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15/01/2017

Selon Pentin, le Pape François a demandé au Cardinal Burke d'extirper la franc-maçonnerie hors de l'Ordre de Malte

 

(EWTN / WDTPRS - Traduction : Espérance Nouvelle) Lors d'une rencontre entre le Pape François et le Cardinal Burke en novembre au sujet du scandale de l'implication de l'Ordre de Malte dans la distribution de préservatifs et de contraceptifs oraux en Afrique, le Saint-Père a ordonné au Cardinal Burke de "nettoyer" la franc-maçonnerie et de l'expulser de l'ordre. Le Saint-Père a donné cet ordre au Cardinal Burke en vertu de son rôle de cardinal patron des Chevaliers de Malte, auquel le Pontife l'avait nommé.

Le journaliste vaticaniste Edward Pentin a révélé les préoccupations du Pape François à propos de l'influence des francs-maçons sur les Chevaliers de Malte. Edward Pentin rapporte que le Pape François a été "profondément troublé" par les informations concernant la distribution par Malteser International de préservatifs et de contraceptifs oraux en Afrique de l'Est. La raison pour laquelle le Pape François a spécifiquement identifié la franc-maçonnerie comme un problème, dans sa réponse aux informations présentées par le Cardinal Burke lors de leur rencontre de novembre, n'est pas connue.

Le Pape François avait déjà critiqué auparavant l'influence destructive des franc-maçons et leur hostilité à l'égard de l'Église. Lors de son discours aux jeunes pendant sa visite apostolique à Turin le 21 juin 2015, le Saint-Père avait parlé de la "franc-maçonnerie", des "anticléricaux" et des "satanistes" :

"Le secret est de bien comprendre où l’on vit. Sur cette terre — et je l’ai dit aussi à la Famille salésienne — à la fin du XIXe siècle, les conditions les plus mauvaises pour la croissance de la jeunesse étaient rassemblées. C’était l’époque de la franc-maçonnerie, même l’Église ne pouvait rien faire, il y avait les anti-cléricaux, il y avait les satanistes... Ce fut l’une des périodes les plus terribles et l’un des lieux les plus terribles de l’histoire d’Italie. Mais vous, si voulez faire un beau devoir à la maison, allez voir combien de saints et combien de saintes sont nés à cette époque ! Pourquoi ? Parce qu’ils se sont aperçus qu’ils devaient aller à contre-courant de cette culture, de cette façon de vivre."

2017 marque le 300ème anniversaire de la fondation de la franc-maçonnerie avec l'établissement de la première Grande Loge à Londres. Il est important qu'à l'occasion de ce 300ème anniversaire, les catholiques prêtent attention aux avertissements du Pape François sur la continuelle et dangereuse influence de la franc-maçonnerie contre l'Église.

 

> Léon XIII : Encyclique Humanum Genus contre la franc-maçonnerie et ses doctrines

> Benoît XIV : Bulle Providas, interdisant à perpétuité toute fréquentation des sociétés de franc-maçons [italien]

> Benoît XIV : Bulle Providas, interdisant à perpétuité toute fréquentation des sociétés de franc-maçons [français]

 

08/12/2016

Le Pape François a limogé tous les membres de l'Académie Pontificale pour la Vie

 

Une nouvelle information sur la réorganisation du Saint-Siège nous parvient d’Allemagne où le site Katholisches.info, dirigé par Giuseppe Nardi, annonce que le 18 Novembre, la veille du Consistoire, le Pape François a décidé de réécrire les statuts de l’Académie Pontificale pour la Vie de façon à revoir essentiellement toute son organisation. Voici un commentaire publié par Maike Hickson sur le site américain onepeterfive.

S’appuyant sur un rapport publié le 5 novembre 2016 par la version allemande de Radio Vatican, Nardi a publié les nouveaux statuts de l’Académie. L’archevêque Vincenzo Paglia avait été nommé nouveau président de ce Dicastère en août 2016, ce qui en soi avait déjà marqué un changement de direction pour l’Académie. Maintenant, comme le signale Nardi, avec ces nouveaux statuts, tous les membres actuels seront limogés et sera mis en place un nouveau groupe d’un maximum de 70 membres. 

Comme le disent les nouveaux statuts, ces nouveaux membres seront nommés indépendamment de leur orientation religieuse :

« § 5 – Instructions et normes pour les membres

a) Les académiciens sont choisis, sans aucune discrimination religieuse, parmi les ecclésiastiques, les religieux et les laïcs bien connus de diverses nationalités, qui sont experts dans les disciplines relatives à la vie humaine … »

Les nouvelles règles stipulent que les membres seront reconfirmés tous les cinq ans, ce qui signifie que les membres à vie de l’Académie devront être reconfirmés. Les nouvelles règles entreront en vigueur le 1er janvier 2017. Selon Nardi, la révision des statuts apporte trois changements : « la purge de tous les membres de l’Académie, l’élimination du serment [Jérôme] Lejeune (semblable au serment d’Hippocrate), et l’exclusion de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ». Le serment de vouloir défendre la dignité de la personne « de la conception à la mort (naturelle) » ne sera donc plus exigé des membres, souligne Nardi, qui explique en outre : « Avec la fin de l’année 2016, tous les membres de l’Académie perdront leur statut, même s’ils avaient été initialement appelés à ce poste pour toute leur vie. Le 1er janvier 2017, le pape François sera entièrement libre de nommer une nouvelle série complète de personnes pour l’Académie. Ceci marquera bien la rupture d’une continuité qui était essentielle pour l’Académie depuis sa fondation en 1994. »

Il faut également noter que l'expression « véritable ‘écologie humaine’ » apparaît dans les nouveaux statuts de l’Académie Pontificale pour la Vie – sans qu'une définition en soit donnée. Le « respect mutuel entre les sexes » doit maintenant faire partie du nouveau programme. De plus, l’archevêque Paglia, toujours selon l’article susmentionné publié par Radio Vatikan, souligne l’importance d’apporter « de nouvelles impulsions » et de promouvoir un « renouvellement ».

 

Sources : Correspondance européenne (21/11/2016), One Peter Five (19/11/2016), Katholisches Info (18/11/2016)

 

11/12/2015

Le théologien du Pape François rappelle que les conférences épiscopales ne peuvent pas changer la doctrine

FatherWojciechGiertych.jpg

ROME, 4 novembre 2015 (LifeSiteNews/Québec-Vie) -- La conscience est une fenêtre ouverte sur la vérité, selon le théologien du Pape. Et un acte de conscience est un acte de raison qui ne doit pas être confondu avec les émotions.

Le théologien de la Maison Pontificale, le Père Wojciech Giertych, s’est entretenu avec LifeSiteNews pendant la dernière semaine du Synode sur la famille au Vatican afin de discuter de certains sujets analysés lors de la rencontre internationale des évêques organisée pour traiter des défis de la famille. Le Père Giertych n’a pas pris part au synode, il n’avait donc accès à aucune des  discussions à huis clos qui s’y sont déroulées, il ne pouvait pas non plus parler des principales évolutions du synode. Cependant, le théologien de service du Pape, le Père Giertych est une ressource précieuse en ce qui concerne les enseignements de l’Église. Et il pouvait apporter de la lumière sur certains sujets d’ordre moral largement discutés au synode.

À l’égard du sujet fondamental de la conscience, soulevé pendant la rencontre du synode, LifeSiteNews a interrogé le Père Giertych sur l’indifférence générale de la société envers le péché et ses répercussions.

Il a affirmé qu’il y a aujourd’hui une absence du sens du péché dans la plupart des pays du monde, ce qui entraine des vraies conséquences dans la vie des gens. « Si la perception de la vérité morale est ambiguë, alors les gens sont perdus », a déclaré le Père Giertych. « Les gens ne sont pas sûrs de distinguer le bien du mal ». Par conséquent, la conscience est souvent invoquée à l’heure actuelle pour encourager les gens à agir en suivant leurs impulsions et leurs désirs, sans se soucier du péché ou des conséquences.

Parlant spécifiquement du synode, « l’inviolabilité de la conscience » est le mot qui a suscité l’attention, ce qui a pour objectif d’établir comme essentielle, la conscience individuelle de la personne, sans avoir au préalable défini la conscience.

Nous devons faire attention au sens que nous donnons au mot “conscience,” a dit le Père Giertych à LifeSiteNews. « La conscience est l’acte de la raison pratique », a-t-il déclaré. « Beaucoup confondent la conscience avec les émotions », a affirmé le Père Giertych. « Les émotions sont secondaires; la conscience est une fenêtre ouverte sur la vérité… La conscience doit être formée pour découvrir la vérité ».

Nous ne devons pas confondre notre conscience avec nos émotions, a-t-il poursuivi. Nous devons plutôt rechercher la vérité. L’exercice de la conscience n’a rien d’arbitraire. « Il faut percevoir la vérité par la raison », a déclaré le Père Giertych. Cela signifie prendre en considération tous les facteurs en cause.

Il y a trois critères principaux qui déterminent une perception individuelle de la vérité liée à un acte de la conscience, a déclaré le Père Giertych à LifeSiteNews. Ce sont : l’intention, l’objet de l’acte, et les circonstances. « Si l’un des trois manque, alors l’acte en entier est inapproprié ».

La vérité d’un acte de conscience peut varier selon ces critères. La question de savoir si un médecin devrait amputer le membre d’un patient est un exemple qu’il a donné. C’est une affaire très sérieuse, et il serait inadéquat d’enlever le membre dans un milieu médical où il aurait pu être sauvé. Par contre, c’est une problématique complètement différente que de laisser le membre et de provoquer la mort du patient.

Le Père Giertych a ajouté que bien que les conditions qui établissent les critères d’un acte de conscience puissent varier, la définition de la conscience et son application ne le peuvent pas. « L’idée d’une conscience subjective qui consiste à vivre en inventant ses principes moraux est absurde. C’est absolument faux », a-t-il déclaré à LifeSiteNews. Le concept de la conscience a imprégné la plupart des discussions du synode parce qu’il était directement lié aux sujets d’ordre moral soulevés là-bas.

Le thème de l’accès à la Sainte Communion des catholiques divorcés et remariés faisait partie des sujets les plus âprement débattus. Le Père Giertych est revenu pour LifeSiteNews sur la question fondamentale suivante : qui doit recevoir l’Eucharistie?

« Avant de recevoir la Sainte Communion, chaque personne doit se demander si elle reçoit dignement la Communion, c’est-à-dire en croyant que c’est le Corps, le Sang, l’Âme et la Divinité de Jésus-Christ sous les espèces du pain et du vin », a-t-il dit, « et la personne doit être en état de grâce. Cela signifie qu’elle est consciente de n’avoir commis aucun péché mortel ».

Lorsqu’une personne a commis un péché mortel, a déclaré le Père Giertych, elle doit recevoir l’absolution de son péché avant de recevoir la Communion. « Si tel est le cas, alors il faut aller se confesser et recevoir l’absolution du péché », a-t-il déclaré. Une conversion parfaite est nécessaire afin d’être digne de recevoir la Communion, a ajouté le théologien du Pape, et cela signifie une conversion vers Dieu et une aversion envers le péché. La même chose peut être dite dans toute tentation, a expliqué le Père Giertych, comme le cas des Catholiques qui vivent objectivement dans une situation contraire à la vérité morale.

Personne n’a droit à la Communion; c’est plutôt un cadeau du Seigneur qui doit être offert avec considération. « Nous recevons les grâces de Dieu sous forme de cadeau », a déclaré le Père Giertych. « Nous devons donc nous maintenir dans une attitude de reconnaissance… Par contre si nous nous approchons des cadeaux de Dieu avec notre liste de demandes, cela détruit la pureté de notre relation avec Dieu. Par conséquent toute notion de droit est incorrecte. C'est inapproprié ».

« L’enseignement de St Paul est clair », a expliqué le théologien : « Nous devons être dignes de recevoir l’Eucharistie, nous ne pouvons pas la recevoir indignement, et l’affirmation du péché rend une personne indigne ».

Réagissant à l’idée souvent exprimée selon laquelle la Communion n’est pas une prime pour les parfaits, mais un médicament pour les malades, le Père Giertych a déclaré que cela n’éliminait pas les conditions nécessaires pour être digne de recevoir la Communion.

« Les sacrements, c’est une nourriture », a-t-il dit, « mais une nourriture qui doit être consommée dans la vérité, et dans une pure relation de reconnaissance envers Dieu, et dans la reconnaissance de la lumière que Dieu nous a donnée ».

Le Père Giertych a fait remarquer que les Commandements et l’enseignement moral transmis dans l’Église sont aussi un cadeau, et chaque personne doit accepter tous les cadeaux que Dieu donne afin de les accueillir convenablement. « Nous recevons Jésus non seulement dans les sacrements, mais aussi dans l’enseignement qui accompagne ces sacrements », a-t-il ajouté.

Et le Père Giertych a rejeté l’idée du supermarché en disant : « vous entrez dans un supermarché : ‘Je veux ceci, non, je ne veux pas cela’…Mais dans notre relation avec Dieu, nous ne pouvons pas lui imposer notre propre liste de demandes. ‘Je veux ces grâces, je ne veux pas celles-là…’ Si notre relation avec Dieu est pure, nous les acceptons toutes ».

Par rapport à l’argument selon lequel l’Église doit adapter son enseignement aux standards de la société d’aujourd’hui, le Père Giertych rappelle que les temps actuels ne sont pas du tout différents des autres, donc aucune justification ne favorise la compromission des principes de l’Église. Il n’y a rien de nouveau dans le fait que les temps changent et que l’Église doive relever de nouveaux défis, a-t-il déclaré à LifeSiteNews. L’Église a dû inventer des moyens pratiques afin d’aider les gens à vivre la plénitude de l’Évangile dans le passé, a-t-il dit, mais la plénitude de l’Évangile n’a pas changé.

« La nature humaine, les sacrements, la grâce divine, ce que nous recevons du Christ et l’identité de l’Église, la mission de l’Église n’a pas changé. Les principes n’ont pas changé; la nature humaine n’a pas changé. Et la référence que Dieu nous a finalement donnée à travers le Verbe fait chair, dans le Christ, cela n’a pas changé ».

Quant au thème de la décentralisation de l’Église discuté pendant le Synode, le Père Giertych a immédiatement corrigé l’erreur qui consiste à penser que le Vatican contrôle tout. Il a déclaré que le terme décentralisation s’applique au gouvernement.

Il a aussi ajouté que l’Église a toujours défendu l’idée de subsidiarité – idée selon laquelle il est toujours mieux de permettre à l’autorité locale de traiter les problèmes dans la mesure du possible. « Par contre, penser que les sujets d’ordre doctrinal pourraient être gérés au niveau diocésain est faux », a-t-il dit. « Cette tâche ne revient pas à l’évêque ».

Les évêques locaux doivent régler des affaires dans leurs diocèses respectifs, mais seulement dans le respect de l’enseignement de l’Église. Un évêque ne peut pas décider en matière de doctrine parce qu’il n’a pas l’autorité nécessaire, car l’enseignement de l’Église vient de l’Église et ne peut donc pas être changé. « L’évêque local devrait résoudre les problèmes de son diocèse au moyen de l’Évangile, de l’enseignement de l’Église et de la Tradition », a déclaré le Père Giertych.

 

Par Lisa Bourne de LifeSiteNews - Traduit par Québec Vie.

 

01/09/2015

Jubilé extraordinaire: le pape François, l'avortement, l'Année Sainte, les oeuvres de miséricorde et la Fraternité Saint-Pie X

 

Lettre du Saint-Père François au Président du Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Évangélisation à l'approche du Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde

 

A mon vénéré frère
Mgr Rino Fisichella
président du Conseil pontifical
pour la promotion de la nouvelle évangélisation

L’approche du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde me permet de me concentrer sur certains points sur lesquels je considère qu’il est important d’intervenir afin de permettre que la célébration de l’Année Sainte soit pour tous les croyants un véritable moment de rencontre avec la miséricorde de Dieu. Je désire en effet que le Jubilé soit une expérience vivante de la proximité du Père, permettant presque de toucher du doigt sa tendresse, afin que la foi de chaque croyant se renforce et que le témoignage devienne ainsi toujours plus efficace.

Ma pensée va, en premier lieu, à tous les fidèles qui, dans chaque diocèse ou comme pèlerins à Rome, vivront la grâce du Jubilé. Je désire que l’indulgence jubilaire soit pour chacun une expérience authentique de la miséricorde de Dieu, qui va à la rencontre de tous avec le visage du Père qui accueille et pardonne, oubliant entièrement le péché commis. Pour vivre et obtenir l’indulgence, les fidèles sont appelés à accomplir un bref pèlerinage vers la Porte Sainte, ouverte dans chaque Cathédrale ou dans les églises établies par l’évêque diocésain, ainsi que dans les quatre basiliques papales à Rome, comme signe du désir profond de véritable conversion. De même, j’établis que l’on puisse obtenir l’indulgence dans les sanctuaires où est ouverte la Porte de la Miséricorde et dans les églises qui sont traditionnellement identifiées comme jubilaires. Il est important que ce moment soit uni, avant tout, au Sacrement de la Réconciliation et à la célébration de la sainte Eucharistie par une réflexion sur la miséricorde. Il sera nécessaire d’accompagner ces célébrations par la profession de foi et par la prière pour ma personne et pour les intentions que je porte dans mon cœur pour le bien de l’Église et du monde entier.

Je pense, en outre, à ceux qui, pour divers motifs, n’auront pas la possibilité de se rendre à la Porte Sainte, en premier lieu les malades et les personnes âgées et seules, que leurs conditions empêchent souvent de sortir de chez eux. Pour ces personnes, il sera d’une grande aide de vivre la maladie et la souffrance comme expérience de proximité au Seigneur qui, dans le mystère de sa passion, mort et résurrection, indique la voie maîtresse pour donner un sens à la douleur et à la solitude. Vivre avec foi et espérance joyeuse ce moment d’épreuve, en recevant la communion ou en participant à la Messe et à la prière communautaire, également à travers les divers moyens de communication, sera pour elles la façon d’obtenir l’indulgence jubilaire. Ma pensée va aussi aux détenus, qui font l’expérience de la restriction de leur liberté. Le Jubilé a toujours constitué l’opportunité d’une grande amnistie, destinée à toucher de nombreuses personnes qui, bien que méritant une peine, ont toutefois pris conscience de l’injustice qu’elles ont commise, et désirent sincèrement s’insérer à nouveau dans la société en apportant leur contribution honnête. Qu’à toutes ces personnes parvienne de façon concrète la miséricorde du Père qui désire être proche de ceux qui ont le plus besoin de son pardon. Dans les chapelles des prisons, elles pourront obtenir l’indulgence et, chaque fois qu’elles passeront par la porte de leur cellule, en adressant leur pensée et leur prière au Père, puisse ce geste signifier pour elles le passage de la Porte Sainte, car la miséricorde de Dieu, capable de transformer les cœurs, est également en mesure de transformer les barreaux en expérience de liberté.

J’ai demandé que l’Église redécouvre en ce temps jubilaire la richesse contenue dans les œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle. L’expérience de la miséricorde, en effet, devient visible dans le témoignage de signes concrets comme Jésus lui-même nous l’a enseigné. Chaque fois qu’un fidèle vivra l’une ou plusieurs de ces œuvres en première personne, il obtiendra certainement l’indulgence jubilaire. D’où l’engagement à vivre de la miséricorde pour obtenir la grâce du pardon complet et total en vertu de la force de l’amour du Père qui n’exclut personne. Il s’agira donc d’une indulgence jubilaire plénière, fruit de l’événement lui-même qui est célébré et vécu avec foi, espérance et charité.

Enfin, l’indulgence jubilaire peut être obtenue également pour les défunts. Nous sommes liés à eux par le témoignage de foi et de charité qu’ils nous ont laissé. De même que nous les rappelons dans la célébration eucharistique, ainsi, nous pouvons, dans le grand mystère de la communion des Saints, prier pour eux afin que le visage miséricordieux du Père les libère de tout résidu de faute et puisse les accueillir dans ses bras, dans la béatitude qui n’a pas de fin.

L’un des graves problèmes de notre temps est sans aucun doute le changement du rapport à la vie. Une mentalité très répandue a désormais fait perdre la sensibilité personnelle et sociale adéquate à l’égard de l’accueil d’une vie nouvelle. Le drame de l’avortement est vécu par certains avec une conscience superficielle, qui semble ne pas se rendre compte du mal très grave qu’un tel acte comporte. Beaucoup d’autres, en revanche, bien que vivant ce moment comme un échec, considèrent ne pas avoir d’autres voies à parcourir. Je pense, en particulier, à toutes les femmes qui ont eu recours à l’avortement. Je connais bien les conditionnements qui les ont conduites à cette décision. Je sais qu’il s’agit d’un drame existentiel et moral. J’ai rencontré de nombreuses femmes qui portaient dans leur cœur la cicatrice de ce choix difficile et douloureux. Ce qui a eu lieu est profondément injuste; pourtant, seule sa compréhension dans sa vérité peut permettre de ne pas perdre l’espérance. Le pardon de Dieu à quiconque s’est repenti ne peut être nié, en particulier lorsqu’avec un cœur sincère, cette personne s’approche du Sacrement de la Confession pour obtenir la réconciliation avec le Père. C’est également pour cette raison que j’ai décidé, nonobstant toute chose contraire, d’accorder à tous les prêtres, pour l’Année jubilaire, la faculté d’absoudre du péché d’avortement tous ceux qui l’ont provoqué et qui, le cœur repenti, en demandent pardon. Que les prêtres se préparent à cette tâche importante en sachant unir des paroles d’authentique accueil à une réflexion qui aide à comprendre le péché commis, et indiquer un itinéraire de conversion authentique pour pouvoir obtenir le pardon véritable et généreux du Père qui renouvelle tout par sa présence.

Une dernière considération s’adresse aux fidèles qui, pour diverses raisons, désirent fréquenter les églises où les offices sont célébrés par les prêtres de la Fraternité Saint Pie X. Cette Année jubilaire de la Miséricorde n’exclut personne. Certains confrères évêques m’ont fait part en plusieurs occasions de leur bonne foi et pratique sacramentelle, unie toutefois à la difficulté de vivre une situation pastorale difficile. J’espère que dans un proche avenir, l’on pourra trouver les solutions pour retrouver une pleine communion avec les prêtres et les supérieurs de la Fraternité. Entre temps, animé par l’exigence de répondre au bien de ces frères, j’établis, par ma propre disposition, que ceux qui, au cours de l’Année Sainte de la Miséricorde, s’approcheront, pour célébrer le Sacrement de la Réconciliation, des prêtres de la Fraternité Saint Pie X recevront une absolution valide et licite de leurs péchés.

M’en remettant à l’intercession de la Mère de la Miséricorde, je confie à sa protection la préparation de ce Jubilé extraordinaire.

Du Vatican, le 1er septembre 2015.

FRANCISCUS

 

Source : Site officiel du Saint-Siège - Lettre du Saint-Père François - 1er septembre 2015

 

Les œuvres de miséricorde

 

Les sept œuvres de miséricorde corporelle :

 

1. Donner à manger à ceux qui ont faim.
2. Donner à boire à ceux qui ont soif.
3. Vêtir ceux qui sont nus.
4. Loger les pèlerins.
5. Visiter les malades.
6. Visiter les prisonniers.
7. Ensevelir les morts.

 

Les sept œuvres de miséricorde spirituelle :

 

1. Conseiller ceux qui doutent.
2. Enseigner ceux qui sont ignorants.
3. Réprimander les pécheurs.
4. Consoler les affligés.
5. Pardonner les offenses.
6. Supporter patiemment les personnes importunes.
7. Prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

 

Compendium du Catéchisme de l’Église Catholique, "Formules de la doctrine catholique", p.198

 

 

Communiqué de la Maison générale de la Fraternité Saint-Pie X sur la lettre du pape François à l’approche de l’Année sainte

1er septembre 2015

 

La Fraternité Saint-Pie X apprend, par la presse, les dispositions que le pape François a prises à l’occasion de la prochaine Année sainte. Dans le dernier paragraphe de sa lettre adressée, ce 1er septembre 2015, à Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, le Saint-Père écrit : « J’établis, par ma propre disposition, que ceux qui, au cours de l’Année sainte de la Miséricorde, s’approcheront, pour célébrer le sacrement de la Réconciliation, des prêtres de la Fraternité Saint-Pie X recevront une absolution valide et licite de leurs péchés. »

La Fraternité Saint-Pie X exprime sa reconnaissance au Souverain Pontife pour ce geste paternel. Dans le ministère du sacrement de pénitence, elle s’est toujours appuyée, en toute certitude, sur la juridiction extraordinaire que confèrent les Normae generales du Code de droit canonique. A l’occasion de cette Année sainte, le pape François veut que tous les fidèles qui souhaitent se confesser aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X puissent le faire sans être inquiétés.

Lors de cette année de conversion, les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X auront à cœur d’exercer avec une générosité renouvelée leur ministère au confessionnal, suivant l’exemple de dévouement inlassable que le saint Curé d’Ars a donné à tous les prêtres.

Menzingen, le 1er septembre 2015

 

Source : FSSPX/MG – DICI du 01/09/2015

 

Histoire de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X

Témoignage de Mgr Jacques Masson

Ami du pape Jean-Paul II, entré dans la Fraternité Saint-Pie X à sa fondation et sorti quelques années plus tard, puis incardiné à Rome par le pape Jean-Paul II

 

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 1

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 2

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 3

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 4

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 5

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 6

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 7

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Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 13

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 14

 

Copie sur un autre site: Témoignage de Mgr Jacques Masson

 

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 1

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 2

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 3

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 4

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 5

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 6

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Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 11

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Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 13

Histoire de la FSSPX: témoignage de Mgr Jacques Masson - 14

 

18/08/2015

« En pays de mission, avant de bâtir une église, construisez d’abord une école »

 

Ecole_-_Salle_de_Classe_2.jpg(Québec-Vie 21/11/2013) C’est un fait encore aujourd’hui passé sous silence que les chrétiens du Québec ont abandonné l’évangélisation et la défense de la foi chrétienne le jour où ils ont cessé de veiller sur un enseignement de foi de qualité dans les écoles. Ils concédaient dès cet instant que l’unique fonction de la hiérarchie ecclésiastique québécoise consistait en ce que nous avons si souvent entendu de la bouche de prélats, une « gestion de la décroissance »…  

L’Église du Québec perd en nombre ce qu’elle gagnerait en convictions, en « qualité », en intensité? L’essayiste André Frossard se moquait bien de cette argumentation lorsqu’il parlait de l’apparition de ces chrétiens parfaits, apparition qui coïnciderait avec le jour où ils n’existeraient plus, complètement disparus…  

Le Cardinal Daniélou fut un prophète que plusieurs ont refusé d’écouter au début des années 1970, alors qu’il vint prononcer une conférence à la Basilique Notre-Dame sur l’importance de former à l’école des chrétiens capables de développer une pensée argumentée, pouvant confondre la bêtise d’un enseignement parallèle fondée sur les sophistes à la mode, de Camus en passant par Sartre et Simone de Beauvoir.  

Il n’y eut pratiquement aucun réveil, si ce n’est que quelques responsables religieux, devant une politique de déchristianisation du gouvernement.  

Pire. Le programme officiel de l’enseignement religieux dans les écoles contribua massivement, par son caractère infantilisant et profondément insultant à l’égard de l’intelligence des enfants, à les repousser vers un abandon de tout lien avec cette religion aux comportements et enseignements si insignifiants. Une réaction contraire aurait été des plus inquiétantes de la part de ces enfants.  

Les moins de 50 ans ont massivement abandonné la foi avec la bénédiction de responsables adorant le dieu sociologie, suivant « l’évolution de la société » à qui il ne fallait surtout rien imposer…  

Majoritairement, nos frères et sœurs, et ami (e) s, ont perdu la foi de leur enfance transmise généreusement par leurs parents, mais qui, adaptée à leurs jeunes âges, demandait à être revigorée par une nourriture intellectuelle fortifiante pour affronter la masse de détritus philosophiques venant en particulier de France et des États-Unis et qui submergèrent nos institutions scolaires.  

On ne peut réécrire l’histoire.  

Il nous faut recommencer au début, dans notre pays de mission. Et comme dans tout pays de mission, il faut d’abord nous assurer que la foi transmise par les quelques parents l’ayant malgré tout conservé, soit protégée et nourrie, pour qu’elle soit bien connue de cet enfant, pour qu’il réalise que cette relation entretenue avec ce Dieu qui l’aime, n’est pas avant tout le résultat d’un conditionnement parental, mais simplement, la très raisonnable réalité. Pour que nos enfants, s’ils le désirent, puissent choisir de conserver ce lien avec Dieu, ils doivent connaître les raisons de croire…  

C’est probablement ce qu’exprimait le cardinal Léo Burke à l’intronisation d’une nouvelle école sous le vocable de Saint Dominique (sur le site du Salon Beige du 19 novembre 2013)  :

 

  "[...] En effet, alors que dans votre pays cher à mon cœur on commence à détruire les églises – faute de moyens pour les entretenir – peut-être aussi faute de chrétiens pour les remplir – je pense à cette phrase du pape saint Pie X, dernier pape canonisé jusqu’à ce jour. Saint Pie X disait : « en pays de mission, avant de bâtir une église, construisez d’abord une école ! »
 
Venant du pape de l’eucharistie, quelle leçon ! En suivant ce programme, vous verrez les églises se remplir à nouveau, grâce aux vocations et aux foyers chrétiens issus des écoles authentiquement catholiques.
 
Nous sommes encore dans l’année de la foi et je voudrais vous encourager dans la diffusion de notre foi catholique. [...]"

 

Avons-nous assez souffert du manque d'écoles authentiquement chrétiennes au Québec ? Pourrons-nous un jour tourner la page et prendre résolument le chemin du réalisme évangélique?  

Les paroles du Pape François aujourd’hui sont pleines d’espérance sur le passage de cette naïveté religieuse appelée aussi « progressisme » qui a négocié la foi de nos enfants pour une reconnaissance sociale, celle d'être reconnue par comme étant « ouvert d'esprit »... Sur le site de zenit.org du 19 novembre 2013 :

 

  On ne négocie pas la fidélité « C’est comme s’ils disaient : "nous sommes progressistes, nous allons dans le sens du progrès, là où va tout le monde" ». Mais ils négocient « la fidélité au Dieu toujours fidèle ». « Ceci s’appelle apostasie, adultère... ils négocient exactement l’essentiel de leur être : leur fidélité au Seigneur ». Il s’agit d’un « esprit de progressisme adolescent » qui « croit qu’avancer dans n’importe quel choix est mieux que de rester dans les habitudes de la fidélité ».  

« Et ceci est une contradiction : on ne négocie pas les valeurs mais on négocie la fidélité. Et ceci, c’est justement le fruit du démon, du prince de ce monde, qui fait entrer dans l’esprit mondain ».  

Et ensuite, viennent les conséquences : « Ce n’est pas la belle mondialisation de l’unité de toutes les nations - chacune avec ses usages, mais unies – mais c’est la mondialisation de l’uniformité hégémonique, c’est la pensée unique. Et cette pensée unique est le fruit de la mondanité. »  

Enfin, lorsque « toutes les nations se conforment aux prescriptions royales », « le roi construit l'abomination de la désolation sur l'autel des holocaustes ».  

Non à la pensée unique   « Mais, Père, cela existe encore aujourd’hui ? Oui. Parce que l’esprit mondain existe encore aujourd’hui, et pousse, aujourd’hui encore, à cette envie d’être progressiste avec la pensée unique. Si on trouvait le Livre de l’alliance chez quelqu’un et si quelqu’un obéissait à la Loi, la sentence du roi le condamnait à mort : et cela, nous l’avons lu dans les journaux ces derniers mois. Ces gens ont négocié leur fidélité à leur Seigneur ; ces gens, poussés par l’esprit du monde, ont négocié leur identité, ont négocié leur appartenance à un peuple, un peuple que Dieu aime beaucoup, de qui Dieu veut faire son peuple ».  

Aujourd’hui, a mis en garde le pape, on pense qu'il faut « être comme tout le monde, être plus normaux, faire comme tout le monde, avec ce progressisme adolescent ».  

« Mais ce qui console, c’est que devant ce chemin de l’esprit du monde, du prince de ce monde, ce chemin d’infidélité, le Seigneur est toujours là, il ne peut se renier lui-même, il est le Fidèle ; Lui, il nous attend toujours, il nous aime tellement et il pardonne lorsque, nous repentant des pas, des petits pas que nous avons faits dans cet esprit de mondanité, nous allons à Lui, le Dieu fidèle envers son peuple qui n’est pas fidèle ».  

« Avec l’esprit des enfants de l’Église, prions le Seigneur pour que, par sa bonté, par sa fidélité, il nous sauve de cet esprit mondain qui négocie tout ; qu’il nous protège et nous fasse avancer, comme il a fait avancer son peuple dans le désert, en le prenant par la main, comme un papa qui porte son enfant. En tenant la main du Seigneur, nous avancerons en sécurité », a conclu le pape.

 

Dieu est fidèle, c'est là toute notre espérance...

 

22/03/2015

Le Pape François a apporté son soutien personnel à la Marche pour la Vie de Lima

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Le Pape François a été très impressionné par la réponse de plus de 250 000 personnes rassemblées pour la Marche pour la Vie de Lima en 2014 et a encouragé les Péruviens à participer activement cette année à l'édition 2015 et à défendre la vie en descendant dans les rues.

La photo du Pape François correspond à la dernière audience en date du Cardinal Juan Luis Cipriani avec le Souverain Pontife au Saint-Siège. Lors de cette rencontre, le Cardinal Cipriani lui a montré des photos de foules de la Marche pour la Vie de 2014, à quoi le Saint-Père a répondu plein de surprise: "Incroyable! Tous ces gens sont allés à la marche ?" Le Pape a demandé à tous les Péruviens de continuer à manifester dans les rues pour protéger les plus faibles, qui sont les enfants à naître.

Cette marche rassemble en effet des Péruviens qui sortent dans les rues pour défendre publiquement la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle.

Lors d'une récente rencontre avec près de 3000 jeunes volontaires de la Marche pour la Vie de Lima, le Cardinal Cipriani a déclaré: "Il faut avoir le courage de sortir dans les rues et de dire à toute la société: Si vous ne voulez pas défendre la vie, nous nous sommes là, le future du monde, pour défendre la vie!"

A partir du 14 mars, le "Camion pour la Vie" a parcouru les rues de Lima avec la photo du Pape François pour inviter tout le monde à participer à la Marche pour la Vie de Lima 2015.

(Marcha por la Vida Lima - Traduction Espérance Nouvelle)

> Prochaine Marche pour la Vie: Bruxelles, 29 mars 2015

 

 

25/02/2015

Pape François: la Belgique et les Pays-Bas sont en crise parce que personne n'y prêche la foi

Le pape a reçu les membres de l’association caritative « Pro Petri Sede », le 16 février 2015 dans la matinée, au Vatican. L’alliance « Pro Petri Sede », née au 19 siècle et présidée par Jean-Marie Scheerlinck, œuvre en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Elle pour principal objectif de « soutenir le Pape ».

Les membres, qui sont traditionnellement reçus par le pape tous les deux ans, remettent les dons qu'ils ont recueilli au Conseil pontifical « Cor Unum », afin de soutenir les églises locales des pays les plus pauvres.

 

Discours du pape François à la délégation de l'association "Pro Petri Sede"

Chers amis,

C’est avec joie que je vous souhaite la bienvenue, membres de l’Association Pro Petri Sede, à l’occasion de votre pèlerinage auprès du tombeau des Apôtres, par lequel vous nourrissez votre foi et manifestez votre fidélité au Successeur de Pierre.

Je vous exprime ma gratitude pour votre engagement au service des pauvres. Le nombre croissant de personnes marginalisées et qui vivent en grande précarité nous interpelle et demande un élan de solidarité pour leur apporter le soutien matériel et spirituel dont elles ont besoin. Et en même temps nous avons beaucoup à recevoir des pauvres que nous côtoyons et que nous aidons. Aux prises avec leurs difficultés, ils sont souvent témoins de l’essentiel, des valeurs familiales ; ils sont capables de partager avec qui est plus pauvre qu’eux et en éprouvent de la joie, comme j’ai pu le constater aussi lors de mon récent voyage apostolique en Asie. L’indifférence et l’égoïsme nous guettent toujours. L’attention aux pauvres nous enrichit en nous mettant sur un chemin d’humilité et de vérité. Saint Paul écrivait aux Corinthiens : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (1 Co 4,7). Leur présence est un rappel de notre humanité commune, de la fragilité de la vie, de la dépendance envers Dieu et envers les frères. Je vous invite donc, particulièrement à l’occasion du Carême qui va commencer, à demander au Seigneur de vous donner un cœur miséricordieux et pauvre, qui connaisse ses propres pauvretés et qui se dépense pour les autres (cf. Message pour le Carême 2015).

Par le don généreux que vous faites aujourd’hui au Successeur de Pierre, vous venez en aide à des populations durement éprouvées en diverses régions du monde. Par cette solidarité, vous leur apportez aussi le réconfort spirituel de ne pas se sentir oubliées dans leurs épreuves, et de garder l’espérance. Je vous en remercie vivement en leur nom. Je vous invite aussi à prier avec insistance pour la paix, afin que les responsables politiques trouvent des chemins de dialogue et de réconciliation.

Chers amis, je souhaite que votre pèlerinage fasse grandir en chacun le sentiment de son appartenance à l’Église qui est une grande famille, et la joie d’annoncer à tous l’Évangile ! Que la fraternité puisse s’affermir entre vous afin de poursuivre votre mission au service des pauvres et des petits pour lesquels Jésus a un amour de prédilection ! Vous confiant à l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, à saint Pierre et aux saints de vos pays, je vous accorde de grand cœur la Bénédiction apostolique, ainsi qu’à vos familles et aux membres de votre association. Et, s’il vous plaît, priez pour moi.

Mais avant de finir, je voudrais ajouter un mot. Je pense à la Belgique et aux Pays-Bas: ces deux pays ont rempli le monde de missionnaires. Et aujourd'hui ils sont en crise vocationnelle. Je voudrais vous demander de frapper à la porte du Cœur de Jésus pour qu'Il n'oublie pas la générosité qu'ont eue ces deux pays dans d'autres temps. Et qu'Il envoie des vocations à la Belgique et aux Pays-Bas afin que la foi puisse grandir davantage. Vous travaillez avec les pauvres et vous aimez les pauvres, mais pensez aussi aux pauvres de foi, qui n'ont pas la foi parce qu'il n'y a personne qui la prêche. Que le Seigneur envoie des prêtres pour annoncer la foi. Et s'il vous plaît, priez pour les vocations dans votre pays.

(Le Saint Siège - Traduction: Zenit/EspéranceNouvelle - dernier paragraphe non repris dans la version française et traduit de l'italien par Espérance Nouvelle)

 

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johan bonny

Cardinal Léon-Joseph Suenens, archevêque de Malines-Bruxelles de 1961 à 1980, Cardinal Godfried Danneels, évêque d'Anvers de 1977 à 1980 et archevêque de Malines-Bruxelles de 1980 à 2010, et Mgr Johan Bonny, évêque d'Anvers depuis 2009. Aucun prêtre n'a été ordonné pour le diocèse d'Anvers en 2012, 2013 et 2014.

31/01/2015

Filiale Supplique au Souverain Pontife François en vue du synode sur la famille de 2015 (déjà 53 922 signatures)

Lisez-la. Signez-la. Diffusez-la.

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"Le Christ, grand prophète, qui par le témoignage de sa vie et la vertu de sa parole a proclamé le Royaume du Père, accomplit sa fonction prophétique jusqu’à la pleine manifestation de la gloire, non seulement par la hiérarchie qui enseigne en son nom et avec son pouvoir, mais aussi par les laïcs dont il fait pour cela des témoins en les pourvoyant du sens de la foi et de la grâce de la parole (cf. Ac 2, 17-18 ; Ap 19, 10), afin que brille dans la vie quotidienne, familiale et sociale, la vertu de l’Évangile."

Lumen Gentium, 35

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

 

Quelques personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique:

  • Dr. Alejandro Ordóñez Maldonado,  Attorney General of the Republic of Colombia
  • Wolfgang Waldstein, Professor emeritus of the University of Salzburg, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • The Most Rev. Wolfgang Haas, Archbishop of Vaduz (Liechtenstein)
  • Joseph M. Scheidler and his wife, Founder and National Director of the Pro-Life Action League of Chicago (USA)
  • Rick Santorum, former U.S. Senator (USA)
  • Josef Seifert, philosopher, former President of the International Academy of Philosophy, member of the Pontifical Academy for Life (Germany)
  • His Eminence Jorge Arturo Cardinal Medina Estévez (Chile)
  • Roberto de Mattei, Professor at the European University of Rome, president of the Lepanto Foundation (Italy)
  • Austin Ruse, K.M., President of the Center for Family and Human Rights (C-Fam)
  • His Eminence Raymond Leo Cardinal Burke (Vatican)
  • Tim Huelskamp, Ph.D., Member of the U.S. House of Representatives (R-KS)
  • Mrs. Marjorie Dannenfelser, President of the Susan B. Anthony List (USA)
  • Carlo Casini, Member of the European Parliament and president of the Movement for Life (Italy)
  • John-Henry Westen, Co-founder and Editor-in-chief of LifeSiteNews.com, co-founder of Voice of the Family (Canada)
  • John Smeaton, Director of the Society for the Protection of the Unborn Children (SPUC), Co-founder of Voice of the Family (UK)
  • General Carlos Alfonso Tafur Ganoza, Former Commander-in-Chief of the Peruvian army (Peru)
  • Ambassador Armando Valladares and his wife. Former U.S. Ambassador to the U.N. Commission on Human Rights (USA)
  • Victor Khroul, Associate Professor, Moscow State University; Visiting Professor of Robert Morris University, USA (Russia)
  • The Most Rev. Athanasius Schneider, Auxiliary Bishop of Astana (Kazakhstan)
  • Prof. Dr. Massimo de Leonardis,  Professor of History of International Relations and Director of the Department of Political Sciences at the Catholic University of the Sacred Heart -Milan (Italy)
  • The Most Rev. R.G.L.M. Mutsaerts, Auxiliary Bishop of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Prince Armand de Merode (Belgium)
  • M.se Luigi Coda Nunziante, President of Associazione Famiglia Domani, and his wife Marchesa Gabriella Coda Nunziante Spalletti Trivelli (Italy)
  • Bernard Antony, President of Chrétienté-Solidarité (France)
  • Mercedes Arzú Wilson, Founder and President of the Family of the Americas (USA)
  • Rev. Msgr. Juan-Miguel Ferrer Grenesch, former Under-secretary of the Congregation for Divine Worship, canon of the cathedral of Toledo (Spain)
  • Robert Royal, President of the Faith and Reason Institute and editor-in-chief of The Catholic Thing (USA)
  • Senator Bernard Seillier, Vice-President of the Movement for France, and his wife Françoise Seillier, Former Member of the European Parliament (France)
  • Virginia Coda Nunziante, President of March for Life Committee (Rome, Italy)
  • Jeanne Smits, journalist (The Netherlands)
  • Antonello Brandi, President of Pro Vita (Italy)
  • The Rt. Rev. Emanuel d’Able do Amaral OSB, Archabbot of São Bento of Bahia (Brazil)
  • H.R.H. Countess Hélène of Limburg Stirum (Belgium)
  • Luke Gormally, Director  Emeritus, The Linacre Centre for Healthcare Ethics [since 2010: The Anscombe Bioethics Centre, Oxford]; Ordinary Member The Pontifical Academy for Life  (UK)
  • Gianfranco Amato, President of Lawyers for Life (Italy)
  • Dr. Juvenal de Arruda Furtado, Head of the legal department of the Federal Savings  Bank, State of Ceará (Brazil)
  • Terrence M. Scanlon, President of the Capital Research Center (USA)
  • Christa Meves, author, child and adolescent psychotherapist (Germany)
  • Héctor Riesle Contreras, former Chilean ambassador to the Holy See (Chile)
  • Prof. Robert Lazu, Ph.D. and his wife. Philosopher and writer. Assistant Professor at Western University--Timisoara (Romania)
  • Ing. Rafael Rey Rey, Peruvian Representative to the Andean Parliament. Former Peruvian Ambassador to Italy (Peru)
  • Prof. Hubert Gindert, Editor-in-Chief of Der Fels, President of the German Catholic Forum (Germany)
  • José Roberto Leme Alves de Oliveira, Judge (Brazil)
  • Dr. Juan Vicente Ugarte del Pino, lawyer, former President of the Peruvian Supreme Court (Peru)
  • Baron et Baronne Cédric Peers de Nieuwburgh (Belgium)
  • Dr. Miguel Nagib, Advisor for the State of São Paulo to the Federal Government (Brazil)
  • Dr. Thomas Ward, Founder and Vice-President of the National Association of Catholic Families and a Corresponding member of the Pontifical Academy for life (UK)
  • Dr. G.J.M. Van den Aardweg, psychologist and psychotherapist. Member of the Scientific Advisory Committee of NARTH (The Netherlands)
  • Prof. David Magalhães, Assistant Professor at the School of Law in the University of Coimbra (Portugal)
  • Maria Madise, coordinator of Voice of the Family (UK)
  • Dr. Gilberto Callado de Oliveira, State Prosecutor for the State of Santa Catarina (Brazil)
  • Eduardo Soto Kloss, Doctor of Law, University of Paris. Author (Chile)
  • Olivier Figueras, journalist (France)
  • Prof. Pietro De Marco, Professor at the University of Florence (Italy)
  • Anne Bernet, writer (France)
  • Mme. Bérénice de Montpellier d’Annevoie (Belgium)
  • M. Philippe Pichot-Bravard, Professor of the History of Law at the University of Brest, writer (France)
  • Alessandro Gnocchi, writer and journalist (Italy)
  • Gianandrea de Antonellis, President of the European Institute for Studies, Research and Formation--IEREF (Italy)
  • Fernando Moreno Valencia, author, former university professor (Chile)
  • Giovanni Turco, philosopher at the University of Udine (Italy)
  • Mario Correa Bascuñán, Professor, former University President (Chile)
  • John Laughland, writer and journalist (UK)
  • Justin Shaw and his wife Caroline Shaw (England)
  • Dr. Luís Filipe Esquivel Freire de Andrade, Order of Malta (Portugal)
  • Rev. Msgr. André Reyne, Dean of the Metropolitan Chapter of Notre-Dame des Doms of Avignon (France)
  • Fr. Cor Mennen, canon of the cathedral chapter of ’s-Hertogenbosch (The Netherlands)
  • Cristina Siccardi, writer (Italy)
  • Carlo Manetti, journalist and teacher (Italy)
  • Felizitas Küble, Director of the Publishing House Komm Mit, President of Christopheruswerk (Germany)
  • Rev. Fr. Pavlo Vishkovskyi, Prior Provincial of the Missionary Oblates of Mary Immaculate for Ukraine, Russia and Crimea
  • Rev. Fr. Efrem Jindráček OP, Vice-Dean of the School of Philosophy of the Angelicum, Rome (Italy)
  • Benjamin Harnwell, Founder and Honorary President of the Dignitatis Humanae Institute (Italy)
  • Michael Hesemann, author (Germany)

> Cliquer pour consulter la liste complète des principales personnalités ayant déjà signé la Filiale Supplique

> Lire et signer la Filiale Supplique au Souverain Pontife sur l'avenir de la famille

 

(Information et présentation reprises de Rorate Caeli)

28/10/2014

Pape François: "Le mariage et la famille sont menacés"

Devant 7 500 personnes du mouvement apostolique Schönstatt, le pape François a rappelé samedi que la famille et le mariage n’ont jamais été autant menacés.

L'importance de la famille et du mariage chrétien

C’est devant les 7 500 membres du mouvement apostolique Schönstatt venus samedi à Rome célébrer le centenaire de la fondation de leur groupe, et après un Synode pour la Famille mis à rude épreuve, que le pape François a rappelé l’importance de la famille et du mariage chrétien, ainsi que les dangers qui les menacent aujourd’hui.

La valeur et la richesse de la famille

Dans son discours, le souverain pontife a rappelé la valeur et la richesse de la famille. Un discours qui a pris des allures de dialogue lorsque l’intervention du pape François fut entrecoupée de témoignages vidéos. L’occasion pour le Saint Père de préciser que la famille et le mariage n’ont jamais été autant attaqués qu’aujourd’hui.

Le mariage n'est pas simplement un fait social

Au sujet du mariage, le Saint Père a tenu à faire réfléchir son auditoire sur la nature de ce sacrement, précisant que "le sacrement du mariage est parfois réduit à un rite, à un fait social qui cache une chose fondamentale : l’union avec Dieu." D’où la nécessité, pour le Saint Père, de prendre soin de la préparation des fiancés qui s’y préparent.

En effet, pour le pape argentin, seule une formation complète et patiente permet aujourd’hui de bien comprendre le sens de la formule consacrée, "pour toujours", dans une société qui exalte l’instantanéité et le temporaire.

(Radio Notre-Dame)

> Pape François: "Des nouvelles formes d'unions totalement destructrices" - 26 octobre 2014

08:31 Publié dans Famille, Pape | Tags : pape françois | Lien permanent | Commentaires (0)

22/09/2014

Accès des divorcés-remariés à la communion: la contribution d'un cardinal hors du commun

Il est le plus respecté de tous parmi les cardinaux, et il s'habille en blanc. Il n'y a pas si longtemps, il était Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, avant de devoir quitter ce poste en 2005. Sa position est très claire et fait autorité dans l’Église à l'heure actuelle, puisqu'au moment où il l'a publiée, il l'a fait en tant que Vicaire du Christ et Souverain Pontife que l’Église catholique, dépositaire de la plénitude de l'autorité apostolique dans l'enseignement de la foi catholique, et parce que ces enseignements-là ne périment pas d'un Pape à l'autre. Et contrairement à ce que certains semblent avoir la témérité d'affirmer, il n'est pas du tout contre le Pape actuel: ils se portent même une très grande estime mutuelle. Explication, citations à l'appui.

Pourquoi les divorcés-remariés n'ont pas accès à la communion

benoît xvi, indissolubilité, mariage, synode22/09/2013 - Cette question est douloureuse, mais l’enseignement de Jésus sur le divorce est clair : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne sépare pas » (Matthieu 19,9). Contracter une nouvelle union conjugale (second mariage civil ou concubinage) quand on a divorcé, c’est nier par le fait même l’indissolubilité sacrée du mariage. L’Église du Christ ne juge pas la personne, mais un état de fait.

Confrontés à l’enseignement du Christ sur le divorce, les disciples, déjà, l’avaient trouvé rude ! Sur cette question comme sur d’autres, il ne faut donc pas opposer la dureté de l’Église et la miséricorde de Jésus. Beaucoup en effet soutiennent qu’il ne s’agit que d’une loi de l’Église. On laisse ainsi entendre que celle-ci n’aurait pas grand-chose à voir avec la loi d’amour et de miséricorde du Christ, voire même qu’elle serait en totale contradiction avec l’Évangile. Mais en réalité, il s’agit de la logique de l’Évangile. Saint Paul est un des tout premiers témoins de l’Évangile. Il souligne lui-même qu’il ne donne pas une opinion personnelle, mais la pensée du Christ quand il écrit : « Quant aux personnes mariées, voici ce que je prescris, non pas moi mais le Seigneur : que la femme ne se sépare pas de son mari. Au cas où elle s’en séparerait, qu’elle ne se remarie pas » (1° lettre aux Corinthiens 7,10-11).

C’est dans la lumière du Christ qui a aimé l’Église et s’est livré pour elle, de son amour irrévocable et de son don total, qu’il faut situer l’enseignement l’Église sur le caractère sacré et indissoluble du lien conjugal : « Si l'Eucharistie exprime le caractère irréversible de l'amour de Dieu pour son Église dans le Christ, on comprend pourquoi elle implique, en relation au sacrement de mariage, l'indissolubilité à laquelle tout véritable amour ne peut qu'aspirer »  explique Benoît XVI (Sacramentum Caritatis 29). Reconnaissant que le divorce suivit d’une nouvelle union pose « un problème pastoral épineux et complexe (…) qui touche de manière croissante les milieux catholiques eux-mêmes», le Pape demande aux pasteurs de « bien discerner les diverses situations, pour aider spirituellement de la façon la plus appropriée les fidèles concernés ». Mais, ajoute-t-il, « Le Synode des Évêques a confirmé la pratique de l'Église, fondée sur la Sainte Écriture (cf. Mc 10, 2-12), de ne pas admettre aux sacrements les divorcés remariés, parce que leur état et leur condition de vie contredisent objectivement l'union d'amour entre le Christ et l'Église, qui est signifiée et mise en œuvre dans l'Eucharistie ».

4086527511.jpgD’où le grave devoir pour les tribunaux ecclésiastiques de vérifier le bien-fondé des doutes qu’il peut y avoir sur la validité d’un mariage, explique encore Benoît XVI. Et là encore, il ne faut pas mettre une opposition entre le droit et la préoccupation pastorale, souligne le Pape : « On doit plutôt partir du présupposé que le point fondamental de rencontre entre le droit et la pastorale est l'amour de la vérité: cette dernière en effet n'est jamais abstraite, mais "elle s'intègre dans l'itinéraire humain et chrétien de tout fidèle" ». (Sacramentum Caritatis 29)

Assurément, personne n’est sans péché, et tout chrétien, quelles que soient ses fautes, peut communier, une fois réconcilié avec Dieu [en avouant ses péchés, en y renonçant et en recevant ainsi l'absolution sacramentelle, NdEspN].  Mais le « remariage » d’une personne divorcée crée une situation qui contredit en permanence son premier engagement (s’il était réel - on ne parle pas ici des cas de nullité). C’est cette situation qui empêche que les personnes divorcées et remariées aient accès aux sacrements de réconciliation et de communion eucharistique tant qu’elles mènent une vie de couple.

L’Église ne peut dire autre chose que son Maître : « Tout homme qui répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et celui qui épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère. » (Luc 16, 18 voir aussi Matthieu 5, 32 et Marc 10, 11-12). Saint Marc précise, à l’intention du monde romain où, contrairement au monde sémitique, la femme pouvait elle aussi divorcer : « et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère » (Marc 10, 12). Avant Jésus, Jean-Baptiste a osé dire à Hérode qu’il n’avait pas le droit de vivre avec la femme de son frère (cf. Lv 20, 10), et il l’a payé de sa vie (Marc 6, 18 et Matthieu 14, 4-12). Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que, aujourd’hui encore, la position de l’Église sur le mariage soit fortement critiquée.

pape benoît xvi, pape françois, continuité, sourire, reading francis trough benedictOn entend dire que l’Église « rejette les personnes remariées ». Certainement pas, l’Église ne rejette aucun baptisé, quelle que soit sa situation. Sinon l’Église, Corps du Christ, se rejetterait elle-même en rejetant l’un de ses membres… Ce que l’Église n’accepte pas, ce ne sont pas les remariés, c’est le remariage. Ce n’est pas la même chose !

L’Église n’a jamais promulgué une loi pour « interdire » la communion aux fidèles remariés. Elle affirme simplement qu’il n’est pas possible de vivre la communion eucharistique, sacrement des noces de l’Agneau, tant que l’on vit avec quelqu'un d’autre que le conjoint auquel on est lié sacramentellement par le Christ. La réconciliation sacramentelle ne redevient possible qu’après le décès du premier conjoint (ce qui met fin au mariage religieux) ou du second (ce qui met fin à la vie commune). Ou encore si le nouveau couple reçoit la grâce de cheminer jusqu’à la décision de se séparer, ou du moins, si la séparation n’est pas souhaitable (par exemple pour le bien des enfants) de vivre une amitié spirituelle, en renonçant à l’intimité propre aux époux. [Raison pour laquelle les attaques contre l'enseignement de l’Église sur ce point sont à juste titre désignées comme un grand scepticisme contre la vertu de chasteté, une vertu que chaque chrétien est de toute façon appelé à vivre d'une façon ou d'une autre, NdEspN]

benoît xvi, cardinal bergoglio, Jorge Bergoglio, pape françois, continuitéCependant, attention ! Ne pas communier ne signifie pas être excommunié ! La non-communion eucharistique n’efface pas la communion baptismale qui unit les fidèles dans un même Corps. Le membre blessé ou malade fait toujours partie de l’Eglise, Corps du Christ, et participe à sa vie.

Dans le texte cité précédemment, Benoît XVI précise : « …les divorcés remariés, malgré leur situation, continuent d'appartenir à l'Église, qui les suit avec une attention spéciale, désirant qu'ils développent, autant que possible, un style de vie chrétien, par la participation à la Messe, mais sans recevoir la Communion, par l'écoute de la Parole de Dieu, par l'adoration eucharistique et la prière, par la participation à la vie de la communauté, par le dialogue confiant avec un prêtre ou un guide spirituel, par le dévouement à la charité vécue et les œuvres de pénitence, par l'engagement dans l'éducation de leurs enfants. » (Sacramentum Caritatis 29).

On se trompe souvent en croyant que ne pas communier signifie être excommunié, c'est-à-dire exclu de la communauté. Il n’en est rien. La non-communion eucharistique n’efface pas la communion baptismale qui unit les fidèles dans un même Corps. Le membre blessé ou malade fait toujours partie du Corps. Il n’est pas mort, il a encore de la vie à recevoir et à donner. C’est évident lorsqu’il y a des enfants de la première ou de la seconde union: les parents séparés ne sont pas dispensés de leur mission éducative. C’est vrai plus largement de ce que chacun peut apporter à la communauté, de tout son cœur de pauvre. (Team Aleteia)

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benoît xvi, à pied, canne, humble, humilité, simplicité

 

Il faut donc cesser une fois pour toutes de parler à ce sujet d'une "sanction" à l'encontre des divorcés-remariés, comme s'il s'agissait d'une mesure disciplinaire, alors qu'il s'agit justement d'une sollicitude de l’Église qui veut éviter à ses enfants d'ajouter au problème de la seconde union le péché grave de communion sacrilège, qui bien loin d'apporter à ces personnes un secours spirituel, les éloigne de leur salut et de toute conversion, précisément à cause de l'état dans lequel ils se trouvent. Comme le dit bien ce texte, l’Église n'a jamais inventé une loi pour "interdire" la communion aux divorcés remariés, et par ses normes elle ne fait qu'enseigner la vérité sur les sacrements et leurs effets spirituels. Sinon, quelle sens aurait eu cette position constamment tenue pendant deux mille ans par cette Église dispensatrice de la miséricorde et de la vérité du Christ ?