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23/04/2017

Dimanche de la divine Miséricorde

Quels sont les différents noms traditionnels pour ce dimanche ?

Ce dimanche avait trois noms différents :

- "Octave de Pâques" ou "Pâques closes" : parce que ce jour est le huitième après Pâques.

- Dimanche in albis depositis : en souvenir de la cérémonie de la veille, où les néophytes avaient déposé leurs vêtements blancs.

- Dimanche de Quasimodo : en raison des premiers mots de l'introït.

Pourquoi l'appelle-t-on aussi "dimanche de la divine miséricorde" ?

Comme pour plusieurs autres fêtes, notre Seigneur a lui-même demandé, par l'intermédiaire d'une sainte religieuse (sainte Faustine), que soit instituée ce dimanche la fête de la divine miséricorde. Le pape Jean-Paul II y a répondu en l'an 2000.

"Je désire que la fête de la miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s'approcheront de la source de ma miséricorde ; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition ; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s'écoulent les grâces ; qu'aucune âme n'ait peur de s'apporcher de moi, même si ses péchés sont comme de l'écarlate. " (Jésus à Sainte Faustine)

 

Qu'est-ce que la Miséricorde ?

Selon l'étymologie, c'est un cœur qui se penche vers la misère. C'est le cœur de Dieu qui se penche vers ses créatures pour les ramener à Lui et ls serrer dans son cœur. "La miséricorde est le noyau central du message évangélique, c'est le nom même de Dieu, le visage par lequel il s'est révélé dans l'ancienne Alliance et pleinement en Jésus-Christ, incarnation de l'Amour créateur et rédempteur." (Benoît XVI)

Comment la recevoir ?

Pour recevoir la miséricorde, nous devons reconnaître nos fautes et les regretter, avec le ferme propos de nous en corriger. Le meilleur moyen pour la recevoir étant de l'exercer soi-même envers les autres : par des actes, des paroles ou la prière. "Si l'âme ne fait aucun acte de miséricorde quel qu'il soit, elle n'obtiendra pas ma miséricorde au jour du Jugement. Oh, si les âmes savaient amasser les trésors éternels, elles ne seraient pas jugées : elles devanceraient mon jugement par la miséricorde. " (Jésus à sainte Faustine)

Quelle prière Jésus nous a-t-il enseignée ?

Jésus a enseigné à Sainte Faustine un chapelet particulier. Quiconque le dira sera l'objet d'une grande miséricorde à l'heure de sa mort. On peut le réciter sur un chapelet ordinaire avec les prières usuelles au début : Notre Père.. puis :

- sur les gros grains : "Père Éternel, je vous offre le Corps et le Sang, l'Âme et la Divinité de votre Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de nos péchés et de ceux du monde entier."

- sur les petits grains : "Par sa douloureuse Passion, ayez pitié de nous et du monde entier."

- pour terminer, 3 fois : "Dieu Saint, Dieu Fort, Dieu Éternel, ayez pitié de nous et du monde entier."

 

"Plus la misère de l'âme est grande, plus celle-ci aura droit à ma miséricorde... La source de ma miséricorde a été largement ouverte sur la Crois par la blessure de la lance, et depuis elle coule pour toutes les âmes, sans aucune exception." (Paroles de Jésus à Sainte Faustine)

Source : Missel quotidien complet. Editions Sainte-Madelein - Le Barroux, 2013.

24/03/2016

Saint Bernard : Sermon pour le Jeudi Saint

[...] « celui qui sort du bain n'a besoin que de se laver les pieds (Ibid. 1,0). » Effectivement, celui qui n'a plus de péchés mortels, est comme s'il sortait, du bain, sa tête, c'est-à-dire ses intentions, et ses mains, c'est-à-dire ses oeuvres, et sa vie tout entière, sont pures; mais ses pieds, qui sont les affections de l'âme, tant que nous marchons sur la poussière de cette vie, ne peuvent pas être complètement exempts de toute souillure; il est impossible que l'esprit ne se laisse pas quelquefois aller au moins à de fugitifs sentiments de vanité, de sensualité ou de curiosité, un peu plus qu'il ne faut; car, « nous faisons tous beaucoup de fautes (Jac. III, 2). »

5. Toutefois, que nul de nous ne méprise, ne regarde comme peu de chose ces sortes de fautes, car il est impossible d'être sauvé avec ces péchés-là, impossible même de les effacer, sinon par Jésus-Christ et en vertu de ses mérites. Non, je le répète, que nul, parmi, nous, ne s'endorme dans une fâcheuse sécurité, et ne se laisse aller à des paroles de malice, en cherchant à s'excuser de ces sortes de fautes (Psal. CXL, 4); car, comme il a été dit à saint Pierre par le Sauveur en personne, s'il ne les lave lui-même, nous n'aurons point de part avec lui. Toutefois, il ne faut pas non plus que nous nous en préoccupions à l'excès, car il nous est facile d'en obtenir le pardon de Dieu, qui ne demande pas mieux que de nous l'accorder; il suffit pour cela que nous les reconnaissions. Dans ces sortes de fautes qui sont à peu près inévitables, si la négligence à la prévenir est coupable, la crainte excessive d'y tomber est un mal. Aussi, dans la prière qu'il nous a enseignée, a-t-il voulu que nous priions tous les jours pour obtenir le pardon de ces fautes quotidiennes (Luc. XI, 4). En parlant de la concupiscence, nous avons dit que si le Sauveur nous a arrachés à la damnation, attendu que, selon l'Apôtre, « il n'y a plus maintenant de damnation à craindre pour ceux qui sont en Jésus-Christ (Rom. VIII, 1), » cependant il l'a laissée vivre dans nos coeurs pour nous humilier, nous affliger, nous apprendre tout ce que nous procure la grâce, et nous forcer à recourir à lui. Il en est de même de ces fautes légères : s'il n'a pas voulu, par un secret dessein de sa bonté, nous en délivrer entièrement, c'est afin de nous apprendre que, si nous sommes incapables, par nos propres forces, de nous soustraire entièrement même à ces petits péchés, à plus forte raison ne saurions-nous de nous-mêmes éviter ceux qui sont plus grands, et qu'ainsi nous craignions constamment de perdre sa grâce, en voyant qu'elle nous est si nécessaire, et nous nous tenions sans cesse sur nos gardes contre un pareil malheur.

Source : Saint Bernard : Sermon pour le Jeudi Saint