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05/03/2014

France: l'oppression au pouvoir

François-Xavier Bellamy | 5 mars 2014

Anna-300x233.jpgJamais je n’oublierai le visage d’Anna. Le visage de cette jeune étudiante en prépa littéraire qui poussa un jour la porte de mon bureau, un matin d’octobre dernier. Le visage angoissé de cette jeune fille paisible dont la vie, pleine de promesses d’avenir, avait soudain basculé dans un improbable cauchemar.

Il avait fallu, pour pousser cette porte, qu’elle fasse un acte de courage. Même se livrer lui faisait peur. Cette jeune fille d’origine russe avait fait, tout juste majeure, une demande de naturalisation, pour demander à être définitivement adoptée par cette France qu’elle aimait, où elle avait grandi, et dont ses parents étaient devenus citoyens. Comment aurait-elle pu imaginer ce qui allait lui arriver ?

La suite, le Figaro la raconte dans son édition d’aujourd’hui, dans un long article documenté de Stéphane Kovacs. Anna est reçue par deux policiers, qui, après avoir usé de toutes les tactiques d’intimidation possibles, concluent en lui proposant un sinistre marché : ils bloqueront sa demande de naturalisation, à moins… à moins qu’elle ne dénonce ses amis qui ont été à la Manif pour tous. Il faudra qu’elle livre les noms, les adresses, les renseignements sur les familles. Il faudra qu’elle aille à la prochaine soirée des veilleurs, qu’elle indique aux policiers en civil, sur place, qui sont ces gens, qu’elle désigne ceux qu’elle connaît, qu’elle les livre à la police.

Sinon, la voilà menacée d’expulsion. Anna qui, en guise de lettre de motivation, avait écrit une déclaration d’amour à la France, Anna dont la vie étudiante commençait tout juste, voit son avenir soudainement fermé, ses projets détruits, sa famille disloquée. A moins de dénoncer ses proches…

Quand Anna a poussé la porte de mon bureau, c’est l’angoisse de cette vie désormais menacée qui est entrée avec elle. Violence ultime : les policiers, qui la harcelaient de messages, lui avaient interdit de parler de leurs consignes à personne, pas même à ses parents – en lui laissant entendre qu’ils savaient tout, qu’ils pouvaient écouter son portable et la suivre partout. « Nous aimons les méthodes du KGB, vous savez », avaient-ils avancé. On imagine sans peine l’effet de ces menaces à peine voilées sur une jeune fille de dix-huit ans…

Mais Anna a eu le courage de parler. Et maintenant elle est là, dans mon bureau. Je l’écoute, sidéré, traversé à mon tour par le choc de cette violence inouïe. Après avoir entendu tous les détails glaçants de son histoire, je me souviens lui avoir d’abord, simplement, de tout mon cœur, demandé pardon pour mon pays. Je me souviens avoir eu honte, honte de la France, honte de ces pratiques que jamais, je n’aurais imaginé découvrir dans la société libre où nous nous vantons de vivre.

Et puis ensuite je lui ai promis de tout faire pour l’aider. Aujourd’hui, Anna est tirée d’affaire. Où serait-elle maintenant si elle n’avait pas eu le courage de se confier ?

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02/03/2014

L'initiative citoyenne "Un de nous" officiellement validée par la Commission européenne

Un de nous | 28 février 2014

Communiqué de presse de la Commission européenne du 28 février 2014:

La Commission européenne a officiellement agréé la seconde Initiative Citoyenne Européenne, avec des formulaires validés d’au moins un million de citoyens européens dans au moins 7 Etats membres.

Les formulaires de l’Initiative Citoyenne Un de nous dont les organisateurs demandent à l’Union Européenne d’établir une interdiction du financement des actions qui conduisent à la destruction d’embryons humains, spécialement dans le domaine de la recherche, de l’aide au développement et la santé publique, ont été contrôlés et validés par les autorités nationales des états membres.

Le nombre de citoyens soutenant cette initiative a dépassé la première Initiative validée le mois dernier  “Right2water”. 18 états membres ont dépassé le seuil minimal : Autriche, Croatie, Chypre, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lithuanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie et Espagne. Globalement, les déclarations de 1 721 626 citoyens ont été validées. La balle est maintenant dans le camp de la Commission. Dans un délai de trois mois, les organisateurs doivent être invités à intervenir à Bruxelles pour expliquer plus profondément leur position et une audition publique doit être organisée au Parlement. Ensuite la Commission doit décider si elle adopte une nouvelle législation en la matière, ou si elle prend en compte d’une manière ou d’une autre cette demande ou encore si elle ne fait rien en ce sens.

Quelle que soit l’issue, la Commission devra expliquer les raisons de sa position en associant l’ensemble du collège des commissaires.

 

Le communiqué du 21 février 2014 sur le succès de l'initiative Un de nous:

Un de nous confirmé comme l'initiative citoyenne européenne ayant recueilli le plus grand nombre de signatures 

01/03/2014

L'Allemagne replonge dans l'eugénisme d'État

Abbé Ralph Weimann | L'Homme Nouveau | 1 mars 2014

Pour conjurer le démon de l’eugénisme auquel le IIIe Reich avait cédé, l’Allemagne s’était dotée en 1949 d’une Constitution qui proclamait l’intangibilité de la vie humaine. Depuis le 1er février une brèche a été ouverte dans cette loi fondamentale garante de l’éthique de l’État allemand.

L'eugénisme étatique

Le 1er février dernier, l’Allemagne a plongé de nouveau – du moins en partie – dans ce qu’il faut bien appeler l’eugénisme étatique, celui de l’État démocratique. Dans ce pays, la loi sur la protection de l’embryon du 13 décembre 1990 avait été amendée et élargie par la loi sur la réglementation du diagnostic préimplantatoire (DPI), entrée en vigueur le 21 novembre 2011. Ce sont les lignes directrices de cette loi, approuvées par le Bundestag (Chambre des députés), le 14 novembre 2012, qui sont entrées en vigueur le 1er février 2014.

D’âpres discussions

La loi sur le DPI a fait l’objet de discussions très âpres, car la classe politique dirigeante, tant de la CDU-CSU (les ­chrétiens-démocrates au pouvoir) que du SPD (les sociaux-démocrates), craignait avant tout de réveiller les vieux démons du nazisme. En effet, le cauchemar du Troisième Reich risquait bien de resurgir, même si, bien évidemment, il ne s’agissait plus de se référer au terrible concept, inspiré du darwinisme, de « lebenswerten » et de « lebensunwerten », ou de vie digne ou indigne d’être vécue, qui constituait le fondement de l’eugénisme de l’État totalitaire nazi.

Une brèche dans la digue

Pourtant, le 1er février, la nouvelle loi a ouvert une brèche dans la digue constituée par la Loi fondamentale allemande du 8 mai 1949 (la Constitution de l’Allemagne fédérale), érigée pour protéger la société contre l’éventuelle résurgence d’un régime légalisant l’eugénisme. De fait, l’article 1 de cette Loi fondamentale proclamant l’intangibilité de la vie humaine, avait jusqu’à maintenant inspiré une législation et une jurisprudence interdisant, ou du moins restreignant considérablement, l’application des technologies modernes visant à la « sélection des vies humaines ». Après l’auto-dénonciation provocatrice d’un gynécologue berlinois, le Dr Mattias Bloeche, affirmant avoir pratiqué clandestinement des DPI, qui fut suivie de son acquittement par le Tribunal fédéral en 2010, le Parlement allemand dut se saisir de ce sujet, ce qui déclencha inévitablement un débat de fond très délicat, celui du rapport entre le progrès scientifique et le caractère intangible de la vie humaine.

Trois options

Trois options s’offraient au législateur :

1. Interdire le DPI.

2. L’autoriser.

3. Le permettre dans des cas bien déterminés.

Très rapidement, les députés allemands ont été confrontés à l’option suivante : faut-il privilégier la souffrance de la femme confrontée à la naissance d’un enfant atteint d’une malformation physique ou mentale, ou le droit à la vie de tout embryon ? L’attention de la majorité d’entre eux s’est particulièrement focalisée sur le désir d’enfant de ces couples qui risquent de transmettre une maladie héréditaire à leur descendance. En omettant de se prononcer sur la question du caractère éthique ou non du DPI, les parlementaires se sont de facto rendus à cette nouvelle conception de la personne humaine, qui est fondée avant tout sur le pouvoir de la science sur la vie humaine, et le critère de la « qualité », un substantif qui fait écran à celui d’« eugénisme ».

Ambiguïté

Les débats ont aussi mis en évidence le dilemme auquel est confrontée la classe politique allemande : alors que dans le contexte de la société dite multiculturelle, l’État proclame sa neutralité, et donc refuse de faire sienne une vision spécifique de l’être humain, il est encore tributaire d’une Loi fondamentale qui – en particulier dans son article premier – est l’expression des racines chrétiennes de ce pays. D’où l’ambiguïté de la loi sur le DPI, qui, d’un côté interdit en principe ce dernier, tout en l’autorisant dans certains cas… Une législation digne de la personne humaine aurait dû avoir pour fondement un « oui » sans condition à la vie humaine, ce « oui » responsable « devant Dieu et devant les hommes », dont parle justement la Loi fondamentale allemande.

Pour aller plus loin : Enquête au cœur de l'eugénisme, hors série de L'Homme Nouveau.

19/02/2014

Euthanasie: digne et dépendant

Rémi Brague | FigaroVox | 6 février 2014

REMI BRAGUE - Le philosophe s'interroge sur la pertinence de l'expression « mourir dans la dignité ».

Janvier 2014, 9: 11: j'entends sur France Inter une publicité pour un médicament contre la gastro et la grippe qui «vous privent de votre dignité». Cette perte de «dignité» désigne simplement le ridicule qu'il y a, la goutte au nez, d'éternuer façon cent mégatonnes ou d'avoir à se précipiter aux toilettes. La perte de la face provient elle-même d'une perte de contrôle sur son nez ou ses sphincters. Cet usage intempérant du mot est plus bête que méchant. Mais il révèle un glissement de sens intéressant, de la dignité à la décence et de celle-ci à la domination de soi.

C'est le même glissement que l'on rencontre, à un niveau autrement plus grave, dans l'idée qu'on nous serine d'une «mort dans la dignité». Il existe une Association pour le droit de mourir dans la dignité, qui milite pour l'«euthanasie» et le suicide assisté. À entendre ce nom, qui ne voudrait en devenir membre? Mais à y réfléchir, je garde mon bulletin d'adhésion. Il serait inutile. J'en fais déjà implicitement partie depuis ma naissance.

Et je n'ai nul besoin de réclamer comme un droit ce que je possède déjà de toute façon comme un fait. En effet, je suis membre de droit d'une société plus large qui s'appelle l'espèce humaine. Or, tout homme étant digne, la mort de tout homme est digne. C'est notre regard sur le mourant qui peut la croire indigne.

Ma propre mort ne sera pas nécessairement agréable ou paisible. Je souhaite bien sûr qu'elle ne soit pas trop douloureuse ou angoissée. J'aimerais, comme nous tous, mourir soigné, entouré, accompagné. Mais ma mort sera de toute façon digne. Ma dignité, nul ne peut me l'ôter. Elle tient à ce que je suis une personne, non à l'état dans lequel je me trouve.

L'ennui est que l'on fait voyager sous le pavillon de la «dignité» toute sorte de marchandises de contrebande. On s'y réfugie quand on est à cours d'arguments juridiques, comme il y a quelques années, quand on a interdit le jeu du lancer de nains. Plus grave est la confusion

de la dignité avec la maîtrise, avec la revendication d'indépendance. Perdre le contrôle sur soi-même, ce serait perdre sa dignité. Auquel cas, le suicide planifié serait la mort la plus «digne» parce qu'il me permettrait de tout contrôler, de décider et d'exécuter moi-même, et de ne pas tomber dans la dépendance d'autrui.

Je voudrais ici prendre le contre-pied de cette logique qui me semble spécieuse. Et soutenir la thèse diamétralement opposée: la dignité peut s'accommoder de la dépendance, voire elle culmine dans la dépendance absolue. Regardons l'enfant nouveau-né, totalement livré au bon vouloir de ceux qui, parents ou non, se trouvent là. Le poète latin Juvénal nous a laissé une sentence souvent citée: «On doit le plus grand respect à l'enfant» (maxima debetur puero reverentia) (Satires, XIV, 47). La formule me semble mériter d'être prise très littéralement, la maxime, au maximum, et le superlatif, dans toute sa rigueur, pas comme on dit «mes meilleurs vœux».

« Retomber en enfance, cela veut dire aussi monter au statut de ce qui, comme l'enfant, mérite le respect maximal. »

Cela veut alors dire très précisément: la dignité, ce qui rend digne de respect, est portée à l'incandescence, atteint son comble indépassable dans le cas de l'enfant. Et elle l'est précisément parce que la dignité est présente en lui sous sa forme la plus pure, parce qu'elle est alors privée de tout autre appui qu'elle-même. On peut estimer quelqu'un en fonction de ses réalisations. Mais ce n'est pas là le respecter.

On respecte quelqu'un à cause de la présence en lui, comme d'ailleurs en tout homme, d'une capacité à faire le bien. Dans le cas de l'enfant, il est encore incapable de faire quoi que ce soit. Il ne peut même pas encore parler, comme le dit le mot latin in-fans, celui-là même qu'emploie Juvénal deux vers plus loin.

On dit parfois qu'un vieillard est «retombé en enfance». Expression profonde. Cela ne veut pas nécessairement dire qu'il devient gâteux, mais qu'il est dans une situation analogue à celle de l'enfant qu'il faut nourrir et changer. Bien sûr, l'enfant va grandir, et le vieillard mourir. Leur situation de dépendance va dans des directions opposées.

Mais comme telle, elle est la même. Retomber en enfance, cela veut dire aussi monter au statut de ce qui, comme l'enfant, mérite le respect maximal. Sous son apparence fragile et souvent repoussante, le vieillard rayonne de dignité. Il devient l'objet d'une exigence de respect sans condition. Il n'est plus capable de fournir aucune prestation.

Tout «donnant-donnant», matériel ou affectif, est exclu. Il ne lui reste plus, pour qu'on s'interdise de le supprimer, que sa dignité d'être humain. Que l'on souhaite en finir par un suicide est, à tout le moins, excusable. Le suicide présente en effet ce paradoxe d'être à la fois peut-être condamnable, mais en tout cas respectable, deux qualifications qui s'excluent partout ailleurs. Mais honte sur nous si nous ne sommes pas capables de faire sentir à ceux qui en sont tentés que leur dignité ne dépend pas de ce qu'ils font (même si c'est se supprimer), mais de ce qu'ils sont.

Rémi Brague

18/02/2014

Conférence IEB « Handicap du nouveau-né : faire vivre ou laisser mourir ? » Mardi 18 février 2014 à 20h

IEB, handicap, nouveau-né, 18 février, Bruxelles, avortement, euthanasie

Renseignements et inscriptions: www.ieb-eib.org

 

13/02/2014

La honte des Belges

La Chambre des représentants de Belgique vient de démontrer au monde le caractère totalement fallacieux de l'argument invoquant des balises éthiques strictes, rigoureuses et stables en faveur d'une démarche de dépénalisation de l'euthanasie.

À moins d'une opposition royale, les Belges vivront désormais avec la honte d'être citoyens d'un pays où l'euthanasie des enfants pourra être perpétrée en toute légalité.

 

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22/01/2014

Une génération écologique

Nous sommes une génération écologique. Enfin... Tout dépend de ce qu'on entend par "écologique".

 

13/01/2014

Le Pape exprime «l'horreur» que lui inspire l'avortement

Lundi 13 janvier 2014

Lors de son discours au corps diplomatique, le Pape a dit toute «l’horreur» que lui inspirent l’avortement, l’utilisation des enfants comme soldats ou les formes de traites d’êtres humains dont ces derniers sont victimes :

franciscobebe.jpgLa paix, de plus, est blessée par certaines négations de la dignité humaine, en premier lieu par l’impossibilité de se nourrir de manière suffisante. Les visages de tant de personnes qui souffrent de la faim, surtout des enfants, ne peuvent nous laisser indifférents, si l’on pense à tant de nourriture gaspillée chaque jour en de nombreux endroits dans le monde, immergés dans ce que j’ai plusieurs fois défini comme « la culture du déchet ». Malheureusement, ce ne sont pas seulement la nourriture ou les biens superflus qui sont objet de déchet, mais souvent les êtres humains eux-mêmes, qui sont « jetés » comme s’ils étaient des « choses non nécessaires ». Par exemple, la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur ; ou encore ceux qui sont utilisés comme soldats, violentés ou tués dans les conflits armés, ou ceux qui sont objets de marché dans cette terrible forme d’esclavage moderne qu’est la traite des êtres humains, qui est un crime contre l’humanité.

 

> Le texte intégral du discours au corps diplomatique

 

D'après l'AFP:

Le Pape François a condamné "l'horreur" de l'avortement et "le crime" de la traite humaine, lundi devant le corps diplomatique, auquel il a réclamé un engagement pour la paix et le droit humanitaire.

"La traite des êtres humains, crime contre l'humanité", a été le moment le plus fort de son discours, quand il a dénoncé "les enfants utilisés comme soldats, violentés ou tués dans les conflits armés, ou ceux qui sont objet d'un marché dans cette terrible force d'esclavage moderne qu'est la traite". "La paix est blessée par certaines négations de la dignité humaine", a-t-il poursuivi, exprimant son "horreur à la pensée que des enfants ne pourront jamais voir le jour, victimes de l'avortement". Sa plus solennelle dénonciation de l'interruption de grossesse à ce jour.

Conformément à sa vision franciscaine de la création, il s'en est aussi pris à "l'exploitation avide des ressources environnementales". "Je me souviens d'un dicton populaire : 'Dieu pardonne toujours; nous, nous pardonnons parfois; la nature ne pardonne jamais quand elle est maltraitée'", a observé Jorge Mario Bergoglio, évoquant "les effets dévastateurs de certaines catastrophes naturelles récentes". Il a aussi évoqué la malnutrition du fait de "la nourriture gaspillée, en de nombreux endroits immergés dans la culture du déchet". Mais a-t-il dit, "ce ne sont pas seulement les biens superflus qui sont objet de déchets, mais souvent les êtres humains qui sont jetés comme s'ils étaient des choses non nécessaires".

Les réfugiés, "numéros anonymes"

Le Pape a appelé une nouvelle fois à "ne pas exclure les personnes âgées de la vie sociale" et a défendu la famille, "lexique de paix" pour la société, que les Etats doivent "soutenir, favoriser et consolider". Il a aussi réitéré son inquiétude face aux "multitudes" de personnes déplacées et de réfugiés, "numéros anonymes" dans des camps et victimes de naufrages "dans l'indifférence générale" comme près de l'île italienne de Lampedusa.

Pour la Centrafrique, le Pape a demandé à la communauté internationale de s'impliquer davantage, la France regrettant un manque de mobilisation à ses côtés. Le Souverain Pontife a évoqué le centenaire cette année de la Première guerre mondiale, "désastre inutile", saluant les efforts du Pape d'alors, Benoît XV, qui avait invité les responsables des Nations européennes à faire prévaloir "la force morale du droit" sur "la force matérielle des armes".

22/12/2013

Le Vatican préoccupé par l’euthanasie des enfants en Belgique

Médias catholiques | 20 décembre 2013

"Nous sommes de plus en plus éloignés de l’idée que chaque vie est précieuse et digne de respect"


L’Académie pontificale pour la Vie a exprimé sa grave préoccupation au sujet des dérives éthiques en Belgique, citant l’euthanasie des enfants malades.

Mgr. Renzo Pegoraro, chancelier de l’Académie pontificale pour la Vie, a déclaré que l’institution est gravement préoccupée par l’extension de la loi sur l’euthanasie en Belgique. « Nous espérons que cette évolution peut être arrêtée, parce que nous voulons que ce débat public aille plus loin. Les gens doivent se rendre compte que l’extension de l’euthanasie aux mineurs a de graves conséquences, parce que les enfants sont fortement influencés par les effets psychologiques et physiques d’une maladie. Pourquoi n’est-il pas possible de leur offrir de très bons soins palliatifs ?  »

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M. B. (d’après Kerknet)

 

"Pour porter un jugement moral correct sur l'euthanasie, il faut avant tout la définir clairement. Par euthanasie au sens strict, on doit entendre une action ou une omission qui, de soi et dans l'intention, donne la mort afin de supprimer ainsi toute douleur. « L'euthanasie se situe donc au niveau des intentions et à celui des procédés employés ».

Il faut distinguer de l'euthanasie la décision de renoncer à ce qu'on appelle l'« acharnement thérapeutique », c'est-à-dire à certaines interventions médicales qui ne conviennent plus à la situation réelle du malade, parce qu'elles sont désormais disproportionnées par rapport aux résultats que l'on pourrait espérer ou encore parce qu'elles sont trop lourdes pour lui et pour sa famille.

(...)

Ces distinctions étant faites, en conformité avec le Magistère de mes Prédécesseurs et en communion avec les Evêques de l'Eglise catholique, je confirme que l'euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d'une personne humaine. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite; elle est transmise par la Tradition de l'Eglise et enseignée par le Magistère ordinaire et universel.

(...)
Alors même que le motif n'est pas le refus égoïste de porter la charge de l'existence de celui qui souffre, on doit dire de l'euthanasie qu'elle est une fausse pitié, et plus encore une inquiétante « perversion » de la pitié: en effet, la vraie « compassion » rend solidaire de la souffrance d'autrui, mais elle ne supprime pas celui dont on ne peut supporter la souffrance. Le geste de l'euthanasie paraît d'autant plus une perversion qu'il est accompli par ceux qui — comme la famille — devraient assister leur proche avec patience et avec amour, ou par ceux qui, en raison de leur profession, comme les médecins, devraient précisément soigner le malade même dans les conditions de fin de vie les plus pénibles.

Pape Jean-Paul II, Lettre encyclique Evangelium Vitae.

21/12/2013

Une première bataille historique remportée en faveur de la vie innocente en Espagne

HazteOir | 20/12/2013 - 17:01

Nous avons gagné la première bataille !

* C'est la première fois que la législation abortiste peut reculer en Espagne

* Cependant, l'avortement continuera à être légal et à supprimer des vies innocentes et sans défense [notamment pour des motifs psychologiques - et de santé - sans critères objectifs, ainsi qu'en cas de malformation du foetus! - NdEspN]

* Nous sommes très loin de l'abolition de l'avortement, mais ce ne sera plus pareil pour ceux qui font du profit avec la mort

* La société espagnole a déjà pris parti en faveur de la vie, et il s'agit d'une détermination irréversible

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L'infanticide est la honte de notre société et il sera éradiqué comme furent éradiqués l'esclavage et l'apartheid et comme sera un jour éradiquée la torture. Et c'est possible. Bien sûr que c'est possible !

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L'avortement continue malheureusement d'être légal en Espagne, notamment pour des motifs psychologiques sans que ceux-ci soient définis par le moindre critère objectif, ainsi qu'en cas de malformation du fœtus. Les porteurs d'un handicap continuent donc, comme dans tous les pays où l'avortement a été dépénalisé, de subir de scandaleuses discrimination quant à leur droit le plus fondamental, le droit à la vie.

La femme enceinte étant la deuxième victime de l'avortement, la nouvelle loi établit avec raison qu'aucune femme n'ira en prison pour avortement.