Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/02/2015

Hadjadj: Les tueurs de Charlie Hebdo, parfaitement intégrés au néant de nos valeurs

Par Fabrice Hadjadj | TRIBUNE FIGAROVOX | 10 février 2015

L'écrivain et philosophe estime que l'islamisme profite de la faiblesse d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne.


Fabrice Hadjadj est écrivain et philosophe, directeur de l'Institut européen d'études anthropologiques Philanthropos. Son dernier essai, «Puisque tout est en voie de destruction», a été publié chez Le Passeur Éditeur (avril 2014).

Ce texte est celui d'une intervention donnée par le philosophe en Italie à la Fondation de Gasperi devant les ministres italiens de l'Intérieur et des Affaires étrangères, le président de la communauté juive de Rome, le vice-président des communautés religieuses islamiques de la ville.


Chers Djihadistes - c'est le titre d'une lettre ouverte publiée par Philippe Muray - un de nos plus grands polémistes français - peu après les attentats du 11 septembre 2001. Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché. Je vous cite un passage dont vous allez tout de suite capter l'heureuse et cinglante raillerie: «[Chers Djihadistes], craignez la colère du consommateur, du touriste, du vacancier descendant de son camping-car! Vous nous imaginez vautrés dans des plaisirs et des loisirs qui nous ont ramollis? Eh bien nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement. […] Nous nous battrons pour tout, pour les mots qui n'ont plus de sens et pour la vie qui va avec.» Et l'on peut ajouter aujourd'hui: nous nous battrons spécialement pour Charlie Hebdo, journal hier moribond, et qui n'avait aucun esprit critique - puisque critiquer, c'est discerner, et que Charlie mettait dans le même sac les djihadistes, les rabbins, les flics, les catholiques, les Français moyens - mais nous en ferons justement l'emblème de la confusion et du néant qui nous animent!

Cette lettre s'achève par une série d'avertissements aux terroristes islamiques, mais ceux qu'elle vise en vérité, par ricochet et par ironie, ce sont les Occidentaux fanatiques du confort et du supermarché.

Voilà à peu près l'état de l'État français. Au lieu de se laisser interpeler par les événements, il en remet une couche, il en profite pour se payer sa bonne conscience, remonter dans les sondages, se ranger du côté des victimes innocentes, de la liberté bafouée, de la moralité outragée, pourvu qu'on ne reconnaisse pas le vide humain d'une politique menée depuis plusieurs décennies, ni l'erreur d'un certain modèle européocentrique selon lequel le monde évoluerait fatalement vers la sécularisation, alors qu'on assiste presque partout ailleurs, et au moins depuis 1979, à un retour du religieux dans la sphère politique. Mais voilà: cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

Cette trop bonne conscience et cet aveuglement idéologique sont en train de préparer pour bientôt, sinon la guerre civile, du moins le suicide de l'Europe.

La première chose qu'il faut constater, c'est que les terroristes des récents attentats de Paris sont des Français, qu'ils ont grandi en France et ne sont pas des accidents ni des monstres, mais des produits de l'intégration à la française, de vrais rejetons de la République actuelle, avec toute la révolte que cette descendance peut induire.

En 2009, Amedy Coulibaly, l'auteur des attentats de Montrouge et du supermarché casher de Saint-Mandé, était reçu au palais de l'Élysée par Nicolas Sarkozy avec neuf autres jeunes choisis par leurs employeurs pour témoigner des bienfaits de la formation par alternance: il travaillait alors en contrat de professionnalisation à l'usine Coca-Cola de sa ville natale de Grigny —Les frères Kouachi, orphelins issus de l'immigration, furent recueillis entre 1994 et 2000 dans un Centre d'éducation en Corrèze appartenant à la fondation Claude-Pompidou. Au lendemain de la fusillade au siège de Charlie Hebdo, le chef de ce Centre éducatif marquait sa stupéfaction: «On est tous choqués par l'affaire et parce qu'on connait ces jeunes. On a du mal à s'imaginer que ces gamins qui ont été parfaitement intégrés (ils jouaient au foot dans les clubs locaux) puissent comme ça délibérément tuer. On a du mal à y croire. Durant leur parcours chez nous, ils n'ont jamais posé de problème de comportement. Saïd Kouachi […] était tout à fait prêt à rentrer dans la vie socio-professionnelle.» Ces propos ne sont pas sans rappeler ceux du maire de Lunel -petite ville du Sud de la France- qui s'étonnait que dix jeunes de sa commune soient partis faire le djihad en Syrie, alors qu'il venait de refaire un magnifique skate park au milieu de leur quartier…

Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie?

Quelle ingratitude! Comment ces jeunes n'ont-ils pas eu l'impression d'avoir accompli leurs aspirations les plus profondes en travaillant pour Coca-Cola, en faisant du skate board, en jouant dans le club de foot local? Comment leur désir d'héroïcité, de contemplation et de liberté ne s'est-il pas senti comblé par l'offre si généreuse de choisir entre deux plats surgelés, de regarder une série américaine ou de s'abstenir aux élections? Comment leurs espérances de pensée et d'amour ne se sont-elles pas réalisées en voyant tous les progrès en marche, à savoir la crise économique, le mariage gay, la légalisation de l'euthanasie? Car c'était précisément le débat qui intéressait le gouvernement français juste avant les attentats: la République était toute tendue vers cette grande conquête humaine, la dernière sans doute, à savoir le droit d'être assisté dans son suicide ou achevé par des bourreaux dont la délicatesse est attestée par leur diplôme en médecine…

Comprenez-moi: les Kouachi, Coulibaly, étaient «parfaitement intégrés», mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide, avec sa logistique de déracinement mondial, de perte de la transmission familiale, d'amélioration technique des corps pour en faire de super-instruments connectés à un dispositif sans âme…

Les Kouachi, Coulibaly, étaient «parfaitement intégrés», mais intégrés au rien, à la négation de tout élan historique et spirituel, et c'est pourquoi ils ont fini par se soumettre à un islamisme qui n'était pas seulement en réaction à ce vide mais aussi en continuité avec ce vide.

Un jeune ne cherche pas seulement des raisons de vivre, mais aussi, surtout - parce que nous ne pouvons pas vivre toujours - des raisons de donner sa vie. Or y a-t-il encore en Europe des raisons de donner sa vie? La liberté d'expression? Soit! Mais qu'avons-nous donc à exprimer de si important? Quelle Bonne nouvelle avons-nous à annoncer au monde?

Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions - cette question, dis-je, parce qu'elle est la plus spirituelle de toutes, est aussi la plus charnelle. Il ne s'agit pas que de donner sa vie; il s'agit aussi de donner la vie. Curieusement, ou providentiellement, dans son audience du 7 janvier, le jour même des premiers attentats, le pape François citait une homélie d'Oscar Romero montrant le lien entre le martyre et la maternité, entre le fait d'être prêt à donner sa vie et le fait d'être prêt à donner la vie. C'est une évidence incontournable: notre faiblesse spirituelle se répercute sur la démographie; qu'on le veuille ou non, la fécondité biologique est toujours un signe d'espoir vécu (même si cet espoir est désordonné, comme dans le natalisme nationaliste ou impérialiste).

Cette question de savoir si l'Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions est aussi la plus charnelle.

Si l'on adopte un point de vue complètement darwinien, il faut admettre que le darwinisme n'est pas un avantage sélectif. Croire que l'homme est le résultat mortel d'un bricolage hasardeux de l'évolution ne vous encourage guère à avoir des enfants. Plutôt un chat ou un caniche. Ou peut-être un ou deux petits sapiens sapiens, par inertie, par convention, mais au final moins comme des enfants que comme des joujoux pour exercer votre despotisme et vous distraire de votre angoisse (avant de l'aggraver radicalement). La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits. Une amie islamologue, Annie Laurent, eut pour moi sur ce sujet une parole très éclairante: «L'enfantement est le djihad des femmes.»

Ce qui détermina jadis le Général de Gaulle à octroyer son indépendance à l'Algérie fut précisément la question démographique. Garder l'Algérie française en toute justice, c'était accorder la citoyenneté à tous, mais la démocratie française étant soumise à la loi de la majorité, et donc à la démographie, elle finirait par se soumettre à la loi coranique. De Gaulle confiait le 5 mars 1959 à Alain Peyrefitte: «Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante? Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées!»

La réussite théorique du darwinisme ne peut donc aboutir qu'à la réussite pratique des fondamentalistes qui nient cette théorie, mais qui, eux, font beaucoup de petits.

Il y a certes une libération de la femme dont nous pouvons être fiers, mais lorsque cette libération aboutit au militantisme contraceptif et abortif, la maternité et la paternité étant désormais conçus comme des charges insupportables pour des individus qui ont oublié qu'ils sont d'abord des fils et des filles, cette libération ne peut que laisser la place, après quelques générations, à la domination en nombre des femmes en burqa, car les femmes en mini-jupes se reproduisent beaucoup moins.

Nous avons beau jeu de protester: «Oh! la burqa! quelles mœurs barbares!» Ces mœurs barbares permettent, par une immigration compensant la dénatalité européenne, de faire tourner notre civilisation du futur -enfin, d'un futur sans postérité…

Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique: en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe, celle que présente Michel Houellebecq dans son dernier roman (paru aussi le 7 janvier), et qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle. À moins que notre insistance à «ne pas faire d'amalgame», à dire que l'islam n'a rien à voir avec l'islamisme (alors qu'aussi bien le président égyptien Al-Sissi que les frères musulmans nous disent le contraire), et à nous culpabiliser de notre passé colonial -à moins que toute cette confusion nous livre avec encore plus d'obséquiosité vaine au processus en cours.

Au fond, les djihadistes commettent une grave erreur stratégique: en provoquant des réactions indignées, ils ne réussissent qu'à ralentir l'islamisation douce de l'Europe qui s'opère du fait de notre double asthénie religieuse et sexuelle.

Il est en tout cas une vanité que nous devons cesser d'avoir -c'est de croire que les mouvements islamistes sont des mouvements pré-Lumières, barbares comme je le disais plus haut, et qui se modéreront sitôt qu'ils découvriront les splendeurs du consumérisme. En vérité, ce sont des mouvements post-Lumières. Ils savent que les utopies humanistes, qui s'étaient substituées à la foi religieuse, se sont effondrées. En sorte qu'on peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne: comme cette Europe ne peut pas vivre trop longtemps sans Dieu ni mères, mais comme, en enfant gâtée, elle ne saurait revenir à sa mère l'Église, elle consent finalement à s'adonner à un monothéisme facile, où le rapport à la richesse est dédramatisé, où la morale sexuelle est plus lâche, où la postmodernité hi-tech bâtit des cités radieuses comme celles du Qatar. Dieu + le capitalisme, les houris de harem + les souris d'ordinateur, pourquoi ne serait-ce pas le dernier compromis, la véritable fin de l'histoire?

On peut se demander avec raison si l'islam ne serait pas le terme dialectique d'une Europe techno-libérale qui a rejeté ses racines gréco-latines et ses ailes juive et chrétienne.

Une chose me paraît certaine: ce qu'il y a de bon dans le siècle des Lumières ne saurait plus subsister désormais sans la Lumière des siècles. Mais reconnaîtrons-nous que cette Lumière est celle du Verbe fait chair, du Dieu fait homme, c'est-à-dire d'une divinité qui n'écrase pas l'humain, mais l'assume dans sa liberté et dans sa faiblesse? Telle est la question que je vous pose en dernier lieu: Vous êtes romains, mais avez-vous des raisons fortes pour que Saint-Pierre ne connaisse pas le même sort que Sainte-Sophie? Vous êtes italiens, mais êtes-vous capable de vous battre pour la Divine Comédie, ou bien en aurez-vous honte, parce qu'au chant XXVIII de son Enfer, Dante ose mettre Mahomet dans la neuvième bolge du huitième cercle? Enfin, nous sommes européens, mais sommes-nous fiers de notre drapeau avec ses douze étoiles? Est-ce que nous nous souvenons même du sens de ces douze étoiles, qui renvoient à l'Apocalypse de saint Jean et à la foi de Schuman et De Gasperi? Le temps du confort est fini. Il nous faut répondre, ou nous sommes morts: pour quelle Europe sommes-nous prêts à donner la vie?

 

14/02/2015

Préparation au Carême: 40 heures d'adoration à Bruxelles

Dimanche 15 février à partir de 14h, commence l'adoration solennelle du Très Saint Sacrement pendant 40 heures, selon la Tradition de l'Église catholique romaine. Chacun est invité à s'associer selon ses capacités à cet élan de prière. Pour assurer une permanence d'adoration devant le Très Saint Sacrement exposé, une feuille d'inscription est mise à disposition dans l'église. L'inscription se fait heure par heure: par exemple de 14 à 15h, de 9h à 11h, etc. La nuit de dimanche à lundi sera une nuit d'adoration, celle de lundi (20h) à mardi (8h) une nuit de pause. Les 40 heures s'achèveront mardi 4 mars à 18 heures.

Église Saints-Jean-et-Étienne aux Minimes, rue des Minimes 62, 1000 Bruxelles

Mercredi des Cendres : Mgr Léonard à Sainte Catherine

- Mercredi soir, Mgr Léonard célèbrera la Messe des Cendres à Sainte Catherine à 18h.WP_20140320_15_04_02_Smart-copie-1.jpg

- Appel de la part des prêtres de Sainte Catherine :

Appel à votre bon coeur ! Nous serions heureux de pouvoir accueillir des jeunes pour vivre un beau Triduum Pascal dans notre paroisse du jeudi 2 avril au dimanche 5 avril.

Afin de nous permettre de les recevoir chaleureusement, comme dans une famille, ceux qui souhaitent nous aider pourront les accueillir chez eux. Les repas seront pris en charge par la paroisse.

Merci de nous adresser vos disponibilités avec vos coordonnées et le nombre de personnes pouvant être accueillies par mail ou téléphone aux adresses suiventes :

triduumpascal2015stecatherine@gmail.com / +32 497 99 53 02

media_xl_715901.jpgMerci de tout coeur pour votre générosité !

- Il y a un an, le Père Jérémie, le Père Damien et le Père Carmelo étaient ordonnés diacres. Accompagnons-les dans leur mission par la prière !

> Site officiel de l'église Sainte-Catherine

> Site de la Fraternité des Saints Apôtres

> Les horaires de l'église Sainte-Catherine

13/02/2015

Court-métrage "Je suis un OGM": l'excellence eugéniste

Si vous formez le projet d'avoir un enfant à l'ère de la FIV, de la GPA, du prodigieux progrès des biotechnologies et des "avancées législatives sur les sujets éthiques", préparez un bon plan de financement pour calmer les angoisses parentales que vous ne manquerez pas de transmettre à votre progéniture, et tâchez de trouver un taux d'intérêt raisonnable pour votre emprunt sur la vie.

Tout les détails font mouche dans ce court-métrage incisif, jusqu'à la forme de la moustache de ce respectable homme d'affaires.

 > "Je suis un OGM" sur la page du festival Nikon

> "Le meilleur des mondes" par Aldous Huxley

> Film "Bienvenue à Gattaca"

Lettre ouverte d'un Archevêque sur la crise de l'Église

L'auteur de cette lettre ouverte publiée en anglais sur Rorate Caeli est Mgr Jan Pawel Lenga, né en Ukraine, évêque émérite de Karaganda au Kazakhstan, qui a reçu le titre personnel d'Archevêque le 17 mai 2003.

Réflexions sur quelques problèmes actuels de la crise de l’Église catholique

archevêque Karaganda Jan Pawel LengaJ'ai eu l'expérience de vivre avec des prêtres qui étaient dans les prisons et les camps staliniens et qui sont néanmoins restés fidèles à l’Église. Pendant le temps de la persécution ils ont rempli avec amour leur devoir sacerdotal prêchant la doctrine catholique, menant une vie digne dans l'imitation du Christ, leur Maître du Ciel.

J'ai achevé mes études de prêtre dans un Séminaire clandestin en Union Soviétique. J'ai été ordonné prêtre dans le secret, pendant la nuit, par un pieux évêque qui avait lui-même souffert pour amour de la foi. Dans la première année de mon sacerdoce j'ai eu l'expérience d'être expulsé du Tadjikistan par le KGB.

Par la suite, pendant mes trente années de séjour au Kazakhstan, j'ai servi dix ans comme prêtre, ayant la charge des fidèles dans 81 localités. J'ai ensuite servi 20 ans comme évêque, dans un premier temps comme évêque de cinq États d'Asie Centrale, couvrant une aire totale d'environ quatre millions de kilomètres carrés (ndt : sur les 22 millions de l’URSS d’alors).

Pendant mon ministère d'évêque j'ai été en contact avec le Pape Saint Jean-Paul II, ainsi qu'avec de nombreux évêques, prêtres et fidèles en différents pays et en différentes circonstances. J'ai fait partie de quelques assemblées du Synode de Évêques au Vatican qui traitaient de sujets comme "Asie" et "Eucharistie".

Cette expérience, ainsi que d'autres, me donnent la compétence pour pouvoir exprimer mon opinion sur l'actuelle crise de l’Église Catholique. Ce sont mes convictions et elles sont dictées par mon amour de l’Église et par le désir d'un authentique renouveau dans le Christ. Je suis obligé de recourir à ce moyen public d'expression car je crains que toute autre méthode serait accueillie par un mur de silence et d'indifférence.

Je suis conscient des possibles réactions à cette lettre ouverte. Mais, en même temps, la voix de ma conscience ne me permet pas de rester en silence, alors que l'œuvre de Dieu est vilipendée. Jésus Christ a fondé l’Église Catholique et nous a montré en paroles et en action comment on doit accomplir la volonté de Dieu. Les apôtres à qui Il a conféré autorité dans l’Église, ont rempli avec zèle le devoir qu’Il leur a confié, souffrant pour l'amour de la vérité qu'il fallait prêcher, car ils "obéissaient à Dieu plutôt qu'aux hommes".

De nos jours, il est malheureusement de plus en plus en plus évident que le Vatican, à travers la Secrétairerie d’État, a pris le chemin du politiquement correct. Quelques Nonces sont devenus les propagateurs du libéralisme et du modernisme. Ils sont devenus experts dans le principe du "sub secreto Pontificio", par lequel on manipule et réduit au silence les voix des évêques. Ce que le Nonce affirme leur apparaît comme relevant presque certainement du désir du Pape. Avec de telles méthodes on sépare les évêques l'un de l'autre avec le résultat que les évêques d'un pays ne peuvent plus parler unanimement dans l'esprit du Christ et de Son Église, dans la défense de la foi et de la morale. Cela signifie qu’afin de ne pas tomber en disgrâce aux yeux du Nonce, certains évêques acceptent ses recommandations, qui sont parfois basées sur rien d'autre que ses propres paroles.
Au lieu de propager avec ardeur la foi, de prêcher avec courage la doctrine du Christ, et de se tenir fermes dans la défense de la vérité et de la morale, les rencontres des Conférences des Évêques traitent souvent de sujets étrangers à la nature des devoirs des successeurs des apôtres.

On peut observer à tous les niveaux de l’Église une baisse évidente du sens du "sacrum". L' "esprit du monde" nourrit les pasteurs. Les pécheurs donnent à l’Église les instructions sur la façon dont elle doit les servir. Dans l'embarras, les Pasteurs restent silencieux sur les problèmes courants et abandonnent les brebis tandis qu'ils se nourrissent eux-mêmes. Le monde est tenté par le diable et s'oppose à la doctrine du Christ. Et néanmoins les Pasteurs sont obligés d'enseigner toute la vérité sur Dieu et les hommes "à temps et à contretemps". [2me lettre à Timothée, 4:2]

Pendant le règne des derniers Papes, on a pu toutefois observer au sein de l’Église le plus grand désordre au sujet de la pureté de la doctrine et du caractère sacré de la liturgie, dans laquelle n'est pas accordé à Jésus Christ l'honneur visible qui lui est dû.
Dans plus d'une Conférence épiscopale, les meilleurs évêques sont considérés "persona non grata". Où sont les apologistes de nos jours, qui annonceraient aux hommes de manière claire et compréhensible la menace du risque de la perte de la foi et du salut?

De nos jours la voix de la majorité des évêques ressemble plutôt aux silence des agneaux face à des loups furieux, le fidèle est abandonné comme un troupeau sans défense. Le Christ a été reconnu par les hommes comme quelqu'un qui parlait et agissait, comme quelqu'un qui avait pouvoir et ce pouvoir il l'a donné à Ses apôtres. Dans le monde d'aujourd'hui les évêques doivent se libérer de tous liens mondains et, après avoir fait pénitence, se convertir au Christ afin que, renforcés par le Saint Esprit ils puissent annoncer le Christ comme le seul et unique Sauveur. On doit finalement rendre compte à Dieu de tout ce qui a été fait et de tout ce qui n'a pas été fait.

J'estime que la faible voix de nombreux évêques est une conséquence du fait que dans le processus de nomination des nouveaux évêques les candidats sont insuffisamment examinés au sujet de leur fermeté et courage dans la défense de la foi, au sujet de leur fidélité aux traditions séculaires de l'Eglise et de leur dévotion personnelle. En matière de nomination des nouveaux évêques et même des cardinaux il devient de plus en plus évident que la préférence est parfois donnée à ceux qui partagent une certaine idéologie ou à certains groupes étrangers à l'Eglise qui ont commissionné la désignation d'un candidat particulier. Par ailleurs il semble qu'on donne parfois considération aussi à la faveur des médias qui en général raillent les candidats saints en en donnant une image négative, tandis que les candidats qui possèdent en moindre degré l'esprit du Christ sont loués comme ouverts et modernes. Par ailleurs les candidats qui excellent en zèle apostolique, ont le courage de proclamer la doctrine du Christ et montrent amour pour tout ce qui est saint et sacré, sont délibérément éliminés.

Un Nonce m'a dit une fois: "Il est dommage que le Pape [Jean-Paul II] ne prenne pas part personnellement à la désignation des évêques. Le Pape a essayé de changer quelque chose dans la Curie Romaine, sans toutefois y réussir. Il devient âgé et les choses reviennent à l'habituelle méthode précédente".

Au début du pontificat du Pape Benoît XVI, je lui avais écrit une lettre l'implorant de nommer des évêques saints. Je lui avais rapporté l'histoire d'un laïc allemand qui face à la dégradation de l’Église dans son pays après le Concile Vatican II, était resté fidèle au Christ et rassemblait des jeunes pour l'adoration et la prière. Cet homme était proche de la mort et quand il apprit de l'élection du nouveau Pape il dit: "Quand le Pape Benoît aura utilisés son pontificat nommant des évêques dignes, bons et fidèles, il aura rempli sa mission".

Il est malheureusement évident que le Pape Benoît n'a souvent pas réussi dans cette matière.
Il est difficile de croire que le Pape Benoît ait renoncé librement à son ministère de successeur de Pierre. Le Pape Benoît était le chef de l’Église, son entourage toutefois a été loin de traduire en acte ses enseignements, les a souvent contournés dans le silence ou a même fait obstruction à ses initiatives pour une authentique réforme de l’Église, de la liturgie, de la manière d'administrer la Sainte Communion. Compte tenu du grand secret au Vatican, il était concrètement impossible pour de nombreux évêques d'aider le Pape dans son service de chef et gouverneur de toute l’Église.

Il n'est pas superflu de rappeler à mes frères dans l'épiscopat une affirmation de la part d'une loge maçonnique italienne en l'an 1820: "Notre œuvre est une œuvre de 100 ans. Laissons de côté des vieux et adressons nous aux jeunes. Les séminaristes deviendront des prêtres avec nos idées libérales. Ne nous berçons pas dans de faux espoirs, nous n'allons pas faire du Pape un maçon. Des évêques libéraux, toutefois, qui travailleront dans l'entourage du Pape, le conseilleront dans la tâche de gouverner l’Église et l'introduiront à des pensées et idées avantageuses pour nous, que le Pape mettra en acte."
Cette intention des Maçons est mise en acte de plus en plus ouvertement, pas seulement grâce aux ennemis déclarés de l’Église, mais avec la connivence de faux témoins qui occupent quelques offices dans la haute hiérarchie de l’Église. Ce n'est pas sans raison que le Bienheureux Pape Peul VI avait déclaré: "L'esprit de Satan est entré par une fissure dans l’Église". Je pense que cette fissure est devenue de nos jours tout à fait large et que le diable utilise toutes ses forces pour subvertir l’Église du Christ. Pour éviter cela, il est nécessaire de revenir à la proclamation précise et claire de l’Évangile à tous les niveaux du ministère ecclésiastique, car l’Église a tout le pouvoir et la grâce que le Christ lui a donné: "Tout le pouvoir m'a été donné au ciel et sur la terre. Allez et de toutes les nations faites des disciples. Apprenez leur à observer tout ce que je vous ai commandé: et moi je serai avec vous toujours jusqu'à la fin du monde." (Mt 28, 18-20), "La vérité vous rendra libres" (Jean 8, 32) et "que votre parole soit oui si c'est oui; non, si c'est non: ce qui est en plus vient du Mauvais" (Mt 5, 37).
L’Église ne peut pas s'adapter à l'esprit du monde, mais doit transformer le monde dans l'esprit du Christ.
Il est évident qu'au Vatican il y a une tendance à céder de plus en plus au bruit des médias. Il n'est pas rare qu'au nom d'une tranquillité incompréhensible, les meilleurs des fils et servants soient sacrifiés pour apaiser les médias. Et pourtant les ennemis de l’Église ne laissent pas tomber leurs fidèles serviteurs même lorsque leurs actions sont évidemment mauvaises.

Si nous souhaitons rester fidèles au Christ en parole et en acte, Il trouvera Lui-même le moyen de transformer les cœurs et les âmes des hommes et le monde lui aussi sera changé au moment approprié.

En des temps de crise de l’Église Dieu a souvent utilisé pour son vrai renouveau les sacrifices, les larmes et les prières de ces fils et serviteurs de l’Église qui aux yeux du monde et de la hiérarchie ecclésiastique étaient considérés insignifiants ou étaient persécutés et marginalisés à cause de leur fidélité au Christ.
Je crois qu'en notre temps difficile, cette loi du Christ se réalise et que l’Église se renouvelle grâce au fidèle renouveau intérieur de chacun de nous.

1er Janvier 2015, Solennité de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu
+ Jan Pawel Langa

 

(Rorate Caeli/Traduction:benoit-et-moi)

11/02/2015

La lumière de Notre Dame de Lourdes

Lourdes in het grot.jpgLes apparitions étaient entourées de lumière et Dieu a voulu allumer dans le regard de Bernadette une flamme qui a converti d'innombrables cœurs. Combien de personnes viennent ici pour voir, espérant peut-être secrètement bénéficier de quelque miracle ; puis, sur la route du retour, ayant fait une expérience spirituelle d'une vie en Église, elles changent leur regard sur Dieu, sur les autres et sur elles-mêmes. Une petite flamme nommée espérance, compassion, tendresse les habite. La rencontre discrète avec Bernadette et la Vierge Marie peut changer une vie, car elles sont présentes, en ce lieu de Massabielle, pour nous conduire au Christ qui est notre vie, notre force et notre lumière. Que la Vierge Marie et sainte Bernadette vous aident à vivre en enfants de lumière pour témoigner, chaque jour de votre vie, que le Christ est notre lumière, notre espérance et notre vie !

Extrait du discours du pape Benoît XVI lors de son voyage apostolique à Lourdes en 2008

20:30 Publié dans Pape, Saints | Lien permanent | Commentaires (0)

08/02/2015

"The Catholic Lady" et "The Catholic Gentleman" : des conseils de saints pour nous aider à grandir spirituellement

10978675_1578604872353028_1421509411608394092_n.png

1532029_747043965395021_3616784038490317307_n.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous devez être saints tels que Dieu vous le demande. Dieu ne vous demande pas d'être moine trappiste ou ermite. Il voudrait que vous sanctifiez le monde par votre vie quotidienne. St Vincent Pallotti - The Catholic Gentleman (facebook)

The Catholic Gentleman est avant tout un site qui présente de nombreux conseils et reflexions pour vivre sa foi de façon virile.

 

Gardez vos yeux sur Dieu et laissez-Le agir. C'est tout ce dont vous devez vous préoccuper. Sainte Jeanne de Chantal - The Catholic Lady (facebook)

The Catholic Lady existe (pour le moment) uniquement sur facebook.

07/02/2015

"Où sont les hommes ?"

Les paroles du Christ qui institue l’eucharistie en donnant son corps font, déjà à son époque, fuir nombre de ses disciples. Elles sont pourtant l’expression d’une vitale virilité.

«Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous » (Jn 6, 53). Ces paroles ne peuvent être prononcées que par un dément, ou par Dieu : le corps livré, le sang versé disent la violence d’un don total, qui va jusqu’à la mort.

Quand je dis comme prêtre : « Ceci est mon corps livré », je me demande toujours : « Dans quelle mesure est-ce que ma vie est vraiment donnée ? » Est-ce que je n’ai pas trop gardé ma vie pour moi ?

On peut courir le monde et remplir son agenda de réunions. La plupart sont stériles et ne font que brasser la vacuité des mots et la flatterie des ego. À force de faire trop de choses, on finit « affairé sans rien faire » (2 Th 3, 11). Priez pour vos prêtres, qu’ils gardent jalousement leur vie intérieure et ne finissent pas comme des hamsters à courir derrière le temps, déchiquetés dans leur propre roue à force d’y tourner trop vite…

La communion commence par des divisions

Manger la chair, boire le sang… Après ces propos, la foule se disperse : « Cette parole est trop dure ». La communion commence par des divisions. Tant que le Christ change l’eau en vin, les hommes se rassemblent. Tant qu’il nous donne du pain et des jeux, nous serions prêts à élire n’importe quel bouffon pour le faire roi. Mettez une bonne bouteille sous une treille, et vous pourrez réconcilier un marxiste en grève avec le plus grand patron français, le temps de finir les verres. « Vous me suivez parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés » (Jn 6, 26).
Mais quand le Seigneur dévoile son mystère, l’enthousiasme des débuts devient cendre. Le Christ ne veut pas l’unité à tout prix, Il veut l’unité autour d’une parole « trop dure à entendre », qui ne peut nous maintenir dans la coalition mondaine de ceux qui s’assemblent parce qu’ils se ressemblent. Il faut soit partir, soit rester. Devant le réalisme eucharistique, verum corpus, chacun sent vaciller son cœur… Et le Christ se tourne vers ses apôtres : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » L’Évangile se donne au risque de la liberté. De l’apôtre Pierre monta une parole reçue du Père : « Seigneur, à qui irions-nous, Tu as les paroles de la vie éternelle ».

Une parole virile

Il est de plus en plus difficile de dire une parole virile, rude. Trop d’hommes sont laminés et gominés, y compris dans l’Église. La philosophe Aline Lizotte dit : « Nous vivons dans une théologie très féminine. » On exalte la miséricorde, le pardon, l’affectif. À raison, car notre Dieu est tendresse. Mais « le Christ est aussi le cavalier blanc de l’Apocalypse qui traverse l’histoire, une épée dans la bouche », Il est « un dormeur qui s’éveille, un guerrier que le vin ragaillardit » (Ps 77).

« Où sont les femmes ? » chantait Patrick Juvet. Que le Seigneur les bénisse, sentinelles de l’invisible, maîtresses de l’essentiel. Mais les hommes, où sont-ils ? La figure du père a cessé d’être symbole positif pour devenir signe d’oppression. « Où t’es papa, où t’es ? » chante Stromae.

Cela participe de la distance qui ne cesse de se creuser entre les traditions de l’islam et l’écrasement de toute tradition par la modernité. Trop d’hommes sont amputés d’eux-mêmes. « La virilité n’est plus une valeur en Occident », écrit Paul-François Paoli dans La Tyrannie de la faiblesse. Elle n’est pourtant pas l’agressivité, encore moins la vulgarité. Mais le don de son corps pour devenir gardien de l’épouse dans la vulnérabilité de son enfantement, comme le Christ donna son corps en source de vie éternelle. Voilà ce qui conduit l’homme à son accomplissement, et la femme à porter la vie.

On ne peut donner la vie que dans l’union au corps d’un autre. L’homme est une force qui doit s’incliner au rang de serviteur, afin de ne jamais tomber dans la brutalité de celui qui n’a jamais fait de sa puissance un service. La logique de l’amour d’un homme est eucharistique : « Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Église et a donné sa vie pour elle » (Éph 5, 25).

Père Luc de Bellescize pour Famille Chrétienne

06/02/2015

L'amour, c'est mieux à l'ancienne - Un film qui relève le niveau du grand écran sortira ce samedi 14 février aux États-Unis

Difficile tentative de réenchantement dans un monde où tout, vraiment tout, semble marcher à l'envers:

 

> David vs. Goliath: wholesome romance ‘Old Fashioned’ goes head-to-head with 50 Shades with Valentine’s release

 

05/02/2015

Filiale Supplique au Souverain Pontife François en vue du synode sur la famille de 2015 (déjà 71 293 signatures)

Lisez-la. Signez-la. Diffusez-la.

filiale supplique, synode sur la famille, pape françois, divorcés-remariés, homosexualité, LGBT

"Le Christ, grand prophète, qui par le témoignage de sa vie et la vertu de sa parole a proclamé le Royaume du Père, accomplit sa fonction prophétique jusqu’à la pleine manifestation de la gloire, non seulement par la hiérarchie qui enseigne en son nom et avec son pouvoir, mais aussi par les laïcs dont il fait pour cela des témoins en les pourvoyant du sens de la foi et de la grâce de la parole (cf. Ac 2, 17-18 ; Ap 19, 10), afin que brille dans la vie quotidienne, familiale et sociale, la vertu de l’Évangile."

Lumen Gentium, 35

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

> Filial Appeal to His Holiness Pope Francis

> Súplica Filial al Papa Francisco

> Filiale Supplica a Papa Francesco

> Filial Súplica ao Papa Francisco

> Synowska prośba do Ojca Świętego Franciszka

> Ergebene Bitte an S. H. Papst Franziskus

 

Quelques personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique:

  • Dr. Alejandro Ordóñez Maldonado,  Attorney General of the Republic of Colombia
  • Wolfgang Waldstein, Professor emeritus of the University of Salzburg, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • The Most Rev. Wolfgang Haas, Archbishop of Vaduz (Liechtenstein)
  • Joseph M. Scheidler and his wife, Founder and National Director of the Pro-Life Action League of Chicago (USA)
  • Rick Santorum, former U.S. Senator (USA)
  • Josef Seifert, philosopher, former President of the International Academy of Philosophy, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • His Eminence Jorge Arturo Cardinal Medina Estévez (Chile)
  • Roberto de Mattei, Professor at the European University of Rome, president of the Lepanto Foundation (Italy)
  • Austin Ruse, K.M., President of the Center for Family and Human Rights (C-Fam)
  • His Eminence Raymond Leo Cardinal Burke (Vatican)
  • Tim Huelskamp, Ph.D., Member of the U.S. House of Representatives (R-KS)
  • Mrs. Marjorie Dannenfelser, President of the Susan B. Anthony List (USA)
  • Carlo Casini, Member of the European Parliament and president of the Movement for Life (Italy)
  • John-Henry Westen, Co-founder and Editor-in-chief of LifeSiteNews.com, co-founder of Voice of the Family (Canada)
  • John Smeaton, Director of the Society for the Protection of the Unborn Children (SPUC), Co-founder of Voice of the Family (UK)
  • General Carlos Alfonso Tafur Ganoza, Former Commander-in-Chief of the Peruvian army (Peru)
  • Ambassador Armando Valladares and his wife. Former U.S. Ambassador to the U.N. Commission on Human Rights (USA)
  • Victor Khroul, Associate Professor, Moscow State University; Visiting Professor of Robert Morris University, USA (Russia)
  • The Most Rev. Athanasius Schneider, Auxiliary Bishop of Astana (Kazakhstan)
  • Prof. Dr. Massimo de Leonardis,  Professor of History of International Relations and Director of the Department of Political Sciences at the Catholic University of the Sacred Heart -Milan (Italy)
  • The Most Rev. R.G.L.M. Mutsaerts, Auxiliary Bishop of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Prince Armand de Merode (Belgium)
  • M.se Luigi Coda Nunziante, President of Associazione Famiglia Domani, and his wife Marchesa Gabriella Coda Nunziante Spalletti Trivelli (Italy)
  • Bernard Antony, President of Chrétienté-Solidarité (France)
  • Mercedes Arzú Wilson, Founder and President of the Family of the Americas (USA)
  • Rev. Msgr. Juan-Miguel Ferrer Grenesch, former Under-secretary of the Congregation for Divine Worship, canon of the cathedral of Toledo (Spain)
  • Robert Royal, President of the Faith and Reason Institute and editor-in-chief of The Catholic Thing (USA)
  • Senator Bernard Seillier, Vice-President of the Movement for France, and his wife Françoise Seillier, Former Member of the European Parliament (France)
  • Virginia Coda Nunziante, President of March for Life Committee (Rome, Italy)
  • Jeanne Smits, journalist (The Netherlands)
  • Antonello Brandi, President of Pro Vita (Italy)
  • The Rt. Rev. Emanuel d’Able do Amaral OSB, Archabbot of São Bento of Bahia (Brazil)
  • H.R.H. Countess Hélène of Limburg Stirum (Belgium)
  • Luke Gormally, Director  Emeritus, The Linacre Centre for Healthcare Ethics [since 2010: The Anscombe Bioethics Centre, Oxford]; Ordinary Member The Pontifical Academy for Life  (UK)
  • Gianfranco Amato, President of Lawyers for Life (Italy)
  • Dr. Juvenal de Arruda Furtado, Head of the legal department of the Federal Savings  Bank, State of Ceará (Brazil)
  • Terrence M. Scanlon, President of the Capital Research Center (USA)
  • Christa Meves, author, child and adolescent psychotherapist (Germany)
  • Héctor Riesle Contreras, former Chilean ambassador to the Holy See (Chile)
  • Prof. Robert Lazu, Ph.D. and his wife. Philosopher and writer. Assistant Professor at Western University--Timisoara (Romania)
  • Ing. Rafael Rey Rey, Peruvian Representative to the Andean Parliament. Former Peruvian Ambassador to Italy (Peru)
  • Prof. Hubert Gindert, Editor-in-Chief of Der Fels, President of the German Catholic Forum (Germany)
  • José Roberto Leme Alves de Oliveira, Judge (Brazil)
  • Dr. Juan Vicente Ugarte del Pino, lawyer, former President of the Peruvian Supreme Court (Peru)
  • Baron et Baronne Cédric Peers de Nieuwburgh (Belgium)
  • Dr. Miguel Nagib, Advisor for the State of São Paulo to the Federal Government (Brazil)
  • Dr. Thomas Ward, Founder and Vice-President of the National Association of Catholic Families and a Corresponding member of the Pontifical Academy for life (UK)
  • Dr. G.J.M. Van den Aardweg, psychologist and psychotherapist. Member of the Scientific Advisory Committee of NARTH (The Netherlands)
  • Prof. David Magalhães, Assistant Professor at the School of Law in the University of Coimbra (Portugal)
  • Maria Madise, coordinator of Voice of the Family (UK)
  • Dr. Gilberto Callado de Oliveira, State Prosecutor for the State of Santa Catarina (Brazil)
  • Eduardo Soto Kloss, Doctor of Law, University of Paris. Author (Chile)
  • Olivier Figueras, journalist (France)
  • Prof. Pietro De Marco, Professor at the University of Florence (Italy)
  • Anne Bernet, writer (France)
  • Mme. Bérénice de Montpellier d’Annevoie (Belgium)
  • M. Philippe Pichot-Bravard, Professor of the History of Law at the University of Brest, writer (France)
  • Alessandro Gnocchi, writer and journalist (Italy)
  • Gianandrea de Antonellis, President of the European Institute for Studies, Research and Formation--IEREF (Italy)
  • Fernando Moreno Valencia, author, former university professor (Chile)
  • Giovanni Turco, philosopher at the University of Udine (Italy)
  • Mario Correa Bascuñán, Professor, former University President (Chile)
  • John Laughland, writer and journalist (UK)
  • Justin Shaw and his wife Caroline Shaw (England)
  • Dr. Luís Filipe Esquivel Freire de Andrade, Order of Malta (Portugal)
  • Rev. Msgr. André Reyne, Dean of the Metropolitan Chapter of Notre-Dame des Doms of Avignon (France)
  • Fr. Cor Mennen, canon of the cathedral chapter of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Cristina Siccardi, writer (Italy)
  • Carlo Manetti, journalist and teacher (Italy)
  • Felizitas Küble, Director of the Publishing House Komm Mit, President of Christopheruswerk (Germany)
  • Rev. Fr. Pavlo Vishkovskyi, Prior Provincial of the Missionary Oblates of Mary Immaculate for Ukraine, Russia and Crimea
  • Rev. Fr. Efrem Jindráček OP, Vice-Dean of the School of Philosophy of the Angelicum, Rome (Italy)
  • Benjamin Harnwell, Founder and Honorary President of the Dignitatis Humanae Institute (Italy)
  • Michael Hesemann, author (Germany)

> Cliquer pour consulter la liste complète des principales personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

 

(Information et présentation reprises de Rorate Caeli)