrements. Notamment sur la question de l'indissolubilité du mariage et celle de l'accès à la la communion sacramentelle pour les personnes entretenant des relations de couple en-dehors du mariage sacramentel. On se souvient que fin juin, il avait publiquement répondu à un prêtre italien en qualifiant de "folie" les propos par lesquels ce dernier avait rappelé à ses paroissiens que la fornication hors mariage et un péché grave, comme l'enseigne le Catéchisme de l'Église catholique publié en 1992 par le Pape Jean-Paul II.

Textes synodaux et rendez-vous
Comment, concrètement, vont se dérouler les travaux ? Récemment, le Cardinal Baldisseri, secrétaire général du synode, a déclaré qu’ils seront organisés « selon une méthodologie nouvelle, plus dynamique et participative, avec des interventions et des témoignages . Il vient d’ajouter ces informations : « Les  sessions se dérouleront selon un ordre bien précis, qui se réfère aux thèmes de l’Instrumentum Laboris, de façon plus ordonnée. Les pères qui veulent intervenir doivent rester sur le thème et ne pas parler de tout (…) Les thèmes seront ensuite  discutés par petits groupes. La première semaine sera  consacrée aux grandes relations introductives. Puis, les sessions suivront les différentes parties de l’Instrumentum Laboris. Nous avons demandé aux pères qu’ils envoient leur texte en avance. Les textes ne seront pas lus, mais résumés, en quatre minutes (…) toujours en respectant le thème traité ».

Concernant l’élaboration des textes et leur publication, le Cardinal a ajouté : « Les  textes des pères ne seront pas publiés (…) Chaque jour, il y aura un grand briefing. Ce sera un rendez-vous unique, tenu dans les langues principales. Il ne s’agira pas d’une simple traduction, mais d’élargir la perspective. Chaque jour aussi, un texte de synthèse sera publié par la salle de presse, à l’intention des journalistes. Il n’y aura pas de publication de textes synodaux, comme par le passé (…) Mais à la fin, il y aura un texte synodal, non pas de propositions, mais qui résumera tout le travail fait ; il sera voté et approuvé par l’assemblée et consigné au Saint Père, qui décidera de – ou non – de le publier. Puis, il y aura le « message au peuple de Dieu », avant l’assemblée de 2015, qui sera suivie d’un document final ». Le Pape se servira de ce document pour rédiger son exhortation post synodale. (aleteia - 23/09/2014)

Ainsi donc, le Cardinal Baldisseri a laissé aux évêques quelques jours seulement pour préparer leurs interventions, leur demandant de les envoyer avant le 8 septembre et refusant toute intervention qui serait présentée après cette date. De plus, comme l'a expliqué le Cardinal lors de la conférence de presse du 3 octobre, il leur a éte demandé de concentrer leur intervention sur un seul point de l'Instrumentum Laboris, ce qui empêche que tous les évêques aient la possibilité de s'exprimer sur toutes les questions abordées. Les interventions envoyées ne seront même pas lues intégralement ni publiées comme cela s'était fait lors de tous les précédents synodes, mais simplement résumées en 4 minutes. Et les fidèles qui se sont donnés la peine de répondre intégralement à toutes les questions de la consultation préparatoire au synode, savent à quel point les résumés peuvent s'avérer inextacts et partiels. En Belgique par exemple, le résumé envoyé à Rome par la conférence épiscopale belge a totalement ignoré et passé sous silence les contributions des fidèles qui croient en la valeur de l'enseignement du Christ et de l'Église sur la famille, le mariage, la sexualité et les sacrements.

Lors de la conférence de presse du 3 octobre, le Cardinal a également expliqué que la phase de présentation de l'ensemble des intervention devant tous les participants au synode ne durera qu'une semaine et sera suivie d'une seconde phase d'une semaine également au cours de laquelle les intervenants se réuniront en petites commissions, chacune chargée de travailler sur un point déterminé de l'Instrumentum Laboris.

Cela permet de confier les questions les plus sensibles relatives au détachement entre foi et pratique pastorale aux évêques partisans de la ligne réformiste et d'en écarter ceux qui défendent l'enseignement du Christ et de l'Église ainsi que son application concrète dans les directives pastorales et dans la vie des fidèles.

La communication avec les médias n'a pas non plus éte négligée par le secrétaire géneral. Chaque jour, le service de presse du Vatican réalisera un entretien filmé avec quelques pères synodaux choisis par ses soins pour présenter un aperçu géneral de la journée de travail du synode. Ces vidéos seront diffusés gratuitement et mises à disposition des journalistes par le service de presse. De même que pour les interventions préparées, chaque père synodal devra concentrer les propos de son entretien filmé sur les thèmes abordés au cours de la journée de travail. Le secrétaire général du synode et le service de presse auront donc, à travers le choix de certains pères synodaux pour certains jours, toute la liberté de choisir le point de vue présenté aux médias en fonction du thème assigné. Outre les vidéos, le service de presse du Vatican publiera aussi, sous la supervision du secrétaire géneral du synode, un texte destiné aux journalistes qui résumera les interventions et les travaux de la journée. Au cours de la première semaine, ce texte mis à disposition des journalistes sera donc un résumé des résumés des interventions des pères synodaux, dont le texte intégral ne sera par contre pas publié, contrairement à ce qui s'était fait lors des précédents synodes.

On peut également noter l'absence parmi les participants invités au synode de représentants d'importantes institutions reconnues par l'Église pour leur travail centré sur les questions liées à la famille et au mariage, comme la Communion Notre Dame de l’Alliance, l'Association italienne Separati fedeli qui promeut une fidélité inconditionelle et indissoluble au mariage sacramentel, et l'Institut pontifical Jean-Paul II d'études sur le mariage et la famille fondé par le Pape du même nom en 1981.

La seule possibilité laissée aux évêques qui souhaitent défendre l'application concrète dans la pastorale et la vie des fidèles de l'enseignement du Christ et de l'Église, et qui constituent la majorité sur la plupart des questions qui ont été abondamment discutées en prévision du synode, est donc de contourner le protocole prévu pour le déroulement des travaux du synode et d'intervenir selon un protocole alernatif. On se souvient que lors du Concile Vatican II, les pères conciliaires avaient rejeté dès la première session du concile les schémas de discussion préétablis par la commission centrale du concile, et avaient créé un nouveau protocole, très différent du premier.

Il est bon de rappeler ici que le document le plus important du synode, l'exhortation apostolique signée par le Pape, ne verra le jour qu'après l'assemblée générale ordinaire du synode des évêques qui se réunira à Rome du 4 au 25 octobre 2015.

 

> Conférence de presse du 3 octobre 2014 par le Cardinal Baldisseri (vidéo en italien)

 

> Mariage et Eucharistie dans l'Exhortation apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis (2007)

 

Vidéo de la conférence de presse sur le synode sur la famille du 3 octobre 2014

 

4 octobre - Saint François d'Assise

Extraits de la catéchèse du Pape Benoît XVI du mercredi 27 janvier 2010 sur saint François d'Assise

Giotto_-_Legend_of_St_Francis_-_-19-_-_Stigmatization_of_St_Francis.jpg« Surgit au monde un soleil ». A travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François, survenue à la fin de 1181 ou au début de 1182, à Assise. Appartenant à une riche famille – son père était marchand drapier –, François passa son adolescence et sa jeunesse dans l'insouciance, cultivant les idéaux chevaleresques de l'époque. A l'âge de vingt ans, il participa à une campagne militaire, et fut fait prisonnier. Il tomba malade et fut libéré. De retour à Assise, commença en lui un lent processus de conversion spirituelle, qui le conduisit à abandonner progressivement le style de vie mondain qu'il avait mené jusqu'alors. C'est à cette époque que remontent les célèbres épisodes de la rencontre avec le lépreux, auquel François, descendu de cheval, donna le baiser de la paix, et du message du Crucifié dans la petite église de saint Damien. Par trois fois, le Christ en croix s'anima, et lui dit: « Va, François, et répare mon église en ruine ». Ce simple événement de la parole du Seigneur entendue dans l'église de Saint-Damien renferme un symbolisme profond. Immédiatement, saint François est appelé à réparer cette petite église, mais l'état de délabrement de cet édifice est le symbole de la situation dramatique et préoccupante de l’Église elle-même à cette époque, avec une foi superficielle qui ne forme ni ne transforme la vie, avec un clergé peu zélé, avec un refroidissement de l'amour; une destruction intérieure de l’Église qui comporte également une décomposition de l'unité, avec la naissance de mouvements hérétiques. Toutefois, au centre de cette église en ruines se trouve le crucifié, et il parle: il appelle au renouveau, appelle François à un travail manuel pour réparer de façon concrète la petite église de Saint-Damien, symbole de l'appel plus profond à renouveler l’Église même du Christ, avec la radicalité de sa foi et l'enthousiasme de son amour pour le Christ. Cet événement qui a probablement eu lieu en 1205, fait penser à un autre événement semblable qui a eu lieu en 1207: le rêve du Pape Innocent III. Celui-ci voit en rêve que la Basilique Saint-Jean-de-Latran, l'église mère de toutes les églises, s'écroule et un religieux petit et insignifiant la soutient de ses épaules afin qu'elle ne tombe pas.

Etant donné que son père Bernardone lui reprochait sa générosité exagérée envers les pauvres, François, devant l'évêque d'Assise, à travers un geste symbolique, se dépouille de ses vêtements, montrant ainsi son intention de renoncer à l'héritage paternel: comme au moment de la création, François n'a rien, mais uniquement la vie que lui a donnée Dieu, entre les mains duquel il se remet. Puis il vécut comme un ermite, jusqu'à ce que, en 1208, eut lieu un autre événement fondamental dans l'itinéraire de sa conversion. En écoutant un passage de l'Evangile de Matthieu – le discours de Jésus aux apôtres envoyés en mission –, François se sentit appelé à vivre dans la pauvreté et à se consacrer à la prédication. D'autres compagnons s'associèrent à lui, et en 1209, il se rendit à Rome, pour soumettre au Pape Innocent III le projet d'une nouvelle forme de vie chrétienne. Il reçut un accueil paternel de la part de ce grand Souverain Pontife, qui, illuminé par le Seigneur, perçut l'origine divine du mouvement suscité par François.

En réalité, certains historiens du XIXe siècle et même du siècle dernier ont essayé de créer derrière le François de la tradition, un soi-disant François historique, de même que l'on essaie de créer derrière le Jésus des Evangiles, un soi-disant Jésus historique. Ce François historique n'aurait pas été un homme d’Église, mais un homme lié immédiatement uniquement au Christ, un homme qui voulait créer un renouveau du peuple de Dieu, sans formes canoniques et sans hiérarchie. La vérité est que saint François a eu réellement une relation très directe avec Jésus et avec la Parole de Dieu, qu'il voulait suivre sine glossa, telle quelle, dans toute sa radicalité et sa vérité.

Et il est également vrai qu'il n'avait pas l'intention de créer un nouvel ordre, mais uniquement de renouveler le peuple de Dieu pour le Seigneur qui vient. Mais il comprit avec souffrance et avec douleur que tout doit avoir son ordre, que le droit de l’Église lui aussi est nécessaire pour donner forme au renouveau et ainsi réellement il s'inscrivit de manière totale, avec le cœur, dans la communion de l’Église, avec le Pape et avec les évêques. Il savait toujours que le centre de l’Église est l'Eucharistie, où le Corps du Christ et son Sang deviennent présents. A travers le Sacerdoce, l'Eucharistie est l’Église. Là où le Sacerdoce, le Christ et la communion de l’Église vont de pair, là seul habite aussi la parole de Dieu. Le vrai François historique est le François de l’Église et précisément de cette manière, il parle aussi aux non-croyants, aux croyants d'autres confessions et religions.

Illustration: François d'Assise recevant les stigmates par Giotto. Ce dernier a peint les fresques de sa vie (église supérieure de la basilique d'Assise)

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03/10/2014

La nouvelle évangélisation, une initiative de Saint Jean-Paul II trop souvent mal comprise

02/10/2014

La théorie du genre, un enjeu mondial de premier plan que le synode sur la famille ne peut pas ignorer

"Pour éviter toute suprématie de l'un ou l'autre sexe, on tend à gommer leurs différences, considérées comme de simples effets d'un conditionnement historique et culturel. Dans ce nivelage, la différence corporelle, appelée sexe, est minimisée, tandis que la dimension purement culturelle, appelée genre, est soulignée au maximum et considérée comme primordiale. L'occultation de la différence ou de la dualité des sexes a des conséquences énormes à divers niveaux. Une telle anthropologie, qui entendait favoriser des visées égalitaires pour la femme en la libérant de tout déterminisme biologique, a inspiré en réalité des idéologies qui promeuvent par exemple la mise en question de la famille, de par nature bi-parentale, c'est-à-dire composée d'un père et d'une mère, ainsi que la mise sur le même plan de l'homosexualité et de l'hétérosexualité, un modèle nouveau de sexualité polymorphe."

Lettre du Saint-Siège aux évêques de l’Église catholique sur la collaboration de l'homme et de la femme dans l’Église et dans le monde, 31 mai 2004, signée du Cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, devenu l'année suivante le Pape Benoît XVI

Du Pape Léon XIII, initiateur de l'enseignement moderne de la doctrine sociale de l'Eglise par l'encyclique "Rerum Novarum":

"Reculer devant l'ennemi et garder le silence, lorsque de toutes parts s'élèvent de telles clameurs contre la vérité, c'est le fait d'un homme sans caractère, ou qui doute de la vérité de sa croyance. Dans les deux cas, une telle conduite est honteuse et elle fait injure à Dieu; elle est incompatible avec le salut de chacun et avec le salut de tous; elle n'est avantageuse qu'aux seuls ennemis de la foi; car rien n'enhardit autant l'audace des méchants que la faiblesse des bons.

D'ailleurs, la lâcheté des chrétiens mérite d'autant plus d'être blâmée, que souvent il faudrait bien peu de chose pour réduire à néant les accusations injustes et réfuter les opinions erronées; et, si l'on voulait s'imposer un plus sérieux labeur, on serait toujours assuré d'en avoir raison. Après tout, il n'est personne qui ne puisse déployer cette force d'âme où réside la propre vertu des chrétiens; elle suffit souvent à déconcerter les adversaires et à rompre leurs desseins. De plus, les chrétiens sont nés pour le combat. Or, plus la lutte est ardente, plus, avec l'aide de Dieu, il faut compter sur la victoire : Ayez confiance, j'ai vaincu le monde. Il n'y a point à objecter ici que Jésus-Christ, protecteur et vengeur de l’Église, n'a pas besoin de l'assistance des hommes. Ce n'est point parce que le pouvoir lui fait défaut, c'est à cause de sa grande bonté qu'il veut nous assigner une certaine part d'efforts et de mérites personnels, lorsqu'il s'agit de nous approprier et de nous appliquer les fruits du salut procuré par sa grâce."

Encyclique Sapientae Christianae du Pape Léon XIII sur les principaux devoirs des chrétiens

 

Synode sur la famille : Le pape François, le Synode et Humanae vitae

Il ne passe pas un jour sans qu'une déclaration soit faite en haut lieu sur le synode du mois prochain. Pourtant, les conclusions du synode sont, sur le plan doctrinal, fort prévisibles. Nous reproduisons ici un article de Thibaud Collin paru dans le blog du quotidien La Croix sur le synode sur la famille. (C'est nous qui soulignons)

 

Pape François

En ces jours précédant le synode, l’Eglise est dans une agitation qui n’est pas sans rappeler celle qu’elle connut lors des âpres débats concernant la contraception. Rappelons que saint Jean XXIII avait décidé d’extraire des discussions conciliaires la question de la régulation des naissances et avait installé une commission chargée de le conseiller sur cette affaire. Composée d’évêques, de théologiens, de médecins et de couples la commission avait été confirmée et élargie par Paul VI. Au terme d’intenses discussions, elle avait rendu son rapport qui, à une forte majorité, préconisait de reconnaître la légitimité de la contraception artificielle au sein du mariage chrétien. Ce rapport secret s’était rapidement retrouvé exposé dans la presse internationale. Il fallut attendre encore plus d’un an pour que Paul VI en juillet 1968 publie l’encyclique Humanae vitae rappelant la position traditionnelle telle que Pie XI et Pie XII l’avaient confirmée. On se souvient du scandale mondial que le texte papal engendra et l’esprit de contestation qui souffla dans de nombreuses conférences épiscopales. On peut dire que la crise d’Humanae vitae ne s’est jamais refermée. La question est passée au second plan puisque l’interprétation que beaucoup d’évêques et théologiens en donnèrent finit par disqualifier pratiquement l’encyclique aux yeux de nombreux fidèles pour lesquels la question morale ne se pose même plus. Au nom d’une vision de la conscience vue comme autorégulatrice les couples chrétiens peuvent considérer l’enseignement du Magistère comme un élément parmi d’autres de leur délibération. Le travail de fond fourni par saint Jean-Paul II notamment dans ses catéchèses sur le corps (1979-1984) mais aussi dans sa grande encyclique sur la morale Veritatis splendor (1993), ne suffit pas à inverser la tendance générale sur le sujet en particulier et sur la morale conjugale en général.

Un des enjeux des prochains synodes sur la famille (octobre 2014 et octobre 2015) porte sur l’accès des fidèles divorcés et remariés civilement aux sacrements de la réconciliation et de l’eucharistie. Là encore, beaucoup souhaitent que l’Eglise modifie sa doctrine et sa discipline pour leur permettre à certaines conditions de retrouver le chemin des sacrements.

Certains sont persuadés que le pape François est favorable à une telle évolution. N’a-t-il pas demandé au cardinal Kasper d’ouvrir les travaux du consistoire de février 2014 consacré à ces sujets ? Or le cardinal Kasper est depuis des décennies favorable à une évolution. De plus, devant tous les cardinaux le pape François a loué de manière appuyée le discours du cardinal Kasper. Depuis, pas un jour sans que tel ou tel évêque, théologien ou journaliste n’affirme que le Pape souhaite ardemment un telle réforme.

A mon sens, il convient d’être infiniment plus prudent en la matière. Tout d’abord, le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a publié quelques semaines après les déclarations du Pape lors de son retour de Rio (où il laissait entrevoir une évolution possible) une note rappelant les fondements doctrinaux de la discipline sacramentelle. Or une telle note n’a pu être publiée sans l’accord du Pape. De plus, il convient de lire avec attention ce que le pape François a affirmé dans son interview au Corriere della Sera le 5 mars 2014 à propos de l’encyclique Humanae vitae : « Tout dépend de la manière dont l’encyclique ‘Humanae vitae‘ est interprétée. Paul VI lui-même, à la fin de sa vie, recommandait aux confesseurs d’être très miséricordieux et attentifs aux situations concrètes. Mais sa génialité a été prophétique, il a eu le courage de se dresser contre la majorité, de défendre la discipline morale, de faire jouer un frein culturel, de s’opposer au néo-malthusianisme présent et futur. La question n’est pas celle d’un changement de doctrine, mais d’un travail en profondeur, qui fasse en sorte que la pastorale tienne compte des situations et de ce que les gens sont en mesure de faire ».

Cet éloge appuyé de Paul VI n’est certainement pas à mettre de côté pour comprendre la manière dont le pape envisage toute cette question. N’oublions pas qu’il a déclaré au père Spadaro qu’il était « rusé » (furbo).

Et si finalement le pape François avait voulu mettre sur la table ce qui jusqu’alors restait sous le boisseau dans une sorte de non-dit et de malaise ? Pourquoi cette mise en pleine lumière ? Pour changer la doctrine et la pratique de l’Eglise ? J’en doute de la part de celui qui a dit « je suis fils de l’Eglise ». Celui qui ne cesse de rappeler la radicalité du message évangélique et refuser de le mesurer à l’esprit du monde risque fort de décevoir tous ceux le considérant comme celui qui va enfin faire évoluer la doctrine et la discipline catholiques pour les rendre plus « crédibles » aux yeux de nos contemporains.

01/10/2014

Comment prêche un vrai disciple de Jésus: conversion, vie chrétienne, mariage, amour de Dieu

Ce missionnaire a adopté la façon de parler du peuple auquel il a donné sa vie pour l'amour de Dieu.

"Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver à tout prix quelques-uns." (1 Corinthiens 9, 22)

A part quelques écarts, celui sur la flatterie notamment, on aimerait voir plus de prêtres et religieux prêcher comme lui...

Octobre est le mois du Rosaire

 

"Non seulement Nous engageons vivement tous les chrétiens à s'appliquer soit en public, soit dans leur demeure particulière et au sein de leur famille, à réciter ce pieux office du Rosaire et à ne pas cesser ce saint exercice, mais Nous désirons que spécialement le mois d'octobre de cette année soit consacré entièrement à la Sainte Reine du Rosaire. Nous décrétons et Nous ordonnons que, dans tout le monde catholique, pendant cette année, on célèbre solennellement par des services spéciaux et splendides, les offices du Rosaire.

Qu'ainsi donc, à partir du premier jour du mois d'octobre prochain jusqu'au second jour du mois de novembre suivant, dans toutes les paroisses, et, si l'autorité le juge opportun et utile, dans toutes les autres églises ou chapelles dédiées à la Sainte Vierge, on récite cinq dizaines du Rosaire, en y ajoutant les Litanies Laurétanes. Nous désirons que le peuple accoure à ces exercices de piété et qu'en même temps l'on dise la messe et l'on expose le Saint Sacrement, et que l'on donne ensuite avec la Sainte Hostie la bénédiction à la pieuse assemblée. Nous approuvons beaucoup que les confréries du Saint Rosaire de la Vierge fassent, conformément aux usages antiques, des processions solennelles à travers les villes, afin de glorifier publiquement la Religion. Cependant si, à cause des malheurs des temps, dans certains lieux, cet exercice public de la religion n'était pas possible, qu'on le remplace par une visite assidue aux églises, et qu'on fasse éclater la ferveur de sa piété par un exercice plus diligent encore des vertus chrétiennes."

Pape Léon XIII, Lettre encyclique Supremi Apostolatus Officio du 1er septembre 1883

 

 

Mystères joyeux (Mysteria gaudiosa)

Mystères douloureux (Mysteria dolorosa)

Mystères glorieux (Mysteria gloriosa)

 

Les Mystères lumineux du chapelet ne sont pas disponibles dans cette série, soit parce qu'ils n'étaient pas encore promulgués à l'époque de l'enregistrement, soit parce que le Rosaire est traditionnellement constitué de 150 Ave Maria, comme les 150 psaumes du psautier, ce qui lui vaut le nom de "psautier des pauvres".

> Les textes pour prier le Rosaire avec l'Église universelle.

Voir aussi: le chapelet pour les JMJ de Rio.