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13/12/2016

L'élection de Trump, la suprématie blanche, le racisme, la haine, et le mouvement anti-Trump

 

 

04/10/2015

Le lobby LGBT à Rome: prélat de curie et professeur à l'Université Grégorienne

Ce samedi 3 octobre, un prélat polonais de la Congrégation romaine pour la Doctrine de la Foi, Mgr Krzysztof Charamsa, a publié sur internet une vidéo intitulée "Je suis gay" pour faire part au grand public de son mode de vie homosexuel et influencer le synode des évêques qui se réunira jusqu'au 18 octobre autour du thème de la famille et de ses contrefaçons contemporaines. Le prélat a immédiatement été démis de ses fonctions à la curie, selon un communiqué de la salle de presse du Saint-Siège.

Voici la vidéo accompagnée de sa traduction française. Le prêtre dissident cherche à attirer la compassion sur sa rébellion contre la loi naturelle et divine et contre l’Église, qu'il accuse d'avoir abandonné l’Évangile.

Mon nom est Krzysztof Charamsa. Monseigneur Krzysztof Charamsa. Je suis membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi… secrétaire adjoint de la Commission théologique internationale. Je suis théologien, philosophe, je donne des cours de bioéthique à l’Université pontificale grégorienne… Je suis gay… J’aime notre pays, notre patrie, je suis un patriote… lorsque, au Parlement, dans ma patrie, quelqu’un peut débiner une personne homosexuelle en toute impunité, en toute impunité, et on ne lui coupe pas le micro… Si quelqu’un peut faire le tour de mon pays, comme le P. Oko, avec son théâtre de l’absurde, sa démagogie, ses idéologies, et le faire en toute impunité… [Le P. Dariusz Oko, professeur à l’Université pontificale de Cracovie, est connu pour son combat contre l’idéologie du genre.]


Lorsque quelqu’un devenant Président de ce pays peut impunément faire des insinuations sur les tenues inappropriées de mon groupe social (sic), et que le lendemain il ne s’excuse pas pour ses paroles… en toute impunité !

Quand l’ancien président, pendant cinq ans, n’a jamais rencontré de familles homosexuelles, pas même une demi-heure, pour les regarder dans les yeux. Et de les ignorer, impunément !

L’Église est silencieuse, affreusement silencieuse, et quand Dominique, de Biezun, se suicide parce qu’il ne peut plus supporter l’homophobie, la haine… L’Église garde le silence, et, de façon légaliste, laisse le tout devant un procureur. Quand l’Église devrait être une autorité morale, elle garde le silence. Cela signifie que nous avons atteint une crise croissante: hypocrisie, mensonge, insensibilité. Où est notre Évangile ?

La traduction française est celle d' Yves Daoudal.

Le prélat a publié en même temps un manifeste en dix points qui réclame notamment la suppression de plusieurs documents du Magistère de l’Église: la déclaration Persona humana (1975), la Lettre sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles (1986), les Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles (2003), le Catéchisme de l’Église catholique (n.2357-2359).

 

Plus d'informations:

> Yves Daoudal : "L'offensive"

> Jeanne Smits: "Mgr Krzysztof Charamsa avoue son homosexualité"

> Le Salon Beige: Le lobby LGBT du Vatican sort du bois la veille du synode

> Gay CDF Priest ‘Comes Out,’ Declares Church Must Change

> Openly homosexual Vatican priest denounces CDF on video :"I AM GAY"

> Bishop of Pelplin issues canonical warning to Vatican "gay priest"

> CDF priest comes out of the closet and makes demands. He’s fired.

> La confessione del monsignore: «Sono gay e ho un compagno» video

 

02/10/2015

Qu'est-ce que la loi naturelle vient faire là-dedans ?

chastity project, traductions, mariage, révolution sexuelle, personnalisme, finalités du mariage, biens du mariage

Le 22 juin 2013 (Chastity Project/Espérance Nouvelle) - L'article 3 du DOMA (Defense of Marriage Act), qui a confirmé la définition fédérale du mariage comme une union entre un homme et une femme, a été renversé le mois dernier, ouvrant la voie pour inscrire un «mariage homo» dans la législation du pays.

Voici toute l'affaire, et pourquoi je ne suis pas trop inquiet: le mouvement de promotion du "mariage homosexuel" ne peut pas vraiment "gagner". En effet, la définition du mariage n'est pas fondée sur un "idéal religieux" qui serait dépassé. Elle est fondée sur la loi naturelle et la loi naturelle ne s'en va nulle part.

Pour clarifier, la "loi naturelle" n'est pas "les choses que nous voyons se passer dans la nature". Si nous devions prendre le comportement animal comme règle d'or pour l'éthique humaine, nous pourrions nous retrouver dans une situation problématique. La loi naturelle se réfère au code moral écrit dans le cœur humain. Il nous permet de «lire» la loi qui se trouve dans la nature même des choses.

Le mariage, tel que nous l'avons toujours connu, n'a pas été inventé par un groupe d'évêques. Il est né dans la nature de nos corps procréateurs. Bien avant qu'il fût inscrit dans la législation ou dans le droit canon, le mariage a été inscrit dans notre corps.

Au risque de trop simplifier, on peut presque imaginer, il y a des dizaines de milliers d'années, les hommes des cavernes "découvrir" que la sexualité est ordonnée, de par sa nature, à l'union de l'homme et de la femme pour qu'ils puissent perpétuer la race humaine. Puisque les enfants viennent par le sexe et qu'ils amènent une grande responsabilité, un homme des cavernes devait probablement jurer de rester lié à telle femme devant les autres personnes de la grotte, de peur que le chef de la grotte ne le frappe avec une massue pour avoir fait de la vie de la grotte un véritable chaos. (...)

Ce n'est pas par hasard que le mariage a toujours été entre un homme et une femme et a impliqué un rituel public dans presque toutes les cultures à travers l'histoire. (Même dans la Sparte antique où l'activité homosexuelle n'était pas considérée comme tabou, les hommes ne se mariaient pas entre eux.) Ce n'est pas parce que toutes les cultures ont été "intolérantes" ou "homophobes". C'est parce que le mariage est inscrit dans la nature de nos corps procréateurs.

Aussi importante que soit l'affection partagée par le couple, ce n'est pas pour cela que le mariage a été consacré et protégé par des vœux publics, des rituels et des lois à travers l'histoire, comme si le mariage était une forme glorifiée de relation amoureuse. L'affection ne requiert pas un engagement à vie juridiquement contraignant. Les enfants bien. L'institution du mariage est faite pour eux. La raison pour laquelle l'acte qui consomme un mariage fait couler tant d'encre, ce ne sont pas les grands sentiments ni les sensations fortes, mais le fait que par sa nature, il est ordonné à la création de nouvelles vies, ce qui requiert rien de moins qu'un engagement à vie des parents. (Et ce "langage du corps" entre mari et femme demeure, même si par un accident génétique ou physiologique la conception devient impossible.) Le "mariage homo" est une rupture complète avec cette réalité. Il est le fruit sans vie de la révolution sexuelle. (...)

Bien sûr, il est plus facile pour les partisans du mariage gay d'ignorer toute discussion sur le droit naturel ou sur le bien des enfants, de nous étiqueter comme "bigots" et d'en finir là. Selon le juge Scalia, c'est exactement ce que la Cour suprême a fait. "C'est une chose pour une société d'opérer un changement", a-t-il dit, "c'en est une autre pour un tribunal d'imposer des changements en jugeant ceux qui s'y opposent hostis humani generis, 'ennemis de la race humaine'."

Nous correspondons bien mal à une telle étiquette. Dans l'histoire des 2000 ans de l’Église, vous ne trouverez pas trace d'un seul évêque appelant à la violence physique contre les homosexuels. Je n'ai aucune "peur" ni "haine" des personnes qui ont une attirance homosexuelle. Je n'en ai pas trouvé non plus chez aucun des membres du clergé catholique que j'ai rencontrés. J'ai eu des amis proches qui avaient un mode de vie homosexuel. Alors que je suis en désaccord avec certains de leurs choix, juger leurs âmes est au-dessus de mes possibilités. Ce que nous contestons est l'idée du "mariage homosexuel", pas les personnes qui se considèrent homosexuelles. Ce que nous contestons, c'est une redéfinition du mariage, pas des droits du même ordre que des droits de santé.

Ceux qui se battent pour obtenir le "mariage homo" nous disent que tout ce qu'ils veulent est l'égalité, et certains d'entre eux sont des gens bien intentionnés qui le pensent sincèrement. Mais l'égalité n'est pas le fin mot de l'affaire, et l'aile gauche du mouvement homosexuel n'a pas l'intention de s'en tenir là. Lorsque vous avez matraqué l'opposition en les étiquetant de "bigots", ils ne finissent pas égaux. Ce qu'il cherchent, c'est une victoire écrasante d'une nouvelle définition du mariage sur la définition fondée sur la loi naturelle et affirmée par la loi divine et la Sainte Écriture. Vous ne me croyez pas? David Parker, oui. Il a été menotté pour son refus inflexible de laisser son enfant recevoir un cours sur le "mariage homosexuel" en classe de maternelle dans le Massachusetts. Il en va de même pour le pasteur Stephen Boissoin qui a été poursuivi pour avoir écrit sur le mariage au Canada (il lui a fallu plusieurs années de batailles juridiques coûteuses pour affronter ce procès). De même aussi les membres du Ocean Grove Methodist Camp, qui a perdu une part de son statut d'exonération fiscale pour avoir refusé de laisser ses terrains être utilisés pour un "mariage homosexuel" dans le New Jersey. Et la liste se rallonge de plus en plus.

La tragédie pour le mouvement homosexuel est qu'indépendamment du nombre de lois adoptées ou de personnes réduites au silence, les couples de même sexe ne pourront jamais obtenir l' «égalité», si par l'égalité ils veulent dire, "avoir la même chose que les couples de sexes différents". Ils ne connaîtront jamais l'union charnelle qui depuis l'aube de l'humanité a consommé le mariage et perpétué la race humaine. Cet acte a une signification profonde non seulement parce qu'il est une expression d'affection, mais parce que, de par sa nature, il est ordonné à quelque chose d'aussi profond qu'une vie nouvelle, qui exige un engagement total. L'acte lui-même, que seuls un homme et une femme peuvent partager, appelle un engagement. Et malgré toutes nos tentatives pour réécrire la loi sur le mariage, nous ne pouvons pas réécrire le langage de nos corps. Si cela, c'est discriminatoire, alors la nature est discriminatoire.

Et voici le hic: grâce à la loi naturelle, nous avons tous conscience de cela à un certain point.

Lorsque des gens affirment que la fonction naturelle des membres de notre corps semble, pour eux, complètement hors de propos en ce qui concerne l'éthique sexuelle, ou qu'ils ne peuvent tout simplement pas voir la différence entre l'union sexuelle d'un homme et d'une femme et l '«union» sexuelle de deux femmes, ou que la complémentarité des sexes leur paraît tout à fait dénué de sens, ou bien ils se leurrent, ou bien ils ont fait toute leur vie un gros travail pour cacher la vérité à leur intellect.

Mais nos nouvelles structures sociales ne pourront pas effacer la vérité écrite dans les cœurs et les corps. Et la nouvelle "inquisition tolérante" qui gagne du terrain, et qui cherche à nous faire taire avec des accusations de «discours de haine» et de «discrimination» parce que nous parlons de choses comme le droit naturel et le bien commun, ne va pas nous empêcher de dire la vérité dans l'amour (Ep 4,15). Si nous sommes persécutés pour cela, ainsi soit-il. Nous Chrétiens connaissons bien la persécution.

De ce point de vue, peu de choses ont changé.

 

Par Chris Stefanick pour Chastity Project. Traduit de l'anglais par Espérance Nouvelle.

 

Vous pouvez apporter votre contribution à Espérance Nouvelle en envoyant une traduction par mail à l'adresse: info.esperancenouvelle[at]gmail.com

20/08/2015

Le journal "La Croix" prend la défense de l'industrie de l'avortement 'Planned Parenthood'

Depuis le 14 juillet 2015, le Center for Medical Progress a publié jusqu'à présent 7 vidéos dénonçant le trafic d'organes prélevés sur des bébés avortés par le Planning familial américain, 'Planned Parenthood'.

Ces vidéos et la description de leur contenu en français sont accessibles par les liens suivants:

> 1ère vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 2ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 3ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 4ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 5ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 6ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

> 7ème vidéo sur le scandale du 'Planned Parenthood'

 

Et voici ce qu'écrit le journal "La Croix" le 16 juillet 2015 au sujet de la première vidéo publiée:

journal la croix

 

Le planning familial américain accusé de vendre des organes de fœtus

Une association de militants anti-avortement a publié une vidéo filmée par une caméra cachée. La lecture de l’ensemble de la vidéo fait apparaître un respect des lois américaines de bioéthique.

16/7/15 - 16 H 11

Aux États-Unis, le don de tissus fœtaux humains, avec le consentement de la patiente, est autorisé à des fins médicales.

De quoi le Planning familial est-il accusé ?

Aux États-Unis, le Planned Parenthood, équivalent américain du Planning Familial, est accusé par une association de militants anti-avortement de se livrer à un trafic d’organes de fœtus et de procéder à des « avortements par naissance partielle », afin de préserver intacts ces organes, deux pratiques interdites.

Le Planned Parenthood, réseau national de centres de planification familiale, s’est défendu contre ces accusations, provenant selon lui d’un groupe financé dans le seul but de porter atteinte à sa mission et à sa réputation.

D’où viennent les accusations ?

La controverse provient d’une vidéo filmée par une caméra cachée lors d’un déjeuner entre Deborah Nucatola, directrice des services médicaux du planning familial américain et deux acteurs qui se font passer pour les représentants d’un laboratoire biomédical.

Ces acteurs ont été recrutés par le Center for Medical Progress (Centre pour le Progrès médical), une organisation « pro-vie » créée en 2015 qui se présente comme « un groupement de citoyens journalistes chargé d’enquêter sur les questions d’éthique médicale ».

Au cours du repas, les acteurs interrogent la responsable du Planned Parenthood sur la disponibilité de tissus de fœtus issus d’avortements et le tarif pratiqué par l’organisation pour les céder. Hésitante, celle-ci cite une fourchette de prix approximative, « entre 30 et 100 dollars par spécimen ».

La praticienne explique alors en détail qu’avec l’aide d’un guidage par ultrason, le personnel du planning familial peut « récupérer le cœur, les poumons, les reins intacts » même si elle n’évoque à aucun moment des avortements tardifs par dilatation et extraction intacte, pratiqués après 24 semaines. Pour les détracteurs du Planned Parenthood, il s’agit de la preuve que l’organisation se livre « un business barbare de l’avortement ».

Que dit la loi américaine sur l’utilisation de tissus de fœtus avortés à des fins de recherche ?

Le code pénal américain interdit la vente et l’achat de tissus fœtaux humains. Ces actes sont considérés comme un crime fédéral punissable de dix ans de prison et jusqu’à un demi-million de dollars d’amende. À l’inverse, le don de ces tissus, avec le consentement de la patiente, est autorisé à des fins médicales.

La recherche sur les cellules de fœtus est pratiquée depuis plusieurs décennies aux États-Unis et soutenue par l’Association américaine de médecine (AMA). Ces recherches pratiquées dans les laboratoires publics ou privés ont permis d’aboutir à des progrès médicaux, notamment dans le traitement de la maladie de Parkinson et dans le développement des vaccins contre la polio, la rubéole et la varicelle. Le droit à l’avortement existe depuis 1973 aux États-Unis, mais fait régulièrement l’objet d’attaques par les mouvements pro-vie.

Quelle est la réponse du Planned Parenthood ?

L’organisation s’est défendue dans un communiqué, indiquant que son programme de don de tissus foetaux était régie par « les plus hauts critères éthiques et légaux ». « Il n’y a aucun bénéfice pour le don de tissus que ce soit pour les patients ou pour le Planning familial. Parfois, certains coûts, comme celui de transporter les tissus vers les centres de recherche, sont remboursés, ce qui est une pratique courante dans le domaine médical », cite le communiqué.

Cependant, Gloria Feldt, la présidente du Planned Parenthood a réagi en personne sur ABC affirmant qu’elle demandait « des poursuites » si de tels actes avaient bien été pratiqués. Pour le Planned Parenthood, le piège de la caméra cachée est une manœuvre courante mise au point par des groupes anti-avortement pour établir de fausses accusations qui ne résistent pas à un examen approfondi.

La lecture de l’ensemble de la vidéo (plutôt que de sa version courte éditée par le Center for Medical Progress) semble montrer que la responsable du Planned Parenthood, même si elle s’exprime d’une manière technique qui peut sembler détachée, est consciente et respectueuse des lois américaines de bioéthique régissant son activité.

STÉPHANIE FONTENOY (À NEW-YORK)

 

Source: http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Le-planning-familial-americain-accuse-de-vendre-des-organes-de-faetus-2015-07-16-1335067

Consulté le 20 août 2015 à 13h10

 

Les captures d'écran de cet article sont accessibles sur les liens ci-dessous:

Titre - Capture 1Capture 2Capture 3Capture 4Capture 5

 

18/08/2015

« En pays de mission, avant de bâtir une église, construisez d’abord une école »

 

Ecole_-_Salle_de_Classe_2.jpg(Québec-Vie 21/11/2013) C’est un fait encore aujourd’hui passé sous silence que les chrétiens du Québec ont abandonné l’évangélisation et la défense de la foi chrétienne le jour où ils ont cessé de veiller sur un enseignement de foi de qualité dans les écoles. Ils concédaient dès cet instant que l’unique fonction de la hiérarchie ecclésiastique québécoise consistait en ce que nous avons si souvent entendu de la bouche de prélats, une « gestion de la décroissance »…  

L’Église du Québec perd en nombre ce qu’elle gagnerait en convictions, en « qualité », en intensité? L’essayiste André Frossard se moquait bien de cette argumentation lorsqu’il parlait de l’apparition de ces chrétiens parfaits, apparition qui coïnciderait avec le jour où ils n’existeraient plus, complètement disparus…  

Le Cardinal Daniélou fut un prophète que plusieurs ont refusé d’écouter au début des années 1970, alors qu’il vint prononcer une conférence à la Basilique Notre-Dame sur l’importance de former à l’école des chrétiens capables de développer une pensée argumentée, pouvant confondre la bêtise d’un enseignement parallèle fondée sur les sophistes à la mode, de Camus en passant par Sartre et Simone de Beauvoir.  

Il n’y eut pratiquement aucun réveil, si ce n’est que quelques responsables religieux, devant une politique de déchristianisation du gouvernement.  

Pire. Le programme officiel de l’enseignement religieux dans les écoles contribua massivement, par son caractère infantilisant et profondément insultant à l’égard de l’intelligence des enfants, à les repousser vers un abandon de tout lien avec cette religion aux comportements et enseignements si insignifiants. Une réaction contraire aurait été des plus inquiétantes de la part de ces enfants.  

Les moins de 50 ans ont massivement abandonné la foi avec la bénédiction de responsables adorant le dieu sociologie, suivant « l’évolution de la société » à qui il ne fallait surtout rien imposer…  

Majoritairement, nos frères et sœurs, et ami (e) s, ont perdu la foi de leur enfance transmise généreusement par leurs parents, mais qui, adaptée à leurs jeunes âges, demandait à être revigorée par une nourriture intellectuelle fortifiante pour affronter la masse de détritus philosophiques venant en particulier de France et des États-Unis et qui submergèrent nos institutions scolaires.  

On ne peut réécrire l’histoire.  

Il nous faut recommencer au début, dans notre pays de mission. Et comme dans tout pays de mission, il faut d’abord nous assurer que la foi transmise par les quelques parents l’ayant malgré tout conservé, soit protégée et nourrie, pour qu’elle soit bien connue de cet enfant, pour qu’il réalise que cette relation entretenue avec ce Dieu qui l’aime, n’est pas avant tout le résultat d’un conditionnement parental, mais simplement, la très raisonnable réalité. Pour que nos enfants, s’ils le désirent, puissent choisir de conserver ce lien avec Dieu, ils doivent connaître les raisons de croire…  

C’est probablement ce qu’exprimait le cardinal Léo Burke à l’intronisation d’une nouvelle école sous le vocable de Saint Dominique (sur le site du Salon Beige du 19 novembre 2013)  :

 

  "[...] En effet, alors que dans votre pays cher à mon cœur on commence à détruire les églises – faute de moyens pour les entretenir – peut-être aussi faute de chrétiens pour les remplir – je pense à cette phrase du pape saint Pie X, dernier pape canonisé jusqu’à ce jour. Saint Pie X disait : « en pays de mission, avant de bâtir une église, construisez d’abord une école ! »
 
Venant du pape de l’eucharistie, quelle leçon ! En suivant ce programme, vous verrez les églises se remplir à nouveau, grâce aux vocations et aux foyers chrétiens issus des écoles authentiquement catholiques.
 
Nous sommes encore dans l’année de la foi et je voudrais vous encourager dans la diffusion de notre foi catholique. [...]"

 

Avons-nous assez souffert du manque d'écoles authentiquement chrétiennes au Québec ? Pourrons-nous un jour tourner la page et prendre résolument le chemin du réalisme évangélique?  

Les paroles du Pape François aujourd’hui sont pleines d’espérance sur le passage de cette naïveté religieuse appelée aussi « progressisme » qui a négocié la foi de nos enfants pour une reconnaissance sociale, celle d'être reconnue par comme étant « ouvert d'esprit »... Sur le site de zenit.org du 19 novembre 2013 :

 

  On ne négocie pas la fidélité « C’est comme s’ils disaient : "nous sommes progressistes, nous allons dans le sens du progrès, là où va tout le monde" ». Mais ils négocient « la fidélité au Dieu toujours fidèle ». « Ceci s’appelle apostasie, adultère... ils négocient exactement l’essentiel de leur être : leur fidélité au Seigneur ». Il s’agit d’un « esprit de progressisme adolescent » qui « croit qu’avancer dans n’importe quel choix est mieux que de rester dans les habitudes de la fidélité ».  

« Et ceci est une contradiction : on ne négocie pas les valeurs mais on négocie la fidélité. Et ceci, c’est justement le fruit du démon, du prince de ce monde, qui fait entrer dans l’esprit mondain ».  

Et ensuite, viennent les conséquences : « Ce n’est pas la belle mondialisation de l’unité de toutes les nations - chacune avec ses usages, mais unies – mais c’est la mondialisation de l’uniformité hégémonique, c’est la pensée unique. Et cette pensée unique est le fruit de la mondanité. »  

Enfin, lorsque « toutes les nations se conforment aux prescriptions royales », « le roi construit l'abomination de la désolation sur l'autel des holocaustes ».  

Non à la pensée unique   « Mais, Père, cela existe encore aujourd’hui ? Oui. Parce que l’esprit mondain existe encore aujourd’hui, et pousse, aujourd’hui encore, à cette envie d’être progressiste avec la pensée unique. Si on trouvait le Livre de l’alliance chez quelqu’un et si quelqu’un obéissait à la Loi, la sentence du roi le condamnait à mort : et cela, nous l’avons lu dans les journaux ces derniers mois. Ces gens ont négocié leur fidélité à leur Seigneur ; ces gens, poussés par l’esprit du monde, ont négocié leur identité, ont négocié leur appartenance à un peuple, un peuple que Dieu aime beaucoup, de qui Dieu veut faire son peuple ».  

Aujourd’hui, a mis en garde le pape, on pense qu'il faut « être comme tout le monde, être plus normaux, faire comme tout le monde, avec ce progressisme adolescent ».  

« Mais ce qui console, c’est que devant ce chemin de l’esprit du monde, du prince de ce monde, ce chemin d’infidélité, le Seigneur est toujours là, il ne peut se renier lui-même, il est le Fidèle ; Lui, il nous attend toujours, il nous aime tellement et il pardonne lorsque, nous repentant des pas, des petits pas que nous avons faits dans cet esprit de mondanité, nous allons à Lui, le Dieu fidèle envers son peuple qui n’est pas fidèle ».  

« Avec l’esprit des enfants de l’Église, prions le Seigneur pour que, par sa bonté, par sa fidélité, il nous sauve de cet esprit mondain qui négocie tout ; qu’il nous protège et nous fasse avancer, comme il a fait avancer son peuple dans le désert, en le prenant par la main, comme un papa qui porte son enfant. En tenant la main du Seigneur, nous avancerons en sécurité », a conclu le pape.

 

Dieu est fidèle, c'est là toute notre espérance...

 

02/07/2015

Benoît XVI: "L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs"

 

 

"Une description très actuelle! Combien de vents de la doctrine avons-nous connus au cours des dernières décennies, combien de courants idéologiques, combien de modes de la pensée... La petite barque de la pensée de nombreux chrétiens a été souvent ballottée par ces vagues - jetée  d'un  extrême  à  l'autre:  du marxisme au libéralisme, jusqu'au libertinisme; du collectivisme à l'individualisme radical; de l’athéisme à un vague mysticisme religieux; de l'agnosticisme au syncrétisme et ainsi de suite. Chaque jour naissent de nouvelles sectes et se réalise ce que dit saint Paul à propos de l'imposture des hommes, de l'astuce qui tend à les induire en erreur (cf. Ep 4, 14). Posséder une foi claire, selon le Credo de l’Église, est souvent défini comme du fondamentalisme. Tandis que le relativisme, c'est-à-dire se laisser entraîner "à tout vent de la doctrine", apparaît comme l'unique attitude à la hauteur de l'époque actuelle. L'on est en train de mettre sur pied une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui donne comme mesure ultime uniquement son propre ego et ses désirs.

Nous avons, en revanche, une autre mesure:  le Fils de Dieu, l'homme véritable. C'est lui la mesure du véritable humanisme. Une foi "adulte" ne suit pas les courants de la mode et des dernières nouveautés; une foi adulte et mûre est une foi profondément enracinée dans l'amitié avec le Christ."

Cardinal Joseph Ratzinger, Homélie pour la Messe Pro Eligendo Romano Pontifice, 18 avril 2005

> L'homélie complète en vidéo

 

12/03/2015

La campagne pro-avortement d'Amnesty International: "Pas de retour en arrière!"

amnesty international, pro-avortement, culture de mortLa campagne « Mon corps, mes droits » d’Amnesty International, actuellement en cours, a pour objectif de « lutter pour que chaque individu puisse prendre des décisions sur son corps et sur sa santé sexuelle et reproductive ».
En Belgique, « l’accent, dans un premier temps, [est mis] sur deux catégories de droits sexuels et reproductifs en particulier : le droit à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) et le droit de vivre à l’abri des violences sexuelles ».
Par ailleurs, la campagne entend également obtenir, partout dans le monde, un accès « à des services d’avortement légaux et sûrs au minimum en cas d’inceste, de viol ou si la santé de la mère est en danger ». Pour Amnesty, « les États se doivent de remplir leurs obligations en matière de respect des droits et de ne pas opérer de retours en arrière en la matière. »
En Irlande, par exemple, un des seuls pays où l’avortement est encore partiellement illégal, Amnesty demande à ce « qu’un cadre législatif fixant les conditions de l’avortement légal soit établi et accepté par la majorité des politiciens et du grand public. A court terme, la campagne vise à ce qu’un cadre d’accès à l’avortement respectueux des droits humains soit défini ; ainsi qu’à obtenir et à renforcer le soutien du public, des ONG, et des politiques, en faveur de la dépénalisation de l’avortement. »  (IEB)

 

03/03/2015

Le principal obstacle à l'évangélisation - Et comment il doit être surmonté

Sermon du P. Bill Casey à propos du principal obstacle rencontré par l’Église catholique dans son œuvre d'évangélisation, prononcé le 13 juillet 2009 aux États-Unis. Le P. Bill Casey est membre de la Congrégation des Pères de la Miséricorde.

 

> Applaudir dans une église: est-ce catholique ?

> Danses liturgiques: est-ce catholique ?

 

25/02/2015

Pape François: la Belgique et les Pays-Bas sont en crise parce que personne n'y prêche la foi

Le pape a reçu les membres de l’association caritative « Pro Petri Sede », le 16 février 2015 dans la matinée, au Vatican. L’alliance « Pro Petri Sede », née au 19 siècle et présidée par Jean-Marie Scheerlinck, œuvre en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Elle pour principal objectif de « soutenir le Pape ».

Les membres, qui sont traditionnellement reçus par le pape tous les deux ans, remettent les dons qu'ils ont recueilli au Conseil pontifical « Cor Unum », afin de soutenir les églises locales des pays les plus pauvres.

 

Discours du pape François à la délégation de l'association "Pro Petri Sede"

Chers amis,

C’est avec joie que je vous souhaite la bienvenue, membres de l’Association Pro Petri Sede, à l’occasion de votre pèlerinage auprès du tombeau des Apôtres, par lequel vous nourrissez votre foi et manifestez votre fidélité au Successeur de Pierre.

Je vous exprime ma gratitude pour votre engagement au service des pauvres. Le nombre croissant de personnes marginalisées et qui vivent en grande précarité nous interpelle et demande un élan de solidarité pour leur apporter le soutien matériel et spirituel dont elles ont besoin. Et en même temps nous avons beaucoup à recevoir des pauvres que nous côtoyons et que nous aidons. Aux prises avec leurs difficultés, ils sont souvent témoins de l’essentiel, des valeurs familiales ; ils sont capables de partager avec qui est plus pauvre qu’eux et en éprouvent de la joie, comme j’ai pu le constater aussi lors de mon récent voyage apostolique en Asie. L’indifférence et l’égoïsme nous guettent toujours. L’attention aux pauvres nous enrichit en nous mettant sur un chemin d’humilité et de vérité. Saint Paul écrivait aux Corinthiens : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (1 Co 4,7). Leur présence est un rappel de notre humanité commune, de la fragilité de la vie, de la dépendance envers Dieu et envers les frères. Je vous invite donc, particulièrement à l’occasion du Carême qui va commencer, à demander au Seigneur de vous donner un cœur miséricordieux et pauvre, qui connaisse ses propres pauvretés et qui se dépense pour les autres (cf. Message pour le Carême 2015).

Par le don généreux que vous faites aujourd’hui au Successeur de Pierre, vous venez en aide à des populations durement éprouvées en diverses régions du monde. Par cette solidarité, vous leur apportez aussi le réconfort spirituel de ne pas se sentir oubliées dans leurs épreuves, et de garder l’espérance. Je vous en remercie vivement en leur nom. Je vous invite aussi à prier avec insistance pour la paix, afin que les responsables politiques trouvent des chemins de dialogue et de réconciliation.

Chers amis, je souhaite que votre pèlerinage fasse grandir en chacun le sentiment de son appartenance à l’Église qui est une grande famille, et la joie d’annoncer à tous l’Évangile ! Que la fraternité puisse s’affermir entre vous afin de poursuivre votre mission au service des pauvres et des petits pour lesquels Jésus a un amour de prédilection ! Vous confiant à l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, à saint Pierre et aux saints de vos pays, je vous accorde de grand cœur la Bénédiction apostolique, ainsi qu’à vos familles et aux membres de votre association. Et, s’il vous plaît, priez pour moi.

Mais avant de finir, je voudrais ajouter un mot. Je pense à la Belgique et aux Pays-Bas: ces deux pays ont rempli le monde de missionnaires. Et aujourd'hui ils sont en crise vocationnelle. Je voudrais vous demander de frapper à la porte du Cœur de Jésus pour qu'Il n'oublie pas la générosité qu'ont eue ces deux pays dans d'autres temps. Et qu'Il envoie des vocations à la Belgique et aux Pays-Bas afin que la foi puisse grandir davantage. Vous travaillez avec les pauvres et vous aimez les pauvres, mais pensez aussi aux pauvres de foi, qui n'ont pas la foi parce qu'il n'y a personne qui la prêche. Que le Seigneur envoie des prêtres pour annoncer la foi. Et s'il vous plaît, priez pour les vocations dans votre pays.

(Le Saint Siège - Traduction: Zenit/EspéranceNouvelle - dernier paragraphe non repris dans la version française et traduit de l'italien par Espérance Nouvelle)

 

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johan bonny

Cardinal Léon-Joseph Suenens, archevêque de Malines-Bruxelles de 1961 à 1980, Cardinal Godfried Danneels, évêque d'Anvers de 1977 à 1980 et archevêque de Malines-Bruxelles de 1980 à 2010, et Mgr Johan Bonny, évêque d'Anvers depuis 2009. Aucun prêtre n'a été ordonné pour le diocèse d'Anvers en 2012, 2013 et 2014.

19/02/2015

Cardinal Danneels: "Les conceptions de l'Église sur les relations entre partenaires évolueront, comme dans le monde"

Le cardinal belge considère le prochain synode sur la famille qui aura lieu en octobre 2015 comme un moment important qui ne mettra pas fin aux débats mais permettra au contraire à l’Église de franchir graduellement les étapes d'une évolution de ses conceptions sur les relations entre partenaires.

(Le Vif/Belga - 19 février 2015)

674607609_B97537157Z.1_20130601143800_000_GNSR5O79.2-0.jpgA l'issue du consistoire qui a réuni, du 12 au 15 février, les 165 "princes de l'Eglise" en vue de la nomination de 20 nouveaux cardinaux et de la réforme de la Curie, le cardinal belge Godfried Danneels s'est dit "préoccupé", mais "pas inquiet", rapporte mercredi le site web Kerknet.be.

La réforme de la Curie, pour laquelle le pape François avait été en partie élu en 2013, s'est basée sur les conclusions du "C9", conseil composé de neuf cardinaux chargés d'aider le pape à conduire cette réforme.

"La prolifération des services au sein du Vatican a été rationalisée", explique le cardinal Danneels. Deux super-ministères vont être créés. Le premier, "Laïcs, famille et vie", regroupera les services existants chargés des laïcs, de la famille et de la défense de la vie, incluant l'Académie de la vie créée sous Jean Paul II. Le deuxième, intitulé "Charité, justice et paix", regroupera les dicastères "Cor Unum" (les oeuvres caritatives du Vatican), "Justice et paix", ainsi que ceux chargés de la santé et des migrants, et encore l'Académie pontificale des Sciences sociales.

L'objectif étant de favoriser une plus grande harmonie dans le travail des divers dicastères (ministères), en vue d'une collaboration plus efficace.

Les débats se sont déroulés dans une atmosphère ouverte et positive, assure le cardinal belge, selon qui les cardinaux ont été encouragés à exprimer leurs opinions en présence du pape.

Godfried Danneels regrette cependant qu'une minorité ne soit pas favorable à la réforme. "Je suis préoccupé, mais pas inquiet", concède-t-il.

"L'Eglise franchit les étapes de manière graduelle. Il en sera de même pour le synode de la famille", qui doit se tenir en octobre prochain. "Ce synode est un moment extrêmement important, mais je ne m'attends pas à ce qu'il mette fin aux débats. Les conceptions autour des relations entre partenaires évoluent constamment dans le monde. La position de l'Eglise évoluera également", conclut-il.

 

Ce que dit l’Église catholique:

> Exhortation Apostolique Familiaris Consortio (1981)

> Encyclique Veritatis Splendor (1993)

> Exhortation Apostolique Sacramentum Caritatis - V. Eucharistie et Mariage (2007)