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24/09/2014

Synode: le Cardinal Martino rappelle que la pastorale ne peut pas contredire la doctrine

Renato Martino a été créé cardinal en 2002 par le Pape Jean-Paul II. Il fut Président du Conseil pontifical Justice et Paix de 2002 à 2009, et c'est lui qui fut chargé de diriger les travaux de rédaction du Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, publié en octobre 2004.

Dans un entretien accordé au journal italien La Nuova Bussola Quotidiana, le cardinal italien rappelle que "l’Église ne peut pas changer ce qu'elle a toujours proclamé". Tradution française par Espérance Nouvelle de l'extrait qui concerne le prochain synode sur la famille.

martinocardenal.jpgDe multiples façons et avec divers arguments, l'attaque contre la famille continue. Comment l’Église peut-elle y répondre ? Elle n'a pas accès à des conférences internationales sur ce thème...

Je crois que la synode sera une opportunité pour relever le défi, et les enseignements traditionnels de l’Église sur la famille resterons très clairs. Le débat peut donner lieu à des expressions et interventions qui ne sont pas en adéquation avec la doctrine de l’Église, mais finalement le synode ne pourra pas faire autre chose que réaffirmer ce que l’Église a toujours enseigné sur la famille.

Certains soutiennent ouvertement que la doctrine est une chose, mais la pastorale en est une autre.

La pastorale doit tenir compte des situations concrètes des différents pays et des divers contextes, mais l’Église ne pourra pas changer ce qu'elle a toujours proclamé.

Vous connaissez bien le Pape François...

Je le connais depuis qu'il est devenu archevêque en Argentine. J'ai parlé avec lui à Buenos Aires pendant mes voyages et ensuite aussi à Rome, après son élection comme Pape.

Vous lui trouvez une similitude avec Jean-Paul II ?

Chaque Pape a ses propres caractéristiques. Mais au-delà des apparences extérieures, je crois que François ressemble beaucoup à Jean-Paul II, dans la fidélité à la doctrine de l’Église. Pour François aussi, la famille est fondamentale. D'autre part, un Pape ne peut pas faire des choses nouvelles, de celles dont on n'a jamais entendu parler auparavant. Seul le style change, mais la doctrine est ce qu'elle est et le Pape doit la proclamer.

( InfoCatolica / La Nuova Bussola Quotidiana - 16/09/2014 )

Voir aussi:

> L'évêque de Santiago del Estero rappelle qu'il n'est pas permis de réaliser des parodies du sacrement du mariage

Dans un communiqué du diocèse, Mgr Bokalic explique qu'est "invalide et illicite toute autre forme d'union", et qu'il n'est "pas possible de faire une cérémonie religieuse qui ne corresponde pas à la nature du mariage".

Cardinal Pell: "Tous les adversaires du christianisme voudraient que l'Église capitule" sur la question du remariage

Dans la préface du livre "L'Evangile de la famille", le cardinal Pell, membre du groupe des 9 cardinaux chargés d'assister directement le Pape, affirme que la crise du mariage reflète la crise de la foi et de la pratique religieuse.

19 septembre 2014 | Il Corriere della sera - InfoCatolica | Traduction par Espérance Nouvelle

cardinal PellLe Cardinal George Pell s'est à son tour exprimé sur la question des divorcés-remariés. "Tous les adversaires du christianisme voudraient que l’Église capitule sur ce point", affirme-t-il. Et il ajoute: "Selon certains, l'objectif de l’Église est de fournir un radeau de sécurité aux couples naufragés du divorce... Mais vers où doivent se diriger ces radeaux de sécurité? Vers les îlots rocheux, vers les marécages, ou vers ce port sûr qu'on ne peut atteindre qu'avec difficulté? Des radeaux oui, mais qui assurent le salut."

Le cardinal assure qu'il est "hors de doute que la crise du mariage reflète la crise de la foi et de la pratique religieuse" et rappelle que la miséricorde ne doit pas être confondue avec une quelconque tolérance pour le péché.

Désillusion hostile de l'opinion publique

Après avoir rappelé que la praxis pastorale sur ce sujet est aujourd'hui la même que dans les premiers siècles, lorsque l’Église de développait dans la persécution, le prélat avertit que ce débat pourrait amener à une désillusion hostile dans l'opinion publique.

Le cardinal exhorte à "parler clairement", avec calme, posément, pour essayer d'éviter que lorsque tous se rendront compte "qu'un changement substantiel de la doctrine et de la pastorale est impossible", ne se répète ce qui s'est passé avec l'encyclique Humanae Vitae, quand le Pape Paul VI fut l'objet de violentes attaques.

Voir aussi:

> Le cardinal Scola assure que la communion pour les divorcés-remariés ne peut pas être acceptée parce que l’Église doit rester fidèle à la Révélation

28/08/2014

L'État Islamique (EIIL) veut un combat final contre les Chrétiens

26 - 08 - 2014 | Andrea Tornielli | VaticanInsider - InfoCatolica | Traduction: Espérance Nouvelle

C'est le professeur Massimo Introvigne, fondateur du Cesnur (Centre d'études sur les nouvelles religions), qui l'affirme. Dans un article pour la 'Nuova Bussola Quotidiana', l'universitaire a analysé une publication multilingue intitulée DABIQ et diffusée par l'EIIL, le groupe islamiste qui a proclamé le Califat islamique en Irak.

Que peut-on découvrir à la lecture de cette publication ?

"Que le marché idéologique islamiste est foisonnant. Et que les ennemis de l'EIIL sont la galaxie dont les Frères Musulmans sont la tête visible, et al-Qaeda. En lisant la revue, on découvre que l'EIIL considère comme fondamentale la mort en Irak en 2006 du terroriste international jordanien Abu Musa al-Zarqawi. Ce dernier s'était différencié de Ben Laden, qui considérait contreproductifs pour al-Qaeda les méthodes de décapitation, qui avaient culminé avec la décapitation du prisonnier nord-américain Nicholas Berg. Zarqawi théorisait le massacre de tous les non sunnites. Ses milices détruisaient en Irak des villages entiers, assassinant tous les habitants."

Que signifie le nom de la revue, 'Dabiq' ?

"C'est le nom d'une ville de Syrie où, selon une célèbre hadith (parole attribuée à Mahomet), viendra à la fin des temps le choc final entre les Musulmans et les Chrétiens, qui ouvrira à l'Islam le chemin vers Rome. Une idéologie apocalyptique. Ainsi nous comprenons pourquoi l'EIIL non seulement ne craint pas, mais espère une intervention contre son territoire de la part des Américains et des Européens, et même des Russes: c'est la raison pour laquelle se multiplient en Syrie les provocations anti-russes."

Pourquoi le Califat autoproclamé veut-il provoquer une intervention occidentale ?

"Les 'Chrétiens' (Européens, Américains, Russes), assimilés à des 'croisés', doivent être attirés au combat en terre d'Islam, et les 'vaincus', après cette invasion 'chrétienne', auront démontré au monde islamique que al-Baghdadi est le véritable Calife, entraînant ainsi tous les Musulmans du monde sous son drapeau."