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15/01/2017

Selon Pentin, le Pape François a demandé au Cardinal Burke d'extirper la franc-maçonnerie hors de l'Ordre de Malte

 

(EWTN / WDTPRS - Traduction : Espérance Nouvelle) Lors d'une rencontre entre le Pape François et le Cardinal Burke en novembre au sujet du scandale de l'implication de l'Ordre de Malte dans la distribution de préservatifs et de contraceptifs oraux en Afrique, le Saint-Père a ordonné au Cardinal Burke de "nettoyer" la franc-maçonnerie et de l'expulser de l'ordre. Le Saint-Père a donné cet ordre au Cardinal Burke en vertu de son rôle de cardinal patron des Chevaliers de Malte, auquel le Pontife l'avait nommé.

Le journaliste vaticaniste Edward Pentin a révélé les préoccupations du Pape François à propos de l'influence des francs-maçons sur les Chevaliers de Malte. Edward Pentin rapporte que le Pape François a été "profondément troublé" par les informations concernant la distribution par Malteser International de préservatifs et de contraceptifs oraux en Afrique de l'Est. La raison pour laquelle le Pape François a spécifiquement identifié la franc-maçonnerie comme un problème, dans sa réponse aux informations présentées par le Cardinal Burke lors de leur rencontre de novembre, n'est pas connue.

Le Pape François avait déjà critiqué auparavant l'influence destructive des franc-maçons et leur hostilité à l'égard de l'Église. Lors de son discours aux jeunes pendant sa visite apostolique à Turin le 21 juin 2015, le Saint-Père avait parlé de la "franc-maçonnerie", des "anticléricaux" et des "satanistes" :

"Le secret est de bien comprendre où l’on vit. Sur cette terre — et je l’ai dit aussi à la Famille salésienne — à la fin du XIXe siècle, les conditions les plus mauvaises pour la croissance de la jeunesse étaient rassemblées. C’était l’époque de la franc-maçonnerie, même l’Église ne pouvait rien faire, il y avait les anti-cléricaux, il y avait les satanistes... Ce fut l’une des périodes les plus terribles et l’un des lieux les plus terribles de l’histoire d’Italie. Mais vous, si voulez faire un beau devoir à la maison, allez voir combien de saints et combien de saintes sont nés à cette époque ! Pourquoi ? Parce qu’ils se sont aperçus qu’ils devaient aller à contre-courant de cette culture, de cette façon de vivre."

2017 marque le 300ème anniversaire de la fondation de la franc-maçonnerie avec l'établissement de la première Grande Loge à Londres. Il est important qu'à l'occasion de ce 300ème anniversaire, les catholiques prêtent attention aux avertissements du Pape François sur la continuelle et dangereuse influence de la franc-maçonnerie contre l'Église.

 

> Léon XIII : Encyclique Humanum Genus contre la franc-maçonnerie et ses doctrines

> Benoît XIV : Bulle Providas, interdisant à perpétuité toute fréquentation des sociétés de franc-maçons [italien]

> Benoît XIV : Bulle Providas, interdisant à perpétuité toute fréquentation des sociétés de franc-maçons [français]

 

11/10/2014

La franc-maçonnerie vue de l'intérieur: « Un chemin incompatible avec la foi chrétienne »

Par Jean-Claude Bésida | Famille chrétienne | 10 octobre 2014

franc-maconnerie-franc-macon_article.jpgSerge Abad-Gallardo a été franc-maçon pendant plus de vingt ans avant de rompre et de retrouver la foi catholique. Il raconte son itinéraire dans  J’ai frappé à la porte du Temple…  (éd. Pierre Téqui). Pour  Famille Chrétienne , il lève le voile sur ce monde opaque.

Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie et pourquoi en êtes-vous sorti ?

À un moment donné, je me suis éloigné de la foi, une foi qui n’était pas très fervente. Je suis entré en franc-maçonnerie parce que je cherchais des réponses à des questions existentielles : pourquoi suis-je en vie et en ai-je conscience ? On se pose tous les mêmes questions. La distance dans laquelle je me trouvais par rapport à la foi a facilité mon entrée en franc-maçonnerie.

Ensuite, je suppose que le Seigneur a veillé sur moi. Il y a une douzaine d’années, je suis revenu à la foi catholique par une rencontre. J’aime beaucoup l’épisode de Zachée dans l’Évangile : j’étais petit et un peu misérable, je me prenais pour un initié, mais j’ai compris que cela ne suffisait pas. J’ai cherché. Ce jour-là, j’ai saisi en fait que ce n’est pas moi qui cherchais le Christ, mais que c’était Lui qui venait vers moi.

Vous étiez catholique. Et pourtant, vous êtes entré en franc-maçonnerie ?

Oui. J’étais en recherche. Ce qui m’a conduit en franc-maçonnerie, c’est le vide existentiel. Je viens d’une famille catholique peu pratiquante. On m’a proposé d’y entrer. Je l’ai fait. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas de repères suffisamment précis pour comprendre l’incompatibilité entre les deux chemins.

 

La franc-maçonnerie est pour l’homme le moyen d’approcher les dieux, sinon de devenir Dieu soi-même.

 

Comment sest passée votre sortie ?

Il y a une douzaine d’années, la foi m’est revenue. Cela s’est fait progressivement. Il y a trois ans, j’ai été confronté au mal de manière très précise, très virulente, d’une manière que je n’avais jamais rencontrée jusque-là. En faisant une retraite dans un monastère, j’ai eu une sorte de révélation : j’ai compris que la franc-maçonnerie ne donnait pas de réponse face au mal. Je suis ressorti de cette abbaye avec un trouble profond par rapport à ces deux chemins que j’avais en face de moi. J’ai alors commencé à me sentir de plus en plus mal en franc-maçonnerie. Je n’y avais plus ma place.

Pour qui avez-vous écrit ce livre ?

Pour les catholiques qui souhaitent savoir ce qu’est la franc-maçonnerie, et pour les francs-maçons qui se disent catholiques et qui n’ont peut-être pas conscience de leur erreur. Il faut que je parle aux catholiques pour leur expliquer l’impasse que constitue la recherche maçonnique.

Beaucoup de francs-maçons sont des gens sincères, qui cherchent mais qui cherchent dans l’erreur. Ils sont devant Baal, devant des idoles, mais ils s’imaginent qu’ils sont devant Dieu. Je témoigne, et ensuite ils feront ce qu’ils veulent. La liberté a été donnée par Dieu pour pouvoir choisir.

Au fond, la franc-maçonnerie, qu’est-ce que c’est ?

Elle a un objectif magique. Dans la Bible, saint Paul met en garde contre les magiciens. C’est d’une certaine manière l’obtention d’un pouvoir strictement humain sur des éléments qu’on ne contrôle pas et qui sont d’ordre surnaturel ! Et donc finalement, au fil des initiations et des augmentations de grade, qui sont en un sens une succession de rideaux de fumée, je dirais que c’est pour l’homme le moyen d’approcher les dieux, sinon de devenir Dieu soi-même.

On est à ce moment-là dans la gnose ! C’est-à-dire que l’on va atteindre la Connaissance par ses propres moyens et par le travail sur le symbole et le rite.

Quels gens composent la franc-maçonnerie ?

Je distinguerais trois catégories de francs-maçons.

Déjà, il y a une minorité de personnes qui sont là pour créer un réseau relationnel, politique, stratégique et professionnel. Ce qui favorise beaucoup cela, c’est le secret. Quand on croise dans une réunion un ministre ou un député franc-maçon, cela arrange les choses. Cela « arrondit les angles », comme on dit : une expression purement maçonnique.

Ensuite, vous avez une autre catégorie. Il s’agit de laïcards héritiers de la Révolution dans ce qu’elle peut avoir de plus doctrinaire. Ils estiment pouvoir apporter le bonheur à l’humanité par la science et par la laïcité pure et dure ! Ils sont purement et simplement anticléricaux et antichrétiens.

Enfin, il y a un certain nombre de personnes qui ne sont ni des arrivistes ni des laïcards, mais des gens très tolérants qui, à force de tout accepter, ne savent plus où ils sont.

En franc-maçonnerie, toutes les idées se valent. Ce sont des gens un peu perdus et qui croient trouver des réponses. Ces chercheurs relativistes cherchent dans tous les sens, mais ils n’arrivent nulle part ! C’est pour eux que j’ai écrit ce livre.

Selon vous, où est le problème avec la franc-maçonnerie ?

Lorsqu’on entre en franc-maçonnerie, on vous demande de prêter serment. Au fil des cérémonies d’initiation, puis à chaque augmentation de grades, il y a une foule de serments qui vous lient. Ceux-ci portent sur plusieurs choses, mais en particulier sur l’obéissance à la Constitution maçonnique de chaque obédience. Un de ces serments demande de se libérer de tout dogme pour chercher la vérité. Si je suis peu ou pas croyant, cela peut me convenir, parce que je n’ai pas une conscience spirituelle vraiment développée. Mais lorsque je commence à réfléchir et à entrer véritablement dans la foi, ça ne va plus.

Il faut choisir…

Les deux sont purement incompatibles ! Il y a une espèce de schizophrénie spirituelle à vouloir être à la fois chrétien et franc-maçon.

Jean-Claude Bésida