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19/04/2015

"La GPA est un grand préjudice pour le bébé": une psychothérapeute spécialisée dans les traumatismes de naissance et de la petite enfance fait le point

La Libre Belgique | samedi 18 et dimanche 19 avril 2015 p.60-61 | CONTRIBUTION EXTERNE

Une opinion d'Anne Schaub, psychothérapeute spécialisée dans l’analyse et le traitement des mémoires prénatales et psycho-généalogiques, des traumatismes de naissance et de la petite enfance.

gpa,mères porteuses

Les débats sur la gestation pour autrui (GPA) doivent se recentrer sur le principal intéressé : l’enfant. Or, le séparer de celle qui l’a porté durant neuf mois et à laquelle il s’est attaché représente une rupture traumatique aux conséquences bio-psycho-­sociales néfastes tout au long de la vie.

Depuis plus de 50 ans, les recherches en sciences humaines ont considérablement fait avancer notre compréhension du développement et du psychisme si subtil et délicat du petit enfant. Ainsi, dans le cas de la gestation pour autrui (GPA), il y a lieu de jeter un regard approfondi sur la notion de l’attachement de même que sur les fondements de la création du lien du petit avec sa mère de naissance. Ceci afin d’évaluer les éventuels effets délétères de la séparation des enfants avec leur mère de naissance. A partir de là nous saisissons mieux que les questionnements autour de la GPA se doivent d’être centrés sur le premier intéressé : le bébé.

Les débats publics sur la pratique de la GPA passent le plus souvent sous silence l’existence du lien fondamental qui se noue entre l’enfant, la mère biologique et le père biologique, dès la conception et durant les neuf mois de gestation. Or, cette période est cruciale pour le fondement relationnel et la construction psychique et cognitive future du petit enfant et ce, pour toute sa vie. L’existence du bébé en tant que petit être "relationnel" commence dès sa conception!

Les neurosciences nous enseignent que l’amygdale, une petite glande en forme d’amande située dans le cerveau "affectif" constitue une sorte de "carte mémoire émotionnelle" qui enregistre les impacts et les ambiances affectives vécues durant la grossesse, et également les circonstances entourant la naissance. "L’amygdale n’oublie pas !" (Dr Guenguen).

Dans la GPA, la cellule familiale se trouve "désarticulée" à la base de sa fondation. En effet, nous y constatons une série de ruptures de l’unité relationnelle bio-psycho-sociales : sortie de la relation charnelle et amoureuse fécondante; lorsqu’il s’agit de donneurs externes, apport de matériel génétique étranger - lui-même chargé d’une histoire ; embryons "fabriqués" dans une éprouvette; pertes et/ou congélation de "frères et sœurs" du futur bébé, grossesse dans le ventre d’une femme étrangère à l’enfant; séparation/abandon délibéré du bébé de sa "mère" de naissance afin de le transférer aux parents d’intention. Toutes ces ruptures fragilisent inévitablement l’enfant dans la construction de son identité.

Si un adulte, ici une femme, peut décider de ne pas s’attacher au bébé qu’elle porte pour autrui, un embryon, un fœtus, un bébé, n’a pas cette capacité : pour lui, le processus d’attachement qui débute dès la grossesse est un processus biopsychologique naturel ayant pour objectif de rechercher proximité, protection et sécurité auprès de l’adulte qui le "porte".

Dès lors, séparer l’enfant de celle qui l’a porté durant neuf mois et à laquelle il s’est attaché représente pour l’enfant une rupture traumatique, un traumatisme majeur dans la vie naissante d’un enfant. De même, les conditions "morcelées" dans lesquelles un enfant est conçu laissent une trace indélébile et marquante dans le psychisme et l’histoire psychosociale des enfants.

Il s’agit donc bien d’un préjudice existentiel de taille qui leur est fait. Sans parler de la privation essentielle de mère ou de père dans le cas de couples d’hommes ou de femmes.

Dans le panel de souffrances infantiles rencontrées au cours de mon expérience professionnelle, j’ai constaté que derrière toutes les séparations, ressenties subjectivement in utero à partir de circonstances qui font croire à l’enfant qu’il n’est pas le bienvenu (conflits de couple, deuils, maman anxieuse après une fausse couche et évitant de s’attacher à son bébé par crainte de le perdre, stress de toutes sortes ou solitude de la mère portant son enfant sans le soutien du père de l’enfant, etc.) se loge comme en toile de fond l’angoisse la plus archaïque inhérente à notre humanité : l’angoisse d’abandon. Le petit enfant vit une angoisse d’abandon majeure lorsqu’il a l’impression subjective de perdre sa mère ou lorsqu’il la perd réellement (objectivement).

Le système psychique et intellectuel du petit enfant n’est pas encore muni de ce qu’en psychologie nous appelons "la permanence du moi et de l’objet". Ainsi, l’éloignement de la mère de naissance dont il s’est laissé imprégner pendant neuf mois crée chez le tout-petit un stress qu’il assimile à une angoisse de mort. Le nouveau-né n’a en effet pas encore la maturité cognitive suffisante pour s’expliquer d’une façon consciente et raisonnée une situation d’éloignement de la "mère" qu’il connaît depuis autant de mois. En d’autres termes : "Maman c’est moi et moi c’est maman. Si je ne vois plus, n’entends plus, ne sens plus maman près de moi, je perds le sentiment de ma propre existence, j’entre en détresse et crains de mourir !"

La GPA touche de plein fouet la réalité du lien réciproque naissant "mère-enfant", "enfant-famille". Le morcellement des premières conditions d’existence des enfants nés par GPA entraîne pour eux des conséquences bio-psycho-­sociales néfastes et cela, tout au long de leur vie. Bien plus, l’impact de ces conditions de conception pourrait toucher leur famille et les générations suivantes, ainsi que la société en général.

Je me fais ici porte-parole de ces enfants n’ayant aucune voix propre pour crier cette atteinte majeure exercée de façon délibérée sur l’origine de leur vie.

En conclusion, si nous nous détournons de l’intérêt des enfants - les premiers concernés par la GPA - au profit de l’intérêt et du désir - louable, respectable et à accompagner - des adultes, nous glissons vers une société qui se fait complice de certains fantasmes humains qui généreront de façon programmée des troubles et des pathologies du lien, générateurs de violences psycho-­sociales.

Dès lors, au nom du principe de précaution, il nous faut mettre un frein au développement des technologies encourageant la GPA et interdire légalement celle-ci. Il s’agit de défendre les plus vulnérables dans la société ! Et qui n’est pas plus vulnérable que l’embryon livré par nature, en confiance, au bon sens des adultes ? Ces tout-petits sont nos adultes de demain, qui sait, nos futurs dirigeants !

Qui aura été traité avec respect, intelligence et sensibilité, a de fortes chances de traiter les autres et son environnement avec le même cœur, avec le même art de la connaissance humaine et du monde.

 

10/04/2015

Conférence-débat sur le transhumanisme avec Fabrice Hadjadj et Jean-Marie Le Méné

 

Eugénisme - transhumanisme : Quelle place pour l’homme « diminué » dans une humanité « augmentée »?

Débat avec Fabrice HADJADJ, écrivain, philosophe, et Jean-Marie LE MÉNÉ, Président de la Fondation Jérôme Lejeune

Université Catholique de Lyon, 23 place Carnot 69002 Lyon

Mardi 25 novembre 2014 20h30 - 22h

 

 

Virtus : ce qui manque aujourd'hui à l'âme de la vie !

l'esprit de combat

Ce qui manque aujourd'hui à l'âme de la vie, c'est la sang qui ne devrait faire qu'un tour quand on touche à l'intégrité du plus faible qui n'en finit plus de l'être, faute combattants. La mollesse, aujourd'hui déculpabilisée par l'artifice des calculateurs, des indifférents, des protecteurs d'acquis, race perverse et silencieuse, adoratrice de son lopin, dicte la régression.

Commençons donc par la vie qui en principe devrait soulever notre ventre de spasmes convulsifs, broyer les viscères, secouer l'estomac jusqu'au vomissement et, puisque j'y suis, tordre la bouche. Pourquoi ? Parce que deux cent vingt mille enfants chaque année sont condamnés par des géniteurs conseillés par la Nation au supplice de l'écartèlement avec la mort au bout, fœtus lancés au feu du crématoire, ni vus ni connus, sans nom, privés de sépulture, pas même en terre commune. Enfants, vous n'existez pas ! Mais qui donc se lève, allez, donnez-moi des noms ! Mais qui donc se lève à la Zola pour défendre l'homme dégradé de son statut d'homme ? Pas même une poignée d'humains sur les soixante millions de couards qui peuplent la Mère France au stérilet enfoncé dans ses lois macabres, dignes de Landru ! Teresa de Calcutta, Jean-Paul II et Benoît XVI en tête - désolés s'ils sont chrétiens, je n'y peux rien -, eux, de leur intelligence éclairée, ont osé élever la voix pour tenter de sauver de l'extermination massive des innocents aux mains pleines d'avenir. En réponse et en chœur, l'opinion dite "générale", fermée au dialogue, ouverte sur l'abîme, monstre sacré, dévoreuse de libertés, a crié au scandale, brandissant le Tribunal international, tout en suppliant ses sbires élus et calfeutrés dans les Chambres et autres Sénats  de souffler sur les fours à mille deux cents degrés Celsius, de manière à ce que l'humain ne laisse plus trace de sa beauté. Pas de tombe, je le redis - les préhominiens nous dépassent ! -, corps réduits en cendres, disparus à jamais sauf au souterrain de la mère qui souvent ressasse et ne s'en remet pas. Avec ces trois catholiques à la parole universelle, s'est dressée la fameuse poignée, composée en majorité de laïcs chantant des "Ave Maria" au seuil des avortoirs pour l'âme de ces enfants martyrs et de leurs parents qui pourraient bien l'être aussi. Irréductibles prières malgré les condamnations en forme de mois de prison et d'euros à verser, ce qui n'est pas cher payé si l'on veut que l'Histoire retienne un jour qu'un enfant, fût-il en herbe, tranché, séché et brûlé, vaut davantage que Mamon. Aux voix rendues aphones par la frappe légale, il reste donc la prière et nous allons en profiter, croyez-moi, jusqu'au Jugement dernier.

A l'égard de la vie qui commence, et d'ailleurs de celle qui finit, il serait bon que derrière l'homme en blanc, couleur lumière, tous les cardinaux, en rouge, couleur amour, les évêques en violet, couleur noblesse, ainsi que les fidèles et infidèles de toutes nuances, défendent leurs petits frères et vieux ancêtres avec leur sang, s'il le fallait, ne faisant plus qu'un tour. On les attend. Quant aux belles idées exigeant l'ardeur défensive, ce n'est que dans les rangs exposés des adorateurs de la vie qu'elles trouveront des avocats à la hauteurs de leurs causes.

Commençons donc par le commencement en épousant l'esprit de combat, d'ailleurs propre au Christ et à sa Mère, n'en déplaise aux prétendus doux, faux agneaux, tremblant de tous leurs poils à la seule pensée d'être confondus par la pensée unique.

 

Michel-Marie Zanotti-Sorkine, Au diable la tiédeur - Petit traité de l'essentiel. 2012.
Paris : Laffont. 143-145.

05/04/2015

Mgr Léonard rappelle le drame qu'est l'avortement pour notre société

Homélie de Mgr Léonard en ce jour de Pâques 2015

Jean, le disciple bien-aimé, arrive le premier au tombeau. Mais c’est Pierre, le premier Pape, qui doit faire le constat officiel. Et Pierre voit, mais sans comprendre. Nous lui ressemblons souvent. Nous voyons, mais sans vraiment comprendre. Il constate que le linceul qui enveloppait le corps est resté là, dans un ordre intact. Il voit aussi le linge qui avait été noué autour de la tête pour maintenir la mâchoire fermée. Il n’est pas étendu à plat comme le linceul, mais enroulé à sa place, là où se trouvait la tête du défunt. « C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. » Jean comprend dans la foi ce que le regard de Pierre n’avait pas encore saisi à ce moment, à savoir qu’une force qui n’est pas de ce monde a vidé le linceul de son contenu et a inauguré un monde nouveau en faisant passer Jésus de la croix à la gloire.

C’est le monde entier, c’est toute l’histoire du monde qui a basculé de la mort à la vie, du désespoir à l’espérance, avec la Résurrection de Jésus. Je sais bien qu’il n’est pas facile de croire à la résurrection de Jésus et à la nôtre, mais, sans Pâques, la naissance de l’Eglise et la rédaction du Nouveau Testament seraient totalement incompréhensibles. Même s’il est exigeant, le choix de la foi est le plus intelligent qui soit. Il vit et il crut. Nous aussi, nous osons croire que Jésus est ressuscité et que notre vie véritable est déjà, provisoirement cachée avec le Christ en Dieu. Mais « quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire ».

Mais comment pourrions-nous, cette année, célébrer la résurrection de Jésus sans penser aux chrétiens du Moyen-Orient, à nos frères et sœurs dans la foi, persécutés et martyrisés, à cause de leur dans le Christ ? Même cette année, les chrétiens du Moyen-Orient se diront l’un à l’autre : « Le Christ est vraiment ressuscité ! » et ils entonneront ensemble un « Alléluia ! ». Et cela, même si leur célébration se déroule sous une tente ou dans une église délabrée ou sous des abris anonymes. En ce jour de Pâques, lors de l’échange de la paix, accueillons-les dans notre cercle et prions pour que le Seigneur ressuscité leur offre, aujourd’hui encore, un message de réconciliation et de paix.

Mais il est un autre drame qu’il nous faut évoquer aujourd’hui. Avant-hier, c’était le 25ème anniversaire de la loi belge sur l’avortement. Mais, heureusement, c’est aussi l’anniversaire du geste prophétique du Roi Baudouin, geste qui, pour toujours, rappellera aux Belges et au monde entier la gravité de l’avortement. Il est difficile d’évaluer le nombre des enfants avortés en Belgique depuis 1990 : en tout cas, plus de 300.000. Par principe, il s’agit toujours de victimes qui ne peuvent pas se défendre. Le petit enfant dans le sein maternel peut bien tenter, pendant un certain temps, de se réfugier contre la paroi de la matrice, afin d’échapper à l’agression. Mais en vain. Il ne sera bientôt plus qu’un « déchet biologique »…Et pourtant cet enfant était aussi unique, aussi irremplaçable qu’un autre pour lequel un berceau était déjà prêt. N’oublions jamais que nous avons tous été ce minuscule embryon, ce fœtus dans le sein maternel. Et nous ne sommes ici que parce que nous avons été respectés dans ce stade vulnérable de notre vie. Comme chrétiens, notre intention n’est pas de juger les femmes qui ont vécu l’avortement et encore moins de condamner celles qui ont été elles-mêmes victimes de leur entourage. Nous voulons seulement confirmer notre volonté de défendre à la fois la vie précieuse de l’enfant à naître et la dignité de chaque femme ainsi que notre engagement à soutenir les organisations qui aident les femmes à garder leur enfant, y compris dans des situations très difficiles. Il ne suffit pas d’être « pro-birth ». Il faut encore être « pro-life » et « pro-mother » ! Aux enfants avortés et à leur mère, Jésus ressuscité veut redire aujourd’hui, comme dans l’Apocalypse : « Sois sans crainte. Je suis le Premier et le Dernier, je suis le Vivant : j’étais mort, mais me voici vivant pour les siècles des siècles ! » (Ap 1, 17-18). Ces paroles valent aussi pour ces enfants et pour leurs mères.

Oui, le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité. Alléluia !

 

+ André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles

Pâques 2015

 

Source: Belgicatho

12/03/2015

Des bébés de laboratoire 100% artificiels pour les couples homosexuels ?

201501PMA.jpgDes chercheurs de l’université de Cambridge ont montré pour la première fois qu’il était possible d’obtenir des cellules d'ovocytes et de sperme en utilisant des cellules de peau de deux adultes de même sexe.
Une telle découverte pourrait permettre de faire un bébé à partir d’un échantillon de cellules de peau pour des couples infertiles en raison d’une maladie, mais également d'ouvrir la possibilité de la procréation pour les couples homosexuels sans recours à un don de sperme ou d'ovocyte.
Le projet a été financé par le Wellcome Trust (Londres) en association avec le centre de recherches israélien Weizmann Institute of Science.
Comparant les cellules obtenues par cette technique en laboratoire à des cellules humaines naturelles prélevées sur des fœtus avortés, les chercheurs ont constaté que les cellules créées artificiellement avaient des caractéristiques identiques aux autres.
Selon le responsable de l’équipe israélienne, Jacob Hanna, la technique qui consiste à pallier l’infertilité des couples en utilisant cette culture cellulaire, pourrait être appliquée d’ici seulement deux ans. Cette découverte pose d’évidentes questions éthiques, remarque par ailleurs le chercheur. (Newsweek/IEB)

07/03/2015

L'archevêque de San Francisco attaqué par le lobby homosexuel radical

salvatore cordileone, san francisco, lobby, lgbt

Mgr Salvatore Cordileone a été ordonné prêtre dans le diocèse de San Diego le 9 juillet 1982. Le Pape Jean-Paul II l'a nommé Chapelain de Sa Sainteté en 1999, puis évêque auxiliaire pour le diocèse de San Diego le 5 juillet 2002. Il a été nommé évêque d'Oakland le 23 mars 2009 par le Pape Benoît XVI, qui l'a nommé archevêque de San Francisco le 27 juillet 2012.

Cordileone. Son destin, il l'a évidemment écrit dans son nom, l'archevêque de San Francisco Salvatore Cordileone qui a décidé de défier la horde LGBT armé seulement du Catéchisme de l'Église catholique.
En réalité, Mgr Cordileone a fait une chose très simple: il a fait circuler un document rappelant que dans les lycées catholiques, les enseignants sont tenus à un comportement et un enseignement en ligne avec la morale catholique. Et donc, qu'on ne dise pas aux élèves (cf. Matteo Matzuzzi, Il Foglio) que «les actes homosexuels ne sont pas contraires à la loi naturelle», que la contraception n'est pas «quelque chose d'intrinsèquement négatif» et que la recherche sur les cellules souches embryonnaires est une grand conquête de la science.

salvatore cordileone, jean-paul iiSi l'évêque a senti la nécessité de clarifier ces choses , qui semblent évidentes, il doit avoir été informé qu'au contraire, dans les écoles catholiques, on affirme et on témoigne tranquillement ce qui est contraire à la vérité et au Magistère de l'Église. Et en effet le tollé s'est déchaîné sans attendre.

Passe pour la réaction du New York Times, scandalisé d'une telle audace dans la ville qui a donné naissance au mouvement gay; passe pour certains législateurs locaux dénonçant l'archevêque pour discrimination (dont on déduit que la liberté religieuse aux États-Unis est désormais un souvenir du passé), mais ce qui laisse songeur, c'est la réaction interne: soulèvement des professeurs et des élèves, qui parlent de chasse aux sorcières, et ont même protesté lors d'un rassemblement devant la cathédrale Sainte-Marie. Une véritable tempête s'est abattue sur Mgr Cordileone, lequel pour sa part s'est défendu en disant n'avoir écrit dans le document rien d'autre que ce qui se trouve dans le Catéchisme de l'Église catholique.

Mais le problème est là: aujourd'hui pour affirmer ce que l’Église a toujours annoncé depuis deux mille ans, il faut un courage de cœur de lion, non seulement devant le monde, mais aussi au sein de l’Église elle-même, tellement la pensée du monde s'y est profondément infiltré. Nous sommes certains que la dérive de l'enseignement dans les écoles catholiques (et aussi dans les séminaires) ne concerne pas seulement San Francisco, mais combien y a-t-il d'évêques qui, bien qu'au courant, restent silencieux pour avoir la paix, quand ils ne sont pas les acteurs de la dérive? Et nous sommes tout aussi certains que Cordileone ne jouira désormais de pas plus de sympathie parmi ses collègues évêques du monde occidental. Et même pas à Rome, de la part de ceux qui essaient de conduire le Synode non seulement vers l'admission des divorcés remariés à la communion, mais aussi de changer la doctrine sur l'homosexualité.

Nous connaissons déjà l'objection: inutile de proposer des règles morales, ce qu'il faut, c'est le témoignage. Mais c'est justement ce que Cordileone demande à ses enseignants: témoigner la vérité, et la vérité est le Christ et ce que Lui a révélé. Sinon, en quoi consisterait le témoignage? «Pas en celui qui dit "Seigneur, Seigneur", mais celui qui fait la volonté de mon Père ....» dit Jésus. Pas pour réduire tout au moralisme, mais pour faire comprendre que suivre la volonté de Dieu (donc aussi l'indissolubilité du mariage et l'existence de seulement deux sexes, pas seulement l'aide aux pauvres) est ce qui rend ma vie plus humaine.

salvatore cordileone, guadalupeLe drame que nous vivons aujourd'hui dans l'Église - et qui marque aussi le débat sur le Synode sur la famille - est cette scission entre l'humain et le divin, raison pour laquelle on parle de doctrine comme si on parlait de règles inventées par les hommes pour exercer le pouvoir sur d'autres hommes. Justement cette semaine, je suis tombé sur le programme d'une conférence organisée par une paroisse de la région de Milan à l'occasion du Carême, au titre significatif: «Doctrine correcte, ou rencontre avec l'humain?». De toute évidence, celui qui a pensé à un thème comme celui-là ne croit plus que la doctrine n'est rien d'autre que ce que Jésus a révélé pour une compréhension réelle de l'humain. C'est une véritable schizophrénie spirituelle.

Pourtant, dans l'Évangile, les rencontres de Jésus sont toutes caractérisés par un jugement clair sur le bien et le mal, accompagné d'un regard d'accueil pour le pécheur qui désire se convertir ou au moins perçoit la blessure du péché. La miséricorde du père dans la parabole du fils prodigue est pour le fils qui rentre repenti à la maison, et qu'il a toujours attendu, pas pour l'enfant qui finit par devenir porcher après avoir gaspillé une fortune en femmes et en divertissements. Du reste, il n'y aurait rien de plus inutile qu'une miséricorde accordée à quelqu'un qui n'est même pas capable de reconnaître son propre péché. (LanuovaBuossolaQuotidiana/Traduction de benoit-et-moi révisée par Espérance Nouvelle)

> Plus d'informations et une pétition de soutien à Mgr Cordileone et à l'enseignement de l’Église sur la famille et le mariage

salvatore cordileone, pape françois, archevêque de San Francisco, palium

Illustrations: 1. Mgr Cordileone chaleureusement salué par le Pape Jean-Paul II 2. Mgr Cordileone avec une reproduction de l'image de Notre-Dame de Guadalupe apparue sur le vêtement de Saint Juan Diego 3. Mgr Cordileone recevant le palium des mains du Pape François

04/03/2015

Le quotidien des « mères porteuses » : Bébés en kit

Actuellement en discussion en commission du Sénat fédéral belge, la GPA est en réalité une pratique très dure pour la « mère porteuse » et injuste pour l'enfant devenu objet d'une transaction, que le législateur devrait sanctionner au lieu de tolérer voir légaliser.

Ce reportage de 2009 diffusé sur Arte enquête sur la réalité quotidienne et actuelle de la Gestation pour Autrui, ou « GPA ».


03/03/2015

Ayons le courage de nommer les attentats contre la vie

evangelium-300x200.jpg(24 janvier 2015 - LaNeuvaine.fr) En cette veille de la Marche pour la vie, recevons par l’intercession de saint Jean-Paul II le courage de nommer les attentats contre la vie. Prions pour que notre conscience et celle de nos compatriotes résistent à la subversion de nommer « droit » ce qui est un crime.    

« Le Seigneur dit à Caïn: « Qu’as-tu fait? Ecoute le sang de ton frère crier vers moi du sol! » (Gn 4, 10). La voix du sang versé par les hommes ne cesse pas de crier, de génération en génération, prenant des tonalités et des accents variés et toujours nouveaux.

La question du Seigneur « qu’as-tu fait? », à laquelle Caïn ne peut se dérober, est aussi adressée à l’homme contemporain, pour qu’il prenne conscience de l’étendue et de la gravité des attentats contre la vie dont l’histoire de l’humanité continue à être marquée; elle lui est adressée afin qu’il recherche les multiples causes qui provoquent ces attentats et qui les alimentent, et qu’il réfléchisse très sérieusement aux conséquences qui en découlent pour l’existence des personnes et des peuples.

Certaines menaces proviennent de la nature elle-même, mais elles sont aggravées par l’incurie coupable et par la négligence des hommes, qui pourraient bien souvent y porter remède; d’autres, au contraire, sont le fait de situations de violence, de haine, ou bien d’intérêts divergents, qui poussent des hommes à agresser d’autres hommes en se livrant à des homicides, à des guerres, à des massacres ou à des génocides.

Et comment ne pas évoquer la violence faite à la vie de millions d’êtres humains, spécialement d’enfants, victimes de la misère, de la malnutrition et de la famine, à cause d’une distribution injuste des richesses entre les peuples et entre les classes sociales? ou, avant même qu’elle ne se manifeste dans les guerres, la violence inhérente au commerce scandaleux des armes qui favorise l’escalade de tant de conflits armés ensanglantant le monde? ou encore la propagation de germes de mort qui s’opère par la dégradation inconsidérée des équilibres écologiques, par la diffusion criminelle de la drogue ou par l’encouragement donné à des types de comportements sexuels qui, outre le fait qu’ils sont moralement inacceptables, laissent présager de graves dangers pour la vie? Il est impossible d’énumérer de manière exhaustive la longue série des menaces contre la vie humaine, tant sont nombreuses les formes, déclarées ou insidieuses, qu’elles revêtent en notre temps.

Mais nous entendons concentrer spécialement notre attention sur un autre genre d’attentats, concernant la vie naissante et la vie à ses derniers instants, qui présentent des caractéristiques nouvelles par rapport au passé et qui soulèvent des problèmes d’une particulière gravité: par le fait qu’ils tendent à perdre, dans la conscience collective, leur caractère de « crime » et à prendre paradoxalement celui de « droit », au point que l’on prétend à une véritable et réelle reconnaissance légale de la part de l’État et, par suite, à leur mise en œuvre grâce à l’intervention gratuite des personnels de santé eux-mêmes. Ces attentats frappent la vie humaine dans des situations de très grande précarité, lorsqu’elle est privée de toute capacité de défense. Encore plus grave est le fait qu’ils sont, pour une large part, réalisés précisément à l’intérieur et par l’action de la famille qui, de par sa constitution, est au contraire appelée à être « sanctuaire de la vie ».

Comment a-t-on pu en arriver à une telle situation? Il faut prendre en considération de multiples facteurs. A l’arrière-plan, il y a une crise profonde de la culture qui engendre le scepticisme sur les fondements mêmes du savoir et de l’éthique, et qui rend toujours plus difficile la perception claire du sens de l’homme, de ses droits et de ses devoirs. A cela s’ajoutent les difficultés existentielles et relationnelles les plus diverses, accentuées par la réalité d’une société complexe dans laquelle les personnes, les couples et les familles restent souvent seuls face à leurs problèmes. Il existe même des situations critiques de pauvreté, d’angoisse ou d’exacerbation, dans lesquelles l’effort harassant pour survivre, la souffrance à la limite du supportable, les violences subies, spécialement celles qui atteignent les femmes, rendent exigeants, parfois jusqu’à l’héroïsme, les choix en faveur de la défense et de la promotion de la vie.

Tout cela explique, au moins en partie, que la valeur de la vie puisse connaître aujourd’hui une sorte d’« éclipse », bien que la conscience ne cesse pas de la présenter comme sacrée et intangible; on le constate par le fait même que l’on tend à couvrir certaines fautes contre la vie naissante ou à ses derniers instants par des expressions empruntées au vocabulaire de la santé, qui détournent le regard du fait qu’est en jeu le droit à l’existence d’une personne humaine concrète. »

Saint Jean-Paul II, Encyclique Evangelium vitae sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine (1995), §10-11 via laneuvaine.fr

02/03/2015

France: l'Ordre des médecins s'oppose catégoriquement à la suppression de la clause de conscience relative à l'avortement

Après les sages-femmes et le Collège national des gynécologues obstétriciens français (Cf. Synthèse Gènéthique du 23 février 2015), c'est au tour du Conseil national de l'Ordre des médecins de s'opposer publiquement à  la suppression de la clause de conscience relative à l'IVG.

Dans un communiqué de presse du 26 février, on peut lire : "L’Ordre des médecins souhaite rappeler que le code de déontologie médicale et le code de santé publique prévoient une clause de conscience applicable à tous les médecins pour l’ensemble des actes médicaux. L’Ordre des médecins ne comprendrait pas qu’un droit fondamental de liberté de conscience soit refusé à un médecin alors qu’il fait partie des droits inaliénables de tout citoyen français".

"Supprimer l’article 18 serait un casus belli", assure au le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section Éthique et déontologie de l’Ordre des médecins. "On tient à cet article 18. C’est intangible. L’IVG n’est pas une situation pathologique a priori. Être enceinte n’est pas une maladie. L’IVG n’est donc pas un acte médical comme un autre. C’est une situation physiologique", déclare le Dr Faroudja.

Cette proposition de supprimer la clause de conscience vient de la Délégation aux droits de femmes de l'Assemblée nationale (Cf. Synthèse Gènéthique du 19 février 2015) dans le but d'améliorer l'accès à l'IVG. Pour le Dr Faroudja, la solution proposée pour y répondre n'est pas adéquate : " C’est un problème d’infrastructure, de manque de moyens, et d’organisation. Supprimer la clause de conscience n’y changerait rien", explique-t-il.

Note de Gènéthique

L'article 18 évoqué par le Dr Jean-Marie Faroudja correspond à l'article R. 4127-18 du Code de Santé Publique. Il stipule : "Un médecin ne peut pratiquer une interruption volontaire de grossesse que dans les cas et les conditions prévus par la loi ; il est toujours libre de s’y refuser et doit en informer l’intéressée dans les conditions et délais prévus par la loi."


Source: 

Le Quotidien du Médecin (Colin Garré) 27/02/2015 - Gènéthique 02/03/2015

 

24/02/2015

Le Sénat belge veut "encadrer" le trafic d'enfants et d'utérus - La KULeuven milite pour la GPA

Petite leçon de propagande transhumaniste: faites passer votre projet pour acquis et déclenchez un grand débat sur les modalités de son application. Le trafic de "matériel biologique humain" passera comme une lettre à la poste. Tour d'horizon des règles de l'art avec deux grands spécialistes, Christine Defraigne (MR) et Philippe Mahoux (PS), représentants de deux partis dont la divergence des orientations idéologiques est décidément... "évidente".

Heureusement qu'il y a la gauche et la droite pour que le citoyen libre puisse choisir entre le libéralisme moral capitaliste et le libéralisme moral socialiste. Retour à la première ligne, la boucle est bouclée.

Mais pour vous assurer un pouvoir sans partage, envoyez vos meilleurs disciples dans les institutions et maisons de presse des courants rivaux, pour qu'elles deviennent des organes de propagande à votre service.

L'ampleur du cadre légal pour la gestation pour autrui fait débat au Sénat

(Belga/La Libre - 23 février 2015) Belgique - L'idée de légiférer en matière de gestation pour autrui semble partagée par une majorité d'experts mais l'ampleur du cadre légal à envisager les divise, ont pu constater les membres de la Commission des Affaires institutionnelles du Sénat qui ont entamé il y a deux semaines un vaste chantier de réflexion en la matière. Contrairement à son collègue de l'université de Liège Patrick Wautelet, Liesbeth Pluym, de la faculté de droit de la KULeuven, ne voit pas de difficulté à imaginer un cadre qui puisse convenir à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme. Celle-ci a même imaginé un dispositif clé sur porte pour les sénateurs. Elle propose une loi laissant à un nombre limité de centres de fertilité (actuellement Bruxelles, Liège, Gand et Anvers) le soin d'agir selon des conditions strictes. "Interdire ne serait pas efficace et amènerait encore plus d'insécurité. Mieux vaut un cadre juridique", a-t-elle plaidé lundi.

Son modèle prévoit la création d'un statut sui generis dans le cadre du droit familial. Un dossier serait déposé et étudié par le centre de fertilité avant que le tribunal de la famille donne un agrément au projet. Au terme d'un délai de réflexion, on passerait alors à l'étape de la procréation. L'échevin de l'Etat civil procéderait ensuite à l'enregistrement de l'enfant et de ses parents avant que ne s'ouvre une période de contestation.

La juriste en droit familial suggère que le matériel génétique puisse également être transmis par la mère porteuse.

Afin d'éviter le tourisme de la GPA, la professeure de la KUL propose de la limiter aux résidents en Belgique (auteur(s) du projet parental et mère porteuse). Mme Pluym s'en remet à la jurisprudence internationale pour protéger les enfants nés en GPA à l'étranger.

Ce modèle a suscité lundi quelques interrogations dans le chef d'élus comme Petra De Sutter (Groen) ou Philippe Mahoux (PS) qui craignent que, sous prétexte de mieux protéger les auteurs du projet parental, on néglige les droits de la mère porteuse.

Philosophe à l'UCL et membre du Comité consultatif de bioéthique, Michel Dupuis défend pour sa part "à titre personnel" l'idée d'une loi limitant fortement le recours à la GPA. Selon lui, elle doit être réservée aux couples hétérosexuels lorsqu'une femme est atteinte d'un syndrome génétique ou d'une anomalie médicale graves et particuliers, pas un simple problème de fertilité dans son chef ou celui de son conjoint. Ne pourrait être visée par la loi que la GPA de haute technologie, ce qui exclut les cas de mère porteuse génétiquement liée à l'enfant. Enfin, obligation devrait être faite aux parents d'annoncer la vérité à l'enfant.

Cette prise de position a suscité nombre de critiques, notamment de la présidente de la Commission Christine Defraigne (MR) et Philippe Mahoux (PS). Ils ont vu dans l'obligation d'informer l'enfant une atteinte à la liberté. Par ailleurs, ont-ils rappelé, il existe désormais des lois en Belgique qui octroient des droits égaux en termes de mariage et d'adoption aux homosexuels.

Egalement auditionné lundi, Jozef Corveleyn, professeur en psychologie clinique de la KULeuven a fait état d'une étude britannique selon laquelle tant la mère porteuse que les enfants vivent positivement la GPA. Les auditions se poursuivront la semaine prochaine.

La semaine dernière, une responsable du centre de procréation médicalement assistée de l'hôpital St-Pierre à Bruxelles, qui pratique la GPA, a appelé les sénateurs à rédiger un cadre légal afin de lever toute insécurité juridique.