29/09/2013
Le sucre tue riches et pauvres
Il rend malade les riches et affame les pauvres en accaparant pour sa production plusieurs millions d'hectares de terres agricoles dans le monde. À l'instar de l'alcool, du tabac, du cannabis, de la cocaïne, de l'héroïne, du café et du chocolat, c'est un produit agricole qui est plus une source de plaisir passager et de maladies qu'une nourriture pour le corps, et qui provoque des dépendances, poussant les amateurs à en consommer toujours davantage. Son action sur les centres de récompense du cerveau est d'une puissance exceptionnelle.
12:53 Publié dans Éthique, Santé publique, Vidéos | Lien permanent | Commentaires (0)
20/09/2013
Absence du père, troubles comportementaux
Par Brian Mossop, docteur en ingénierie biomédicale et journaliste scientifique à San Francisco
La présence d’une figure paternelle au début de la vie du bébé pourrait être importante pour le développement ultérieur de comportements équilibrés.
L’équipe de la neurobiologiste Katharina Braun, de l’Université Otto von Guericke à Magdeburg, en Allemagne, s’est tournée vers un rongeur, le dègue du Chili, chez lequel pères et mères se partagent les soins aux petits. Les pères s’occupent des nouveau-nés, se blottissant contre eux pour leur tenir chaud et les nettoyant à coups de langue. Lorsque les petits grandissent, les pères commencent à jouer avec eux en les poursuivant, en s’ébattant ou en se bagarrant dans la cage.
K. Braun et son équipe ont observé que, lorsqu’un père rongeur reste au nid avec ses petits, le cerveau de ces derniers se développe normalement. Mais si le père est extrait du nid peu après la naissance, la formation des synapses, jonctions chimiques qui permettent aux cellules nerveuses de communiquer, est réduite dans deux régions cérébrales des petits. Alors que la plus grande partie du cerveau devrait bourgeonner de nouvelles connexions, les petits élevés sans père manquent de synapses dans le cortex orbitofrontal et le cortex somatosensoriel. Le cortex orbitofrontal régule la prise de décision, la récompense et les émotions : un manque de synapses dans cette région expliquerait pourquoi certains enfants élevés sans père présentent des difficultés comportementales.
Finalement, ces études permettent de comprendre en partie pourquoi les pères sont si importants pour leurs enfants. Un nouveau-né vient au monde après avoir passé des semaines à flotter dans le liquide amniotique de la mère, dans un état de relative privation sensorielle et avec un cortex somatosensoriel prêt à évoluer. Mais lorsque les petits dègues sont élevés sans père, les synapses du cortex somatosensoriel, au lieu de l’épanouir au cours de la première période postnatale, s’étiolent. En conséquence, les nouveau-nés pourraient ne pas traiter l’information tactile de façon appropriée, ce qui entraînerait un certain nombre de troubles métaboliques ou d’une production inadaptée d’hormones.
Source : Cerveau & Psycho – n°59 septembre-octobre 2013, pp.52-53
Bibliographie de l’article :
M. Lamb et al., The Role of the Father in Child Development, John Wiley & Sons, 2010.
B. Leuner et al., Parenting and plasticity, in Trends in Neuroscience, vol. 33(10), pp.465-473, 2010.
G. Bishop, Hit the Ground Crawling. Lessons from 150 000 New Fathers, Dads Adventure, 2006.
20:00 Publié dans Famille, Santé publique | Lien permanent | Commentaires (0)
23/08/2013
Lectio divina versus dactylogorhée
Source: what does the prayer really say - "Fr. Z".
Évidemment, il vaudrait mieux avoir cette attitude uniquement envers la sainte Bible et pas envers un accessoire de consommation...
18:06 Publié dans Culture et société, Religion, Santé publique | Lien permanent | Commentaires (0)
26/07/2013
Les femmes devraient-elle prendre la pilule contraceptive?
En 2013 le Pr Henri Joyeux publie suite au scandale des pilules de 3ème et 4ème génération, un livre scientifiquement documenté avec Dominique Vialard, journaliste pour le monde de la Santé.
Leur livre s’intitule « LA PILULE CONTRACEPTIVE – Les dangers pour les femmes et les nouvelles alternatives », aux éditions du ROCHER.
Il est préfacé par le Prix Nobel Luc Montagnier et la très renommée Gynécologue de Londres Ellen Grant.
(Extrait de la biographie du Pr Joyeux sur le site officiel)
"Les femmes devraient-elles encore prendre la pilule contraceptive ?" Interview exclusive du Pr Henri Joyeux
Lu sur PasseportSanté
Le 10 juillet 2013 - A l'occasion de la sortie de son ouvrage "Pilule contraceptive, dangers, alternatives" aux Éditions du Rocher, le professeur Henri Joyeux revient avec nous sur les débats actuels autour de la pilule. En revenant sur l'histoire et le fonctionnement de la contraception hormonale, le professeur Joyeux et le journaliste Dominique Vialard en arrivent au constat que les femmes n'ont pas été réellement informées sur les effets de la pilule sur leur cycle et leur santé. Les multiples effets secondaires passés sous silence, l'augmentation du nombre de cancers du sein, de l'utérus, des ovaires... Le Professeur Joyeux nous éclaire sur toutes ces questions capitales.
PasseportSanté.net– Dans votre livre, coécrit avec Dominique Vialard, vous affirmez que la vérité sur les pilules et autres hormones de synthèse a trop longtemps été dissimulée aux femmes. Les questions suivantes vont nous permettre de comprendre quelle est cette vérité.
Pr. Joyeux– La pilule n'est pas un bonbon mais une association d'hormones apportées à l'organisme à des taux nettement supérieurs à ce que fabriquent normalement les ovaires. Les femmes n'ont pas été averties clairement sur le fonctionnement réel de la pilule. Pour empêcher l'ovulation régulière, tous les mois, il faut bloquer les ovaires. C'est ce que fait la pilule. Les normo-pilules, les premières générations fortement dosées, bloquaient totalement les ovaires. Les mini-pilules bloquent l'ovulation, mais moins le fonctionnement ovarien. Elles sont responsables de l'apparition très fréquente de kystes des ovaires. Ces kystes sont bénins, mais inquiètent souvent les femmes et les gynécologues proposent beaucoup de célioscopies pour ponctionner les kystes et vérifier qu'ils ne risquent pas de devenir cancéreux.
PasseportSanté.net– Pourriez-vous nous expliquer le rapport des contraceptifs actuels (dont la pilule) avec le cancer de l’utérus ou avec le cancer du sein ?
Pr. Joyeux– Il y a deux localisations majeures dans l'utérus, le corps de l'utérus où se développe l'embryon qui devient foetus dès le début du 3ème mois de la grossesse et le col de l'utérus qui est au fond de la cavité vaginale.
Corps comme col utérin sont très sensibles aux hormones. On sait que les hormones en excès peuvent être responsables après la ménopause (au-delà de 50 ans) de cancer de l'endomètre, c'est-à-dire de l'intérieur de l'utérus. Les traitements hormonaux de la ménopause qui sont appelés THS (traitements hormonaux substitutifs), apportent des doses d'hormones à l'utérus dont il n'a pas besoin, et jouent ainsi le rôle de facteurs de croissance dangereux.
Il en est de même pour la pilule, mais celle-ci est considérée surtout comme responsable de cancer du col de l'utérus chez des jeunes femmes qui fument et attrapent en plus par la multiplication des partenaires sexuels un des nombreux HPV. L’human-papilloma-virus peut par l'irritation chronique qu'il crée, stimuler la formation d'un cancer du col utérin, la pilule réduisant l'immunité locale.
Au niveau des seins, il faut d'abord rappeler que les seins de la jeune fille se construisent grâce aux œstrogènes fabriqués par les ovaires, c'est dire s'ils sont sensibles d'abord aux œstrogènes. Quand la puberté est passée, que les caractères sexuels secondaires sont en place, les ovaires fabriquent chaque mois des quantités différentes des deux hormones "œstrogène et progestérone". Les femmes savent bien que dans la 2ème partie de leur cycle, leurs seins sont plus sensibles, en légère tension, sous l'influence de la progestérone. Les glandes mammaires sont donc sous forte influence bi-hormonale.
Que fait la pilule consommée par le corps féminin, 3 semaines par mois ou 84 jours consécutifs ?
Trois semaines par mois elle mime le cycle féminin : apport d'œstrogène à fortes doses (20 à 50 fois ce que fabriquent les ovaires normalement) et apport moindre de progestérone. La semaine sans apport hormonal, correspond à une chute des taux qui crée le phénomène des règles (menstruation). Le phénomène se répète ainsi tous les mois. Si la pilule est consommée 84 jours consécutifs et stoppée une semaine, le phénomène des règles n'a lieu qu'une fois par trimestre, par saison. C'est ce que les laboratoires prônent de plus en plus en faisant passer comme message aux jeunes femmes le côté pénible, fatigant des règles, les douleurs, l'anémie… Leur objectif pour le moment pas encore trop diffusé est de proposer massivement "la pilule en continu pour la fin des règles".
Le fléau du cancer du sein est une réalité majeure dans la société occidentale (près de 60 000 nouveaux cas par an en France) qui commence à atteindre l'Orient à l'exception du Japon. La femme japonaise de par sa culture ne consomme de comprimé que si elle est malade… donc malgré des campagnes
publicitaires majeures, elle n'a pas suivi l'Occident avec la pilule.
La pilule correspond donc à un apport hormonal majeur, qui agit naturellement sur les seins, mais il faut bien différencier la vie avant la ménopause et la vie après.
Avant la ménopause, l'organisme féminin et les seins en particulier sont habitués à recevoir par les ovaires de fortes doses d'hormones et la pilule dépasse évidemment les doses physiologiques.
Après la ménopause, ou l’approche de celle-ci, les ovaires fabriquent beaucoup moins d'hormones et les seins ne sont donc pas habitués à recevoir des surplus hormonaux. On comprend alors facilement qu'après la ménopause 3 à 5 ans de prises hormonales suffisent à créer un cancer du sein alors qu'avant la ménopause, il faut 10 à 20 années… d'où l'apparition de cancers du sein dès 25 ou 30 ans comme nous le voyons aujourd'hui sans qu'il s'agisse d'une cause génétique quand la jeune fille consomme la pilule - comme le souhaitent les laboratoires - dès 15 ans.
PasseportSanté.net– A ceux qui présentent la pilule comme une manière pour les femmes de contrôler leur vie sexuelle et d’éviter les grossesses non-désirées, que répondez-vous ?
Pr. Joyeux– La pilule évite les grossesses non désirées, c'est cela que la femme veut et elle a raison. La question est de savoir si cette consommation est dangereuse ou non. Si elle est dangereuse, ce qui commence à se savoir, existe-t-il des alternatives ?
Les labos sont très malins, ils répondent " OUI, il existe des alternatives : " l'anneau vaginal, le bâtonnet implanté sous la peau du bras, le patch hormonal, le stérilet hormonal imprégné de progestérone et bientôt le spray nasal…" Toutes ces alternatives ne sont que des pilules déguisées, données par d'autres voies que la voie de l'estomac : l'intérieur du vagin, la peau, le muscle, la muqueuse nasale… Les dangers sont les mêmes.
La pilule ne contrôle pas la vie sexuelle des femmes, elle leur permet d'avoir des relations sexuelles - surtout demandées par les hommes - ; sans les risques de grossesse non-désirée.
Quant aux plaisirs réels qu'elles ont, elles acceptent gentiment qu'ils soient moindres pourvu qu'elles ne "tombent pas enceinte".
PasseportSanté.net– Quel autre type de contraception que la pilule conseilleriez-vous aux femmes pour qu’elles conservent ce contrôle sans danger ?
Pr. Joyeux– Les femmes ont été sous-informées et même non-informées sur le fonctionnement de leur corps, de leur cycle (…). N'oubliez pas qu'elles ne sont fécondes qu'au grand maximum 5 à 7 jours par mois. Et pour cette petite semaine de fécondité, on leur fait avaler 3 semaines d'hormones quand ce n'est pas presque 3 mois… ou à vie comme les labos le prévoient.
(…)
C'est l'homme qui doit s'adapter à la femme et pas l'inverse comme c'est le cas aujourd'hui. En effet avec la pilule la femme est littéralement à la merci du désir d'union sexuelle des hommes, lequel désir est plus souvent très élevé quasi permanent tandis qu'il est plus cyclique chez les femmes.
PasseportSanté.net– Tout un chapitre de votre livre est consacré à la pilule et à la stérilité. Pourriez-vous nous expliquer en quoi la pilule pourrait influer sur la stérilité des femmes ?
Pr. Joyeux– Une longue prise de pilule met longuement les ovaires au repos. Et lorsqu'il s'agit de les faire repartir pour avoir une grossesse, ils ne répondent plus aux stimulations qui viennent normalement de l'hypophyse. Voilà pourquoi il y a tant de femmes qui ont besoin de stimulations hormonales répétées et se retrouvent avec des grossesses multiples à 2, 3, 4 jusqu'à 6 embryons.
J'ai ainsi pu décorer une femme dans l'Aude qui a eu des sextuplés. Son mari a pris peur et a foutu le camp ce qui a déclenché chez cette mère le super-désir de les garder tous et d'éviter ce qu'on appelle une "réduction embryonnaire" pour supprimer un ou plusieurs embryons. J'ai vu ces 6 enfants à 18 ans, avec leur air de famille, être légitimement fiers de leur fantastique mère.
Rares sont les études qui font apparaître au grand jour l’impact de la consommation de pilule sur l’environnement et même sur la stérilité des hommes. Que pourriez-vous nous dire à ce sujet ?
Nous expliquons tout cela avec les références scientifiques dans notre livre à partir de ce que l'on appelle les perturbateurs endocriniens. On retrouve en effet des résidus hormonaux de la pilule dans les urines et donc dans les égouts des villes qui malheureusement peuvent se déverser et se retrouver dans les rivières ou les fleuves et perturbent ainsi gravement la flore et la faune marine. Et bien sûr ces résidus hormonaux se retrouvent aussi dans l’eau du robinet que toute la famille consomme.
PasseportSanté.net– Vous posez la question suivante dans votre ouvrage « Les menstruations sont-elles encore nécessaires ? ». Quelle est votre réponse ? Est-ce que toutes les femmes ont besoin d’avoir des menstruations ?
Pr. Joyeux– Il s'agit de la physiologie, du fonctionnement écologique du corps féminin. Quand on le perturbe ou le déglingue gravement. Il n'est qu'à voir le nombre de complications liées à la consommation des pilules, car les femmes changent souvent de génération de pilule sous la pression des labos lesquels manipulent souvent les spécialistes qui sont leurs prescripteurs.
PasseportSanté.net– Comment expliquez-vous que la pilule puisse être prescrite à des jeunes filles ayant de l’acné (comme Diane 35) ? Quel est votre avis sur ce sujet ?
Pr. Joyeux– Il y a plus d'argent à gagner avec Diane 35 et /ou le Roaccutane qui sont des médicaments dangereux, qu'avec un changement radical des habitudes alimentaires qui est plus efficace et se maintient dans le temps...
PasseportSanté.net– Que pensez-vous de la pilule du lendemain ou du surlendemain, cette contraception d’urgence ?
Pr. Joyeux– On n'a pas assez de recul, mais les laboratoires s'en moquent. Les complications éventuelles, on verra plus tard et s'il y en a on trouvera de nouvelles molécules pour les traiter. Voilà leur philosophie !
PasseportSanté.net– En dehors de la pilule, il existe de nombreux moyens de contraception : le stérilet, l’implant, le patch, les spermicides, les progestatifs injectables, préservatifs masculin ou féminin, etc. Quel est votre avis sur les autres méthodes contraceptives disponibles ?
Pr. Joyeux– La méthode contraceptive la moins dangereuse est le préservatif masculin. Vous remarquerez que l'on conseille aux jeunes, à la fois "de se couvrir avec le préservatif" et de prendre la pilule. Le garçon est ainsi responsabilisé et la fille aussi. Double précaution donc. En réalité le plus souvent les filles n'ont pas trop confiance dans les garçons, plus ou moins maladroits ou qui refusent d'utiliser la capote… Ainsi la pilule a de beaux jours devant elle et il n'est pas question que les hommes s'y mettent. Tous les essais chez eux ont été négatifs au plan du marketing. Le principal obstacle à une pilule masculine étant la non-acceptation féminine : les femmes ne font pas confiance à l’homme. Si le partenaire masculin ne prend pas sa pilule, c’est la femme qui aura à en payer le prix.
Les stérilets sont soit aux hormones - le Mirena est enrobé de progestérone artificielle qui est libérée à petites doses chaque jour, il coûte plus de 100 € - soit sans hormone, c'est le stérilet au cuivre qui en coûte une vingtaine.
Le premier réduit les règles à leur plus simple expression ou les fait disparaître, le second empêche la nidation de l'oeuf fécondé au début de la vie humaine au fond de l'utérus. Il peut aussi accoler les deux parois de l'utérus et rendre la femme définitivement stérile.
PasseportSanté.net– Quels sont, en quelques mots, les dangers des THS (traitements hormonaux substitutifs) ? Pourriez-vous nous expliquer dans quels cas et pour quelles raisons sont-ils prescrits ? Mais aussi, pourquoi les déconseillez-vous ?
Pr. Joyeux– Lorsque la femme arrive à la ménopause, les ovaires se mettent définitivement au repos mais continuent d'une manière générale, avec les surrénales, à fabriquer de petites doses d'œstrogène et de progestérone sans pouvoir pour autant déclencher comme avant la ménopause un cycle menstruel. Les organes-cibles des hormones féminines, sein-utérus et ovaires, ne sont pas faits à cet âge pour recevoir des doses d'hormones excessives. Les phytohormones de la phytothérapie et de l'alimentation à orientation végétarienne sont suffisantes et efficaces. Il est actuellement démontré quoi qu'en disent certains spécialistes - trop liés ou candides par rapport aux laboratoires - que le THS après la ménopause augmente les risques de cancer du sein et de l'utérus. Nous voyons même des cas plus nombreux de cancer des ovaires alors qu'on fait croire aux femmes que pilules et THS protègent de ce type de cancer. Dans notre livre nous démontrons que c'est faux.
PasseportSanté.net– Quel type de contraception conseilleriez-vous à une jeune femme (…) ?
Pr. Joyeux– (…) expliquer à son conjoint le fonctionnement de son corps intime et choisir la technologie "Lady-Comp". C'est le moniteur de fertilité le plus fiable. Je peux d'autant plus le promouvoir que je n'ai aucun lien financier avec son fabricant.
(…)
Aurore Clavé – PasseportSanté.net
Qui est le Pr Joyeux ? Cliquer ici pour lire sa biographie sur Futura-Sciences.
14:50 Publié dans Éthique, Famille, Livres, Respect de la vie humaine, Santé publique | Tags : livres | Lien permanent | Commentaires (0)
Scandale autour d’un médicament vedette contre l’hypertension
Lu sur Passeur de sciences
Big Pharma n'avait pas besoin de cela... Un nouveau scandale éclabousse l'industrie pharmaceutique et si, à la différence du scandale du Mediator, cette affaire n'a heureusement pas fait de victime, elle éclaire d'une lumière crue les relations parfois ambiguës qui existent entre les géants du secteur et les scientifiques. Tout tourne autour d'une des molécules les plus utilisées dans le traitement contre l'hypertension artérielle, le valsartan. Ce médicament est commercialisé par Novartis sous le nom de Tareg en France et de Diovan pour des pays comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou le Japon. Il est considéré comme un "blockbuster" pharmaceutique, c'est-à-dire un médicament vedette : en 2010, le Diovan a ainsi constitué la meilleure vente de Novartis, avec un chiffre d'affaires mondial de plus de 6 milliards de dollars !
Si l'année 2010 a été l'année de tous les records commerciaux pour cette molécule, c'est en partie grâce aux résultats d'une étude japonaise publiée quelques mois plus tôt, le 31 août 2009, par le European Heart Journal. Pendant plus de trois ans, les auteurs de ce travail coordonné par le cardiologue Hiroaki Matsubara, alors professeur à l'Université préfectorale de médecine de Kyoto (KPUM, selon son acronyme anglais), ont suivi quelque trois mille personnes souffrant d'hypertension artérielle et présentant de forts risques de maladies cardiovasculaires. Certains patients prenait du valsartan tandis que les autres avaient un traitement d'un genre différent. Résultat : en plus de son effet antihypertenseur, la molécule de Novartis réduisait de manière si significative les risques d'angine de poitrine et d'accident vasculaire cérébral que les chercheurs décidèrent d'interrompre prématurément l'étude. Ils jugeaient en effet non-éthique de ne pas donner du valsartan à tout le monde étant donné les bénéfices qu'apportait sa prise dans le domaine cardiaque. Evidemment, le géant suisse de la pharmacie ne se priva pas de mettre ce résultat spectaculaire en avant pour la promotion du médicament.
Mais la "success story" prend ensuite un curieux tournant. En 2011, des blogueurs signalent des anomalies dans plusieurs articles d'Hiroaki Matsubara. Les revues ayant publié les travaux du cardiologue nippon commencent à les examiner d'un peu plus près. Début 2013, deux de ses études traitant des effets du valsartan sont retirées par le Circulation Journal. Et, quelques jours plus tard, le 1er février, le coup de tonnerre arrive : l'étude du European Heart Journal est à son tour retirée. Cela signifie, concrètement, que ses résultats sont considérés comme nuls et non avenus. Comme c'est souvent le cas en la matière, la notice de rétractation est extrêmement laconique : elle fait juste état de "problèmes cruciaux" dans certaines des données. Quels problèmes exactement ? Alors qu'Hiroaki Matsubara démissionne de son poste à la KPUM, cette dernière lance une enquête dont les conclusions ont été rendues publiques par Toshikazu Yoshikawa, le président de l'université, le 11 juillet.
Ces conclusions sont accablantes, pas tant pour Hiroaki Matsubara, dont le degré de responsabilité n'est pas établi, que pour la recherche biomédicale tout court. C'est un cas d'école de la manière dont la science peut être manipulée sous l'influence d'un lobby industriel. L'enquête a en effet révélé que des données sur les participants avaient été falsifiées pour faire apparaître les fameux "bénéfices" concernant les angines de poitrine et les AVC. L'université a épluché les dossiers médicaux de 223 patients de l'étude de Kyoto et s'est aperçue que pour 34 d'entre eux, on avait pris en compte de fausses informations : pour les personnes du groupe recevant du valsartan, on avait minoré les problèmes cardiaques subséquents et, pour les patients du groupe témoin, on avait exagéré lesdits problèmes. C'est de cette manipulation que sont nés les fameux effets positifs de la molécule. La commission d'enquête a refait les calculs : si l'on ne tient pas compte de ces 34 dossiers, ces bénéfices disparaissent (ce qui ne remet en revanche absolument pas en cause l'efficacité du médicament comme antihypertenseur).
L'affaire est déjà grave en elle-même mais il y a pire encore. Bien que les enquêteurs n'aient pas pu déterminer qui avait falsifié les données, ils ont découvert qu'une des personnes impliquées dans leur gestion était employée par... Novartis, ce qu'a reconnu la firme suisse dans un communiqué publié le lendemain de la conférence de presse. Ce conflit d'intérêt manifeste n'était évidemment pas signalé dans l'étude. De plus, selon l'agence de presse Kyodo News, l'employé de Novartis en question a participé à des essais sur le valsartan conduits par d'autres universités japonaises, lesquelles vont devoir en vérifier les résultats à la loupe. Dernière information et pas la moindre, dans l'article (payant) qu'elle vient de consacrer à ce scandale, la revue Science souligne que le laboratoire d'Hiroaki Matsubara a reçu, pour ses recherches, environ 1,4 million de dollars de la part de – devinez qui ? – Novartis, encore et toujours.
Ces liaisons dangereuses entre scientifiques et industriels ne sont pas pour renforcer la confiance du public dans les résultats de la recherche appliquée. Pour la petite histoire, le 11 juillet, Toshikazu Yoshikawa, le président de la KPUM, a, avec deux de ses collègues, présenté des excuses publiques au nom de l'université. A la japonaise, c'est-à-dire en s'inclinant beaucoup. Alors qu'il n'a aucun lien direct avec cette affaire, il a annoncé que, endossant la responsabilité du scandale, il allait rendre son salaire. Sans préciser combien de mois.
Pierre Barthélémy
08:37 Publié dans Éthique, Santé publique | Lien permanent | Commentaires (0)
06/07/2013
Comment se débarrasser des publicités du web une fois pour toutes
Ceux qui ne connaissent pas encore la navigation internet sans publicité ont vu apparaître, en arrivant sur ce site, une banderole publicitaire dont la présence est totalement indépendante de notre volonté.
En trois clics, vous pouvez être définitivement débarrassés de ce genre d’agression visuelle, pour ce site et pour tous les sites que vous visiterez à l’avenir. Il suffit pour cela de télécharger un petit logiciel anti-pub gratuit, léger, fiable et sécurisé : Adblock Plus, le logiciel libre le plus utilisé au monde pour l’amélioration de la navigation web, avec plus de 200 millions d’utilisateurs. Son installation est extrêmement avantageuse, notamment par l’accélération considérable de la vitesse de navigation, puisqu’une page dont la publicité est bloquée télécharge une quantité d’informations moindre que la même page sans blocage de publicité, ce qui accélère son affichage.
Comment installer Adblock Plus
Ce logiciel ne fonctionne pas sur le navigateur Internet Explorer, mais uniquement sur les navigateurs équivalents Mozilla Firefox et Google Chrome. L’installation de Mozilla Firefox sur votre ordinateur est très facile et rapide, et ne vous empêchera pas d’utiliser Internet Explorer chaque fois que vous le souhaiterez. Ce navigateur comporte de nombreuses fonctionnalités par défaut ou en option qui permettent une navigation plus facile, plus rapide et plus sécurisée.
1. Allez sur la page de téléchargement de Mozilla Firefox en cliquant ici
2. Cliquez sur le bouton vert « Firefox téléchargement gratuit »
3. Cliquez sur le bouton « enregistrer le fichier » de la petite fenêtre grise qui s’ouvre au milieu de la page
4. Cliquez sur le bouton « OK » de la fenêtre « Ouvrir le fichier exécutable » ?
5. Cliquez sur « suivant » dans la fenêtre d’installation de Firefox
6. Cochez, ou laissez coché, l’option standard et cliquez sur « suivant »
7. Suivez jusqu’au bout les instructions d’installation puis cliquez sur « Terminer ».
Pour commencer à naviguer sur internet sans aucune publicité grâce à Adblock Plus, ouvrez une fenêtre internet en double-cliquant sur l’icône Mozilla Firefox de votre bureau, ou à partir du menu « Démarrer » au bas de l’écran. Ensuite, installez Adblock Plus à partir de la fenêtre Mozilla Firefox :
1. Cliquez ici
2. Cliquez sur le bouton vert « Ajouter à Firefox »
C’est fait ! Dorénavant, vous serez épargné par les publicités intempestives chaque fois que vous utiliserez Firefox comme navigateur internet, et ce notamment sur votre boîte de courriel et sur les blogs d’information libres et gratuits.
15:41 Publié dans À propos de ce site, Liens et ressources électroniques, Santé publique | Lien permanent | Commentaires (0)
03/07/2013
Hécatombe à l’unif, les robots survivront
Effrayants taux d’échec en Bac1 médecine. Le taux de réussite peut être calculé en tenant compte soit : du nombre d’étudiants inscrits en première année (non communiqué par l’université : plus de mille), du nombre d’étudiants inscrits à la session de juin, ou du nombre d’étudiant admis à l’épreuve complète sans étalement. Les résultats sont très différents selon la méthode de calcul utilisée.
Cette année encore, des hordes de jeunes idéalistes déchanteront. Grâce à la culture très « humaniste » qui règne dans les universités, les écoles et les institutions publiques, la motivation et la détermination que leur donnent leur vocation professionnelle ainsi que leur volonté ferme de mettre leur vie professionnelle au service des autres et du bien commun, ne leur seront d’aucune utilité pour l’accès au diplôme et à la profession. Seule comptera leur capacité athlétique à ingurgiter (le mot est bien choisi, vu les procédures d’examen) plus rapidement une plus grande quantité de matière que les autres. C’est ce qu’illustre le récent article ci-dessous sur le site internet de l’UCL au sujet des études de médecine. Et pour trouver des médecins dotés d’esprit critique et des indispensables qualités humaines, se souciant réellement de préserver la vie et la santé des personnes, les patients… patienteront encore longtemps.
Au total, 835 étudiants étaient inscrits à la session de juin, en Bac1 médecine à l'UCL. Sur ces 835 étudiants, 454 passent leur 1er Bac médecine en 1 an et 348 ont été dirigés vers l’étalement (1er bac en 2 ans), soit ceux qui avaient une moyenne de – de 8/20.
Sur les 454 étudiants passant leur 1er Bac en 1 an, 123 ont réussi leur année en 1ère session et 331 étudiants ont une 2e session. Ces derniers débutent les cours de remédiation mis en place par l'UCL ce 3/07. Ces cours permettront aux étudiants d'approfondir les matières pour lesquelles ils ont échoué en janvier et/ou juin.
En ce qui concerne les 348 étudiants qui passent leur 1er Bac en 2 ans, 20 d'entre eux ont réussi leur session de juin. Un résultat faible, qui reste supérieur à celui des années précédentes : en 2011 et 2012, aucun étudiant ayant eu une moyenne de - de 8/20 en janvier n'avait réussi sa session en juin.
Lire l’article entier ici.
Bon courage à tous les étudiants qui passeront l’été à étudier, spécialement aux futurs médecins potentiels !
14:33 Publié dans Politique, Santé publique | Lien permanent | Commentaires (0)
DISCONNECT: bande-annonce en anglais
DISCONNECT est actuellement dans les salles de cinéma. La bande-annonce promet une thématique très intéressante: les nouvelles technologies sont-elles moralement neutres ? Quelles peuvent être aujourd'hui leurs impacts sur le mode de vie, la santé physique et mentale, et les moeurs aux différents âges de la vie ?
14:26 Publié dans Santé publique, Vidéos | Tags : films, trailer, facebook | Lien permanent | Commentaires (0)