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02/10/2015

Léon XIII et le rosaire

leoxiii.jpgLe pape Léon XIII est connu pour son développement de la doctrine sociale de l’Eglise mais peu de personnes se souviennent encore qu’il fut appelé autrefois le pape du Rosaire. Dans une époque « où tous les maux s’accumulaient pour opprimer l’Eglise sous leur poids »  Léon XIII conçoit le projet de recourir à l’instrument qui de par le passé a déjà fait ses preuves. Il décide de recommander à nouveau le Rosaire de saint Dominique et de saint Pie V.

C’est pourquoi dans son encyclique du 1er septembre 1883 [Supremi Apostolus Officio, NdEspN] « il décrète et ordonne que dans tout le monde catholique la fête prochaine de Notre Dame du Rosaire sera célébrée avec une piété toute spéciale et avec toutes les solennités du culte : du 1er octobre au 2 novembre suivant on récitera pieusement  cinq dizaines au moins du Rosaire, suivies des Litanies de Lorette, dans toutes les églises paroissiales ».  Dans un bref du 24 décembre 1883, le Saint Père exprime sa joie que le peuple catholique eût partout si bien obéi à ses ordres. Il demandait de persévérer dans cette pratique. Le 30 août 1884 il renouvelait pour le mois d’octobre les prescriptions de l’année précédente. « Puisque l’acharnement des ennemis du christianisme est si grand, la constance et l’énergie des défenseurs ne doivent pas être moins vives… » Et le 20 août 1885 un décret de la Sacré Congrégation des Rites ordonna de continuer ainsi chaque année « tant que durera ce triste état de choses pour l’Eglise et pour les affaires publiques. » Lors de l’indiction du jubilé extraordinaire de 1886 le pape décide de placer ce jubilé sous le patronage de Notre Dame du Rosaire. L’année jubilaire n’était pas achevée, et les exercices du mois du Rosaire se poursuivaient encore, que le pape écrit le 26 octobre 1886 au cardinal Parocchi, son vicaire pour la ville de Rome, afin qu’il fasse poursuivre la récitation quotidienne du Rosaire dans les paroisses de Rome.

 

leonxiii.jpgLe 15 août 1889, dans une encyclique cette fois [Quamquam Pluries, NdEspN], le pape inculquait de nouveau, contre la puissance de Satan, le recours aux pouvoirs célestes par des prières incessantes. Et après avoir admirablement mis en valeur les titres de Saint Joseph au patronage de l’Eglise universelle, il demandait de le prier en même temps que Marie, durant le mois d’octobre. Et c’est pourquoi chaque jour de ce mois une prière à saint Joseph, composée par Léon XIII est récitée après le Rosaire devant le Saint Sacrement.

 

En somme depuis le 1er septembre 1883 où le pape avait établi par les faits l’efficacité merveilleuse de cette prière qu’est le Rosaire, il se contentera, sept fois de suite de recommander avec insistance sa récitation. Le 22 septembre 1891 il change de méthode et hausse le ton. Dans une encyclique [Octobri Mense, NdEspN] il considère le Rosaire en lui-même. Magistralement il analyse cette dévotion à Marie et révèle le secret de sa valeur incomparable. Il montre comment Marie est médiatrice dans l’ordre du salut. Il faut donc lui adresser nos prières avec confiance et entre toutes les méthodes de la prier, le Rosaire est préférable. C’est un si merveilleux composé de méditations et de prières vocales qu’on ne peut rien imaginer de plus agréable à la Vierge et de plus salutaire à nos âmes.

leon-xiii.jpgPlusieurs années de suite, à l’approche du mois d’octobre continueront de paraître de grandes encycliques sur le Rosaire. Celle du 7 septembre 1892 [Magnae Dei Matris, NdEspN] poursuivait dans une première partie l’enseignement de la précédente, mais ensuite cette encyclique développait l’idée du Rosaire comme remède à la corruption du monde, parce qu’il est un moyen facile de faire pénétrer dans les esprits les dogmes principaux de la foi chrétienne.

Toutes ses encycliques sur le Rosaire développeront cette ligne directrice, seule celle de 1895 [Adiutricem, NdEspN] part sur un autre aspect du Rosaire, celui du moyen de réaliser l’union des âmes.

Léon XIII écrivit sa dernière encyclique sur le Rosaire en 1898 [Diuturni Temporis, NdEspN], encyclique dans laquelle il annonça qu’il allait couronner son œuvre par un suprême document en publiant une constitution relative aux droits et privilèges dont jouissent les confréries du Rosaire. Cette constitution apostolique du 2 octobre 1898 fut suivie le 30 août 1899 du catalogue officiel des indulgences du Rosaire. Son œuvre mariale achevée Léon XIII rendit son âme à Dieu le 20 juillet 1903.

Source : Spiritualité - Année du Rosaire

> La liste des encycliques de Léon XIII sur le site du Vatican

01/10/2015

Le cardinal Burke à Paris: un coopérateur de la vérité

Revue de presse de la visite du cardinal Burke à Paris par "Le Salon Beige".

 

Le cardinal Raymond Leo Burke était en tournée en France depuis dimanche pour présenter le livre d’entretiens qu’il vient de publier avec Guillaume d’Alançon, responsable de l'Académie diocésaine pour la famille du diocèse de Bayonne, Un cardinal au coeur de l'Eglise.

Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président délégué au synode, a invité le cardinal Burke à célébrer la messe à Notre-Dame-de-Paris, dimanche 27 septembre matin.

Il a donné une conférence en l'église Saint-Eugène-Sainte-Cécile à Paris puis à Saint-Symphorien à Versailles. Le cardinal est revenu sur son enfance, et la naissance de sa vocation. Il a rendu hommage à sa famille, à ses parents, et ses grands-parents, immigrés irlandais aux États-Unis, qui lui ont transmis « la foi et sa pratique ». Lorsqu’il était jeune, l’Église était florissante, puis il a vu les effets de la crise au cours de sa formation au séminaire, notamment à cause du « soi-disant esprit du concile Vatican II ».

« Le séminaire subissait de manière particulièrement dévastatrice la crise que l’Église a connu au cours de premières années de la mise en ordre des enseignement du concile Vatican II. […] Ayant vécu cette époque particulièrement tumultueuse, marquée symboliquement par les émeutes de mai 68 à Paris, je me suis interrogé sur ce qui était sous-jacent à la tranquillité de mes premières années au séminaire et a conduit à la remise en cause inconsciente et soupçonneuse de la doctrine et de la discipline de l’Église. »

 

Concernant la nouvelle évangélisation, le cardinal déclare :

B« Le renouveau spirituel passera, d’une façon particulière, par l’enrichissement mutuel souhaité et encouragé par la célébration de la sainte messe et l’administration des sacrements. » Mais la nouvelle évangélisation « prend place d’abord dans la maison, dans la famille, dans laquelle la foi est d’abord enseignée. […] Mais la famille, qui est une Église domestique, tire sa foi et sa vie dans la sainte liturgie. »

 

Survivant lui-même de l’avortement – il raconte dans son livre que le médecin avait conseillé à sa mère de l’avorter – le cardinal est particulièrement sensible à la question du respect de la vie.

« J’ai compris combien l’Évangile de la vie devait être au cœur de tout ce que j’enseigne et pratique. Il a été particulièrement important pour moi en tant que pasteur de donner un puissant encouragement et la primauté à l’apostolat du respect de l’inviolabilité de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. J’ai été grandement édifié par l’engagement indéfectible du laïcat catholique qui s’est mis à défendre les vérités les plus fondamentales de la loi naturelle et morale. Il n’y a aucune situation plus mauvaise dans la société d’aujourd’hui que la destruction massive de vies innocentes et sans défenses dans le ventre de leur mère. »

« Dans la bataille pour établir le respect de la vie humaine, l’abandon de la pratique de l’avortement provoqué doit avoir la première place. Quand les enfants et les jeunes ont grandi dans une maison de bons chrétiens, alors naturellement ils deviennent courageux à propos de la vie. Tant de choses dépendent de la maison, de la relation entre le mari et la femme, et entre les parents et les enfants ! Tant de choses également des relations que les enfants reçoivent à l’extérieur de la maison ! En tant que pasteur, j’ai exhorté les parents à être attentifs à ce que la vie chrétienne qu’ils inculquent à leurs enfants ne soit pas érodée et même corrompue par ceux qui iront enseigner dans les écoles que leurs enfants fréquentent. »

 

Sur le mariage et le synode,

« il ne fait aucun doute que le mariage est soumis à une attaque féroce, parfois même au sein de l’Église. Au même titre que l’assaut sur le mariage, toute la question de notre identité en tant qu’homme et en tant que femme, de la signification de la sexualité humaine, de l’amour pur et chaste entre un homme et une femme, tout cela est remis en question. Le mariage et son fruit, la famille, sont la première cellule de l’Église et de la société en général. Il est essentiel que la vérité du Christ sur le mariage et la famille soit pensée et enseignée avec un nouvel enthousiasme et une nouvelle détermination ».

« Aujourd’hui, il est souvent dit que l’Église doit s’adapter à la culture contemporaine, pour ne pas l’offenser. Ce que les personnes attendent le plus de l’Église, est l’enseignement de la vérité du Christ. Il est absurde de dire que les lois naturelles ne signifient plus rien dans notre culture. Absolument absurde. Dieu a écrit sa loi en chacun d’entre nous. Et les Saintes Écritures ont enseigné la même loi. D’une certaine façon aujourd’hui, nous ne saurons avoir notre confiance que dans la loi naturelle. »

 

Concernant l’importance de l’engagement des chrétiens dans la société :

« Il faut restaurer la royauté du Christ. Malheureusement, le terme de “roi” est souvent interprété de manière idéologique, et par conséquent, mal compris. Pour être un roi, comme le pape Jean-Paul II l’a enseigné, il faut pratiquer toutes les vertus qui nous permettent de rendre gloire à Dieu et servir nos frères et sœurs avec une intention pure, selon la sagesse qui nous a été enseigné durent notre enfance : “Servir, c’est régner” ». L’exemple de saint Louis est « un modèle particulièrement lumineux » pour tous les catholiques qui souhaitent s’engager dans la société. Ils doivent s’y engager pour sa « sanctification », même si la « corruption » peut les « tenter d’en rester éloignés, alors qu’il faut évangéliser ces activités en vue du bien commun […] en faisant attention à n’y pas compromettre notre foi. Cela doit être plutôt l’occasion de croître dans la foi et dans sa mise en pratique. »

 

Lundi matin, il était invité sur Radio Notre-Dame (à réécouter ici). Il a célébré la messe, lundi 28 septembre, à la Chapelle de la rue du Bac. Plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées, lundi 28 septembre soir, à la paroisse Sainte-Odile, à Paris, après avoir présidé les vêpres chantées en grégorien. Le cardinal a présenté son livre comme « une source de croissance dans l’humilité devant Dieu » pour lui. Son livre revient sur ses quarante années de sacerdoce.

Mardi 29 septembre soir, il a donné une conférence à l’Institution Saint Pie X de Saint-Cloud, un établissement scolaire de jeunes filles hors contrat tenu par les Dominicaines du Saint-Esprit.

 

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Source : Cardinal Burke : "le mariage est soumis à une attaque féroce, parfois même au sein de l’Église"

 

L'espérance du cardinal Burke

Recension par "Le Rouge & le Noir" de l’ouvrage de Guillaume d’Alançon : Entretien avec le cardinal Burke. Un cardinal au coeur de l’Église, publié en septembre 2015 aux éditions Artège (184 pages).

Ce livre est né dans un lourd climat. La Chrétienté pleure la mort des familles. Après les avancées de pays protestants puis la capitulation de l’Espagne, ce fut la France, Fille-Aînée, qui décida il y a trois ans de creuser sa propre tombe, en sortant du placard [1]. Suivirent l’Irlande, que nos naïves cervelles s’obstinaient à considérer encore comme un bastion conservateur [2], puis le géant états-unien [3]. Les nuages s’amoncellent : un cardinal n’a-t-il donc, dans ces conditions, rien d’autre à faire que de se livrer à un entretien-vérité de 184 pages ?

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Raymond Leo, cardinal Burke
« Mon espérance est que l’Église soit de plus en plus fidèle à son identité d’Épouse du Christ »

Raymond Burke [4], prince de l’Église, cardinal patronus de l’Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte [5], connaît bien ces ténèbres.
En répondant aux questions du Français Guillaume d’Alançon [6], le prélat américain ne cache rien des plaies lacérant le corps de la Chrétienté ; mais loin se complaire dans le catastrophisme, il pose sur elles un regard empreint de lumière.

Une douce lumière paternelle

La Curie a mauvaise presse. Le type du prélat acariâtre, jaloux de ses privilèges, éloigné des préoccupations des fidèles et du bas-clergé, est devenu un τόπος, un lieu commun.
Les questions de Guillaume d’Alançon ont le mérite de battre en brèche cette idée reçue. Au fil des pages, le soixantenaire américain, drapé dans sa cappa magna s’efface. Il nous semble apercevoir l’enfant du Midwest, né à la campagne dans une pieuse famille d’origine irlandaise. La lumière est partout. Elle prend sa source dans la vie de famille et ses précieux instants de partage et de prière. Elle vient de Jésus-Hostie, lors de l’adoration eucharistique pratiquée chaque vendredi par la famille Burke, ainsi que de la dévotion envers les Cœurs immaculés de Jésus et Marie, sous la protection desquels le foyer se place et se blottit.
Avec une simplicité toute paysanne, le cardinal décrit cette vie saine, l’ambiance chrétienne de sa jeunesse et l’impression que produisit en lui la figure du prêtre, pasteur bienveillant au service du salut des âmes. Entré au petit séminaire à l’âge de quatorze ans, Son Éminence évoque avec nostalgie cette période qui fut « une grande grâce », illuminée par la spiritualité thérésienne et notamment la lecture de l’Histoire d’une âme [7], de la sainte normande. Le lecteur découvre le parcours d’un jeune homme modeste et confiant, alors que s’ouvrait l’étrange décennie des Sixties.

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« Un grand nombre de ces jeunes qui vivent dans ce monde d’où Dieu est exclu, éprouvent un grand attrait pour une belle et sainte liturgie, célébrée avec la dignité qui convient au saint sacrifice, que ce soit dans la forme extraordinaire ou dans la forme ordinaire du rit romain, pourvu qu’il y ait une grande dévotion »

La sagesse d’un cardinal

Souvent grimé en prélat rebelle [8], soi-disant opposé au pape François et prêt à lui « résister » [9], le cardinal Burke fait preuve, à propos de la crise de l’Église et des querelles liturgiques, d’une sagesse remarquable. Lui dont les positions furent fréquemment déformées, ne cède jamais à la caricature. Confessant avoir vécu douloureusement les expériences liturgiques post-conciliaires, Son Éminence tient à distinguer le Concile en lui-même du prétendu« esprit du concile », ce dernier étant marqué par l’idéologie progressiste du temps.
Nommé évêque par saint Jean-Paul II et placé à la tête du Tribunal de la signature apostolique par Benoît XVI [10], le cardinal américain n’est pas un mutin. Ratzingérien et nuancé, ce fin canoniste se révèle un fervent soutien de l’« herméneutique de la continuité [11] chère au pape émérite. Convaincu de « l’enrichissement mutuel » des deux formes du rit romain, cet ami de la Tradition se félicite des fruits du motu proprio Summorum Pontificum [12]. Surtout, il se réjouit du renouveau catholique qui, chez les jeunes prêtres comme au sein du laïcat chrétien, consiste en un retour aux fondamentaux, au sacrifice de la messe et à sa dignité.

Confessant la Vérité dans la charité

En vocabulaire journalistique, on dirait certainement du cardinal Burke qu’il est attaché aux affaires « sociétales ». En 2008, sa volonté de refuser la Communion aux hommes politiques soutenant l’avortement avait fait grand bruit aux États-Unis. Il est vrai que dans les diocèses qu’il a eu en charge (La Crosse puis Saint Louis) comme à Rome, Son Éminence fut un infatigable pourfendeur de la « dictature du relativisme » [13]. Surtout, le cardinal raconte son souci d’accompagner les victimes de ce nouveau totalitarisme : les femmes ayant recours à l’avortement, les personnes homosexuelles à qui l’on serine qu’elles sont « nées comme ça » et que la société rend esclaves de leurs passions, ou encore les générations d’enfants brisés par les divorces, souillés par la pornographie. À l’approche de la seconde session du Synode sur la famille, le cardinal montre combien la ferme doctrine s’accommode de la miséricorde à l’endroit des pêcheurs, qu’il s’agisse des divorcés remariés ou des fidèles pratiquant l’homosexualité. Et de faire sienne la maxime salésienne Veritatem facientes in caritate  : “ Confessant la vérité dans la charité ”.
Disciple de saint Jean-Paul II [14], le cardinal ne transige pas : la loi de l’Église concernant l’accès des divorcés-remariés à l’Eucharistie ne peut changer, car elle découle des paroles même du Christ, énoncées au chapitre 19 de l’Évangile selon saint Matthieu [15].

Lumière de l’espérance

Tant de fidèles doutent. Le cardinal Burke, lui, est plein d’espoir. Cet entretien est une exhortation à l’engagement familial ou à la vie consacrée. Il est aussi un appel à l’engagement politique ; un bel hommage est rendu à la génération de la Manif pour tous.
Ce bref ouvrage répond pleinement aux aspirations de la jeunesse, à sa soif d’absolu. Les ténèbres sont là. Mais Son Éminence cherche la lumière, sans relâche. Elle nous appelle à nous battre pour « tout restaurer dans le Christ » [16] et pouvoir dire comme saint Paul, à notre heure dernière : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi »(2 Timothée 4:7).
Le cardinal de conclure ainsi : « Mon espérance est que l’Église soit de plus en plus fidèle à son identité d’Épouse du Christ dans son enseignement, dans son culte, dans sa prière et sa dévotion, et dans sa vie morale. Mon espérance est que chaque sarment de la vigne, que chaque membre du Christ, devienne de plus en plus proche du Christ, qu’il le connaisse, qu’il l’aime et le serve, et que de ce fait la gloire du Christ illumine notre monde, dans l’attente de sa venue dernière, où il restituera toute la création du Père, inaugurant ainsi “ des cieux nouveaux et une terre nouvelle” ».
Le centre de gravité de l’ouvrage n’est pas Raymond Burke, mais bien l’Église catholique romaine.
Cet entretien est revigorant. Guillaume d’Alançon raconte combien, en sortant de son audience auprès du cardinal, il se trouvait, place Saint-Pierre, dans l’action de grâce : « le soleil couchant auréolait le dôme de la basilique ».

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« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi »
(2 Timothée 4:7)

[1En Français de Nouvelle-France, la « sortie du placard » correspond à l’expression anglaise coming out, signifiant que l’on assume publiquement ses pratiques homosexuelles.

[2Le 22 mai 2015, par référendum populaire, 62% des votants irlandais approuvaient l’ouverture de l’institution du mariage aux couples de même sexe. Nous avons consacré, au Printemps 2015, deux articles aux enjeux du référendum irlandais : "L’Irlande troquera-t-elle le vert pour l’arc-en-ciel ?" et "Irlande et mariage homosexuel : le courage de dire non". Par ailleurs, nous avions donné la parole à un cadre de la défense de la famille en Irlande.

[3Le 26 juin 2015, la Cour suprême des États-Unis d’Amérique décidait, à l’occasion de l’affaire Obergefell v. Hodges, d’autoriser les couples de même sexe à se marier civilement dans tous les états du pays, et ce en vertu du XIVe amendement de la Constitution américaine (equal protection clause) La décision de la Cour suprême peut être lue ici, dans la langue de Shakespeare.

[4Né le 30 juin 1948 à Richland Center (Wisconsin, États-Unis), Raymond Leo Burke est ordonné prêtre par le bienheureux Paul VI en 1975. Nommé évêque de La Crosse (Wisconsin) par saint Jean-Paul II en 1994, il devient archevêque de Saint Louis (Missouri) en décembre 2003. Raymond Burke est créé cardinal en 2010 par Benoît XVI. En 2008, ce même pape l’avait nommé préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, charge qu’il occupe jusqu’en 2014, année au cours de laquelle le pape François le fait cardinal patronus de l’Ordre souverain militaire hospitalier de Malte.

[5Concrètement, Son Éminence assure la fonction de représentant du Saint-Siège auprès de l’Ordre.

[6Guillaume d’Alançon est délégué épiscopal pour la vie et la famille dans le diocèse de Bayonne.

[7Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Histoire d’une âme, Paris, Éditions du Cerf, Desclée De Brouwer,‎ [1898] 2000.

[8Le périodique La Vie le qualifiait, en février 2015, de "frondeur".

[9En février 2015, une journaliste, dans le cadre de l’émission « 13h15 le dimanche » lui demandait ce qu’il ferait dans l’hypothèse où le pape autoriserait l’accès des fidèles divorcés-remariés à la Sainte Communion, le cardinal Burke répondit : « Je résisterai, je ne peux rien faire d’autre. Il y a un malaise, c’est indubitable ». La réponse fut immédiatement commentée et interprétée, au sein des media dominants comme une rébellion anti-François. Pourtant, le prélat américain n’a jamais cessé de clamer sa fidélité au souverain pontife et démenti être « contre le pape », comme dans les colonnes du media italien La Nuova Bussola

[10Ce tribunal est composé d’une douzaine de cardinaux et d’évêques juges, nommés pour cinq ans par le Saint Père. Le cardinal Burke en fut le préfet de 2008 à 2014. Cette juridiction tire son nom de l’organisme qui, entre le XIIIe et le XIVe siècles, apposait la signature du souverain pontife au bas d’actes rendus en réponse à certaines suppliques. La Signature apostolique exerce trois missions principales : la cassation des sentences rendues par la Rote ; le contentieux administratif canonique (notamment les conflits de compétence) ; la tutelle sur toutes les juridictions ecclésiastiques (notamment l’approbation des tribunaux interdiocésains, ou encore les sanctions contre les avocats des tribunaux ecclésiastiques).
Cf Philippe PICHOT-BRAVARD « Tribunal suprême de la Signature apostolique », in Christophe DICKÈS (dir.), Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège, Paris, Robert Laffont, coll. "Bouquins", 978-979.

[11Extrait du discours de Benoît XVI à la Curie romaine à l’occasion de la présentation des voeux de Noël 2005 : « Les problèmes de la réception sont nés du fait que deux herméneutiques contraires se sont trouvées confrontées et sont entrées en conflit. L’une a causé de la confusion, l’autre, silencieusement mais de manière toujours plus visible, a porté et porte des fruits. D’un côté, il existe une interprétation que je voudrais appeler "herméneutique de la discontinuité et de la rupture" ; celle-ci a souvent pu compter sur la sympathie des mass media, et également d’une partie de la théologie moderne. D’autre part, il y a l’"herméneutique de la réforme", du renouveau dans la continuité de l’unique sujet-Eglise, que le Seigneur nous a donné ; c’est un sujet qui grandit dans le temps et qui se développe, restant cependant toujours le même, l’unique sujet du Peuple de Dieu en marche ».

[12La lettre apostolique Summorum Pontificum, publiée par Benoît XVI le 7 juillet 2007 sous forme de motu proprio - c’est-à-dire de la volonté propre du souverain pontife - redéfinit le cadre juridique de célébration de la messe dite de saint Pie V, autrement appelée "forme extraordinaire du rit romain". Au terme de ladite lettre apostolique, la messe de saint Pie V est rétablie dans ses droits. Vous pouvez lire ce motu proprio dans la base de données du Saint-Siège.

[13Formule que nous devons à Benoît XVI.

[14L’exhortation apostolique Familiaris consortio, promulguée le 22 novembre 1981 par saint Jean-Paul II, est destinée à l’épiscopat, au clergé et à tous les fidèles de l’Église. Publiée un an après le Synode des évêques sur la famille de 1980, cette exhortation est relative aux "tâches de la famille chrétienne dans le monde d’aujourd’hui". Son contenu est librement consultable sur le site du Saint-Siège.

[15« Et il advint, quand Jésus eut achevé ces discours, qu’il quitta la Galilée et vint dans le territoire de la Judée au-delà du Jourdain. Des foules nombreuses le suivirent, et là il les guérit. Des Pharisiens s’approchèrent de lui et lui dirent, pour le mettre à l’épreuve : " Est-il permis de répudier sa femme pour n’importe quel motif ?" Il répondit : "N’avez-vous pas lu que le Créateur, dès l’origine, les fit homme et femme, et qu’il a dit : Ainsi donc l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair ? Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Eh bien ! ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer. " - " Pourquoi donc, lui disent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner un acte de divorce quand on répudie ? " - " C’est, leur dit-il, en raison de votre dureté de cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais dès l’origine il n’en fut pas ainsi. Or je vous le dis : quiconque répudie sa femme - pas pour ’’prostitution’’ - et en épouse une autre, commet un adultère " »(Matthieu, 19).

[16La formule est une allusion évidente à la devise du pape saint Pie X (1835-1914) : Instaurare omnia in Christo.

 

Par Corsaire pour Le Rouge & le Noir

 

Source: [EX-LIBRIS] L’espérance du cardinal Burke

 

Prière pour le synode: chaque jour une dizaine de chapelet

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Les 15 promesses de Notre-Dame à ceux qui prient le chapelet

nd_rosaire_6.jpgLes 15 Promesses de la Sainte Vierge Marie pour ceux qui prient le chapelet :
       
1) A tous ceux qui réciteront dévotement mon Rosaire, je promets ma protection toute spéciale et de très grandes grâces.
2) Celui qui persévérera dans la récitation de mon Rosaire recevra quelques grâces signalées.
3) Le Rosaire sera une armure très puissante contre l'enfer; il détruira les vices, délivrera du péché, dissipera les hérésies.
4) Le Rosaire fera fleurir les vertus et les bonnes oeuvres et obtiendra aux âmes les miséricordes divines les plus abondantes ; il substituera dans les cœurs l'amour de Dieu à l'amour du monde, les élevant au désir des biens célestes et éternels. Que d'âmes se sanctifieront par ce moyen!
5) Celui qui se confie en moi par le Rosaire, ne périra pas.
6) Celui qui récitera pieusement mon Rosaire, en considérant ses mystères, ne sera pas accablé par le malheur.  Pécheur, il se convertira; juste, il croîtra en grâce et deviendra digne de la vie éternelle.
7) Les vrais dévots de mon Rosaire seront aidés à leur mort par les secours du ciel.
8) Ceux qui récitent mon Rosaire trouveront pendant leur vie et à leur mort la lumière de Dieu, la plénitude de ses grâces  et ils participeront aux mérites des bienheureux.
9) Je délivrerai très promptement du purgatoire les âmes dévotes à mon Rosaire.
10) Les véritables enfants de mon Rosaire jouiront d'une grande gloire dans le ciel.
11) Ce que vous demanderez par mon Rosaire, vous l'obtiendrez.
12) Ceux qui propageront mon Rosaire seront secourus par moi dans toutes leurs nécessités.
13) J'ai obtenu de mon Fils que tous les confrères du Rosaire aient pour frères, en la vie et à la mort, les saints du ciel.
14) Ceux qui récitent fidèlement mon Rosaire sont tous mes fils bien-aimés, les frères et soeurs de Jésus-Christ.
15) La dévotion à mon Rosaire est un grand signe de prédestination.

(La Sainte Vierge à Saint Dominique et au Bienheureux Alain de la Roche)

 

Les bienfaits du chapelet       
             
      « Le Rosaire récité avec la méditation des mystères :

1) nous élève insensiblement à la connaissance parfaite de Jésus-Christ.
2) purifie nos âmes du péché.
3) nous rend victorieux de tous nos ennemis.
4) nous rend la pratique des vertus facile.
5) nous embrase de l'amour de Jésus-Christ.
6) nous enrichit de grâces et de mérites.
7) nous fournit de quoi payer toutes nos dettes à Dieu et aux hommes
 et enfin nous fait obtenir de Dieu toutes sortes de grâces. »

(Saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans « Le Secret du Très saint Rosaire).

source : Les promesses et bienfaits du rosaire

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