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11/04/2014

L'audition publique de l'initiative citoyenne "Un de nous" a eu lieu ce jeudi 10 avril 2014 au Parlement européen

 

Intervention de Grégor Puppinck : Présentation de l'initiative, et réponse aux questions

 

 

> Intervention de Sophia Kuby sur le financement européen de l'avortement au titre de l'aide au développement (doublage en français par l'interprète du Parlement).

> Intervention du Professeur Filippo Vari sur le cadre juridique du financement européen de la recherche destructrice sur embryons humains (doublage en français par l'interprète du Parlement).

 

06/03/2014

« Je me suis désintoxiqué de Twitter chez les moines »

Cyrille de Lasteyrie | CLES | février 2012

Prenez un homme ultraconnecté (c'est moi), dans la force de l'âge (41 ans), ôtez-lui ses jouets (iPhone, iPad, iPod, iMac), débranchez-le (Facebook, Twitter, blogs) et placez-le sept jours dans le silence absolu d'une abbaye cistercienne.

moine-geek.jpgPrécisez que cet homme ne croit plus en Dieu depuis ses 18 ans, vous obtenez des angoisses, des sueurs froides, d'énormes remises en question, des réflexions sur le sens de la vie, de la mort et du temps qui passe.

Chef d'entreprise, j'avais la tête pleine, le disque dur en surrégime, j'étais comme un hamster courant en apnée dans sa roue. Dans l'organisation de mon temps, Internet avait pris le pas sur la télévision, la lecture, le cinéma et l'ensemble de mes loisirs. Besoin de me nourrir d'informations à l'excès ? D'échanger avec l'Autre ? De me distraire ? J'étais connecté aux réseaux sociaux plus de quatre heures par jour. Quand j'ai dit à ma femme que je voulais « arrêter le chronomètre », elle n'a pas semblé surprise. Elle a souri et m'a dit de foncer. Foncer pour arrêter de foncer. Mais foncer où ? Je voulais le silence et la paix de l'esprit, j'ai tapé « abbaye + trappiste » sur Google – on ne se refait pas –, visité une quinzaine de sites et porté mon choix sur celle qui me semblait la plus belle : l'abbaye de Sept-Fons, aux confins de l'Allier, de la Saône-et-Loire et de la Nièvre. Google Maps m'indiquait trois cent quinze kilomètres. Assez loin pour prendre de la distance, assez proche pour revenir en cas d'urgence (précisons que la peur de la mort me suit comme mon ombre et que je passe plus de temps à imaginer le pire qu'à me réjouir du meilleur).

Quelques jours plus tard, valise en main, porté par le rythme des rails, je pense à mon père décédé brutalement en août 2008, à 64 ans. 64 ans, c'est jeune pour un vieux. Je me demande ce qu'il dirait s'il me voyait là, en route vers un voyage intérieur un peu étrange, anachronique et peut-être superflu. Qu'est-ce que je fous là ? Le frère hôtelier est un grand gaillard au regard bienveillant. Il me montre ma chambre, la numéro 20. Un lit simple, un lavabo dont le robinet goutte, une armoire et une petite table avec une bible dessus, voilà tout le confort dont je vais profiter. La douche est à l'étage, quelque part au fond du couloir, les toilettes aussi.

J'y suis enfin. En temps normal, j'aurais tweeté quelque chose du genre « Impression de retourner à l'armée, avec personne dans ma chambrée et l'Esprit Saint en guise de caporal-chef ». Cent huit caractères pour livrer au monde un point route tout en essayant d'être spirituel. Twitter est un journal extime, il couche sur la Toile le trajet de votre existence. S'arrêter de tweeter, c'est disparaître de la mémoire des autres. Un risque énorme quand on a peur de la mort…

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19/02/2014

Euthanasie: digne et dépendant

Rémi Brague | FigaroVox | 6 février 2014

REMI BRAGUE - Le philosophe s'interroge sur la pertinence de l'expression « mourir dans la dignité ».

Janvier 2014, 9: 11: j'entends sur France Inter une publicité pour un médicament contre la gastro et la grippe qui «vous privent de votre dignité». Cette perte de «dignité» désigne simplement le ridicule qu'il y a, la goutte au nez, d'éternuer façon cent mégatonnes ou d'avoir à se précipiter aux toilettes. La perte de la face provient elle-même d'une perte de contrôle sur son nez ou ses sphincters. Cet usage intempérant du mot est plus bête que méchant. Mais il révèle un glissement de sens intéressant, de la dignité à la décence et de celle-ci à la domination de soi.

C'est le même glissement que l'on rencontre, à un niveau autrement plus grave, dans l'idée qu'on nous serine d'une «mort dans la dignité». Il existe une Association pour le droit de mourir dans la dignité, qui milite pour l'«euthanasie» et le suicide assisté. À entendre ce nom, qui ne voudrait en devenir membre? Mais à y réfléchir, je garde mon bulletin d'adhésion. Il serait inutile. J'en fais déjà implicitement partie depuis ma naissance.

Et je n'ai nul besoin de réclamer comme un droit ce que je possède déjà de toute façon comme un fait. En effet, je suis membre de droit d'une société plus large qui s'appelle l'espèce humaine. Or, tout homme étant digne, la mort de tout homme est digne. C'est notre regard sur le mourant qui peut la croire indigne.

Ma propre mort ne sera pas nécessairement agréable ou paisible. Je souhaite bien sûr qu'elle ne soit pas trop douloureuse ou angoissée. J'aimerais, comme nous tous, mourir soigné, entouré, accompagné. Mais ma mort sera de toute façon digne. Ma dignité, nul ne peut me l'ôter. Elle tient à ce que je suis une personne, non à l'état dans lequel je me trouve.

L'ennui est que l'on fait voyager sous le pavillon de la «dignité» toute sorte de marchandises de contrebande. On s'y réfugie quand on est à cours d'arguments juridiques, comme il y a quelques années, quand on a interdit le jeu du lancer de nains. Plus grave est la confusion

de la dignité avec la maîtrise, avec la revendication d'indépendance. Perdre le contrôle sur soi-même, ce serait perdre sa dignité. Auquel cas, le suicide planifié serait la mort la plus «digne» parce qu'il me permettrait de tout contrôler, de décider et d'exécuter moi-même, et de ne pas tomber dans la dépendance d'autrui.

Je voudrais ici prendre le contre-pied de cette logique qui me semble spécieuse. Et soutenir la thèse diamétralement opposée: la dignité peut s'accommoder de la dépendance, voire elle culmine dans la dépendance absolue. Regardons l'enfant nouveau-né, totalement livré au bon vouloir de ceux qui, parents ou non, se trouvent là. Le poète latin Juvénal nous a laissé une sentence souvent citée: «On doit le plus grand respect à l'enfant» (maxima debetur puero reverentia) (Satires, XIV, 47). La formule me semble mériter d'être prise très littéralement, la maxime, au maximum, et le superlatif, dans toute sa rigueur, pas comme on dit «mes meilleurs vœux».

« Retomber en enfance, cela veut dire aussi monter au statut de ce qui, comme l'enfant, mérite le respect maximal. »

Cela veut alors dire très précisément: la dignité, ce qui rend digne de respect, est portée à l'incandescence, atteint son comble indépassable dans le cas de l'enfant. Et elle l'est précisément parce que la dignité est présente en lui sous sa forme la plus pure, parce qu'elle est alors privée de tout autre appui qu'elle-même. On peut estimer quelqu'un en fonction de ses réalisations. Mais ce n'est pas là le respecter.

On respecte quelqu'un à cause de la présence en lui, comme d'ailleurs en tout homme, d'une capacité à faire le bien. Dans le cas de l'enfant, il est encore incapable de faire quoi que ce soit. Il ne peut même pas encore parler, comme le dit le mot latin in-fans, celui-là même qu'emploie Juvénal deux vers plus loin.

On dit parfois qu'un vieillard est «retombé en enfance». Expression profonde. Cela ne veut pas nécessairement dire qu'il devient gâteux, mais qu'il est dans une situation analogue à celle de l'enfant qu'il faut nourrir et changer. Bien sûr, l'enfant va grandir, et le vieillard mourir. Leur situation de dépendance va dans des directions opposées.

Mais comme telle, elle est la même. Retomber en enfance, cela veut dire aussi monter au statut de ce qui, comme l'enfant, mérite le respect maximal. Sous son apparence fragile et souvent repoussante, le vieillard rayonne de dignité. Il devient l'objet d'une exigence de respect sans condition. Il n'est plus capable de fournir aucune prestation.

Tout «donnant-donnant», matériel ou affectif, est exclu. Il ne lui reste plus, pour qu'on s'interdise de le supprimer, que sa dignité d'être humain. Que l'on souhaite en finir par un suicide est, à tout le moins, excusable. Le suicide présente en effet ce paradoxe d'être à la fois peut-être condamnable, mais en tout cas respectable, deux qualifications qui s'excluent partout ailleurs. Mais honte sur nous si nous ne sommes pas capables de faire sentir à ceux qui en sont tentés que leur dignité ne dépend pas de ce qu'ils font (même si c'est se supprimer), mais de ce qu'ils sont.

Rémi Brague

12/01/2014

La pornographie, du plaisir à la souffrance

Par Ludovic Greiling | Le Point | 8 janvier 2014

Désormais, le porno est partout. Au risque que, loin d'exciter le désir, il enferme dans la solitude.

La consommation intensive de pornographie est devenue un phénomène de masse à l'heure d'Internet. La facilité d'accès et la gratuité ont fait exploser la demande. L'anonymat a fait le reste. Un sondage d'octobre 2013 effectué par l'Ifop auprès des Français de 15 à 24 ans montre que 69 % des garçons et 35 % des filles interrogés avaient déjà surfé sur des sites pornographiques. (...) Les analyses de tendances du géant de l'Internet Google montrent que la popularité des recherches sur le thème pornographique augmente constamment depuis le milieu des années 2000, montrant non seulement une fidélité des utilisateurs existants, mais aussi une extension de la consommation dans la population nouvellement connectée.

Doit-on s'en étonner ? La pornographie, bien que virtuelle, touche l'être humain dans l'une de ses fonctions physiques les plus puissantes : le sexe. Enflammant l'excitation primaire chez l'homme, facilitant la naturelle recherche du plaisir, elle lui donne à visionner - voire à développer - ses fantasmes les plus inaccessibles. Les effets sont nombreux, l'impact est aussi discret qu'important.

Double vie

La solitude qu'engendre la consommation de pornographie est l'une de ses principales conséquences. En premier lieu parce que l'utilisation du numérique peut être chronophage. "Apporter un ordinateur chez soi équivaut précisément, le réseau d'Internet aidant, à apporter la place publique dans son salon ou dans sa chambre", affirme le docteur Jean-Charles Nayebi, auteur de l'un des rares livres consacrés à la dépendance à l'Internet*. Le sexe n'y échappe pas. Or, c'est le plus souvent dans l'intimité qu'il se vit. Et la relation avec l'écran sépare son utilisateur du reste du monde. La consommation de la pornographie décuple ainsi les effets de l'ordinateur sur la solitude. La pornographie n'est-elle pas "un objet de divertissement qui a pour finalité la masturbation", comme le décrivait l'actrice du X Tiffany Hopkins ? Acte solitaire, activité cachée, qui peut faire entrer dans un cercle vicieux.

"Le sentiment des personnes qui viennent me voir est presque toujours décrit de la même manière : ils se sentent en désaccord avec l'image que les gens ont d'eux. Ils sont souvent bien insérés socialement, mais ils ont l'impression d'avoir une double vie", décrit la psychothérapeute Muriel Mehdaoui, qui officie dans les services du docteur Valleur à l'hôpital Marmottan à Paris. Cette dissociation relationnelle amplifie le sentiment de solitude des utilisateurs. Il est d'autant plus dommageable que les personnes qui consomment fréquemment de la pornographie sont souvent déjà sujettes à une forme d'isolement physique ou moral. "Certains vont aller de manière compulsive sur des sites pornos après avoir subi une phase de stress ou de l'anxiété. D'autres commencent simplement parce qu'ils s'ennuient", affirme la psychothérapeute.

Le sexe virtuel est alors utilisé comme un apaisement, mais un soulagement solitaire. Et la consolation est souvent de courte durée. "Les personnes qui me parlent de leur consommation pornographique ressentent souvent de la culpabilité et de l'insatisfaction après avoir joui. On pourrait penser qu'une masturbation apporte du bien, mais ce n'est pas ce qu'on me décrit", souligne Muriel Mehdaoui.

Drogue dure

C'est que la pornographie, loin d'être anodine, peut engendrer une véritable addiction. "Une hormone particulièrement présente dans les mécanismes du plaisir est sécrétée par le cerveau : la dopamine. Celle-ci peut irriguer les différentes zones qui sont au centre de nos sensations, des émotions et de l'intellect", souligne le neuropsychiatre Michel Reynaud, auteur de On ne pense qu'à ça (éditions Flammarion, 2009). Or, "tous les produits entraînant l'addiction, comme les drogues, augmentent la sécrétion de dopamine. En temps normal, une fois le plaisir disparu, notre cerveau retrouve son état initial. Mais ce n'est pas le cas pour les sujets qui entrent dans la dépendance. Ce mécanisme vaut pour l'excitation sexuelle", poursuit le professeur Reynaud.

Et, à l'inverse d'une drogue dure, la pornographie est omniprésente, légale et largement gratuite. Et le nombre de consultations pour des problèmes de dépendance explose. "Il y a différents degrés d'addiction. Certaines personnes peuvent se masturber jusqu'à quinze fois par jour et subir d'autres troubles très sévères, d'autres seront beaucoup moins touchées", explique Michel des Roseaux, sexologue à Paris. Où placer la ligne rouge ?

"Quand la consommation de porno devient une interrogation ou une souffrance, parce qu'elle mange trop de temps ou qu'elle provoque des problèmes de couple." C'est quand le manque ne peut plus être comblé que par une consommation toujours plus importante qu'il y a problème, expliquent les spécialistes. "À force d'augmenter les doses, la sensation de manque et le besoin de le combler finissent par échapper à la volonté. C'est l'entrée dans la dépendance", souligne Michel des Roseaux.

L'impact est d'autant plus fort chez les jeunes, "chez qui le câblage cérébral continue de se mettre en place", explique le professeur Reynaud. Les images de la pornographie s'impriment en eux plus facilement et plus vite. "L'intoxication répétée" par les images pourrait même produire des toxines dans le cerveau. Ces dernières détruiraient les inhibiteurs naturels destinés à contrôler nos pulsions, avançait il y a quelques années le docteur américain spécialisé dans l'addiction pornographique Judith Reisman.

Dysfonctionnement dans le couple

Alors, quel est l'impact de la pornographie et de son addiction sur la société ? Certains tentent de relativiser. "Terrain de découverte, d'expérimentation mais aussi de préparation, [la pornographie] est un adjuvant au désir et au plaisir", assure le consultant Bernard Girard, dans une étude intitulée "Comment comprendre l'explosion de la pornographie sur le Web ?". Selon lui, plusieurs enquêtes montrent "l'absence d'effet escalade : la consommation de pornographie douce n'incite pas à la consommation de pornographie plus crue".

La cascade d'images sexuelles et les fantasmes qu'elles font naître chez l'homme ne sont pourtant pas anodins. L'impact sur le ressenti des femmes, non plus. Ainsi, psychothérapeutes et sexologues expliquent que la plupart des hommes qui viennent les consulter ont été surpris par leurs conjointes, lesquelles les incitent alors à aller voir un spécialiste. "Quand une femme découvre que son homme vit sa sexualité ailleurs, elle se sent trahie, car son conjoint prend du plaisir avec quelqu'un d'autre. Mais elle culpabilise également, car elle pense ne pas répondre aux désirs de l'autre, relève Michel des Roseaux. L'homme aussi se sent coupable, car la consommation de pornographie peut produire un dysfonctionnement important du couple." La pornographie dépasserait donc largement le rôle d'excitant dans la recherche naturelle du plaisir en couple, voire jouerait en sens inverse.

Quant aux célibataires qui vont voir un thérapeute ou un psychologue, ils décrivent souvent un envahissement de la pornographie dans leur vie quotidienne : connexions très fréquentes, pensées sexuelles quasi permanentes, voire mise en danger professionnelle quand ils ne résistent pas à l'envie d'aller voir quelques photos ou vidéos au bureau.

"L'acte sexuel devient une masturbation à deux"

Par ailleurs, le porno cultiverait chez les hommes une vision mécanique de l'acte sexuel. Désireuses de plaire et de déclencher des sentiments, les femmes, elles, imposeraient plus difficilement leurs visions. "L'acte sexuel devient une masturbation à deux. Le but est de jouir le mieux possible et de faire jouir l'autre ; c'est une performance sportive", estime Michel des Roseaux. Le fait est d'autant plus problématique que la pornographie donne une vision souvent faussée de la sexualité, avec des hommes très fréquemment en position dominatrice sur une femme qui subit. "La sexualité est essentielle dans la vie. Or, la pornographie en donne une conception relationnelle très étriquée, donc dégradée." (...) Les pratiques sexuelles changent et la pornographie y joue un grand rôle.

Les acteurs de films X passent inconsciemment pour des modèles de virilité à suivre. (...) "Il n'y a rien de normal là-dedans, mais les hommes qui consomment beaucoup la pornographie tentent de reproduire ces modèles", relève le sexologue Michel des Roseaux. Cette peur de ne pas être à la hauteur peut forcer hommes et femmes à aller au-delà de leurs envies, qu'il s'agisse du temps consacré à l'acte sexuel ou des pratiques admises. À l'inverse, l'absence temporaire de sexualité devient une honte, voire une peur, pour celui qui pense ne pas combler les désirs du conjoint.

Même les enfants

Est-ce un hasard si le nombre de spécialistes des troubles sexuels a explosé ? L'environnement médiatique joue beaucoup. (...) Tandis que des éditeurs et des distributeurs grand public font une mercatique intense pour vendre des romans érotiques et des jouets sexuels, les sites internet dédiés aux rencontres se multiplient. À l'été 2013, le métro parisien affichait les publicités d'une entreprise spécialisée dans la tromperie de couple, et les homosexuels peuvent désormais s'abonner à une application qui géolocalise les partenaires potentiels dans le but de consommer l'autre au plus vite.

Jouir, faire jouir, toujours plus, toujours plus longtemps... Selon Michela Marzano, auteur de La pornographie ou l'épuisement du désir (éditions Buchet Chastel, 2003), la pornographie anéantit le corps en faisant de l'autre le simple instrument du plaisir, et elle "est partout" comme le titrait une vaste étude entreprise outre-Manche. Embarquée dans une course à l'audimat, à l'heure où nombre d'amateurs se mettent eux-mêmes en scène, la publicité multiplie les campagnes excitantes, les films les séquences de sexe et les magazines les photos hot. La dictature de l'orientation sexuelle frappe désormais la tendre adolescence. De plus en plus tôt, la jeune génération est invitée à exprimer ses attirances, et le vit souvent mal. On est bien loin des envies de découverte et des besoins d'éducation à "la chose". À la place, du sexe, du sexe, du sexe... jusqu'à l'écoeurement.

* La cyberdépendance en 60 questions, éd. du Retz (2007)

 

10/12/2013

Coke, beuh, tu crois qu'ça fait ienb ?

 

 

 

Perturbateurs endocriniens: comment les éviter

Natura Sciences donne quelques pistes pour limiter notre exposition aux perturbateurs endocriniens.

L’exposition aux perturbateurs endocriniens peut être considérablement diminuée en suivant quelques conseils simples. Étudions-en quelques-uns, souvent donnés par les ONG et les médecins sensibilisés au problème.

plastique-maison-plastic-planet.jpgL’alimentation est la source d’exposition principale aux phtalates et au bisphénol A. Des règles simples peuvent considérablement la diminuer. Il convient ainsi d’éviter les emballages en polycarbonates (plastique n°7), les conserves, les canettes et la vaisselle en plastique. Préférons les contenants en verres et les autres matériaux. Évitons les contenants en plastique lorsque nous chauffons un plat au four à micro-ondes et ne réutilisons pas nos bouteilles en plastique. En effet, le plastique usé rejette davantage ses plastifiants.

Les emballages plastiques doivent être réservés aux aliments frais qui se consomment rapidement. Plus le temps de contact sera réduit, plus le relargage sera faible. Si vous n’avez pas le choix, préférez les plastiques numérotés 2, 4 et 5. Ceux-ci sont considérés comme sûrs selon l’Institut national d’information en santé environnementale (Canada) et le Réseau environnement santé (France).

Ces recommandations concernent aussi les ustensiles de cuisine (bouilloires et passoires en plastique, paniers en plastique des cuit-vapeur électrique), ainsi que les poêles et moules avec revêtement TEFLON (PTFE, PFOA).

Limiter les cosmétiques

Les cosmétiques constituent également un important terrain d’améliorations. Ne mettez pas quotidiennement du parfum, du vernis ou des crèmes inutiles. Gardez-les pour les occasions spéciales !

Préférons les produits dont un label garantit l’absence de phtalates. Les cosmétiques bio peuvent être une solution. Une autre est de privilégier des produits plus simples tels que le savon de Marseille ou des pains surgras. Au passage, leur emballage en papier sera plus écologique qu’une bouteille en plastique dur. Faîtes particulièrement attention aux produits que vous utilisez si vous êtes enceinte et à ceux destinés aux jeunes enfants.

Il convient de limiter les déodorants et laques à vaporiser. Si ceux-ci sont inflammables ou extrêmement inflammables, c’est parce qu’ils sont propulsés au propane !

Quelques précautions à suivre à la maison…

Dans votre maison, les substances chimiques présentes dans vos différentes affaires sont lentement relâchées dans l’air. Elles rejoignent alors les poussières qui seront respirées par toute la famille. Pour la décoration de votre appartement, évitez donc tous les objets qui peuvent contenir un nombre important de phtalates notamment si des enfants en bas âge le  fréquentent. Évitez les revêtements plastifiés pour le sol et les murs et privilégiez les peintures et enduits naturels. Au salon, attention au canapé et aux tapis qui ont pu être traités avec des composés perfluorés. Préférez les meubles en bois plein plutôt que ceux en aggloméré. Ces derniers sont souvent imprégnés de formaldéhyde et de benzène, qui sont cancérigènes.

Pour faire le ménage chez vous, préférez la simplicité. Les détergents nocifs et irritants ne sont pas toujours obligatoires. Bien souvent, de l’eau peut suffire. Les produits naturels comme la cire d’abeille, le vinaigre blanc, le jus de citron et le bicarbonate de soude sont également des solutions. Les produits sans parfum et sans colorant lavent tout aussi bien et permettent d’éviter les émanations de phtalates utilisés en tant qu’agent fixateurs ! Passez régulièrement l’aspirateur pour éviter les accumulations de poussières. Veillez à ce que votre aspirateur ait un filtre pour qu’il ne dissémine pas les particules dans la pièce. Si tel n’est pas le cas, aérez en même temps pour les entraîner vers l’extérieur.

Évitez d’utiliser des insecticides dans vos foyers. Ne parfumez pas non plus l’intérieur avec des désodorisants, des bougies parfumées, des huiles essentielles ou des diffuseurs électriques. Ceux-ci sont issus de la pétrochimie et contiennent des produits nocifs dont de nombreux allergènes selon une étude de l’association UFC-Que Choisir, qui recommande aux consommateurs de ne pas les utiliser.

Les vêtements neufs peuvent être une source de contamination. Lavez-les et aérez-les pour éliminer les retardateurs de flamme (PBDE). Ceux-ci seront néanmoins rejetés dans le milieu naturel après passage par les stations d’épuration. Mieux vaut donc privilégier en amont les labels garantissant des textiles sans produits chimiques (label EKO, Naturtextil, BioRe,ou Oeko-tex 100). Évitez  les cuirs synthétiques et les vêtements plastifiés.

Protéger les enfants contre les perturbateurs endocriniens…

Les enfants sont particulièrement exposés aux substances contenues dans les jouets. Ne leur offrez que des jouets adaptés à leur âge. Les règlementations ne sont en effet pas les mêmes pour les enfants en dessous et au-dessus de trois ans. Pour les peluches, préférez celles en tissu ou coton bio et en fibres naturelles. Comme pour les textiles, il est préférable de laver ces produits avant leur première utilisation. La meilleure solution pour éviter toute contamination par des phtalates reste encore de choisir des jouets en bois brut sans vernis, peinture naturelle à privilégier. Évidemment, cela reste plus facile à dire qu’à faire ! Les enfants sont souvent attirés par toute sorte de jouets. Difficile de trouver un robot en bois ! Cependant, varier les jouets de façon à éviter le « tout plastique » reste la meilleure solution pour protéger votre enfant de nombreuses substances chimiques indésirables.

Si vous avez lu l’article Pourquoi retrouve-t-on les phtalates partout ? vous avez compris qu’un jouet en plastique dur contient moins de phtalates qu’un jouet en plastique flexible. Pour les jouets en plastiques, privilégiez donc ceux qui sont les plus rigides. Dans tous les cas, la prévention nous invite à aérer les produits neufs ou les rincer de façon à enlever les molécules les plus volatiles. Si un jouet sent le plastique, c’est que des plastifiants s’en dégagent par volatilisation !

L’enfant est en contact direct et prolongé avec le biberon. Il convient donc d’éviter les biberons en plastique et préférer ceux en verre. Si vous avez recours à un biberon en plastique, veillez au moins à ce que le plastique ne soit pas abîmé et évitez de le chauffer. Pour les tétines, choisissez plutôt celles en silicone ou en latex naturel. Enfin, préférez les couches lavables en fibre de bambou ou les couches jetables sans produits chimiques.

Auteur : Matthieu Combe

 

28/11/2013

L'euthanasie en quelques citations

Sur dicocitiations.

 

L'euthanasie n'est qu'une mesure d'économie pour éviter d'avoir à construire de nouveaux hospices.

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De l'euthanasie à l'Etat Nazi, il n'y a que quelques lettres d'indifférence!

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Delors?... il hésiterait même entre l'aspirine et l'euthanasie.

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Jean Tiberi hospitalisé pour une infection urinaire. C'est la présidente du RPR, Michèle Euthanasie, qui va passer lui faire la piqûre.


Vu à la radio (2001)
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L'autre solution, pour régler le problème des retraites, c'est l'euthanasie à cinquante-cinq ans.


Vu à la radio (2001)
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http://www.dicocitations.com/citation.php?mot=euthanasie#Tx6BWuPLosE7V7FY.99


Source citations sur la page Euthanasie - Citations - Dicocitations

 

26/11/2013

Le rayonnement GSM « peut-être cancérigène »

D'après le service public fédéral "Santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement".

26/07/2012
dyn003_original_150_188_pjpeg_2563562_35d64330a202d8e1df3004c440c01045.jpgL’utilisation prolongée d’un GSM pourrait engendrer un risque. La prudence est de mise.

Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classifié le rayonnement GSM comme étant « peut-être cancérigène pour l’homme » (classification 2B)

Selon le Centre International de Recherche sur le Cancer (mai 2011), il est possible que l'utilisation intensive d'un téléphone mobile engendre un risque accru de cancer du cerveau. C'est la raison pour laquelle le CIRC a classifié les ondes gsm comme étant  « peut-être cancérigènes pour l'homme ».

Cette conclusion a été tirée au terme d'une analyse commune des études épidémiologiques disponibles et de recherches menées sur des animaux et sur des cellules. Dans la plupart des études, aucune indication d'un risque accru de cancer du cerveau n'a été trouvée, tandis que deux études (l'étude internationale Interphone et une méta-analyse suédoise) ont indiqué un risque accru de gliome et, dans une mesure moins certaine, de neurinome acoustique en cas d'utilisation prolongée d'un téléphone mobile (durée d'utilisation totale supérieure à 1500-2000 heures). Des tests sur animaux ont également montré des « indications limitées » d'un lien potentiel.

Bon à savoir

La classification 2B « peut-être cancérigène pour l'homme » est attribuée à des facteurs environnementaux et à des substances qui engendrent des « indications épidémiologiques limitées » en rapport avec le cancer. En cas d'« indications limitées », il est encore possible que le lien trouvé ne soit qu'apparent, et que le hasard ou une distorsion fausse les résultats. Le degré de certitude pour la classification « peut-être cancérigène pour l’homme » est plus bas que dans le cas des classifications 1 (« cancérigène ») et 2A (« probablement cancérigène »). Quand on a encore moins d’indications, une substance est considérée comme « inclassable » (3). Finalement, il y a la classification 4, « probablement pas cancérigène ».

Le CIRC souligne que l'étude doit être poursuivie et recommande entre-temps de limiter l'exposition au rayonnement des GSM en utilisant une oreillette ou en envoyant des SMS. Vous trouverez d'autres astuces sur la page « Vers une utilisation raisonnable des téléphones mobiles ».

De quoi s'agit-il ?
Il s'agit des téléphones mobiles et, dans une moindre mesure, des téléphones d'intérieur sans fil. La plupart des études ciblent l'utilisation des téléphones mobiles, étant donné leur grande diffusion, leur utilisation à proximité de la tête et leur capacité d'émission relativement importante (1-2 W) en comparaison à d'autres appareils sans fil tels que le babyphone, l'adaptateur Wi-Fi ou l'oreillette Bluetooth.

29/10/2013

Les bienfaits de la récession

Lu dans le Nouvel Observateur n°2555 du 24 octobre au 30 octobre 2013, p.28

Étude.

La prospérité nuit à la santé: c'est la conclusion déconcertante d'une étude dirigée par Herbert Rolden, un économiste de l'Académie de la Vitalité et du Vieillissement aux Pays-Bas(1). Il a comparé les évolutions de l'économie et de la mortalité dans 19 pays développés entre 1950 et 2008. Elles sont liées. Sur le long terme, le taux de mortalité diminue, mais la courbe qu'il dessine est irrégulière. Plus précisément, chaque fois que la richesse du pays augmente d'un point, la mortalité remonte légèrement, de 0,38% chez les adultes d'âge moyen (de 40 à 44 ans) et de 0,36% chez les personnes âgées (de 70 à 74 ans), le fait étant plus marqué chez les hommes que chez les femmes. Les auteurs avancent l'explication qu'en période de croissance la solidarité entre les personnes s'effrite.

Une telle corrélation avait déjà été observée chez les jeunes. La récession leur profite. Ils sont forcés de mener une vie plus saine: ils prennent moins la voiture, ce qui réduit le nombre de morts sur les routes; leur vie professionnelle est moins stressante; enfin, ils diminuent leur consommation de drogue. Une manière de louer la frugalité.

Caroline Brizard

(1) "Journal of Epidemiology and Community Health", "Old Age Mortality and Macroeconomic Cycles".

Voir aussi: Prosperity without growth? - Sustainable Development Commission - UK Government

01/10/2013

Travailler le dimanche en bons esclaves du consumérisme

Lu sur Pro Liturgia (page "actualité").


28/9/2013 : Une décision de justice oblige les magasins Leroy Merlin et Castorama d’Ile-de-France à fermer le dimanche.
Des dizaines d’employés Leroy Merlin, rassemblés au sein du collectif des "Bricoleurs du Dimanche" ont manifesté vendredi devant les préfectures pour défendre le droit à travailler le dimanche. Donc le droit d'être les esclaves de la société de consommation.
Rappelons que dans les départements de Moselle, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, les magasins sont fermés le dimanche. Or, à ce qu’on sait, dans ces régions d’Alsace et de Lorraine, on ne vit pas moins bien qu’ailleurs. Peut-être y vit-on même mieux dans la mesure où l'on a du temps à consacrer au repos, à la détente en famille... et à Dieu.