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19/06/2015

Un Jean Bosco pour le XXIème siècle: portrait d'un prêtre donné au Christ et aux jeunes

Originellement publié le 30 juin 2012 dans L'Homme nouveau, cet article qui dresse le portrait de l'abbé Olivier Horovitz, fondateur avec son confrère l'abbé Hubert Blin de l'institut des Frères et Soeurs de la Mission, a été repris dans la Lettre de Paix liturgique du 24 juillet 2012.

 

Dans la paroisse du Pradet l’abbé Olivier Horovitz, juif converti et prêtre depuis 2007, a la charge d’une paroisse, d’une école, et du patronage avec l’abbé Hubert Blin. Sa devise « Au patro, on joue et on prie », sa bonté souriante et son ouverture au biformisme lui ouvrent les cœurs.


Un incroyable parcours

« Lorsque je suis arrivé dans la paroisse du Pradet dans le diocèse de Fréjus-Toulon il y a quatre ans, je tranchais radicalement avec le curé qui me précédait. Mes premières homélies portaient sur les fins dernières. Il y a des fidèles qui hurlaient de colère dans l’Église ! » L’abbé Olivier Horovitz a même reçu peu après son arrivée une lettre anonyme avec la photo d’un revolver et de trois balles ! Le prêtre à la fois doux et vigoureux, qui porte sa soutane comme une seconde peau, en a vu de toutes les couleurs mais pas assez pour se défaire de son zèle apostolique et de son amour de l’Église.

Son ordination sacerdotale le 23 juin 2007 marquait une étape importante de son incroyable parcours. Issu d’une famille juive non pratiquante, il finit par s’interroger sur le sens de sa vie et ne trouvait pas dans la philosophie les réponses espérées. Il ne restait plus que le culot. Olivier Horovitz demanda donc à Dieu de se manifester s’il existait vraiment… et le Tout-puissant s’imposa à son tour comme une évidence. Le futur abbé renoua avec la pratique de la religion juive délaissée par ses parents. C’est après la lecture de l’Évangile, trouvé par hasard, qu’il reçut l’appel à la prêtrise alors qu’il ne connaissait pas encore le catholicisme. Il frappa à la porte d’une église et, deux ans plus tard, Olivier Horovitz était baptisé et pouvait entrer au séminaire d’Érigné, tenu par les Oblats de saint Vincent-de-Paul, où, selon ses propres mots, « chose rarissime aujourd’hui, j’ai trouvé des maîtres à qui je dois tout, et envers qui j’ai une immense dette ! ». A Paris, le jeune prêtre fonda un patronage attaché à la paroisse Saint-Georges mais qu’il lui fallut quitter. Seul Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, voulut bien de ce prêtre farouchement biritualiste, ou plutôt biformiste, porteur d’un projet de patronage et de fondation de la communauté des Frères et Sœurs de la Mission, sous le patronage du Bienheureux père Antoine Chevrier.


Le patronage

Ils étaient 6 garçons au début, le patronage compte aujourd’hui en moyenne 40 enfants chaque semaine. Un succès ! Pourtant, les recrues sont rares aux côtés de l’abbé Horovitz et de l’abbé Blin, qui partage son ministère : une paroisse, une école et le patronage. « C’est un apostolat qui fait peur. Il demande un investissement de toute sa personne pour tisser des liens d’amitié, faire partie des meubles et pouvoir ainsi annoncer l’Évangile. Certains se demandent à quoi cela sert de taper dans un ballon avec des enfants. Moi je peux assurer que c’est fondamental. Aux patros, on joue et on prie. C’est notre devise ! Un enfant qui joue bien est un enfant qui prie bien. » Le patronage, porté par les deux prêtres et une paroissienne, accueille les enfants à partir de six ans. Les groupes sont non-mixtes et organisés par tranches d’âge. « Très vite, les plus grands ont un rôle d’aide, de grand frère auprès des plus jeunes et cette structure familiale est en fin de compte très pertinente dans une société où la famille est éclatée. » L’abbé Horovitz est bien loin de tout idéalisme et ce sont plutôt le pragmatisme et un humanisme au bon sens du terme qui fondent sa pédagogie. « Le plus grand ennemi du catéchisme est l’ennui ! Le catéchisme, ça doit être souvent et court. Lorsque la séance s’achève, les enfants doivent dire « déjà ? ». Il ne s’agit pas de faire un catéchisme au rabais – d’ailleurs nous suivons le plan du Compendium même pour les plus jeunes – mais de le rendre intéressant. » Un principe d’autant plus important que le patronage n’est pas réservé aux seuls catholiques. « L’aspect spirituel des choses est saupoudré en même temps que montré comme une nécessité. Je dis souvent aux enfants que se confesser, c’est comme se laver les dents. C’est l’hygiène de l’âme. Aux prêtres de mettre les sacrements à portée de tous. Je me souviens de cet élève de l’école, après un topo sur la confession, qui avait demandé en plein cours à aller se confesser. Il a pu sortir de cours, et je l’ai confessé dans l’instant ! »


Le biformisme

Les enfants du patronage, pour des raisons pratiques, assistent le plus souvent à la messe en forme ordinaire mais l’abbé Horovitz met un point d’honneur à suivre l’élan donné par le Motu Proprio Summorum Pontificum et compte bien, à terme, permettre à tous les enfants de se réapproprier la Messe de Saint Pie V. « Ce sont généralement les parents qui s’opposent. Les enfants n’y voient aucun inconvénient et certains m’ont confié que cette messe leur donnait une impression de sérieux. Le Motu Proprio le permet. On ne peut pas être plus papiste que le pape ! Nous en avons marre de cette idéologie qui nous empoisonne depuis 40 ans. Au fond, le biritualisme est l’une des grâces de notre temps. »

 

Source: Paix Liturgique - Lettre 345 du 24 juillet 2012

 

> Les Frères et Sœurs de la Mission, entièrement dévoués au service de la jeunesse

> L'éducation selon le Père Joseph-Marie Timon-David

> La nécessité du jeu dans l'éducation chrétienne

 

17/06/2015

Les Frères et Soeurs de la Mission, entièrement dévoués au service de la jeunesse

Le site d'information catholique Paix Liturgique présente les Frères et Soeurs de la Mission, une communauté au service de la jeunesse, inspirée des religieux de Saint Vincent de Paul.

 

C'est en juillet 2008 que Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon, a accueilli les Frères et Sœurs de la Mission, en la personne des pères Hubert Blin et Olivier Horovitz. Tous deux originaires du diocèse de Paris, les pères Blin et Horovitz désiraient alors développer un institut composé de prêtres et de frères menant une vraie vie religieuse inspirée de la règle des religieux de saint Vincent de Paul. Se voyant confier par Mgr Rey les paroisses de Carqueiranne et du Pradet, communes voisines du littoral varois, avoisinant chacune les dix mille habitants, les pères Blin et Horovitz, bien que naturellement très pris par leur charge paroissiale, se sont rapidement appliqués à mettre en pratique leur projet.
 
« L'engagement pris envers Mgr Rey, explique le père Blin, était de faire de nos paroisses des foyers ardents de vie chrétienne, en y observant les deux formes du rite romain et en y favorisant les dévotions populaires. » Dans cet esprit d'enrichissement mutuel des deux formes du rite, la liturgie traditionnelle est célébrée en semaine à Carqueiranne tandis qu'au Pradet, comme nous l'avons souligné dans notre lettre n°252, elle a trouvé sa place sans difficulté le dimanche à 11h30.
 
L'autre caractéristique majeure des Frères et Sœurs de la Mission, c'est leur souci de l'évangélisation de la jeunesse. « Dès notre arrivée, raconte en effet le père Blin, nous annoncions la fondation d’œuvres de jeunesse, et très spécialement de patronages non mixtes, sur le modèle des patronages des Religieux de Saint-Vincent de Paul. » De fait, le 2 septembre 2009, le patronage Saint-Joseph ouvrait ses portes aux garçons des deux paroisses. Installé dans la salle paroissiale du Pradet, il accueille chaque mercredi une trentaine de garçons âgés de 6 à 17 ans pour environ quatre-vingts inscrits.
 
En mai 2010, c'est un patronage pour jeunes filles qui a vu le jour à Carqueiranne, placé sous la protection de la sainte Vierge. Il a lieu le samedi et rencontre lui aussi un vif succès. Les activités des patronages alternent prière, « causeries » des prêtres, sport et jeux d'adresse ou de société, activités manuelles et sorties culturelles, les enfants disposant d'un temps en fin d'après-midi pour se confesser ou rencontrer individuellement un des prêtres.
 
Voici comment le père Blin justifie la création de ces patronages : « Aujourd’hui plus que jamais, le patronage est une œuvre de miséricorde, tant l’enfance et la jeunesse ont besoin d’éducation humaine et d’instruction religieuse. À l’heure où la fréquentation du catéchisme ne cesse de décroître, au point de disparaître dans de nombreuses paroisses, alors qu'il est une institution de chrétienté, le patronage est l’une des rares réponses missionnaires pour joindre les enfants et les familles, notamment de milieux populaires. Si l’Église n’occupe pas ni n’évangélise les loisirs, le sport et certaines disciplines artistiques comme la musique, si, en outre, elle n’offre pas, dans une même structure d’accueil catholique, le service du soutien scolaire, voire de l’orthophonie, elle perdra le monde des enfants et des jeunes. Pour cela le patronage, animé par des religieux totalement donnés et assistés de laïcs militants, ouvert tous les jours, est sans doute la seule réponse à cet immense défi contemporain. Cette œuvre missionnaire doit viser l’autonomie en moyens pédagogiques et matériels, être en phase avec la législation et offrir le maximum de compétences et de diplômes chez ses animateurs. »
 
Pour le père Blin, « le patronage doit chercher à devenir pour les enfants, dans le cadre paroissial et si possible en liaison avec un lieu d'enseignement catholique, un lieu de vie, comme une seconde famille ».
 


Le Père Antoine Chevrier


Ce souci de la jeunesse chez les Frères et Sœurs de la Mission leur vient de leur saint patron, le bienheureux Antoine Chevrier (1826-1879), prêtre lyonnais, fondateur de l’Institut du Prado et entièrement dévoué au catéchisme des enfants. « Parmi toutes les facettes de la personnalité du bienheureux Antoine Chevrier, certaines sont particulièrement d’actualité, justifie le père Blin. Il y a d’abord la simplicité de vie, et cela dans l’imitation la plus concrète de Jésus et de son Évangile. Il y a aussi, à l’intérieur du ministère sacerdotal, le plus grand soin apporté au catéchisme des enfants et aux œuvres de jeunesse. »
 
De la même façon que le père Chevrier avait quitté la cité ouvrière de l'Enfant Jésus au motif que les œuvres sociales y prenaient le pas sur le soin de l'âme des enfants, les pères Blin et Horovitz n'ont pas souhaité rejoindre une communauté existante s'inspirant de l'exemple du père Chevrier car ils n'y retrouvaient ni la primauté du catéchisme pour enfants ni celle de la vie religieuse. « Nous avons en effet la conviction, poursuit le père Blin, que seule la vie religieuse, celle des trois vœux de pauvreté, d’obéissance et de chasteté, dans la vie communautaire et toutes les traditions éprouvées, seule la vie religieuse est à la hauteur de cette tâche. »
 
L’amour de Jésus et de l'Évangile, la simplicité de vie, le catéchisme et le patronage, les dévotions populaires, le tout réalisé en communauté et en paroisse, voilà en résumé les objectifs spirituels et missionnaires que les Frères et Sœurs de la Mission poursuivent. Pour cela, comme pour tout le reste, ils ne cherchent aucune originalité, ni en théologie, ni en spiritualité, ni en vie religieuse, ni en apostolat. Ils ne veulent, insiste le père Blin, « que recevoir, reprendre, poursuivre, dans l’obéissance au Pape et à notre évêque, les accents théologiques et spirituels, les méthodes, les coutumes, les intuitions et les dévotions du père Chevrier ».
 
Actuellement, les Frères et Sœurs de la Mission comptent deux prêtres, un « regardant » et une douzaine de laïcs réunis dans un tiers-ordre, la Confrérie du Cœur Immaculé de Marie. Pris par la vie de paroisse et le lancement des patronages, les pères Blin et Horovitz ont eu jusqu'ici peu de temps pour se consacrer au développement de leur institut, en assurer la promotion et attirer à eux des vocations. L'année à venir devrait leur permettre de le faire, maintenant que la phase d'acclimatation à leurs nouvelles paroisses est derrière eux.
 
Laissons toutefois le dernier mot sur cette communauté naissante au bienheureux Antoine Chevrier, cité par le père Blin : « Connaître Jésus-Christ, aimer Jésus-Christ, imiter Jésus-Christ, suivre Jésus-Christ, voilà tout notre désir, voilà toute notre vie ! »

 

Source: Paix Liturgique - Lettre 265 du 14 janvier 2011

 

> L'éducation selon le Père Joseph-Marie Timon-David

> La nécessité du jeu dans l'éducation chrétienne

 

26/05/2015

Jeu, prière, exigence et tendresse: l'éducation selon le Père Joseph-Marie Timon-David

Famille Chrétienne n°1949 du 23 au 29 mai 2015, pages 28-29

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Un prêtre donné à la jeunesse populaire

Le Père Timon-David est à l’origine d’une œuvre de jeunesse dédiée au monde ouvrier. À Marseille et ailleurs, des milliers d’enfants continuent de bénéficier de son intuition éducative.
Au XIXe siècle à Marseille, les œuvres de jeunesse s’adressent aux jeunes de « bonne famille ». Un milieu privilégié dont le Père Timon-David est issu. Sur l’appel de Dieu, il n’hésitera pas à laisser ce milieu derrière lui pour se consacrer pleinement au monde ouvrier. Car le Père Joseph-Marie Timon-David est à la jeunesse des milieux populaires comme lui-même est à Dieu.
Joseph-Marie naît en 1823, dans une famille profondément chrétienne. Les siens ont subi les affres de la Révolution, qu’il aura toujours en horreur. Étonnamment, il discernera aussi dans les troubles révolutionnaires un « bras de Dieu », dont l’effet aura été de lui ôter une certaine aisance financière, et de « volatiliser les flots d’or dont il eût hérité sans elle », écrit le Père Roger Sauvagnac, ancien postulateur de sa cause de béatification.
Quand le choléra frappe Marseille en 1833, sa mère l’envoie à Fribourg (Suisse), au collège Saint-Michel, tenu par les Jésuites, dont il s’imprégnera des méthodes éducatives. Puis son évêque, Mgr Eugène de Mazenod, l’envoie à Paris, au séminaire Saint-Sulpice. Des rencontres providentielles l’éveilleront aux besoins spirituels de la classe ouvrière. Au point qu’à 23 ans, quarante-huit heures avant son ordination, le 28 juin 1846, il forme le vœu qui engage toute sa vie : « Me porter constamment et de toutes mes forces à la sanctification des ouvriers, grands ou petits, que la Providence m’a confiés », écrit-il.
Une fois ordonné, le Père Timon-David ouvre l’Œuvre de la jeunesse ouvrière, qu’il place bientôt sous la protection du Sacré-Cœur, dont il est un grand dévot. Face à la qualité et à l’ampleur de ce travail, Mgr de Mazenod – qui sera ensuite canonisé – le pousse à fonder une congrégation religieuse au service de cette œuvre. Le 20 novembre 1852, un texte de l’évêque reconnaît à la fois « l’Œuvre » et la Congrégation de prêtres éducateurs à son service, qui n’existera de façon stable qu’à partir de 1859. Le fondateur acquiert alors une certaine notoriété. Une foule de directeurs d’œuvres de jeunesse viennent à Marseille voir son travail, tandis que lui-même met sa méthode d’éducation par écrit.
 
Jeu, prière, exigence et tendresse
 
Celle-ci n’a qu’un seul but : « Que, loin de nous, nos jeunes gens conservent au fond de leur cœur […] une piété solide ». Dans cette perspective, parmi les moyens employés, le jeu : « Les jeunes gens même qui vous arrivent, blasés déjà par les jeux obscènes, trouveront du plaisir à se livrer à des jeux innocents, dont ils ne soupçonnaient pas le charme, et ce sera un moyen pour les retirer du vice, où l’oisiveté les a peut-être précipités ».
La prière bien sûr. À la chapelle, elle nécessite une tenue parfaite. « Faites compren­dre aux enfants que c’est la présence de Notre-Seigneur qui l’exige ; que vous serez indulgents partout, excepté là. » Le Père Timon-David multiplie aussi les pratiques extérieures : « Le signe de la croix, la dévotion à l’eau bénite, au cierge bénit, au rameau bénit […], l’usage du scapulaire, des médailles, du chapelet ; la révérence pour les processions de l’Église ». Aussi le prêtre parle-t-il abondamment aux enfants : « N’eussent-ils que des doutes dans leur incrédulité, ce serait encore beaucoup d’avoir préparé, dans leur esprit, cette fente ; la foi pourra un jour y introduire ses racines ».
À ces moyens « extérieurs », le Père Timon-David ajoute aussi des moyens « intérieurs ». Visites au Saint-Sacrement, communion fréquente, confessions plusieurs fois dans le mois. À le lire, il suffit de s’y mettre : « Confions-nous en la grâce de Dieu qui veut sauver les âmes et qui a Lui-même institué les sacrements pour les sauver ; travaillons, de notre côté, avec persistance ».
Ultime moyen dont il use : une invention née d’un prêtre éducateur de la génération précédente, l’abbé Allemand, et des jésuites de Fribourg, les « associations », qui réunissent les enfants de l’Œuvre les plus solidement pieux. Elles poursuivent deux buts : la sanctification de leurs membres, et leur dévouement au service de l’Œuvre. Le liant de tout ceci étant un esprit « de foi, de pureté, d’humilité, d’obéissance, de zèle, de sacrifice ».
Derrière cette haute exigence, une tendresse infinie. « Vous trouverez [les enfants] tels que les a faits Adam déchu, ingrats, grossiers, sans sentiment, impossibles à se détourner du péché, à porter à la vertu », écrit le Père Timon-David en 1874 au Père Louis Cayol, qu’il pressent pour lui succéder. « Si vous avez la foi, vous persévérerez sans découragement, travaillant pour Dieu seul et non pour vous ; sinon vous redeviendrez égoïste, personnel, raide, tout d’une pièce, trop humainement logique, et vous vous direz : puisqu’ils ne veulent pas mieux faire, tant pis pour eux, et vous oublierez trop vite ces belles paroles de saint Paul : “Nos servos per Christum”. Le Moyen Âge disait : “Nos seigneurs les pauvres”. Voilà la foi. »
 
Les Pères de Timon-David aujourd'hui
 
Communément appelée « Les Pères de Timon-David », la Congrégation du Sacré-Cœur de Jésus est une congrégation cléricale de droit pontifical depuis 1876. Ses membres prononcent les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. À l’origine, un « vœu de zèle » reprenait le contenu du « vœu de servitude » du Père Timon-David. « Mais Rome l’a supprimé au motif qu’il était inutile  », indique le Père Gérard Philip, actuel supérieur de la congrégation. Sous sa responsabilité, les vingt-six prêtres de sa communauté mettent leur énergie au service des deux mille jeunes des trois établissements scolaires (tenus par la congrégation à Aix-en-Provence, et à Marseille, où une de leurs écoles, Notre-Dame de la Viste, fête ses 150 ans) et des huit œuvres de jeunesse à Marseille, Béziers et Ajaccio (Corse).
Le procès en béatification du Père Timon-David a rejoint la pile des dossiers de la Congrégation pour la cause des saints depuis trente ans. L’avancée de ce dossier aidant, le Père Gérard Philip espère le moment venu un renouveau pour sa communauté. Car les prêtres vieillissent et attendent ardemment la relève, d’autant que, ajoute-t-il, « notre apostolat répond à une nécessité de société : aider les jeunes à trouver équilibre et bonheur. »
 

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