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10/07/2017

L'Institut du Bon Pasteur au coeur de Rome, au coeur de l'Église universelle

Une bonne présentation générale de l'Institut du Bon Pasteur dans ce reportage réalisé par KTO. L'Institut du Bon Pasteur a été érigé en 2006 par la Congrégation pour le Clergé comme société de vie apostolique de droit pontifical.

 

 

Voir aussi:

> Témoignage de l'abbé Fournié, de l'Institut du Bon Pasteur

> Témoignage de Benoît XVI sur sa vocation sacerdotale

> Explication sur la prière vers l'Orient

 

06/06/2016

Ce qu'il manque aux apôtres d'aujourd'hui : aimer passionnément les âmes

Jésus prêchant.JPG

Peu d'apôtres, prêtres ou laïcs, sont prêts pour l'apostolat d'aujourd'hui. Un prédicateur en renom me disait son impression, en descendant de chaire, de n'avoir pas donné aux fidèles ce qu'ils étaient en droit d'attendre. La prédication, du moins quand elle n'est pas désespérément pratique et banale, plane presque toujours au‑dessus des têtes, impuissante à mettre les âmes en résonance. Et si l'on voulait bien interroger les apôtres sociaux, les dirigeants ou conseillers d'œuvres n'arracherait‑on pas des aveux pareils à ceux de ce prêtre averti ?

L'action ne pénètre pas. elle reste en surface. Chacun de nous ne l'a‑t-­il pas senti, quand l'âme au‑dedans était toute bouillonnante, mais l'effet sur autrui comme imperceptible ? Nos désirs les plus véhéments, nos vues les plus claires, quand il s'agit de les communiquer, ne trouvent pas facilement la voie de l'esprit et du cœur.

Nous avons remué des mots, exprimé des idées, esquissé des synthèses, et nous n'avons pas été compris. Pourtant, notre doctrine était sûre; elle répétait l'Évangile, les Pères, saint Thomas, les encycliques. Pourtant, nous avions raison. Mais le contact ne s'est pas assez établi notre dynamisme n'a pas su se faire entraîneur.

Quelques‑uns d'entre nous pourraient nous sembler plus heureux. Agrippés davantage au réel, ils ont obtenu dans l'action professionnelle ou dans l'action civique des résultats comme tangibles : par eux un peu de justice s'est réintroduit dans le donné social, des contrats ont été observés, des protections indispensables établies, des réformes profondes amorcées. Pourtant, aux questions que nous leur avons posées, ils nous ont répondu par la confidence de leur désespoir devant une société toujours en dérobade devant l'effort moralisateur et sanctificateur. A leur sens, ils ne touchent du désordre social que la pelure : les plus grandes corruptions sont au‑dedans, établies dans les rouages mêmes, dans les législations et dans les inerties collectives ou individuelles. Il faudrait des génies et des saints pour porter remède à ces maux ; encore devraient‑ils être tenaces et puissants.

Tirons leçon de ces remarques.

Les apôtres d'aujourd'hui vont parfois trop tôt à l'action, avant que leur culture humaine et leur formation chrétienne soient assez assurées. Ils restent, dans leur activité apostolique, au niveau de leur valeur vraie. Malgré leur générosité, ils sont impuissants. Quelques cercles spéciaux s'ouvrent volontiers à leur action : enfants, religieuses, âmes pieuses, ou camarades. Mais devant des hommes, ils sont au fond désarmés, n'ayant à leur portée que les formules toutes faites, abstraites ou usées, tirées des livres de théologie, des sermonnaires, ou des manuels de piété. S'il s'agit même des encycliques, elles sont utilisées sans efficacité, car on n'en saurait faire qu'usage littéral, n'ayant pas de la société en laquelle on vit une connaissance expérimentale.

Je sais qu'il y a les suppléances de la grâce. Les apôtres avaient peu de culture : ils ont changé le monde. Le saint, qui laisse grandir en lui l'intime désir du bien d'autrui, opère par cette prière constante plus que par son action ; et Dieu sait utiliser aux plus grandes œuvres les plus débiles instruments s'ils sont totalement dociles. En apostolat, Dieu Inspire, conduit, récompense : il est souverain maître et rien ne l'irrite comme la confiance orgueilleuse de quiconque en soi‑même. Les plus humbles sont finalement les plus grands : encore y a‑t‑il connexion des vertus, et l'humilité vraie n'exclut pas la force en sa forme magnanime.

Les magnanimes voient grand, désirent grand, réalisent grand, je ne dirai pas malgré leur humilité, mais par leur humilité. Se mettant à leur vraie place parmi tous êtres et toutes choses, ils sont juste placés comme il faut pour y bien voir ; pour mettre Dieu à sa place infiniment transcendante au‑dessus de tout, et l'univers, et l'humanité, et les nations, et les professions, et les entreprises, et les familles, et les hommes, et l'économie, et la politique, et la science, et la technique, et toute la création inférieure : chacun et chaque chose à sa place, sous le très large regard de la raison et de la foi.

Peut‑être est‑ce simplement tout cela qui manque à trop d'apôtres d'aujourd'hui ; ils sont partis trop tôt, ou trop tôt ils se sont contentés de ce qu'ils avaient de science, d'expérience et de vertu. Ils ont cru trop tôt, beaucoup trop tôt, qu'ils étaient au point. Laïcs, ils sont restés des militants médiocres, à peine utilisables ; ou des chefs trop spécialisés, inaptes aux grands postes. Prêtres, ils ont indéfiniment, hors de la vie, hors du réel, inadaptés et incompris, répété les mêmes sermons et ronronné les mêmes clichés. Une clientèle facilement admiratrice leur a suffi, quand la masse ne savait même plus qu'il y a un Dieu et que le Christ est venu, quand il n'y avait personne pour rappeler aux puissants, aux supérieurs, leurs devoirs ; pour condamner le mal avec précision et indiquer aux carrefours sociaux le droit chemin.

Je crois qu'il manque à trop d'apôtres d'aujourd'hui d'aimer passionnément les âmes. Il leur manque aussi de connaître l'humanité, cette humanité de notre temps, dont nous sommes. Combien se sont penchés sur notre société malade, pour l'ausculter, comme fait le médecin ? Combien ont pris le temps d'étudier à fond la trame même de la vie sociale, en ses courants intellectuels, en ses rouages économiques, en ses contraintes légales, en ses groupements politiques ? Pour agir avec chances de succès, il faut connaître. Trop de médecins de notre société ne la connaissent pas, ni ses déchéances profondes, ni ses potentialités encore intactes. Avant de traiter ce grand malade, il le faut à tout prix étudier, et bien posséder la vraie science de guérir. La théologie en quelques thèses ne peut suffire ici ; la sagesse s'impose : le regard de l'humble qui s'apparente à force de pureté au regard de Dieu, le regard du contemplatif sur le Christ, en qui tout se résume, et qui commença consciemment en lui‑même le salut de chaque génération. L'apôtre d'aujourd'hui doit insérer son action dans le plan du Christ sur ce temps : bien connaître le Christ et connaître son temps pour les rapprocher avec amour, tout est là.

Source : "Connaître notre temps"

30/05/2016

Prière apostolique

449_001.jpgNotre-Dame, Siège de la Sagesse, je ne veux pas jouir du seul bonheur de vivre avec Dieu; mais je désire le répandre et le donner aux autres.
Je vous offre ma vie et vous demande qu'elle soit fervente, droite et pure. - Je vous offre mes études et je tâcherai d'y exceller.
Je vous offre mon apostolat actuel auprès de mes camarades et son épanouissement plus tard, dans le poste d'influence que la Providence me destine.
Obtenez-moi, Vierge Sainte, obtenez à tous les jeunes la générosité joyeuse et le dévouement total au service de l’Église.
Faites de nous de bons chrétiens qui serviront le Christ pour qu'Il règne enfin sur nos familles, sur nos paroisses et sur la Belgique tout entière.

(extrait de Hosanna, 1950, p.121)

10/06/2015

Bx Edward Joannes Maria Poppe, prêtre « Apôtre de l'Eucharistie et de la Mission »

Beato_Edoardo_Poppe_B.jpgEdward Poppe naît à Moerzeke (Belgique) le 18 décembre 1890 dans une famille de boulangers très pieuse. En mai 1909, il entra au séminaire et fut ordonné prêtre en 1916.

Il commença son ministère comme vice-curé de Sainte-Colette, dans un quartier ouvrier de Gandt. C'est là que naquit son amour pour les pauvres, les marginaux et les enfants. Cela l'incita à vivre une vie de grande pauvreté personnelle et à prêter une attention particulière à l'éducation à la foi de ses fidèles à travers la catéchèse et l'Eucharistie.

À la fin de la Première Guerre mondiale, il alla vivre dans la zone rurale de Moerzeke, où il fut aumônier d'une communauté religieuse. Il se consacra à la contemplation et à l'étude, à la prédication et à l'apostolat. Sa maison était ouverte à tous et se transforma en lieu de prière.

Le 15 septembre 1920, il se rendit sur la tombe de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, à Lisieux, ce qui fut un moment fondamental de sa vie spirituelle. Il fut un précurseur de son temps, mobilisant tous les éducateurs pour une campagne de réévangélisation, dont le point de départ et d'arrivée devait être l'Eucharistie.

En octobre 1922, il alla à Leopoldsburg, où il se chargea de la direction spirituelle des prêtres de tout le pays appelés au service militaire. Ce furent ses derniers mois d'activité apostolique. Il y fit passer son message, non seulement auprès des prêtres soldats, mais aussi auprès des fidèles, sensibilisés ainsi à l’Évangile et à leur mission.

Il apprend à « se livrer, mains vides, au feu du brasier de l'amour de Dieu pour la sanctification de ses confrères ».

Il meurt le matin du 10 juin 1924, les yeux fixés sur l'image du Sacré-Cœur,  pleuré par toute la Flandre. Il avait 34 ans.

Édouard Poppe a été béatifié le 3 octobre 1999 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) qui, durant la cérémonie de béatification, a dit : « Le Père Poppe, qui a connu l'épreuve, adresse un message aux malades, leur rappelant que la prière et l'amour de Marie sont essentiels à l'engagement missionnaire de l'Église ».

Source : L'Evangile au Quotidien

> approfondissement biographique dans la lettre de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval

06/05/2015

Mgr Léonard : agir en chrétien par l'engagement de la prière

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Mgr Léonard a 75 ans aujourd'hui !

Avant tout nous lui souhaitons tous nos voeux de bonheur mais également le remercier pour ces années passées avec nous ! Cela n'est un secret pour personne, c'est aujourd'hui que Mgr Léonard doit remettre sa lettre de démission au pape. Nous voyons donc arriver avec regret la fin d'un ministère chargé de grâces. Ces années à Namur et à Malines-Bruxelles furent pour nombre d'entre-nous l'occasion de grandir dans notre foi grâce à ses paroles et son témoignage forts et justes.

Comment lui rendre un meilleur hommage qu'en le laissant nous parler de notre foi ?  Voici donc un extrait du dernier chapitre de son livre "Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde" :

Témoigner de la beauté de la prière chrétienne.

Quant je prie, je me personnalise en m'ouvrant, comme fils, à Dieu mon Père, je deviens plus moi-même en me laissant traverser par cet éclair d'amour qui jaillit, à travers moi, entre la présence incarnée de Jésus en ce monde et la présence intime de l'Esprit au tréfonds de ma personne. Je suis libéré en devenant plus pronfondément fils dans le Fils. J'y trouve dignité personnelle, courage, espérance envers et contre tout, sérénité, détente de l'âme – et même du corps, ce qui est logique dans une religion de l'incarnation. Le zen, le yoga, la méditation transcendantale ? Nous avons infiniment mieux à disposition. Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Thérèse de Lisieux, Elisabeth de la Trinité, etc. , sont là pour en témoigner.

Certes, la prière n'est pas toujours facile. Mais, en ces moments, je me rappelle que ma pauvre prière est toujours portée, non seulement, par la prière de Jésus, le parfait adorateur du Père, et par celle de l'Esprit qui prie en nous en gémissements ineffables (cf. Rm 8, 26), mais aussi par la prière de ma Mère l'Eglise. J'ai du mal à prier, et alors ? Je sais qu'au moment-même où je me sens si pauvre et si sec, l'Eglise est partout en prière, des moines sont en train de chanter les laudes en Europe tandis que des moniales chantent les vêpres en Asie. L'Eucharistie est toujours célébrée quelque part en cet instant même. Et pendant que je rame sur les eaux agitées du lac de ma vie, quelque part des frères et des soeurs exultent de joie ou goûtent la paix de l'Esprit Saint. La multinationale de la prière est toujours en éveil.

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Et si la prière de l'Eglise en général me laisse de marbre, je sais que l'Eglise est toute entière résumée par une personne – oui, une personne à nouveau ! – la Vierge Marie. En elle, la maternité de l'Eglise prend une forme concrète ! Marie est tout simplement ma mère. Et toujours elle prie.  Il suffit de me glisser dans sa prière. A jamais Marie retient tous ces évènements et les médite en son coeur (cf. Lc 2, 19.51) [...]

En guise de conclusion....

L'oraison elle-même a un enjeu politique, puisqu'elle touche le sens de la personne et que la politique est au service du bien commun, lequel passe par le respect de la personne humaine. [...]

Source : Mgr A-J Léonard, Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde. Namur : Fidélité. 2011. 111-112, 115.