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25/08/2015

« Donnez-moi une armée qui récite le chapelet et je ferai la conquête du monde » (Saint Pie X)

Face à tous les maux corporels et spirituels de notre monde, sachons que Notre-Dame est là pour nous secourir pourvu que nous le lui demandions.

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La fête de Notre-Dame du Rosaire fut instituée au lendemain de la victoire de Lépante (Grèce) en 1571, comme la Transfiguration au lendemain de Belgrade (1456) et le Saint Nom de Marie au lendemain de Vienne (1683). Elle fut étendue à l’Église universelle au lendemain de Peterwardein (1716). Tous ces noms nous disent que, de la chute de Constantinople (1453) à la fin du 18e siècle, l’Église a toujours vécu sous la menace du Croissant musulman ; elle a toujours regardé avec angoisse vers l'Orient, mais toujours aussi elle a senti aux heures où tout semblait perdu, la maternelle protection de Marie.

source : Missel biblique de tous les jours. Vespéral et rituel. Tardy et Action Catholique Rurale. 1965. p.1419.

 

« La décadence qui existe dans le monde est sans nul doute la conséquence du manque de prière. Ce fut en prévision de cette désorientation que la Vierge a recommandé avec tant d'insistance la récitation du chapelet. Et comme le chapelet est, après la sainte liturgie eucharistique, la prière la plus propre à conserver la foi dans les âmes, le démon a déchaîné sa lutte contre lui. Malheureusement, nous voyons les désastres qu'il a causés. (…) Nous ne pouvons et nous ne devons pas nous arrêter ni laisser, comme dit Notre Seigneur, les fils des ténèbres être plus avisés que les fils de la Lumière. Le rosaire est l'arme la plus puissante pour nous défendre sur le champ de bataille ». Soeur Lucie de Fatima (1907-2005)

source : En ce mois d'octobre, la Très Sainte Vierge est venue nous apporter l'arme la plus puissante contre le démon après le Saint-Sacrifice de la Messe : le Rosaire !

26/02/2015

Conférence "SOS Chrétiens d'Orient" le 1er mars 2015 à l'Abbaye Sainte-Marie de Lagrasse

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Conférence sur les Chrétiens d'Orient à Lagrasse

> Abbaye Sainte-Marie de Lagrasse

13/11/2014

L'archevêque Nicodemus Sharaf en larmes: "La persécussion nous rend plus fermes dans la foi"

Mor Nicodemus Daoud Sharaf, archevêque syriaque-orthodoxe de Mossoul, fond en larmes en évoquant l'impossibilité de perpétuer cette année la tradition de la fête de Saint Simon dans l'église où elle est célébrée depuis 1500 ans, car sa communauté a été chassée par l'Etat Islamique d'Irak et du Levant (EIIL).

Ci-desous, les versions sous-titrées en anglais et en français de l'interview permettent de comparer les traductions et de relever certaines inexactitudes. En effet, certaines phrases ont un sens différent dans l'une ou l'autre version. Ainsi, on ne sait pas si l'archevêque parle de sa communauté, en la décrivant comme "privée de protecteur" (Saint Simon), ou s'il parle des membres de l’État Islamique, qui se comportent comme des personnes "sans Seigneur, sans Dieu".

Son jugement critique sur l'hypocrisie des organisations de défense des "Droits de l'Homme" apparaît plus clairement dans la version anglophone. La langue de l'interview est le syriaque araméen, la langue du Christ.

Activez les sous-titres français en cliquant sur le rectangle en bas à droite de la première vidéo.

Mor Daoud Sharaf soulève une question aussi importante que délicate : "Pourquoi cela nous arrive-t-il à nous ? Quel péché avons-nous commis ? ".

Cette question qui touche au mystère du mal, mysterium iniquitatis, peut susciter l'incompréhension et un rejet de cette façon de s'exprimer.

Pour bien comprendre ce qu'elle signifie et ce qu'elle ne signifie pas, la lecture des œuvres de Saint Alphonse de Liguori, Docteur de l’Église, peut être très utile et fructueuse. Cliquez sur les liens suivants pour accéder à ses œuvres.

> Saint Alphonse de Liguori: "Sermons pour les temps de calamité"

> Saint Alphonse de Liguori: "La Voie du Salut"

> Oeuvres complètes de Saint Alphonse de Liguori

> Livres et textes de Saint Alphonse de Liguori

05/11/2014

Mgr Aillet auprès des Chrétiens d'Irak

(31 octobre 2014 | Diocèse de Bayonne - Le Petit Placide)

Mgr Aillet, Erbil, Chrétiens d'IrakDu lundi 27 au jeudi 30 octobre 2014, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron s’est rendu à Erbil (Irak) auprès des chrétiens et d’autres communautés déplacées en compagnie de Dominique Behnan Aziz, président de l’Association des Chaldéens de Pau. Ils étaient accompagnés de Thibault Luret, du service de communication du diocèse. Retrouvez ci-dessous le compte-rendu de ce voyage, agrémenté d'un reportage photo et vidéo, et de témoignages reçus sur place par les déplacés et ceux qui tentent de les secourir.

 

Réfugiés dans leur propre pays. C’est ainsi que les chrétiens d’Irak, et d’autres communautés persécutées considèrent aujourd’hui leur situation en constante dégradation. Chaldéens, Syriaques catholiques, Yézidis,… se sont ainsi retrouvés par milliers contraints de fuir les islamistes de Daesh et de rejoindre la ville d’Erbil, dans la région autonome du Kurdistan d’Irak.

« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui» (1 Corinthiens 12. 26, 27)

Sensible à leur souffrance, notre diocèse a participé à de nombreux témoignages de soutien à ces chrétiens persécutés ; à Bordeaux le 13 septembre et à Pau le 27 septembre dernier. Dans cette lancée, et souhaitant concrétiser notre soutien, Mgr Aillet a demandé à la pastorale Famille et vie du diocèse d’organiser un parrainage spirituel entre familles de notre communauté et familles de déplacés d’Irak. Cette démarche est complémentaire à toutes les demandes d’aide matérielle coordonnées par de nombreuses associations (Œuvre d’Orient, Aide à l’Eglise en Détresse, Fraternité en Irak, Ordre de Malte, SOS Chrétiens d’Orient …) qui œuvrent sur place depuis des mois.

Mgr Aillet, Marc Aillet, Erbil, Chrétiens persécutés, Chrétiens d'OrientEn lien étroit avec l’Association des Chaldéens de Pau[1], Mgr Aillet s’est rendu à Erbil (Irak) avec Dominique Behnan Aziz, président de cette association, pour signifier par leur présence la proximité de notre Eglise particulière de Bayonne, Lescar et Oloron. Ce voyage a ainsi été l’occasion d’aller au chevet des chrétiens persécutés, de leur témoigner directement notre fraternité, de partager avec eux pour un court instant la misère de leur situation précaire, de réaliser l’ampleur du désastre humain… et de recevoir d’eux des témoignages bouleversants de Foi et d’Espérance.

Dans un contexte politique instable et face à l’arrivée de ces milliers de familles déplacées, nous avons rencontré ceux qui tentent du mieux qu’ils peuvent de gérer cette situation de crise : Les différentes communautés chrétiennes et à leur tête les évêques qui s’activent sans relâche pour se faire le relais des différentes organisations et gérer les besoins matériels des camps et centres d’accueil, le consul de France à Erbil, qui a bien voulu nous recevoir, Mgr Bachar Warda, évêque chaldéen du diocèse d’Erbil avec qui nous avons eu un long échange, les prêtres de différentes communautés, les membres d’ONG, les associations,… Tous nous ont fait part d’une situation en constante dégradation, notamment en perspective de l’hiver qui approche.

Sel et lumière de l’Irak

Mgr Aillet, Marc Aillet, Chrétiens d'Orient, Chrétiens d'IrakPartir ou rester ? Face à ce désastre humanitaire, les avis de ceux que nous avons rencontrés sont partagés. Ces chrétiens aiment leur pays et voudraient y rester. Ils ont contribué depuis les premiers siècles à la richesse de cette région. « Les chrétiens sont le sel et la lumière de ce pays ». Mais aujourd’hui ils se sentent rejetés, et nul ne peut les forcer au martyre, d’autant que leur première préoccupation est l’avenir de leurs enfants. « Il ne s’agit pas de sauver un pays, mais des gens » conclu un prêtre chaldéen. A cela, L’Église en France, avec le soutien de diverses organisations dont l’œuvre d’Orient, a répondu en créant mercredi 29 octobre dernier une plateforme pour soutenir l’accueil des réfugiés chrétiens d’Orient; le CCARCO: Comité Catholique d’Accueil des Réfugiés Chrétiens d’Orient.[2]

Oasis dans ce désert : le séminaire patriarcal chaldéen où nous avons été accueillis, forme actuellement 28 séminaristes pour 8 diocèses (et communautés) différentes. Ces jeunes hommes ont fait leur choix. Malgré les risques qu’ils connaissent puisque la plupart sont eux-mêmes des déplacés, ils resteront et seront prêtres en Irak. Ils donneront leur vie à l’Église et aideront leurs fidèles à porter la croix. Très heureux et touchés de rencontrer Saïdna (l’évêque), comme tous ceux que nous avons visités, ils sont heureux de savoir que chez nous 21 séminaristes se préparent aussi à devenir prêtre. « Au milieu du déluge, dit l’un d’eux, votre venue est comme la colombe qui revient vers l’arche, porteuse d’Espérance, annonçant que la terre est proche ». Comme en écho à sa parole, un peu plus loin, résonne le bruit d’un chantier en construction : on y construit un camp et une église : Soltanat alsalam, Reine de la paix…

Thibault Luret - Service communication du diocèse de Bayonne


[1] Association des Chaldéens de Pau Dominique Behnan Aziz: 0609331304 - asso.chaldeens.pau@gmail.com

[2] CCARCO www.facebook.com/CCARCOchretiensdorientCatherine Baumont: 0145486386 – 0679866142 – cbaumont@oeuvre-orient.fr

 

> Voir le reportage photographique complet de la visite pastorale de Mgr Aillet en Irak

 

25/10/2014

Mgr Gollnisch: "Les Chrétiens d'Irak demeurent forts dans la foi"

Guilhem Dargnies | Famille chrétienne | 23 octobre 2014

refugies-irakiens-irak_article.jpgDirecteurs respectifs d’Aide à l’Église en détresse (AED) de L’ŒŒuvre d’Orient, Marc Fromager et Mgr Pascal Gollnisch sont retournés en Irak. Avec une aide de 4 millions d’euros pour 125 000 réfugiés chrétiens irakiens. Ils réclament que le soutien international aux gouvernements kurde et irakien soit conditionné à la sécurisation du village chrétien de Qaraqosh. Entretien.

 

Qu’êtes-vous partis faire en Irak ?

Marc Fromager : L’Aide à l’Église en détresse est très présente en Irak. On a des projets depuis très longtemps. Face à la situation, on a considérablement augmenté notre aide. Notamment avec un plan d’aide de 4 millions d’euros. Il me semblait indispensable de venir sur le terrain assurer les chrétiens irakiens de notre proximité et de notre prière. Mais aussi pour voir comment évoluent leurs besoins.

Mgr Pascal Gollnisch : Il faut comprendre qu’ici, la situation évolue au jour le jour. En août, les réfugiés étaient dans les rues, à ciel ouvert. Puis, on les a logés dans des tentes et des bungalows, ce à quoi l’AED a aidé. À présent, l’hiver est là. Il est nécessaire de trouver des logements plus décents. Nous devons agir en complément des actions menées par le Commissariat aux réfugiés, l’Union européenne et les États. Afin de répondre à des besoins ciblés. Pour cela, nous nous mettons en relation avec les responsables ecclésiaux locaux.

Quels sont les besoins de l’Église sur place ?

Mgr P. G. : Bien comprendre ces besoins est justement un défi. Nous devons en effet continuer à croire que les chrétiens irakiens pourront rentrer chez eux à Qaraqosh. Ce n’est bien sûr pas encore le cas. Nous prenons cela comme hypothèse de travail. Ce qui signifie que l’aide apportée sur place vise à soutenir une installation provisoire qui peut durer, disons, de plusieurs mois à plusieurs années. Ne pas perdre l’espoir d’un retour chez eux me semble essentiel. C’est pourquoi il est indispensable que la communauté internationale conditionne l’aide au gouvernement kurde et au gouvernement de Bagdad à la sécurisation de Qaraqosh. D’autant qu’une fois que les chrétiens irakiens seront rentrés chez eux, il faudra à nouveau être à leurs côtés pour reconstruire.

M. F. : Nous sommes effectivement à l’écoute de l’Église locale. On se retrouve à un moment charnière où l’Église, les évêques et les chrétiens attendent de rentrer chez eux. Ils ne veulent donc pas trop investir dans leur lieu de repli. En même temps, l’hiver est là. On a eu quatre jours de pluie la semaine dernière. Il peut faire très froid. La priorité de l’Église, ici, est d’assurer des conditions de vie décentes. C’est-à-dire louer des appartements pour les familles et faire construire des mobile-homes qui puissent être chauffés. En parallèle, on cherche à construire des écoles et on poursuit l’aide d’urgence, notamment alimentaire.

Dans quel état d’esprit sont les chrétiens que vous rencontrez ?

M. F. : Ils ont été traumatisés par les récents événements. Beaucoup souhaitaient quitter le pays et n’ont pas pu le faire, faute de moyens. Ils sont dans la peur, avec l’impression que tout est fini. Certains souhaitent rentrer dans leur village. Ce qui ne sera pas possible avant que toute la zone ait été sécurisée et que les chrétiens obtiennent des garanties de protection. En attendant, ils ont tout perdu et sont à la merci des événements. Ils ne raisonnent pas à long terme. Ils parent au plus pressé.

Mgr P. G. : Je note qu’ils demeurent très forts dans leur foi. Ils vivent dans un esprit chrétien et dans la prière. Je rappelle que, lorsqu’ils ont dû fuir Mossoul, on leur a expressément proposé d’apostasier. Auquel cas ils seraient restés chez eux et auraient conservé leurs biens. C’est parce qu’ils sont chrétiens qu’ils sont soumis à cette épreuve.

Guilhem Dargnies

01/09/2014

Le Pape François téléphone à un prêtre irakien qui lui avait écrit "avec ses larmes"

Rome | 29 août 2014 | Robert Cheaib

3359629923.jpgLe Pape François a téléphoné au prêtre irakien Behnam Benoka, travaillant au camp de réfugiés d'Ankawa, à Erbil, dans le Kurdistan irakien, après avoir reçu une lettre de lui. Il a redit son soutien et sa proximité aux Irakiens chrétiens persécutés.

 

Soutien du Pape

Le P. Behnam Benoka avait en effet fait parvenir au Pape un message d'une façon « peu orthodoxe », comme il l'explique à Zenit : profitant de la présence d'un ami, le journaliste Alan Holdren, sur le vol papal de retour de Corée du Sud (13-18 août), le prêtre avait envoyé sa lettre par le système de messagerie “Viber”. Le journaliste avait imprimé le message, pour le remettre au Pape.

Et la réponse ne tarda pas à arriver : dès le 19 août, le Pape appelait le P. Behnam Benoka, exprimant sa profonde émotion et sa gratitude pour les bénévoles à l'oeuvre dans les camps de réfugiés.

Il redisait aussi son "entier soutien" et sa "proximité" aux chrétiens persécutés en assurant qu'il continuerait à faire tout son possible pour soulager leurs souffrances.

Enfin, le Pape donnait sa bénédiction apostolique en demandant au Seigneur pour les réfugiés "le don de la persévérance dans la foi".

Dans une vallée obscure

« Je m’appelle Behnam Benoka, prêtre de Bartella, une petite ville chrétienne des environs de Mossoul. Je suis vice-recteur du séminaire catholique à Ankawa. Mais aujourd'hui je suis sous une tente que j'ai dressée avec un groupe de médecins et de volontaires pour apporter du secours médical à nos frères réfugiés », écrivait le prêtre dans sa lettre.

Il ajoutait : « Saint-Père, la situation de vos brebis est misérable, ils meurent et ils ont faim, ils n'en peuvent plus. Nous, prêtres, religieux et religieuses, nous sommes peu et nous craignons de ne pas pouvoir répondre aux exigences physiques et psychiques de vos enfants et nos enfants ».

Il exprimait aussi sa reconnaissance au Pape pour ses appels publics pour l'Irak et « parce que vous nous portez toujours dans votre cœur, et vous nous mettez sur l'autel où vous célébrez la Messe, pour que Dieu ait pitié de nous et nous enlève ce calice ».

Il concluait : « Je vous écris avec mes larmes, car nous sommes ici dans une vallée obscure au milieu d'un grand troupeau de loups féroces. Sainteté, je crains de perdre vos tout-petits, surtout les nourrissons qui s'affaiblissent davantage chaque jour. Envoyez-nous votre bénédiction pour avoir la force de continuer et de résister encore. Je vous aime, Behnam Benoka ».

(Zenit - traduction d'Anne Kurian)

28/08/2014

L'État Islamique (EIIL) veut un combat final contre les Chrétiens

26 - 08 - 2014 | Andrea Tornielli | VaticanInsider - InfoCatolica | Traduction: Espérance Nouvelle

C'est le professeur Massimo Introvigne, fondateur du Cesnur (Centre d'études sur les nouvelles religions), qui l'affirme. Dans un article pour la 'Nuova Bussola Quotidiana', l'universitaire a analysé une publication multilingue intitulée DABIQ et diffusée par l'EIIL, le groupe islamiste qui a proclamé le Califat islamique en Irak.

Que peut-on découvrir à la lecture de cette publication ?

"Que le marché idéologique islamiste est foisonnant. Et que les ennemis de l'EIIL sont la galaxie dont les Frères Musulmans sont la tête visible, et al-Qaeda. En lisant la revue, on découvre que l'EIIL considère comme fondamentale la mort en Irak en 2006 du terroriste international jordanien Abu Musa al-Zarqawi. Ce dernier s'était différencié de Ben Laden, qui considérait contreproductifs pour al-Qaeda les méthodes de décapitation, qui avaient culminé avec la décapitation du prisonnier nord-américain Nicholas Berg. Zarqawi théorisait le massacre de tous les non sunnites. Ses milices détruisaient en Irak des villages entiers, assassinant tous les habitants."

Que signifie le nom de la revue, 'Dabiq' ?

"C'est le nom d'une ville de Syrie où, selon une célèbre hadith (parole attribuée à Mahomet), viendra à la fin des temps le choc final entre les Musulmans et les Chrétiens, qui ouvrira à l'Islam le chemin vers Rome. Une idéologie apocalyptique. Ainsi nous comprenons pourquoi l'EIIL non seulement ne craint pas, mais espère une intervention contre son territoire de la part des Américains et des Européens, et même des Russes: c'est la raison pour laquelle se multiplient en Syrie les provocations anti-russes."

Pourquoi le Califat autoproclamé veut-il provoquer une intervention occidentale ?

"Les 'Chrétiens' (Européens, Américains, Russes), assimilés à des 'croisés', doivent être attirés au combat en terre d'Islam, et les 'vaincus', après cette invasion 'chrétienne', auront démontré au monde islamique que al-Baghdadi est le véritable Calife, entraînant ainsi tous les Musulmans du monde sous son drapeau."

 

Violences au Nigeria: Mgr Kaigama a "renoncé à tout pour servir Dieu et son peuple"

Alors que des milliers de fidèles en Irak sont traqués dans leur propre pays par les impitoyables radicaux islamistes de « l’État Islamique », le Nigeria subit lui aussi une série d’attaques meurtrières sans réponse efficace du gouvernement. La encore, l’Eglise agit comme elle le peut à travers notamment la présence de Mgr Kaigama, archevêque de Jos.

kaigama.jpgNigéria, le pays le plus peuplé d’Afrique, est assiégé par des forces djihadistes déterminées à imposer leur poigne de fer au moyen d’une implacable campagne meurtrière qui a récemment commencé à enrôler des jeunes filles d’à peine 10 ans pour commettre des attentats suicide. C’est là la situation au Nigeria, où une réponse inefficace et inepte du gouvernement a laissé les dirigeants de l’Église être les dernières personnalités auxquelles les gens font confiance.

« mon devoir est d’être présent »

Parmi ces personnalités se trouve Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos, âgé de 56 ans et président de la Conférence des évêques nigérians. Il est l’un des prélats catholiques du pays les plus visibles et courageux. La ville de Jos ayant été le cadre de deux attaques à la bombe de Boko Haram en une seule journée en mai dernier – faisant plus de 100 morts – l’archevêque est clairement en danger. Pourtant, il refuse fermement d’être entouré par des gardes armés lors de ses visites pastorales. « Je n’ai pas de gardes du corps », explique-t-il à l’Aide à l’Église en Détresse, lors d’une récente visite à New York ; « Ça attire les malfaiteurs. » L’archevêque ajoute également : « me protéger moi-même ferait de moi un prisonnier. Cela effraierait les gens. Imaginez si les prêtres se promenaient avec une protection rapprochée ! Nous croyons que Dieu est avec nous. Nous croyons que nous triompherons malgré les machinations » des terroristes.

L’archevêque estime que son devoir est d’« être présent », de rester auprès du peuple, « même si la violence se trouve à proximité. » « Nos dirigeants », déplore-t-il, « sont tout simplement insensibles à la situation des pauvres », tandis que l’Église, malgré ses « possibilités limitées », fait tout son possible pour aider les chrétiens ainsi que les musulmans, en « tendant la main au-delà des divisions politiques et religieuses. »

ACN-20131213-03660.jpgAvant même l’avènement de Boko Haram — qui, dit-il, s’appuie sur des « sympathisants engagés » à l’intérieur et à l’extérieur du Nigeria — l’archevêque a été un pionnier de ce qu’il appelle le « Dialogue de vie. » Il s’agit d’une approche des relations islamo-chrétiennes qui, réaliste quant à la grande fracture théologique entre les deux religions, met l’accent sur la mise en place d’amitiés et de liens au niveau le plus élémentaire. Le « dialogue » reconnaît simplement que « votre vie affecte la mienne, et ma vie affecte la vôtre, » comme le dit l’archevêque.

L’archevêque ne mâche pas ses mots : « lorsque vous tuez et détruisez non seulement des combattants mais aussi des femmes, des enfants et des pauvres, c’est le mal. Ceux qui sont morts sur le marché de Jos étaient des vendeurs d’oranges, d’arachide ou de lait, qui cherchent simplement à gagner un peu d’argent pour la soirée. C’est une expression du mal. »

Il n’est pas étranger à la peur. « Il est normal d’avoir peur », dit l’archevêque, « mais j’ai renoncé à tout pour servir Dieu et son peuple. Pourtant, il est vrai que la mort fait peur à tout le monde. »