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02/10/2015

Qu'est-ce que la loi naturelle vient faire là-dedans ?

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Le 22 juin 2013 (Chastity Project/Espérance Nouvelle) - L'article 3 du DOMA (Defense of Marriage Act), qui a confirmé la définition fédérale du mariage comme une union entre un homme et une femme, a été renversé le mois dernier, ouvrant la voie pour inscrire un «mariage homo» dans la législation du pays.

Voici toute l'affaire, et pourquoi je ne suis pas trop inquiet: le mouvement de promotion du "mariage homosexuel" ne peut pas vraiment "gagner". En effet, la définition du mariage n'est pas fondée sur un "idéal religieux" qui serait dépassé. Elle est fondée sur la loi naturelle et la loi naturelle ne s'en va nulle part.

Pour clarifier, la "loi naturelle" n'est pas "les choses que nous voyons se passer dans la nature". Si nous devions prendre le comportement animal comme règle d'or pour l'éthique humaine, nous pourrions nous retrouver dans une situation problématique. La loi naturelle se réfère au code moral écrit dans le cœur humain. Il nous permet de «lire» la loi qui se trouve dans la nature même des choses.

Le mariage, tel que nous l'avons toujours connu, n'a pas été inventé par un groupe d'évêques. Il est né dans la nature de nos corps procréateurs. Bien avant qu'il fût inscrit dans la législation ou dans le droit canon, le mariage a été inscrit dans notre corps.

Au risque de trop simplifier, on peut presque imaginer, il y a des dizaines de milliers d'années, les hommes des cavernes "découvrir" que la sexualité est ordonnée, de par sa nature, à l'union de l'homme et de la femme pour qu'ils puissent perpétuer la race humaine. Puisque les enfants viennent par le sexe et qu'ils amènent une grande responsabilité, un homme des cavernes devait probablement jurer de rester lié à telle femme devant les autres personnes de la grotte, de peur que le chef de la grotte ne le frappe avec une massue pour avoir fait de la vie de la grotte un véritable chaos. (...)

Ce n'est pas par hasard que le mariage a toujours été entre un homme et une femme et a impliqué un rituel public dans presque toutes les cultures à travers l'histoire. (Même dans la Sparte antique où l'activité homosexuelle n'était pas considérée comme tabou, les hommes ne se mariaient pas entre eux.) Ce n'est pas parce que toutes les cultures ont été "intolérantes" ou "homophobes". C'est parce que le mariage est inscrit dans la nature de nos corps procréateurs.

Aussi importante que soit l'affection partagée par le couple, ce n'est pas pour cela que le mariage a été consacré et protégé par des vœux publics, des rituels et des lois à travers l'histoire, comme si le mariage était une forme glorifiée de relation amoureuse. L'affection ne requiert pas un engagement à vie juridiquement contraignant. Les enfants bien. L'institution du mariage est faite pour eux. La raison pour laquelle l'acte qui consomme un mariage fait couler tant d'encre, ce ne sont pas les grands sentiments ni les sensations fortes, mais le fait que par sa nature, il est ordonné à la création de nouvelles vies, ce qui requiert rien de moins qu'un engagement à vie des parents. (Et ce "langage du corps" entre mari et femme demeure, même si par un accident génétique ou physiologique la conception devient impossible.) Le "mariage homo" est une rupture complète avec cette réalité. Il est le fruit sans vie de la révolution sexuelle. (...)

Bien sûr, il est plus facile pour les partisans du mariage gay d'ignorer toute discussion sur le droit naturel ou sur le bien des enfants, de nous étiqueter comme "bigots" et d'en finir là. Selon le juge Scalia, c'est exactement ce que la Cour suprême a fait. "C'est une chose pour une société d'opérer un changement", a-t-il dit, "c'en est une autre pour un tribunal d'imposer des changements en jugeant ceux qui s'y opposent hostis humani generis, 'ennemis de la race humaine'."

Nous correspondons bien mal à une telle étiquette. Dans l'histoire des 2000 ans de l’Église, vous ne trouverez pas trace d'un seul évêque appelant à la violence physique contre les homosexuels. Je n'ai aucune "peur" ni "haine" des personnes qui ont une attirance homosexuelle. Je n'en ai pas trouvé non plus chez aucun des membres du clergé catholique que j'ai rencontrés. J'ai eu des amis proches qui avaient un mode de vie homosexuel. Alors que je suis en désaccord avec certains de leurs choix, juger leurs âmes est au-dessus de mes possibilités. Ce que nous contestons est l'idée du "mariage homosexuel", pas les personnes qui se considèrent homosexuelles. Ce que nous contestons, c'est une redéfinition du mariage, pas des droits du même ordre que des droits de santé.

Ceux qui se battent pour obtenir le "mariage homo" nous disent que tout ce qu'ils veulent est l'égalité, et certains d'entre eux sont des gens bien intentionnés qui le pensent sincèrement. Mais l'égalité n'est pas le fin mot de l'affaire, et l'aile gauche du mouvement homosexuel n'a pas l'intention de s'en tenir là. Lorsque vous avez matraqué l'opposition en les étiquetant de "bigots", ils ne finissent pas égaux. Ce qu'il cherchent, c'est une victoire écrasante d'une nouvelle définition du mariage sur la définition fondée sur la loi naturelle et affirmée par la loi divine et la Sainte Écriture. Vous ne me croyez pas? David Parker, oui. Il a été menotté pour son refus inflexible de laisser son enfant recevoir un cours sur le "mariage homosexuel" en classe de maternelle dans le Massachusetts. Il en va de même pour le pasteur Stephen Boissoin qui a été poursuivi pour avoir écrit sur le mariage au Canada (il lui a fallu plusieurs années de batailles juridiques coûteuses pour affronter ce procès). De même aussi les membres du Ocean Grove Methodist Camp, qui a perdu une part de son statut d'exonération fiscale pour avoir refusé de laisser ses terrains être utilisés pour un "mariage homosexuel" dans le New Jersey. Et la liste se rallonge de plus en plus.

La tragédie pour le mouvement homosexuel est qu'indépendamment du nombre de lois adoptées ou de personnes réduites au silence, les couples de même sexe ne pourront jamais obtenir l' «égalité», si par l'égalité ils veulent dire, "avoir la même chose que les couples de sexes différents". Ils ne connaîtront jamais l'union charnelle qui depuis l'aube de l'humanité a consommé le mariage et perpétué la race humaine. Cet acte a une signification profonde non seulement parce qu'il est une expression d'affection, mais parce que, de par sa nature, il est ordonné à quelque chose d'aussi profond qu'une vie nouvelle, qui exige un engagement total. L'acte lui-même, que seuls un homme et une femme peuvent partager, appelle un engagement. Et malgré toutes nos tentatives pour réécrire la loi sur le mariage, nous ne pouvons pas réécrire le langage de nos corps. Si cela, c'est discriminatoire, alors la nature est discriminatoire.

Et voici le hic: grâce à la loi naturelle, nous avons tous conscience de cela à un certain point.

Lorsque des gens affirment que la fonction naturelle des membres de notre corps semble, pour eux, complètement hors de propos en ce qui concerne l'éthique sexuelle, ou qu'ils ne peuvent tout simplement pas voir la différence entre l'union sexuelle d'un homme et d'une femme et l '«union» sexuelle de deux femmes, ou que la complémentarité des sexes leur paraît tout à fait dénué de sens, ou bien ils se leurrent, ou bien ils ont fait toute leur vie un gros travail pour cacher la vérité à leur intellect.

Mais nos nouvelles structures sociales ne pourront pas effacer la vérité écrite dans les cœurs et les corps. Et la nouvelle "inquisition tolérante" qui gagne du terrain, et qui cherche à nous faire taire avec des accusations de «discours de haine» et de «discrimination» parce que nous parlons de choses comme le droit naturel et le bien commun, ne va pas nous empêcher de dire la vérité dans l'amour (Ep 4,15). Si nous sommes persécutés pour cela, ainsi soit-il. Nous Chrétiens connaissons bien la persécution.

De ce point de vue, peu de choses ont changé.

 

Par Chris Stefanick pour Chastity Project. Traduit de l'anglais par Espérance Nouvelle.

 

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