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12/04/2017

Cardinal Pie : L'esprit de renoncement est la base de la vie chrétienne

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« Nous vous l'avons dit plusieurs fois, Nos Très Chers Frères, et nous vous le répétons maintenant les larmes aux yeux : beaucoup d'hommes parmi nous sont ennemis de la Croix de Jésus-Christ ; pour eux le terme fatal sera la damnation ; leur Dieu, c'est leur ventre ; et n'ayant de goût que pour ce qui est charnel et terrestre, ils placent leur gloire dans ce qui fait leur confusion (Philipp. III, 18, 19) ». Cette opposition, cette aversion pour la croix, cette idolâtrie de soi-même, de ses aises, de ses jouissance de toute espèce, ce culte effronté du plaisir du plaisir et de l'intérêt privé, c'est le principe de tous nos maux, c'est la racine de tous les désordres, c'est la source intarissable d'où dérivent toutes les calamités de notre temps et de notre société. Aussi ne saurions-nous résister à l'impulsion intérieure de la conscience et du devoir., et venons-nous vous parler aujourd’hui d'une vertu sans laquelle on n'est pas chrétien, et qui pourtant est à peine connue de la plupart de ceux qu'on appelle chrétiens : nous venons vous parler de l'esprit de renoncement et du sacrifice, et pour mieux dire encore, de l'esprit du crucifiement.

L'esprit de renoncement est la base de la vie chrétienne.

Et si vous m'arrêtez dès ce premier début, en m'objectant que notre siècle est trop positif pour prendre goût à ces perfections mystiques qui ont saintement passionné les âmes à d'autres époques, je vous réponds avec assurance que le Calvaire aussi est un fait et un principe trop positif, et qui occupe une trop grande place dans l'économie du christianisme pour qu'il nous soit loisible de le renverser afin d’accommoder la morale de son adorable victime aux mœurs amollies et aux tendances dépravées de notre temps ; et je vous affirme que l’Évangile ne se laissera point réformer par l'esprit de ce siècle, mais que c'est le siècle qui doit se réformer, jusqu'à ce qu'il retrouve d'accord avec ce code invariable au terme duquel l'abnégation de soi, la mortification de la chaire forme la base la plus fondamentale et la plus nécessaire de la vie chrétienne. J'ajouterais que la félicité publique ne s'entretient que par ces mêmes vertus qui nous rendent conformes au divin modèle, et que la société humaine est impossible sans ce même esprit de sacrifice qui nous fait marcher sur les traces de Jésus-Christ.

Car, sachons-le bien, Nos Très Chers Frères, le christianisme n'est autre que la vie de Jésus-Christ reproduite dans ses disciples. Qui dit chrétien, dit un autre Christ : Christianus, alter Christus. Or, ouvrez l’Évangile, et voyez ce qu'est Jésus-Christ, c'est une crèche pauvre ; c'est une croix douloureuse ; c'est, entre cette crèche et cette croix, trente années d'abnégation et de sacrifice. Jésus-Christ, c'est la lutte à mort contre la chair, contre le péché ; c'est la guerre à outrance contre le monde. Certes, un tel exemple est assez éloquent, et il semble que l'Homme-Dieu n'avait plus besoin de paroles pour établir sa doctrine.
Cependant, écoutez cet oracle du Maître : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce soi-même, qu'il porte sa croix et qu'il me suive. » (Mt XVI, 24) Les évangélistes ne différent dans la reproduction de cette sentence solennelle que pour y ajouter plus de poids : « Si quelqu'un veut venir après Moi, qu'il se renie lui-même », est-il dit dans saint Marc (Mc VIII, 34), « Et qu'il porte sa croix tous les jours », ajoute saint Luc (Lc IX, 23). Le Maître continue : « Celui qui ne prend pas sa croix pour me suivre n'est pas digne de moi (Mt X, 38) » ; et ailleurs : « Et si quelqu'un ne porte pas le fardeau de sa croix à ma suite, il ne peut pas être mon disciple (Lc XIV, 27) ». Avouons-le, Nos Très Chers Frères, de semblables paroles ne veulent pas de commentaire ; et les raisonnements les plus spécieux de l'égoïsme et du sensualisme ne prévaudront jamais contre elles. Le chemin de quiconque veut suivre Jésus-Christ, de quiconque veut se rendre digne de Jésus-Christ, de quiconque veut être disciple de Jésus-Christ, c'est le chemin du renoncement à soi-même, c'est le chemin de l'immolation, c'est le chemin du Calvaire. Il n'y aura jamais d'autre christianisme que celui qui a été ainsi défini par son auteur.

Et d'ailleurs, quel est le fond de la morale chrétienne, et ne repose-t-elle pas manifestement tout entière sur la pratique du crucifiement, comme tout le dogme repose sur le mystère de la croix ? La doctrine de Jésus-Christ, envisagée dans ses caractères principaux, c'est la pénitence, c'est la pureté, c'est la charité. Or, ces vertus ne sont-elles pas absolument incompatibles avec l'immortification, la sensualité, l'égoïsme, et n'est-il pas évident qu'elles ne peuvent exister qu'autant que l'esprit prévaut sur la chair et que l'intérêt particulier se tait pour faire place au dévouement ? Prenez l'un après l'autre tous les devoir du chrétien, et vous reconnaîtrez qu'il n'en est pas un seul qui ne présuppose l'accomplissement du précepte premier de Jésus-Christ : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce, qu'il se renie soi-même ; qu'il prenne sa croix, qu'il la porte tous les jours et qu'il me suive. »

 

Extrait de "Instruction pastorale sur l'esprit de renoncement et de sacrifice" (Card Pie. Discours Choisis. Bruxelles : De Lannoy. 1924. 9-12)

> Autres extraits de l'Instruction pastorale sur l'esprit de renoncement et de sacrifice du Cardinal Pie

29/03/2017

La césarienne : une pratique controversée - Documentaire Arte - 24 septembre 2016

13/12/2016

Implants contraceptifs Essure : "des douleurs comme des aiguilles", plusieurs plaintes déposées

En France, deux femmes ont annoncé lancer une action en justice contre le laboratoire pharmaceutique allemand Bayer, qui fabrique l’implant contraceptif Essure. Elles dénoncent les effets secondaires handicapants de ce dernier, citant entre autres : troubles musculaires, dépression sévère, douleurs abdominales, perte de poids importantes ou encore troubles musculaires. L’avocat des deux plaignantes, qui est aussi celui du scandale Médiator, étudie 28 autres dossiers dans lesquels apparaissent les mêmes troubles (cf. Une étude pointe un lien entre contraception et dépression).

> Lire la suite

 

20/11/2015

Les évêques africains dénoncent le chantage « néocolonialiste » de l’ONU

« Non, l’Afrique n’est pas un immense marché potentiel pour l’industrie pharmaceutique des contraceptifs et les fabricants de préservatifs. »

Au vu des évolutions actuelles sur le continent africain, en perspective du Sommet des 25-27 septembre à New-York devant adopter un « plan mondial de développement post-2015 ».

Respectez, aimez et servez l’Afrique en vérité !

1. À nos chefs d’État et gouvernements africains,
Au Secrétaire Général des Nations Unies
Aux chefs d’État et gouvernements avec lesquels nos pays ont conclu des accords bilatéraux ou multilatéraux,
Aux responsables des institutions panafricaines,
Aux responsables des organisations internationales,
Aux partenaires de la gouvernance mondiale et bailleurs de fonds,
Aux fils et filles de notre bien-aimé continent africain,

2. Nous, évêques d’Afrique et de Madagascar, ici représentés par les présidents de nos conférences épiscopales, ou par les évêques par elles mandatés, animés d’un grand amour pour Dieu et tous les hommes, mettant notre confiance en la Providence divine qui fait tout concourir au bien de ceux qui cherchent Dieu, étroitement solidaires, avec l’Église universelle, de l’ensemble de la famille humaine, nous estimons être de notre devoir devant l’Éternel, en cette heure critique de la coopération internationale, de lancer à tous, mais plus particulièrement aux dirigeants politiques et responsables d’organismes internationaux, cet appel pressant

3. Ayez le courage et prenez l’engagement de respecter, d’aimer et de servir l’Afrique en vérité ! N’ayez pas peur de vous ouvrir à la contribution humaine et spirituelle que le continent noir peut offrir à l’humanité en cette heure où la décadence morale a produit sur d’autres continents des maux dont nous, Africains, ne voulons pas ! Protégez et défendez les valeurs séculaires de notre continent ! Cherchez et servez avant tout le bien de ses fils et ses filles ! Renoncez à la triple séduction du plaisir, de l’argent et du pouvoir !

4. Nous sommes unanimement blessés, au plus intime de notre cœur de pasteurs, par les attaques contre la vie, la famille, ce qui est moral et sacré, le sain développement humain de nos jeunes, avenir de l’Afrique, le plein épanouissement des femmes, le respect des personnes âgées, dont nos cultures africaines ont un sens si aigu. Des intérêts égoïstes et pervers s’imposent à notre continent à une vitesse qui ne cesse de s’accélérer, avec une agressivité qui ne cesse de se renforcer, de manière de plus en plus organisée et puissamment financée, introduisant dans nos sociétés un individualisme et un hédonisme si étrangers à ce que nous sommes et voulons être.

5. C’est pourquoi nous vous implorons de mettre fin aux campagnes immondes de promotion de la civilisation mondiale de la mort sur notre continent. Il s’agit d’une résurgence terrifiante de l’esprit colonialiste se déguisant sous les noms alléchants de liberté, égalité, droits, autonomie, démocratisation et développement. Préservatifs, contraceptifs, programmes d’éducation sexuelle fabriqués ailleurs, purement techniques, sans références morales, avortement prétendument « sans risques » sont devenus des denrées plus accessibles aux africains que le mode d’emploi du développement intégral dont nous avons un besoin vital. Nul n’ignore désormais que sous l’euphémisme de « santé et droits sexuels et reproductifs », ces programmes sont purement et simplement imposés comme condition d’aide au développement. Il en est de même de la « perspective du genre », selon laquelle la maternité, l’identité filiale et nuptiale de l’être humain et la famille basée sur le mariage entre un homme et une femme seraient des « stéréotypes discriminatoires ». Non, les femmes et les hommes, en Afrique, ne sont pas des individus autonomes de leurs parents, époux, enfants : femmes, hommes, enfants, nous sommes tous des personnes, faites par amour et pour l’amour et faisons tous partie d’une famille et d’une communauté, vitalement, ontologiquement et affectivement unis !

6. Chaque Africain devient conscient de la manipulation en cours. L’Afrique ne se développe pas en harmonie avec son âme. Les agents de la civilisation de la mort utilisent un langage ambivalent, séduisant décideurs et populations pour en faire des partenaires d’objectifs idéologiques. Ils engagent le plus grand nombre dans des « partenariats » dont ils sont en réalité les maîtres. Ils profitent de la pauvreté, de la faiblesse et de l’ignorance pour soumettre peuples et gouvernements à leur chantage.

7. Nous, pasteurs africains, ne voulons pas que les africains se réduisent à des « partenaires serviles ». Il s’agit d’un nouvel esclavagisme ! Nous voulons que la dignité de nos peuples soit respectée. Non, l’Afrique n’est pas un immense marché potentiel pour l’industrie pharmaceutique des contraceptifs et préservatifs. Oui, l’Afrique est peuplée d’hommes, de femmes et d’enfants dotés d’une dignité transcendante, d’une vocation magnifique et éternelle. Le peuple africain a une mission irremplaçable envers l’humanité aujourd’hui. Il est aimé de Dieu ! Aujourd’hui « l’Afrique est le poumon spirituel de l’humanité », a solennellement déclaré Benoît XVI [1]. Plus de 50 ans après la décolonisation de nos territoires, n’est-il pas grand temps de permettre aux peuples africains de se déterminer librement, d’offrir leurs propres richesses culturelles à l’humanité ?

8. Or, nous constatons avec une profonde douleur que nos institutions panafricaines ont été, depuis leur création, sous le joug de lobbies néocolonialistes. En 2003, ceux-ci ont fait adopter à l’Union africaine (UA) à peine créée le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique, le seul traité international à honteusement reconnaître l’avortement comme un droit des femmes. Alors qu’elle est mandatée pour représenter, servir et faire respecter les peuples africains, l’UA a ainsi vendu la souveraineté des peuples africains pour quelques sous et une misérable « aide technique » venue d’ailleurs et hautement toxique pour l’Afrique. En dix ans, 48 des 54 états africains, sous pression externe incessante, ont signé le Protocole de Maputo, et 36 l’ont ratifié. Déterminés à le faire appliquer, les mêmes partenaires transnationaux de la contraception et de l’avortement ont exercé leur influence au niveau de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, « organe de surveillance » de l’application des traités et protocoles de l’Union africaine par les États-parties.

9. Les pasteurs africains ont pris connaissance des Observations Générales N°2 sur l’Article 14.1 (a), (b), (c) et (f) et l’Article 14.2 (a) et (c) du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique [2], que la Commission a adoptées en mai 2014. Nous constatons avec effroi la détermination des véritables rédacteurs de ces observations – le lobby transnational des « droits reproductifs » – de tout mettre en œuvre pour que les États-parties du Protocole légalisent ou dépénalisent l’avortement médicalisé, ou relisent les lois restrictives pour les élargir ; qu’ils procurent un « accès universel » à la « gamme complète » des contraceptifs modernes ; qu’ils suppriment les barrières aux services de santé reproductive qu’ils considèrent « fondées sur des idéologies ou croyances » (25) ; qu’ils intègrent la santé reproductive dans les programmes scolaires (52), et les droits sexuels et reproductifs dans les cours d’éducation civique (60) ; qu’ils « sensibilisent » les chefs religieux et chefs traditionnels sur les droits sexuels et reproductifs des femmes (44) ; qu’ils garantissent la fourniture d’une information complète et d’une éducation sexuelle aux adolescentes (51) ; et ainsi de suite. De quel droit des ONG occidentales ne représentant que leurs intérêts idéologiques prétendent-elles lier juridiquement les États africains à leur vision du monde ? Pourquoi cette programmation et cette volonté de pollution et de perversion généralisée du continent africain !

10. Nous, pasteurs africains, sommes conscients que les pressions viennent de partout et ne sont pas seulement juridiques. Elles sont aussi culturelles, politiques, financières et économiques. Les déclarations politiques adoptées cette dernière décennie, au niveau de l’Union Africaine, contiennent le même programme. La Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement en Afrique après 2014, adoptée par tous nos pays à l’exception du Tchad, est la dernière en date. La Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en Afrique promeut activement la contraception comme moyen de réduire la mortalité maternelle ! Avant elle, le Plan d’action de Maputo pour la mise en œuvre du cadre d’orientation continental pour la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs a été dicté intégralement par les agents de la révolution sexuelle occidentale.

Toutes ces pressions politiques et économiques n’ont qu’un objectif : le contrôle et la réduction drastique de la population africaine, la démolition planifiée du mariage et de la famille. Nous Africains, nous devons catégoriquement dire « non » à ce plan qui assassine notre continent. « Soyons attentifs aux nouvelles colonisations idéologiques, nous exhorte le pape François. Il y a des colonisations idéologiques qui cherchent à détruire la famille. Elles ne naissent pas du rêve, de la prière, de la rencontre avec Dieu, ni de la mission que Dieu nous donne. Elles viennent du dehors, c’est pour cela que je dis que ce sont des colonisations. Ne perdons pas la liberté de la mission que Dieu nous donne, la mission de la famille ! Et de même que nos peuples, à un moment de leur histoire sont parvenus à maturité pour dire « non » à toute colonisation politique, nous devons comme famille être très clairvoyants, très habiles et très forts pour dire ‘non’ à toute tentative de colonisation idéologique de la famille » [3]. Aussi, comment pouvons-nous ne pas déplorer l’inclusion de « l’introduction d’une éducation sexuelle et reproductive complète adaptée à l’âge » (par. 41) et de « l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive et aux droits en matière de reproduction » (par. 42) dans la Position africaine commune sur le programme de développement pour l’après-2015 de l’Union africaine ?

11. Les milliards de dollars accordés à la production et à la distribution de préservatifs et de contraceptifs et à la mise en place d’une éducation sexuelle non respectueuse des normes morales universelles sont un scandale qui crie vengeance au ciel, un nouvel esclavagisme par l’idole « argent ». L’objectif poursuivi est notamment de contrôler efficacement la croissance démographique africaine, selon le « modèle » occidental, qui accuse, en Europe, une croissance désormais nulle.

12. L’heure est venue de démythifier ce que le langage de la gouvernance mondiale [4] appelle « appropriation nationale » et initiatives « impulsées par les pays ». Non, ces programmes n’ont rien d’africain ! Ils sont, de A jusqu’à Z, pilotés par des agents externes à l’Afrique : de l’introduction de concepts normatifs du « développement » tels que le « genre » ou la « santé reproductive », à la rédaction des documents politiques ou juridiques [5], à leur adoption, puis à leur mise en œuvre et enfin à la surveillance de leur mise en œuvre. Nous faisons appel à la responsabilité des africains qui, achetés par l’argent, collaborent à ces programmes hideux et mortifères. Nous invitons avec insistance les responsables politiques et religieux, qui ont la lourde charge de conduire et de protéger nos populations africaines, à étudier avec attention et à analyser avec grand soin et responsabilité les documents, les stratégies et les programmes de développement de la gouvernance mondiale. Ces documents, même s’ils semblent, dans leur présentation et formulation extérieures, procurer des éléments de bien-être et de prospérité à tous, sont en réalité de véritables programmes de destruction des pauvres et des valeurs de l’humanité, et non de développement respectueux de la dignité et de la sacralité de la personne humaine et du bien-être de la famille lorsqu’ils intègrent, de manière souvent cachée, l’agenda de la révolution sexuelle occidentale.

13. Nous, pasteurs africains, constatons aujourd’hui avec profonde tristesse que le programme de développement mondial post-2015, dans son état actuel d’élaboration, continue dans la lancée des conférences du Caire et de Pékin, et que vingt ans après ces conférences, les partenariats qui se sont établis pour les mettre en œuvre sont devenus une imposante puissance politique et financière. Mais de tels « partenariats », dans lesquels s’engagent si facilement nos gouvernements et nos populations, volent aux africains leur liberté souveraine et trahissent leur confiance !

14. Nous, évêques d’Afrique et de Madagascar, savons que nos préoccupations sont partagées par d’autres confessions religieuses, chrétiennes et musulmanes, présentes sur le continent, et les religions traditionnelles africaines. Elles sont aussi celles de nos populations, enracinées dans des cultures célébrant la beauté et la sacralité de la vie et de la famille. Auteurs et partenaires, africains ou étrangers, des programmes de prétendue « libération sexuelle », sachez écouter la voix de votre conscience ! Réveillez votre conscience ! Souvenez-vous que chaque personne humaine aura des comptes à rendre à Dieu pour ses actes.

15. Le pape saint Gélase 1er, un Africain, écrit en 494 dans sa lettre à l’empereur byzantin Anastase Ier (491-518) : « Je vous prie Votre Piété de ne pas juger arrogance ce qui est devoir envers la vérité divine. J’espère qu’il ne sera pas dit d’un empereur romain qu’il n’a pas souffert qu’on lui rappelât la vérité. Il y a deux principes, Empereur Auguste, par qui ce monde est régi au premier chef : l’autorité sacrée des pontifes et la puissance royale, et des deux, c’est la charge des prêtres qui est la plus lourde, car devant le tribunal de Dieu ils rendront compte même pour les rois des hommes. Vous savez en effet, Fils très clément, que, bien que vous régniez sur le genre humain, vous courbez avec dévotion la tête devant ceux qui président aux choses divines, et que vous attendez d’eux les moyens de votre salut ».

16. L’État, les organisations internationales sont tenus de respecter ce que tous les hommes et les femmes peuvent reconnaître comme réel, vrai et bon dans leur conscience et dans leur cœur. Ils sont tenus d’honorer la transcendance, la centralité et la supériorité en valeur de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, de la maternité et de la vie, de la religion. Ils sont tenus de servir les peuples, tels qu’ils sont et veulent être, enracinés dans une riche diversité de cultures. Puissent les politiques de développement radicalement changer de cap en ce sens !

17. Nos vœux, notre désir, notre prière, notre labeur pastoral sont que l’Afrique, en cette ère de mondialisation, offre aujourd’hui à l’humanité la contribution irremplaçable qu’elle a à offrir à l’humanité, selon les dons qu’elle a reçus de Dieu et qui lui sont propres.

Accra (Ghana), 8-11 juin 2015

Source : Déclaration des évêques d'Afrique et de Madagascar

01/03/2015

Avortement médicamenteux: il n'est pas trop tard pour changer d'avis !

IVG médicamenteuse: la première prise de médicament n'est pas irréversible

Si vous avez pris la première dose de mifepristone (aussi connue sous le nom de RU 486 ou pilule abortive), si vous regrettez cette décision et souhaitez neutraliser les effets de la pilule abortive, il n'est pas trop tard.

Il existe une méthode de neutralisation des effets de la pilule abortive, mais le temps y est un facteur essentiel. Appelez tout de suite un centre de neutralisation de l'avortement médicamenteux ou un gynécologue de confiance qui accepte de vous aider à garder votre enfant, afin que vous puissiez être écoutée et aidée.

Une grossesse imprévue peut effrayer et beaucoup de femmes prennent des décisions dans des conditions de stress et d'angoisse. Et après y avoir réfléchi un certain temps, beaucoup d'entre elles aimeraient changer d'avis, et elles pensent que c'est impossible.

Mais c'est possible. Il n'est peut-être pas trop tard. Appelez maintenant un centre d'aide à la grossesse ou un gynécologue de confiance pour connaître les étapes à suivre afin d'inverser le processus.

Texte traduit à partir du site nord-américain d'information sur la neutralisation des effets de la pilule abortive:

> Abortion Pill Reversal (écoute téléphonique 24h/24, 7j/7)

Contacts d'urgence en France:

> Liste des initiatives proposant de l'aide aux femmes vivant une grossesse en situation de détresse

Contacts d'urgence en Belgique:

> Centre familial Saint-Josse

> ASBL Le Souffle de Vie

 

Lire aussi:

> Comment fonctionne la pilule abortive RU 486 (texte en anglais)

 

Plus d'informations sur le même sujet:

> Reversing the abortion pill RU-486

> Have you taken the abortion pill and now change your mind ?

> Emergency abortion pill reversal kit

 

22/09/2014

Le deuxième missionnaire contaminé par l'Ebola est rapatrié en Espagne

631ea105946ed29cf3064817129406494b7b4b2f.jpgUn avion militaire espagnol a atterri dimanche en Sierra Leone afin de rapatrier à Madrid, dans la nuit ou lundi, un missionnaire catholique contaminé par le virus Ebola, le deuxième ressortissant de ce pays à être touché.

L'avion a décollé à 05H17 GMT dimanche de la base militaire de Torrejon, près de Madrid, et a atterri aux environs de 14H30 GMT à Freetown, en Sierra Leone, a indiqué le ministère de la Défense.

"Il est difficile pour l'instant" d'annoncer l'heure du vol de retour, qui dépendra "du temps de transfert du malade vers l'aéroport et de son embarquement", explique le ministère dans un communiqué.

L'avion militaire médicalisé est équipé d'une "chambre d'isolement". Le personnel voyageant à son bord dispose "de combinaisons imperméables" et de "lunettes, masques, gants et chaussures les isolant des fluides ou particules contaminantes", ajoute le ministère.

A bord de l'appareil voyagaient 14 personnes: huit personnels navigants et six membres de l'équipe médicale militaire.

Âgé de 69 ans et directeur d'un hôpital dans la ville serra-léonaise de Lunsar, Frère Manuel Garcia Viejo "a été testé positivement (pour Ebola) et a exprimé le désir d'être transféré en Espagne", avait expliqué le ministère de la Santé samedi.

Médecin généraliste spécialisé en médecine tropicale, directeur de l'hôpital de Lunsar depuis 12 ans, Manuel Garcia est membre de l'Ordre hospitalier de San Juan de Dios, un ordre catholique romain qui gère l'association caritative Juan Ciudad travaillant avec les victimes d'Ebola.

Il était soigné samedi dans une unité spécialisée à Freetown, selon un communiqué de l'Ordre, dont il est membre depuis 52 ans. Il travaille en Afrique depuis 30 ans.

En août, un prêtre espagnol de 75 ans, Miguel Pajares, avait été le premier Européen atteint d'Ebola à être rapatrié en Europe, puis le premier Européen à succomber au virus.

Contaminé au Liberia, ce missionnaire avait été rapatrié à Madrid et placé en isolement dans le même hôpital madrilène, Carlos III, qui devrait accueillir Manuel Garcia lundi.

Depuis, d'autres étrangers contaminés dans l'ouest de l'Afrique ont été transportés vers leurs pays d'origine. Dernière en date, une infirmière française, volontaire de Médecins sans frontières (MSF) contaminée au Liberia et rapatriée en France dans la nuit de jeudi à vendredi.

L'épidémie d'Ebola sans précédent qui frapppe l'Afrique de l'Ouest depuis le début de l'année a fait 2. 630 morts, principalement au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone, selon l'OMS. (AFP/Jeune Afrique)

L'avion, un Hercules C-130 médicalisé, a atterri aux alentours de 01H00 GMT sur la base militaire de Torrejon, près de Madrid, avant d'être transporté en ambulance jusqu'à un hôpital madrilène, Carlos III, ont rapporté les journalistes. (AFP/Jeune Afrique)

17/09/2014

Conférence IEB: "Éthique néonatale et vulnérabilité" du Dr Sapin le 23 octobre à Bruxelles

Conférence du Dr Emmanuel Sapin : "Quel sera mon avenir ? - Éthique néonatale et vulnérabilité" le 23 octobre 2014 à 20 heures au n° 75 rue de la Loi à Bruxelles.

Conférence, IEB, Emmanuel Sapin, Docteur Sapin, éthique néonatale, pédiatrie, Bruxelles

01/09/2014

Pape François: "Préserver la santé des personnes en préservant l'environnement"

Après l'Angélus de ce dimance 31 mai, le Pape a prononcé le message suivant:

"Demain, en Italie, on célèbre la Journée pour la sauvegarde de la création, promue par la Conférence épiscopale. Le thème de cette année est très important : « Éduquer à la sauvegarde de la création, pour la santé de nos pays et de nos villes ». Je souhaite que se renforce l’engagement de tous, institutions, associations et citoyens, afin que la vie et la santé des personnes soient préservées également en respectant l'environnement et la nature.

Je salue tous les pèlerins provenant de l’Italie et de divers pays, en particulier les pèlerins de Santiago du Chili, Pistoia, San Giovanni Bianco et Albano Sant’Alessandro (Bergame); les jeunes de Modène, Bassano del Grappa et Ravenne ; le groupe nombreux des Motocyclistes de la Police et la fanfare de la Police. Ce serait bien de les entendre jouer à la fin…

J'adresse un salut spécial aux parlementaires catholiques, réunis pour leur 5e rencontre internationale et je les encourage à vivre le rôle délicat de représentants du peuple en conformité avec les valeurs évangéliques.

Hier, j'ai reçu une famille nombreuse de Mirabella Imbaccari, qui m'a apporté les salutations de toute la région. Je remercie tous [les habitants] de la région pour leur affection. Je salue les participants à la rencontre de "Scholas": poursuivez votre engagement auprès des enfants et des jeunes, en travaillant dans l'éducation, dans le sport et dans la culture; et je vous souhaite un bon match, demain, au Stade Olympique !

Je vous souhaite un bon dimanche, je vous demande de prier pour moi."

(Zenit - traduction d'Anne Kurian)

On remarquera également l'opposition du Pape au laïcisme politique et au séparatisme: le Souverain Pontife fait référence à un critère très "confessionnel" pour guider les décisions politiques des parlementaires catholiques: l’Évangile !

19/06/2014

Pour être mieux entendu, il faut savoir écouter

Courrier International N°717 du 29 juillet au 18 août 2004 | page 30

Psychologie

Réagissant à une campagne de prévention contre l'usage des drogues sur le thème "Parlez des drogues aux jeunes, ils vous écouteront", John Caughlin, professeur de communication à l'université d'Urbana, dans l'Illinois, met un bémol. Il faut que les parents écoutent avant de parler. "Si vous n'avez pas l'habitude d'écouter votre enfant, il est irréaliste de croire qu'il vous suffit de vous asseoir avec lui, d'avoir une simple conversation avec lui" pour qu'il fasse ce que vous lui dites, explique-t-il sur ABC News.

Le chercheur américain a travaillé sur ce qu'il appelle le comportement de demande-retrait: lorsque dans une relation, une personne questionne, critique ou fait des reproches à une autre, celle-ci tente d'éviter le sujet. Dans les couples mariés, Caughlin a montré que, dans ces situations, chacun considère l'autre comme responsable de la situation, et que de tels malentendus peuvent rapidement s'amplifier et avoir des conséquences désastreuses: c'est un bon indice d'un proche divorce. En appliquant la même méthode aux relations parents-enfants, il met en évidence un mécanisme similaire. Pour Caughlin, "il faudrait que les parents reconnaissent qu'il est essentiel d'établir un dialogue constructif sur ce que leur enfant considère comme important (même si, en réalité, ils ne tiennent pas à en discuter). Cela ne signifie pas qu'ils doivent approuver tous les changements que désire l'adolescent. Mais, si on ne lui oppose que l'indifférence ou le repli, on risque au bout du compte de ne rien pouvoir exiger de lui en retour." Caughlin explique qu'un adolescent dont les plaintes ne sont pas prises en compte perd l'estime de soi ; de nombreux travaux de psychologie ont montré combien ce facteur était à l'origine de comportements addictifs. Le chercheur a même réussi à mettre en évidence un lien entre la manière dont les parents savent écouter les plaintes de leurs enfants et la tendance de ces derniers à prendre des drogues.

15/05/2014

L'association Soigner dans la dignité défendra l'accompagnement des personnes en fin de vie

logo_vert.png(SDD - JPV) Aujourd’hui, il devient urgent de mobiliser les politiques et les professionnels de santé pour promouvoir l’application de la Loi Leonetti.
C’est pourquoi nous avons créé notre association, Soigner Dans la Dignité. Fondée par des étudiants en médecine de toute la France, elle a pour but faire entendre notre refus de l’euthanasie et notre désir d’être mieux formés à la prise en charge de la fin de vie, à l'accompagnement des personnes et des familles, ainsi qu'à la loi Leonetti.
Les soins palliatifs constituent en effet une vraie réponse à la détresse physique ou morale en fin de vie. Refusant également l’acharnement thérapeutique, la loi Leonetti a ouvert une nouvelle voie en permettant la suspension d'un traitement inutile ou trop lourd et en autorisant la pratique du "double effet ». Un beau travail reste donc à accomplir pour permettre à tous de bénéficier d’un accompagnement digne et respectueux de la fin de vie.
Nous désirons interpeller les politiques en leur disant que la France, jeune, à travers ses futurs médecins, est inquiète!
Comment soutenir notre action ?
- Si vous êtes un étudiant en médecine, entre la deuxième année et la fin de l'internat, vous pouvez signer notre charte sur notre site: https://www.soignerdansladignite.com/
- En tant que citoyen, rejoignez notre comité de soutien. Ce comité représente les personnes qui ne sont pas étudiants de médecine, mais qui veulent manifester leur soutien moral à cette initiative des futurs médecins.
Tout ceci ne représente que quelques clics!
Nous vous remercions pour l’intérêt que vous porterez à notre projet! N'hésitez pas à faire connaitre à un maximum de gens cette association encore toute jeune! La cause est trop importante pour rester inactif!