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31/03/2016

La Sainte Eucharistie, Salut de l'Eglise et du monde

Ce lundi 14 mars, le cardinal Raymond L. Burke était à Paris pour présenter son livre La Sainte Eucharistie, sacrement de l’amour divin (éditions Via Romana), traduction de Divine Love Made Flesh: The Holy Eucharist, Sacrament of Charity, paru initialement aux États-Unis et publié aujourd’hui dans plusieurs langues à travers le monde.
Théologie de l’eucharistie accessible à tous les croyants, ce livre reprend principalement les enseignements sur le sujet de Jean-Paul II et de Benoît XVI.
Avec son autorisation, nous reproduisons ci-dessous la quasi totalité de la présentation de son livre effectuée à Paris par le cardinal Burke devant les journalistes et les personnalités invitées à cette occasion.

Le plus grand don de Dieu

Cardinal_Burke.jpgLes plus beaux souvenirs de jeunesse de mon éducation dans la foi et les mœurs catholiques, que ce soit à la maison, dans les écoles catholiques ou plus tard au petit séminaire sont tous associés à la Messe dominicale et à la dévotion eucharistique, mais aussi à la dévotion au Cœur Sacré de Jésus, qui en est le prolongement. Ce divin Cœur a été intronisé aussi bien à la maison, que dans les écoles catholiques, et au petit séminaire. Pour autant que je me souvienne, il n’y a jamais eu de doute que le plus grand don de Dieu envers moi, ma famille et l’Eglise toute entière soit le saint sacrifice de la Messe et son fruit incomparable : le Corps, le Sang, l’Ame, et la Divinité de Notre Seigneur Jésus Christ. C’est en effet le même Jésus qui, assis à la droite de Dieu le Père dans le ciel, descend afin de rendre présent le Sacrifice du Calvaire sur les autels de nos églises et chapelles, dispersées dans toutes les régions du monde.

Cette merveille du mystère eucharistique, mystère de la Foi, est intimement liée avec l’accès régulier au sacrement de la Pénitence, nous disposant à toujours mieux recevoir Notre Seigneur, le Pain Céleste. Tout en m’émerveillant de la présence réelle du Seigneur, j’ai approfondi mon amour pour Lui et mon désir de rester toujours près de Lui et de Lui plaire en toutes choses. Une occasion particulière de cette intimité eucharistique s’est présentée à l’âge de dix ans, lorsque je suis devenu enfant de chœur, assistant le prêtre à la célébration de la Sainte Messe et aux autres rites sacrés. L’opportunité de voir de plus près toute la beauté exquise du rite de la Messe et en particulier, le ministère irremplaçable du prêtre qui offre le Sacrifice, a été une grâce dont je suis encore aujourd’hui très reconnaissant.

La beauté de la sainte liturgie

L’édifice de l’église, ses meubles, l’autel, les linges sacrés, les calices, les patènes, les ciboires, les ostensoirs, les vases sacrés et les ornements, aussi bien que le chant grégorien et la polyphonie que l’on chantait pour les grandes fêtes de l’année, et de plus, les rites liturgiques eux-mêmes qui sont articulés avec un tel raffinement, en un mot, tout cet ensemble nous faisait percevoir la réalité sous-jacente : la rencontre entre le ciel et la terre qui est la substance de la sainte Liturgie. Je viens d’une région rurale d’un état des Etats-Unis, caractérisée par de petites exploitations agricoles, et j’ai grandi dans une petite ferme. Pourtant, la beauté de la sainte Liturgie, conservée par l’Eglise partout dans le monde, est aussi parvenue jusque dans ma contrée, et les fidèles faisaient les sacrifices nécessaires pour sauvegarder et promouvoir le plus beau don de Dieu pour nous. Je me souviens que, déjà pendant mon enfance, j’ai eu un sentiment de cette réalité tellement grande, qu’elle m’a habité toute ma vie, tandis que je cherchais à approfondir ma connaissance et accroitre mon amour du Seigneur eucharistique.

Durant mes dernières années à l’école et au début de mes études universitaires, qui étaient toujours dans le cadre du séminaire, tout ce dont je viens de parler subit un changement radical dans mon pays. Malgré le fait que je n’avais que dix-sept ou dix-huit ans, j’en ai été profondément marqué. Les églises furent réaménagées et les plus belles choses enlevées, surtout les maîtres-autels qui habituellement, dans cette région lointaine, étaient importés de l’Europe ou étaient fabriqués par des artisans européens. Il n’y avait plus l’attention soigneuse aux linges sacrés, aux vases et aux ornements, tandis que le chant grégorien et la polyphonie sacrée étaient abandonnés en faveur de musiques contemporaines, médiocres et souvent banales. Le latin ne se faisait guère ou jamais entendre, et les traductions anglaises des textes liturgiques utilisaient un langage ordinaire et peu soutenu. La chose la plus frappante fut le changement radical du rite de la Messe, réduisant largement son expression. Cette situation a été aggravée par les expérimentations liturgiques apparemment interminables et qui parfois m’ont laissé l’impression de ne pas avoir vraiment assisté à la Sainte Messe. 

Les effets désasteux de la crise

Malheureusement, en dépit des mesures correctives du Saint-Siège, surtout du bienheureux pape Paul VI et du saint pape Jean-Paul II, la situation a continué à durer, et en même temps, on a assisté à une perte dramatique de la Foi dans l’Eucharistie et à un déclin stupéfiant de l’assistance à la Messe dominicale. Toute la destruction de la beauté liturgique a été justifiée au nom du soi-disant « esprit du Concile Vatican II », même si, en réalité, ces choses n’avaient rien avoir avec la vraie réforme désirée par les Pères Conciliaires. A vrai dire, il y avait là une manifestation dévastatrice d’une certaine interprétation du Concile Vatican II, en discontinuité avec la tradition ininterrompue de la doctrine et de la discipline de l’Eglise.  Le Pape Benoît XVI, lors de ses Vœux de Noël 2005 au Collège des Cardinaux et à la Curie Romaine a décrit ce phénomène.

Pendant les deux dernières années de son pontificat, le saint pape Jean-Paul II a entrepris un effort intense et approfondi pour corriger, d’une manière compréhensive, les abus liturgiques et pour restaurer la sainte Liturgie selon l’intention des Pères Conciliaires. Le pape Benoît XVI a continué la réforme liturgique du pape Jean-Paul II, mort avant le Synode des Evêques sur la Sainte Eucharistie qu’il avait convoqué pour le mois d’octobre 2005. Les principales œuvres du saint pape Jean-Paul II visant cette réforme sont : sa lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia du Jeudi Saint 2003 et l’Instruction Redemptionis Sacramentum de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements en avril 2004, déjà annoncée par le saint Pontife dans son encyclique. Les principales œuvres du Pape Benoît XVI sont : l’exhortation apostolique post-synodal Sacramentum Caritatis de février 2007, suivie par la lettre apostolique en forme de Motu Proprio Summorum Pontificum de juillet 2007 avec l’instruction correspondante de la Commission Pontificale « Ecclesia Dei » d’avril 2011 sur la mise en application dudit Motu Proprio.

Comme évêque de La Crosse, puis archevêque de Saint Louis, j’ai trouvé un guide sûr et un aide extraordinaire dans le magistère du saint pape Jean-Paul II et du pape Benoît XVI. J’ai voulu présenter soigneusement aux fidèles confiés à mon soin pastoral, leurs plus importants enseignements. J'ai poursuivi cette fin à travers le journal diocésain, dans lequel j’ai commenté durant deux années les textes complets de la lettre encyclique Ecclesia de Eucharistia et de l’exhortation apostolique post-synodal Sacramentum Caritatis. Puis, encouragé par plusieurs prêtres et autres fidèles, j'ai révisé le texte des articles avec l’aide de ma secrétaire la sœur M. Regina et de monsieur l’abbé Michael Houser. Le résultat en a été le volume qui maintenant est publié en traduction française. Monsieur Thomas McKenna de “Catholic Action for Faith and the Family”, association dévouée à la nouvelle évangélisation, a assuré sa publication aux Etats-Unis et a coopéré avec monsieur Benoît Mancheron et la maison d’édition Via Romana pour l’édition française et aussi avec d’autres maisons d’édition pour les publications croate, allemande, italienne, polonaise, et portugaise. Je remercie le Bon Dieu que ce livre ait été un bienfait spirituel pour beaucoup de lecteurs.

La continuité organique de la Liturgie sacrée

la-sainte-eucharistie-sacrement-de-l-amour-divin.jpgJe veux conclure ma réflexion en exprimant l’espoir que ce que j’ai écrit, inspiré par la continuité organique de la Liturgie sacrée tout au long des siècles chrétiens, puisse aider le lecteur à apprécier la bonté, la vérité, et la beauté de la sainte Liturgie, comme l’action du Christ glorieux au milieu de nous, et comme la rencontre du ciel et de la terre. Et ainsi, j’espère que la lecture du livre puisse, de quelque manière, aider le lecteur à mieux connaître notre Seigneur Eucharistique et à L’aimer toujours plus ardemment. Que l’adoration humble du mystère eucharistique, mystère de la Foi, inspire et renforce en nous une vie eucharistique, une vie d’amour pur et désintéressé du prochain, surtout du prochain très nécessiteux.

Que la Sainte Vierge Marie, « Femme de l’Eucharistie » selon l’expression du Saint Pape Jean-Paul II, nous rapproche de son Fils dans le saint sacrifice de la Messe, afin que, par sa maternité divine, nous Le rencontrions en sa Présence Réelle dans le Très Saint Sacrement et que nous suivions toujours son conseil maternel : « faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2,5).

Je vous remercie tous pour votre présence et votre écoute bienveillante. Que le Bon Dieu vous bénisse et qu’Il bénisse vos foyers.

Raymond Leo, cardinal Burke

La Sainte Eucharistie, sacrement de l'amour divin 
cardinal Raymond L. Burke, 
éditions Via Romana, 250 pages, 20 €

Source : L'Homme nouveau

17/08/2015

Le suaire de Turin : "un défi pour la science"

L'émission "Les aventuriers de l'impossible" fait part de découvertes concernant le linceul de Turin.

"Une provocation pour l'intelligence" (Jean-Paul II a propos du Linceul)

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> Ecouter l'émission "Du nouveau sur le Saint Suaire"

 

Un linceul comme un négatif de photographie

7779390361_turiner-grabtuch-gesicht-negativ-klein.jpgAujourd’hui, on peut annoncer du nouveau sur le Saint Suaire, le suaire de Turin que l’on devrait appeler linceul, car il ne s’agit pas d’un suaire. Le linceul de Turin présente une empreinte sanguine d’un homme flagellé, transpercé de flèches et portant une couronne d’épines. Cette image est apparue en 1890 à Secondo Pia, photographe, qui a vu apparaître l’image sur son négatif. La relique a été datée du Moyen-Age. La qualité du tissage, l'analyse du pollen présent dans les fibres, laissent penser qu'il s'agit d'un objet authentique.

Avec notre invité, l'historien Jean-Christian Petitfils, nous retraçons l’histoire de la découverte de ce linceul, sa datation au carbone 14, qui en fixe l’origine au Moyen-Age. Mais cette datation a depuis été invalidée. 
Nous nous demandons ensuite comment cette image a pu s'imprégner sur le linceul. La seule chose qui peut expliquer l’empreinte, c’est le laser. Comment l’homme du linceul a-t-il pu disparaître ainsi ? Comme volatilisé, dématérialisé. Aucune trace d’arrachement. 
Pour terminer, nous évoquerons la transmutation hosties. Une hostie s’est transformée en cœur en Argentine, à Buenos Aires...

Les aventuriers de l'impossible : En semaine, du lundi au vendredi, de 14h00 à 15h00, Jacques Pradel et Didier Van Cauwelaert vous invitent à découvrir les nouvelles émissions originales de ce deuxième été de leur programme. Chaque week-end, l'équipe des Aventuriers de l'Impossible vous propose de retrouver certaines des émissions originales diffusées l'été dernier.

avec l'invité Jean-Christian Petitfils, historien. Auteur du livre Jésus.

source : RTL - Du nouveau sur le suaire

 

10/06/2015

Bx Edward Joannes Maria Poppe, prêtre « Apôtre de l'Eucharistie et de la Mission »

Beato_Edoardo_Poppe_B.jpgEdward Poppe naît à Moerzeke (Belgique) le 18 décembre 1890 dans une famille de boulangers très pieuse. En mai 1909, il entra au séminaire et fut ordonné prêtre en 1916.

Il commença son ministère comme vice-curé de Sainte-Colette, dans un quartier ouvrier de Gandt. C'est là que naquit son amour pour les pauvres, les marginaux et les enfants. Cela l'incita à vivre une vie de grande pauvreté personnelle et à prêter une attention particulière à l'éducation à la foi de ses fidèles à travers la catéchèse et l'Eucharistie.

À la fin de la Première Guerre mondiale, il alla vivre dans la zone rurale de Moerzeke, où il fut aumônier d'une communauté religieuse. Il se consacra à la contemplation et à l'étude, à la prédication et à l'apostolat. Sa maison était ouverte à tous et se transforma en lieu de prière.

Le 15 septembre 1920, il se rendit sur la tombe de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, à Lisieux, ce qui fut un moment fondamental de sa vie spirituelle. Il fut un précurseur de son temps, mobilisant tous les éducateurs pour une campagne de réévangélisation, dont le point de départ et d'arrivée devait être l'Eucharistie.

En octobre 1922, il alla à Leopoldsburg, où il se chargea de la direction spirituelle des prêtres de tout le pays appelés au service militaire. Ce furent ses derniers mois d'activité apostolique. Il y fit passer son message, non seulement auprès des prêtres soldats, mais aussi auprès des fidèles, sensibilisés ainsi à l’Évangile et à leur mission.

Il apprend à « se livrer, mains vides, au feu du brasier de l'amour de Dieu pour la sanctification de ses confrères ».

Il meurt le matin du 10 juin 1924, les yeux fixés sur l'image du Sacré-Cœur,  pleuré par toute la Flandre. Il avait 34 ans.

Édouard Poppe a été béatifié le 3 octobre 1999 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) qui, durant la cérémonie de béatification, a dit : « Le Père Poppe, qui a connu l'épreuve, adresse un message aux malades, leur rappelant que la prière et l'amour de Marie sont essentiels à l'engagement missionnaire de l'Église ».

Source : L'Evangile au Quotidien

> approfondissement biographique dans la lettre de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval

28/09/2014

Synode sur la famille: le Cardinal Ouellet et le Cardinal Scola publient dans la revue Communio pour une pastorale en accord avec la foi

communio,synode sur la famille,amour,miséricorde,eucharistie,fidélité jusqu'à la mort,sacrements,mariage, divorcés-remariésDans la dernière édition de la revue théologique internationale Communio, deux cardinaux de l’Église catholique vont directement à l'encontre de la position du Cardinal Kasper pour défendre avec respect l'enseignement de l’Église en matière de mariage et pratique pastorale concernant la réception de la Sainte Communion par les personnes divorcées et remariées. Les deux articles peuvent être téléchargées sur le site de Communio. Les Cardinaux Ouellet et Scola rejoignent le chœur fort de soutien à l'enseignement traditionnel de l’Église, parmi lesquels nous pouvons citer la réponse des théologiens Dominicains dans Nova et Vetera et la collection d'essais, Remaining in the Truth of Christ publié par Ignatius Press [également disponible en français: Demeurer dans la vérité du Christ].

Le Cardinal Scola parle de la relation intrinsèque entre l'Eucharistie et le consentement matrimonial dont il dit qu'elle “reste encore trop extrinsèque”.

Je ne veux pas dire que la valeur de l'Eucharistie est effacée, mais elle court le risque d'être rétrogradée au rôle d'occasion de bénédiction générique des époux par Dieu. Le Sacrifice eucharistique est, au contraire, la condition définitive dans laquelle le consentement matrimonial est donné. Il permet aux époux de décider d'accepter l'appel du Christ, l’Époux, comme l'origine de leur décision.

Le Cardinal Scola examine la pratique ecclésiale qui n'accepte pas que les personnes divorcées et remariées reçoivent la Sainte Communion à la lumière de cette relation intrinsèque entre l'Eucharistie et les vœux du mariage. Il montre clairement comment cette pratique n'est ni arbitraire ni “non-pastorale” mais une conséquence réelle et nécessaire entre l'Eucharistie et du consentement marital.

Pourtant, ce qui est en cause ici n'est pas une action arbitraire du Magistère de l’Église, mais plutôt une prise de conscience du lien inséparable qui unit l'Eucharistie et le mariage. À la lumière de cette relation intrinsèque, il doit être dit que ce qui entrave l'accès à la réconciliation sacramentelle et l'Eucharistie n'est pas un seul péché, qui peut toujours être pardonné lorsque la personne se repent et demande pardon à Dieu. Ce qui rend l'accès à ces sacrements impossible est plutôt l'état (la condition de vie) dans lequel ceux qui ont établi un nouveau lien se trouvent – un état qui contredit en lui-même ce qui est signifié par le lien entre l'Eucharistie et le mariage. Cette condition est celle qui doit être modifiée afin de pouvoir correspondre à ce qui est effectué dans ces deux sacrements.

Le Cardinal Ouellet affirme le caractère sacramentel du mariage et son indissolubilité en termes de présence du Christ dans le sacrement du Mariage.

Que se passe-t-il réellement dans cet échange de dons qu'est le mariage sacramentel ? L’Église offre au Christ le couple baptisé dans leur acte de don mutuel d'eux-même dans la foi. Le Christ, l’Époux de l’Église, répond avec un don nuptial, un charisme de l'Esprit Saint (1 Cor. 7.7), qui scelle cette union avec un joint indissoluble qui n'est rien d'autre que la présence de l'Amour absolu et irréversible de l’Époux divin ... Je ne parle pas ici d'un «idéal» offert aux conjoints afin de motiver leur amour fidèle et fécond . Je parle du couple appartenance au Christ comme un corps appartient à la tête, comme les conjoints appartiennent à l'autre.

Le Cardinal Ouellet met en garde contre l'idée que la mission de l’Église serait de gérer et d'appliquer la miséricorde de quelque façon qui lui semble bonne.

La mission de l’Église est de témoigner de cet événement (le Mystère Pascal du Christ) en proclamant le kérygme et l'administration des sacrements. Elle n'a pas, cependant, une «gestion» exclusive et exhaustive de la miséricorde ... Ce qui est en jeu, c'est la vérité du témoignage de Christ. La nouvelle situation de la personne divorcée remariée ne lui permet pas d'exprimer authentiquement ce témoignage parce que sa nouvelle union est en contradiction avec l'amour du Christ, qui a été fidèle jusqu'à la mort. Ce n'est pas un manque de miséricorde de la part de l’Église si elle n'autorise pas l'absolution sacramentelle et la communion eucharistique, même après une conversion authentique de la personne divorcée et remariée. Ce qui est en jeu, c'est la fidélité du Christ à son propre témoignage, que l’Église ne se sent pas libre de modifier de peur qu'elle trahisse la vérité qui est le fondement de l'indissolubilité du mariage ... Les nouvelles ouvertures pour une pastorale basée sur la miséricorde doivent prendre leur place dans la continuité de la tradition doctrinale de l'Église, qui est elle-même une expression de la miséricorde divine.

(Cardinals Ouellet and Scola: more oposition to revisionism - Traduction par Espérance Nouvelle)