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09/07/2015

Saint Bonaventure - Itinéraire de l'âme à Dieu - Chapitre VI

 

Saint Bonaventure

Ordre des Frères Mineurs--Cardinal-Évêque d'Albane--Docteur de l’Église

Itinéraire de l’Âme à Dieu

 

PROLOGUE.

CHAPITRE PREMIER. Des degrés d'élévation à Dieu, et de la contemplation du Seigneur par les traces de sa puissance créatrice.

CHAPITRE II.De la contemplation de Dieu dans les traces de sa présence imprimées en ce monde sensible.

CHAPITRE III. De la contemplation de Dieu par son image gravée dans les facultés naturelles de notre âme.

CHAPITRE IV. De la contemplation de Dieu en son image reformée par la grâce divine.

CHAPITRE V. De la contemplation de l'unité divine par son nom principal, qui est l’ETRE.

CHAPITRE VI. De la contemplation de la Trinité bienheureuse en son nom, qui est SOUVERAINEMENT BON.

CHAPITRE VII. Du ravissement spirituel et mystique, dans lequel le repos est donné à notre intelligence et notre affection passe tout entière en Dieu.

 

CHAPITRE VI. De la contemplation de la Trinité bienheureuse en son nom, qui est SOUVERAINEMENT BON.

 

Après avoir considéré Dieu en son essence, il nous faut élever le regard de notre intelligence à la contemplation de la Trinité bienheureuse , et de la sorte les deux chérubins du propitiatoire seront placés l'un contre l'autre. De même donc que l'être est le principe d'où nous devons partir pour contempler l'essence de Dieu, et le nom qui nous conduit à la connaissance de ses autres attributs, ainsi le souverain bien est le fondement principal sur lequel nous devons nous appuyer pour considérer les émanations divines. Remarquez donc que le bien souverain simplement dit est tel qu'on ne saurait se représenter rien de meilleur et par là même se le figurer consume n'existant pas, car l'être est une condition meilleure que le non-être; et il est tel qu'on ne peut le concevoir réellement sans qu'il soit triple et un en même temps. En effet le bien aime naturellement à se répandre; donc le bien suprême aime à se répandre d'une manière infinie. Mais cette diffusion souveraine ne peut être qu'actuelle et intrinsèque, substantielle et hypostatique, naturelle et volontaire, libre et nécessaire, incessante et parfaite. Si donc dans le bien suprême il n'y avait pas éternellement une production actuelle et consubstantielle, une production de personne égale en noblesse au principe d'où elle sort, par voie de génération et d'amour ; si ce bien n'était pas principe éternel d'un principe se communiquant également de toute éternité, par l'amour mutuel qui procède de l'un et de l'autre, et de la sorte Père, Fils et Saint-Esprit, ce bien suprême ne serait pas , parce qu'il ne se répandrait que d'une manière imparfaite, car l'effusion qui a lieu dans le temps, en faveur de la créature, n'est qu'un point en comparaison de l'immensité de la bonté éternelle. L'effusion la plus grande que l'on puisse imaginer est donc celle où le principe communique toute sa substance et sa nature, et le bien suprême ne serait pas s'il pouvait être ou si l'on pouvait le concevoir autrement.

 

Si donc vous le pouvez, contemplez du regard de votre âme l'excellence de cette bonté qui est l'acte pur d'un principe aimant souverainement d'un amour gratuit et obligatoire en même temps, et opérant par cet amour une effusion de lui-même très-parfaite, naturelle et volontaire, une effusion produisant le Verbe, qui est l'expression de toute sa pensée et le Don qui renferme tous les autres dons. Vous pourrez, en considérant cette communication suprême, comprendre que la Trinité, qui est le Père , le Fils et le Saint-Esprit, existe nécessairement. En ces personnes la bonté souveraine produit naturellement une communication sans limites; celle-ci engendre une consubstantialité parfaite; de cette consubstantialité naît une ressemblance entière; de ces perfections réunies, une égalité totale , et par là une éternité coexistante ; enfin, tout cela produit une union intime qui fait qu'une personne est en l'autre par une pénétration réciproque et suprême; que l'une opère avec l'autre sans distinction aucune de substance, de vertu et d'action.

 

Mais , lorsque vous contemplez ces choses, gardez-vous bien de penser que votre intelligence embrasse celui qui est incompréhensible; car il vous reste encore à considérer , dans ces divers attributs, des choses bien propres à transporter d'admiration le regard de votre esprit. En cette Trinité bienheureuse la puissance communicative suprême est unie à la propriété des personnes; l'unité des substances, à leur pluralité ; la souveraine similitude, à la distinction qui leur est inhérente ; l'égalité parfaite, à un rang différent ; la coexistence éternelle, à une émanation comme d'un principe; et enfin, il y a une cointimité mutuelle, avec émission d'une des personnes. Qui donc, à la vue de merveilles si prodigieuses, ne sera point rempli d'étonnement? Et cependant ces merveilles, nous comprenons qu'elles sont réellement en la Trinité très-sainte, si nous voulons élever nos regards vers sa bonté surexcellente. Car, s'il y a en elle une communication suprême et une effusion véritable, il y a nécessairement un principe et quelque chose qui en est distinct. Et comme ce qui est communiqué l'est tout entier et non en partie , ce principe se donne nécessairement tel qu'il est et sans réserve. Donc celui qui est produit et celui qui produit se distinguent par des propriétés particulières et sont un en substance. Mais ces propriétés étant distinctes , il s'ensuit des qualités propres à chacune d'elles : leur pluralité personnelle, l'émanation d'un principe, un ordre non de temps mais d'origine, une émission s'opérant non par un changement de lieu mais par inspiration gratuite, par une raison d'autorité de la part de celui qui produit et envoie, par rapport à celui qui est envoyé. Ces trois personnes étant un en substance, il s'ensuit encore nécessairement qu'il y a en elles unité d'essence, de beauté, d'excellence, d'éternité, d'existence et d'immensité.

 

Lorsque vous considérez ces merveilles séparément et en elles-mêmes, c'est la vérité seulement qui s'offre à vos regards; mais si vous les contemplez dans leur rapport mutuel, c'est alors que votre admiration peut se répandre en transports. Si donc vous voulez vous élever par cette admiration à la contemplation la plus sublime, ayez soin d'embrasser en vos méditations toutes ces choses réunies. C'est ce que nous enseignent les Chérubins qui se regardaient l'un l'autre le visage tourné vers le propitiatoire. Et cela n'a pas lieu sans mystère : c'est l'accomplissement de cette parole du Seigneur dans saint Jean : « La vie éternelle consiste à vous connaître, vous qui êtes le seul Dieu véritable, et Jésus-Christ que vous avez envoyé (1). » Car nous ne devons pas admirer seulement en elles-mêmes les qualités de l'essence de Dieu et les personnes divines, mais les considérer encore dans leur rapport ineffable avec l'union de Dieu et de l'homme dans l'unité de personne en Jésus-Christ.

 

1 Joan., 17.

 

Si donc vous êtes l'un de ces chérubins, en contemplant l'essence de Dieu, si vous êtes dans l'admiration en reconnaissant que l'être divin est tout à la fois le premier et le dernier, éternel et très-actuel, très-simple et très-grand, présent partout et non contenu par aucun lieu, souverainement réel et toujours immuable, très-parfait et n'ayant rien d'inutile, ne souffrant aucune diminution, mais immense et sans limite, souverainement un et réunissant les qualités de tous les êtres , renfermant. toutes choses , toute vertu , toute vérité, tout bien; si, dis-je, vous êtes l'un de ces chérubins, tournez vos regards vers le propitiatoire, et soyez dans l'admiration en voyant que le premier principe s'est uni avec le dernier, Dieu avec l'homme formé au sixième jour de la création, l’Éternel avec une créature soumise aux vicissitudes des temps et née de la Vierge en leur plénitude, le très-simple avec celui qui est composé par essence, le très-agissant avec celui qui est passif et mortel , le Dieu très-parfait et immense avec celui qui est faible et petit, enfin l’Être souverainement un et réunissant toutes qualités avec un être individuel , composé et distinct de tous les autres , avec Jésus-Christ homme.

 

Si maintenant vous désirez tenir la place du second de ces chérubins, en contemplant les propriétés des personnes divines ; si vous considérez avec admiration comment la communication existe en elles avec ce qui leur est propre : l'unité de substance avec la pluralité, l'égalité parfaite avec un rang distinct, l'éternité avec la production, la coïntimité avec l'émission, puisque le Fils a été envoyé par le Père, et le Saint-Esprit par le Père et le Fils, en demeurant toutefois toujours avec eux sans jamais s'en éloigner; si, dis-je, vous voulez être le second de ces chérubins, tournez encore vos regards vers le propitiatoire et admirez comment en Jésus-Christ se trouve une personne unique, trois substances, deux natures; comment il y a unité parfaite de consentement avec pluralité de volontés; comment tout annonce Dieu et l'homme avec des propriétés diverses ; comment il y a une seule adoration avec des grandeurs différentes, une seule glorification suprême avec des dignités distinctes, une seule domination avec des puissances inégales. C'est dans cette considération que l'esprit s'illumine d'une manière parfaite, alors qu'il contemple, comme dans le sixième jour de la création , l'homme formé à l'image de Dieu. Car, l'image étant l'expression de l'objet qu'elle représente, lorsque notre âme fixe ses regards sur Jésus-Christ, qui est, par sa nature, l'image du Dieu invisible, et qu'elle considère notre humanité si admirablement exaltée en lui, si ineffablement unie à sa personne, en voyant en lui le premier et le dernier, le plus haut et le plus bas, le centre et la circonférence, l'alpha et l'oméga, la cause et l'effet, le Créateur et la créature, le livre écrit au-dedans et au-dehors, elle se trouve déjà parvenue à quelque chose de parfait. Qu'elle s'efforce donc, en ce sixième degré comme en un sixième jour, d'arriver avec l'aide de Dieu à la perfection de ses divines illuminations, afin qu'il ne lui reste plus qu'à entrer dans le jour du repos, où l'activité de notre esprit se reposera de ses œuvres dans la joie d'un saint ravissement.

 

 

Source: Itinéraire de l'Âme à Dieu - Saint Bonaventure - Œuvres spirituelles

 

Catéchisme pour enfants: La Sainte Eucharistie (espagnol)

 

 

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Source: Catecismo para niños - Adelante la Fe

 

Catéchisme pour enfants: Le Baptême et la Confirmation (espagnol)

 

 

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Source: Catecismo para niños - Adelante la Fe

 

08/07/2015

Catéchisme pour enfants: Les Sacrements (espagnol)

 

 

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Source: Catecismo para niños - Adelante la Fe

 

Catéchisme pour enfants: La Résurrection et la vie éternelle (espagnol)

 

 

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Source: Catecismo para niños - Adelante la Fe

 

L'épiscopat à vie et la limite d'âge pour les évêques

 

Le sacerdoce et l'épiscopat ne sont ni un métier ni une carrière, mais sont, de doctrine catholique, un sacrement qui imprime un caractère définitif dans l'âme de ceux qui sont consacrés pour être les pasteurs de l’Église au nom du Christ. Depuis la fondation de l’Église, les évêques ont exercé leur charge épiscopale à vie. Cette pratique traditionnelle et multiséculaire unissait jusqu'à sa mort l'évêque à l'exercice de son ministère paternel et aux fidèles qui lui étaient confiés. Lorsqu'un évêque, pour des raisons particulières et exceptionnelles, renonçait à exercer son ministère, il recevait la charge d'un diocèse bien réel qui n'avait rien de fictif, mais dont les fidèles avaient pratiquement disparu, la population chrétienne y ayant été expulsée ou décimée par les conquêtes armées, ou séparée de l’Église par un schisme: un diocèse in partibus infidelium. En 1966, peu après la conclusion du Concile Vatican II, qui n'avait lui-même donné aucune directive précise ni contraignante à ce sujet, les évêques ont été invités à remettre leur démission au Pape une fois atteinte une limite d'âge fixée à 75 ans. La proposition avancée par la tendance novatrice d'abandonner la tradition des sièges titulaires, ou in partibus, en cas de renonciation d'un évêque, au profit d'un éméritat nouveau, avait été rejetée lors Concile Vatican II, mais elle revint après le concile à travers la pratique pastorale et des cas particuliers, devenus ensuite la norme. Les premières étapes de ce changement profond dans la perception et l'exercice du ministère épiscopal sont décrites dans un article de René Metz publié en 1967 dans la Revue des Sciences Religieuses: "Une innovation dans le statut des évêques démissionnaires?".

 

René Metz
Une innovation dans le statut des évêques démissionnaires ?
In: Revue des Sciences Religieuses, tome 41, fascicule 4, 1967. pp. 349-356.

 

 

Metz René. Une innovation dans le statut des évêques démissionnaires ?. In: Revue des Sciences Religieuses, tome 41, fascicule 4, 1967. pp. 349-356.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rscir_0035-2217_1967_num_41_4_2489

 

07/07/2015

Catéchisme pour enfants: La Sainte Église catholique (espagnol)

 

 

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Source: Catecismo para niños - Adelante la Fe

 

Catéchisme pour enfants: Le Saint-Esprit et la grâce (espagnol)

 

 

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Source: Catecismo para niños - Adelante la Fe

 

06/07/2015

Catéchisme pour enfants: La Rédemption (espagnol)

 

 

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Source: Catecismo para niños - Adelante la Fe

 

Catéchisme pour enfants: L'Incarnation (espagnol)

 

 

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Source: Catecismo para niños - Adelante la Fe