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15/04/2014

Un prêtre diocésain apprend la Messe selon l'usus antiquior (missel de Jean XXIII)

Par Rosa Kasper

M. l'abbé Paul Sumler célébrant la messe traditionnelle

M. l’abbé Paul Sumler célébrant la Messe traditionnelle

Malgré que le Saint Sacrifice de la Messe ait toujours été au centre de la vie sacerdotale de l’abbé Paul Sumler; la vérité est qu’il n’avait jamais envisagé de célébrer la Messe selon la forme extraordinaire du rite romain. Et ce, jusqu’à ce qu'un bon dimanche, Messieurs John Morrell et Mark Holly de la Société pour la Messe traditionnelle de Beaumont au Texas l’eurent approché et demandé s’il serait prêt à le faire.

«À ce moment là, je me remettais encore d’une chirurgie majeure, alors je leur demandai de me rappeler dans trois ou quatre moi», a expliqué l’abbé Sumler. «Et alors, j’ai rapidement oublié ma brève rencontre avec eux jusqu’à ce qu’ils m’abordent de nouveau trois mois et demi après.»

Il a alors invité ces gens à dîner avec lui au presbytère pour qu’il puisse entendre leur histoire.

«J’étais un peu perplexe à savoir pourquoi ils voulaient une Messe traditionnelle, mais j’étais prêt à écouter leurs raisons», a ajouté le prêtre. «La rencontre autour du lunch a duré près de deux heures alors qu’ils parlaient et que je posais des tonnes de questions. Ils m’ont dit qu’ils avaient approché de nombreux prêtres dans le diocèse de Beaumont et que chacun d’entre eux leur avait donné différentes raisons de ne pas vouloir offrir la Messe traditionnelle.»

Impressionné par leur spiritualité articulée et authentique et leur amour de l’Église, l’abbé Sumler leur a dit que même s’il avait été un servant de Messe 50 ans plus tôt, il devrait réapprendre la Messe traditionnelle pour pouvoir la célébrer.

«Après leur départ, je me suis dit, mais dans quoi me suis-je embarqué ?», remarqua l’abbé Sumler.

Il s’est avéré que la Société pour la Messe traditionnelle a couvert toutes les dépenses des ateliers de formation et même les frais de déplacement et c’est ainsi qu’en juin 2011, l’abbé Sumler passa cinq jours avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre au séminaire Notre-Dame-de-Guadalupe à Denton au Nebraska sous la tutelle de l’abbé Joseph Lee, FSSP.

L’abbé Sumler décrit son séjour comme un «camp d’entraînement spirituel rigoureux» incluant des journées de huit heures et demi de formation pendant cinq jours. Il a dit sa première Messe basse dominicale un mois plus tard. Il a ensuite assisté à un atelier de formation pour les Messes chantées en 2012. Depuis lors, il célèbre une Messe chantée tous les dimanches à 9h30.

Un petit nombre de ses paroissiens assistent à la forme extraordinaire du rite romain, a explique l’abbé Sumler, mais la plupart viennent d’autres régions du diocèse de Beaumont, incluant plusieurs jeunes gens et des familles qui font l’école à la maison.

Messe, usus antiquior, prêtre diocésain«Grâce aux Pères augustiniens qui ont dirigé ma paroisse pendant 60 ans, j’ai hérité d’une belle église», a observé l’abbé Sumler. «Pendant mon temps comme curé, nous avons rénové de nombreuses statues et nous les avons replacées dans l’église à la grande joie des paroissiens. L’intérieur est plutôt beau et est propice à la prière. Le chapelet est récité avant toutes les Messes dominicales.»

L’abbé Sumler décrit les fidèles assistant à la Messe traditionnelle comme des catholiques profondément spirituels et dévoués et dont l’intégrité de leur foi fut blessée par les abus liturgiques si communs au sein des paroisses offrant la nouvelle Messe.

«L’impact spirituel de la forme extraordinaire a aussi eu un impact sur moi», a noté l’abbé Sumler. «J’ai appris à laisser Jésus dire la Messe. Je n’ai plus à m’inquiéter à propos de retenir l’attention de gens. Jésus, à travers la Messe et l’action liturgique, peut parler pour lui-même et les gens n’ont aucun besoin de mes innovations.»

«Je ne puis imaginer ma vie sans cette belle Messe. En plus de la Messe dominicale chantée, je dis aussi la Messe basse du mardi au vendredi à midi et dix», conclu l’abbé Sumler. «Je serai pour toujours reconnaissant d’avoir rencontré John Morrell et Mark Holly. À ces deux là, je dis “merci”.»

Source: Regina Magazine
Traduction: Notions romaines

 

Note d'Espérance Nouvelle: lorsque la Messe selon la forme ordinaire du rite romain (Novus Ordo) est célébrée correctement, comme l'Eglise le demande, avec révérence, piété, dévotion et de manière traditionnelle, elle permet aussi de "laisser Jésus dire la Messe", bien que cette manière de célébrer soit devenue rare, notamment à cause d'une culture de l'improvisation et de la créativité inculquée aux futurs prêtres dans de nombreux séminaires sous l'influence du courant soixante-huitard avec des pratiques étrangères à la liturgie et à la foi de l’Église, et d'une mauvaise compréhension de la notion de "participatio actuosa" de tous les fidèles encouragée par l’Église (voir à ce sujet les enseignements du Pape Benoît XVI/Cardinal Ratzinger, de Mgr Guido Marini, et de Mgr Nicola Bux, entre autres)

Commentaires

Je suis enchanté de cette initiative. Il m'est impossible de prier en effet dans ces espèces d'animations profanes à la Michel Drucker que sont devenues les messes actuelles.

Écrit par : COLLIGNON BERNARD | 16/04/2014

Le lien marche assez mal, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois. Mais j'ai une seule foi...

Écrit par : COLLIGNON BERNARD | 16/04/2014

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