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28/04/2014

Présentation du nouveau missel des fidèles latin-anglais

Commentaire de Pro Liturgia (page actualités):

Une réalisation remarquable pour que les fidèles puissent suivre la liturgie restaurée à la suite de Vatican II.
Les catholiques de France - clercs et laïcs - se rendent-ils compte qu’ils ont près d'un demi-siècle de retard [disons plutôt d'égarement, NdEspN] par rapport au reste de l’Eglise en matière de liturgie ?

Une erreur mineure mais non négligeable dans cette présentation: le Concile Vatican II n'a pas réalisé la réforme liturgique. Celle-ci a été demandée par ce concile et réalisée plus tard, entre 1965 et 1970. Quant à sa mise en œuvre concrète, elle fut effectivement en France et en Belgique, et dans de nombreux pays, à l'opposé de ce qu'avait demandé le concile: la liturgie devint de moins en moins liturgique et contemplative pour devenir de plus en plus gesticulante et festive selon une dimension purement terrestre. La participation active (participatio actuosa, participation effective), c'est-à-dire priante, à la liturgie, devint divertissement actif et mise en scène des clercs et des laïcs, sans distinction de rôles. Le missel des fidèles présenté ci-dessus permettra au contraire une authentique participation active des fidèles à la liturgie: la participation par la prière, du corps (agenouillement, inclination) et de l'âme (contemplation, recueillement, contrition, action de grâce, demande, adoration).

Christian Terras expose le jugement des chrétiens progressistes sur Saint Jean-Paul II

Le rédacteur en chef de la revue Golias, qui se présente comme catholique de gauche progressiste et critique, a publié son site internet l'article suivant au sujet de la canonisation du Pape Jean-Paul II.

 

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Canonisations de Jean Paul II et Jean XXIII : le pape du Concile Vatican II en curieuse compagnie

Par Christian Terras

Selon le pape François, Jean XXIII a ouvert le concile Vatican II et Jean-Paul II l’a appliqué… C’est pour cette raison qu’il les canonise ensemble. Une question surgit : pourquoi faire de nouveaux saints… et durant l’Octave de Pâque ? (sic) Certes, c’est Jean-Paul II qui a institué cette fête de la Divine miséricorde et hommage lui sera donc rendu ce jour-là. Mais la vie de la première communauté chrétienne, dont nous faisons mémoire après la Résurrection, insistait plus sur le partage. Pas de faste mais de la fraternité ! François aurait-il cédé à la vox populi qui voulait que Jean-Paul II fût déclaré « santo subito » ?

Au-delà (ou en-deçà) de l’interrogation sur la signification théologique et ecclésiologique de telles manifestations, c’est le lien entre les deux pontifes qui nous paraît le plus gênant ! Non, nous ne pensons pas que Jean Paul II ait poursuivi dans la ligne ouverte par Jean XXIII et le Concile ! (...) Il est vrai aussi que Jean XXIII était en curieuse compagnie lors de sa béatification avec… Pie IX ! Le pape du Concile servirait-il de caution pour apaiser l’aile progressiste d’une Église de plus en plus conservatrice qui canonise des papes anti-modernes ? Pourtant, nous ne voulons pas oublier les dégâts causés par Pie IX et Jean Paul II qui, c’est le moins que l’on puisse dire, n’ont rien fait pour réconcilier l’Église catholique et le monde moderne. Les deux ont agi avec autoritarisme pour éliminer toute contestation. La fameuse clôture du débat au sujet de l’ordination des femmes est paradigmatique de l’ensemble des deux pontificats, à l’opposé de celui de Jean XXIII qui invitait à lire, dans les nouveautés mondaines, des signes des temps, des invitations de Dieu pour une joyeuse conversion. Certes, Jean Paul II fut un grand homme et il ne s’agit pas de le nier. Mais pourquoi en faire un saint et donc un exemple ? Pour éviter de s’interroger sur les limites de son action et de sa pensée ? Dans une société et une Église de plus en plus clivées qui peinent à dialoguer sereinement, il eût sans doute été préférable d’ouvrir une vraie discussion comme celle que proposait Paul VI dans Ecclesiam Suam… Paul VI, le grand oublié ? Pour l’heure, avouons que la ligne de François n’est pas très claire. Ce qui est sûr, c’est que le changement, ce n’est pas pour maintenant ! Bonne suite de Pâque quand même…   (Golias)

 

Selon la formule utilisée par Mgr Léonard à l'égard de Christian Terras, répondant aux propos de ce dernier sur la chaîne de télévision RTBF au lendemain de l'élection du Pape François au trône de Saint-Pierre, concernant une prétendue collaboration avec la dictature argentine: "La bave des crapauds n'atteint pas la splendeur des étoiles".

L'intérêt de cet article est de montrer qu'on ne peut pas comprendre l'Eglise catholique tant qu'on s'imagine que son premier devoir est de courir après le monde, la modernité, et les idées contemporaines. L'Eglise n'a pas à suivre le monde, mais le Christ. Le monde aurait tout intérêt à prendre exemple sur elle. C'est aussi ce qu'on peut souhaiter au journaliste Christian Terras: cela ferait de lui un saint.

 

> Saint Jean-Paul II selon Golias

> Saint Jean-Paul II et le problème de la démocratie relativiste

27/04/2014

Les deux canonisations rappellent deux béatifications

HOMÉLIE DU SAINT PÈRE JEAN PAUL II

Dimanche 3 septembre 2000

Pie IX, Bienheureux Pie IX, Immaculée Conception, Syllabus, Quanta Cura, Pape Pie IXJean XXIII, Bienheureux Jean XXIII, Pape bon, Bon Pape, Pape Jean XXIII, Saint Jean XXIII

 Jean-Paul II, Pape Jean-Paul II, Saint Jean-Paul II

 

 

 

 

 

 

 

1. Dans le contexte de l'Année jubilaire, c'est avec une joie profonde que j'ai déclaré bienheureux deux Pontifes, Pie IX et Jean XXIII, et trois autres serviteurs de l'Evangile, dans le ministère et dans la vie consacrée:  l'Archevêque de Gênes, Tommaso Reggio, le prêtre diocésain, Guillaume-Joseph Chaminade, le moine bénédictin, Columba Marmion.

Cinq personnalités différentes, ayant chacune son caractère et sa mission, mais toutes rassemblées par l'aspiration à la sainteté. C'est précisément leur sainteté que nous reconnaissons aujourd'hui:  une sainteté qui est une relation profonde et bouleversante avec Dieu, construite et vécue dans l'engagement quotidien d'adhésion à sa volonté. La sainteté vit dans l'histoire et aucun saint n'échappe aux limites et aux conditionnements propres à notre humanité. En béatifiant l'un de ses fils, l'Eglise ne célèbre pas les choix historiques particuliers qu'il a pris, mais elle l'indique plutôt comme devant être imité et vénéré pour ses vertus, comme une louange à la grâce divine qui resplendit en celles-ci.

J'adresse un salut respectueux aux délégations officielles d'Italie, de France, d'Irlande, de Belgique, de Turquie, de Bulgarie, rassemblées ici en cette circonstance solennelle. Je salue également les parents des nouveaux bienheureux, ainsi que les cardinaux, les évêques, les autorités civiles et religieuses qui ont voulu pendre part à cette célébration. Enfin, je vous salue tous, chers frères et soeurs, qui êtes venus en grand nombre pour rendre hommage aux serviteurs de Dieu que l'Eglise inscrit aujourd'hui dans l'Album des bienheureux.

2. En écoutant les paroles de l'acclamation à l'Evangile:  "Seigneur, guide-nous sur le droit chemin", notre pensée s'est tournée spontanément vers la vie humaine et religieuse du Pape Pie IX, Giovanni Maria Mastai Ferretti. Face aux événements tourmentés de son temps, il fut un exemple d'adhésion inconditionnée au dépôt immuable des vérités révélées. Fidèle en toute circonstance aux engagements de son ministère, il sut toujours accorder la primauté absolue à Dieu et aux valeurs spirituelles. Son très long pontificat ne fut vraiment pas facile et il dut beaucoup souffrir en accomplissant sa mission au service de l'Evangile. Il fut profondément aimé, mais également haï et calomnié.

Mais ce fut précisément au milieu de ces contradictions que brilla plus vivement la lumière de ses vertus:  des épreuves prolongées renforcèrent sa confiance dans la Providence divine, dont il ne douta jamais de la domination souveraine sur l'histoire humaine. C'est de là que naissait la profonde sérénité de Pie IX, même face aux incompréhensions et aux attaques de tant de personnes hostiles. Il aimait dire à ceux qui étaient proches de lui:  "Dans les choses humaines, il faut se contenter de faire du mieux que l'on peut et pour le reste, s'abandonner à la Providence, qui palliera aux défauts et aux insuffisances de l'homme".


Soutenu par cette conviction intérieure, il lança le Concile oecuménique Vatican I, qui éclaircit avec une autorité magistérielle certaines questions alors débattues, confirmant l'harmonie entre la foi et la raison. Dans les moments d'épreuve, Pie IX trouva un soutien en Marie, pour laquelle il éprouvait une grande dévotion. En proclamant le dogme de l'Immaculée Conception, il rappela à tous que dans les tempêtes de l'existence humaine, la lumière du Christ brille dans la Vierge, plus forte que le péché et la mort.

3. "Tu es bon et prêt au pardon" (Antienne d'ouverture). Nous contemplons aujourd'hui dans la gloire du Seigneur un autre Pontife, Jean XXIII, le Pape qui frappa le monde par son comportement affable, duquel transparaissait sa singulière bonté d'âme. Les desseins divins ont voulu que cette béatification rassemble deux Papes ayant vécu dans des contextes historiques très différents, mais liés, au-delà des apparences, par de nombreuses ressemblances sur le plan humain et spirituel. On connaît la profonde vénération que le Pape Jean XXIII avait pour Pie IX, dont il souhaitait la béatification. Au cours d'une retraite spirituelle, en 1959, il écrivait dans son Journal:  "Je pense toujours à Pie IX de sainte et glorieuse mémoire, et l'imitant dans ses sacrifices je voudrais être digne d'en célébrer la canonisation" (Journal de l'Ame, Ed. San Paolo, 2000, p. 560).

Le Pape Jean a laissé dans le souvenir de tous l'image d'un visage souriant et de deux bras ouverts pour embrasser le monde entier. Combien de personnes ont été conquises par la simplicité de son âme, liée à une vaste expérience des hommes et des choses! Le souffle de nouveauté qu'il apporta ne concernait pas la doctrine, mais plutôt la façon de l'exposer; sa façon de parler et d'agir possédait un style nouveau, l'attitude de sympathie avec laquelle il approchait les personnes communes et les puissants de la terre était nouvelle. Ce fut dans cet esprit qu'il lança le Concile oecuménique Vatican II, avec lequel il ouvrit une nouvelle page de l'histoire de l'Eglise:  les chrétiens se sentirent appelés à annoncer l'Evangile avec un courage renouvelé et une plus grande attention aux "signes" des temps. Le Concile fut véritablement une intuition prophétique de ce Pontife âgé qui inaugura, au milieu de nombreuses difficultés, une saison d'espérance pour les chrétiens et pour l'humanité.


Lors des derniers moments de son existence terrestre, il confia son testament à l'Eglise:  "Ce qui compte le plus dans la vie est Jésus-Christ béni, sa Sainte Eglise, son Evangile, la vérité et la bonté". Nous voulons aujourd'hui accueillir nous aussi ce testament, alors que nous rendons gloire à Dieu pour nous l'avoir donné comme Pasteur.

(...)

6. Aujourd'hui, l'Ordre bénédictin se réjouit de la béatification d'un de ses plus illustres fils, Dom Columba Marmion, moine et Abbé de Maredsous. Dom Marmion nous a légué un authentique trésor d'enseignement spirituel pour l'Eglise de notre temps. Dans ses écrits, il enseigne un chemin de sainteté, simple et pourtant exigeant, pour tous les fidèles, que Dieu par amour a destinés à être ses fils adoptifs dans le Christ Jésus (cf. Ep 1, 5). Jésus-Christ, notre Rédempteur et source de toute grâce, est le centre de notre vie spirituelle, notre modèle de sainteté.

Avant d'entrer dans l'Ordre bénédictin, Columba Marmion consacra quelques années au soin pastoral des âmes en tant que prêtre de son archidiocèse natal de Dublin. Tout au long de sa vie, le bienheureux Columba fut un directeur spirituel hors pair, prenant un soin particulier de la vie intérieure des prêtres et des religieux. A un jeune homme se préparant à l'ordination, il écrivit un jour:  "La meilleure des préparations à l'ordination est de vivre chaque jour dans l'amour, partout où l'obéissance et la Providence nous placent" (Lettre, 27 décembre 1915). Puisse une vaste redécouverte des écrits spirituels du bienheureux Columba Marmion aider les prêtres, les religieux et les laïcs à croître dans l'union avec le Christ et lui apporter un témoignage fidèle à travers l'amour ardent de Dieu et le service généreux à leurs frères et soeurs.

7. Nous demandons avec confiance aux nouveaux bienheureux Pie IX, Jean XXIII, Tommaso Reggio, Guillaume-Joseph Chaminade et Columba Marmion de nous aider à vivre de façon toujours plus conforme à l'Esprit du Christ. Que leur amour pour Dieu et pour leurs frères soit une lumière pour nos pas en cette aube du troisième millénaire!

> L'homélie du 3 septembre 2000 sur le site du Vatican

> L'Angélus du 3 septembre 2000 sur le site du Vatican

 

Le 16 juillet 1850, le Pape Pie IX béatifia le père Pierre Claver sj qui avait signé sa profession religieuse "Pierre Claver, esclave des noirs pour toujours", et le Pontife Romain profita de cette occasion pour réaffirmer la très grave et sévère réprobation par l'Église de ceux qui « dans leur suprême scélératesse, avaient coutume d’échanger contre de l’or la vie des hommes... » V. Bullarium Soc. Jesu, 1894, 369.

 

Saints Jean XXIII et Jean-Paul II, priez pour nous

Roma locuta est, causa finita est.

 

Des chrétiens de tous bords ont prétendu que certaines initiatives, attitudes, omissions ou paroles personnelles du Pape (Jean-Paul II, d'autres s'en prennent aussi à Jean XXIII) allant à l'encontre de la foi catholique (inutile de les citer ici) pourraient constituer un obstacle à sa canonisation, ajoutant que le Pape n'a pas présenté publiquement ses excuses pour ces paroles ou gestes surprenants. Voici une courte réfutation de ces objections.

Le premier Pape de l'histoire est vénéré par la Sainte Église sous le nom de Saint Pierre.

Le Christ lui dit d'abord "Tu est Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église" (Mt 16, 18). C'est ainsi qu'il en fit le premier Pape. Au moment du procès condamnant le Christ, Pierre Le renia trois fois (Mt 26, 58-75). Après la résurrection du Christ, Pierre ne présenta pas d'excuses publiques pour ce triple reniement: même Saint Marc, son ami intime, ne rapporte pas une telle déclaration publique. Mais il en pleura, et dit ensuite à Jésus ressuscité, et non à la foule, en parlant de cet épisode: "Seigneur, Tu sais tout, tu sais bien que je T'aime" (Jean 21, 17). Les saints Jean XXIII et Jean-Paul II ont vécu de cette parole de manière héroïque en donnant leur vie, jusqu'à l'épuisement de leurs dernières forces, pour la défense de la foi, comme le fit Saint Pierre.

Saint Jean XXIII promulgua le missel de 1962 connu actuellement comme celui de la "forme extraordinaire" de la liturgie romaine, ouvrit le Second Concile du Vatican avec l'intention explicite que "répondant au vif désir de tous ceux qui sont sincèrement attachés à tout ce qui est chrétien, catholique et apostolique... soit plus largement et hautement connue... cette doctrine certaine et immuable, qui doit être respectée fidèlement" qu'est la foi catholique, écrivit la constitution Veterum Sapientia en faveur du latin en interdisant son abandon ou son recul, consolida la dévotion mariale, rappela souvent la primauté absolue de Dieu dans la vie de l'homme, et exprima le vif désir ce canoniser Pie IX (Journal de l'Ame, Ed. San Paolo, 2000, p. 560). S'il est canonisé, c'est surtout parce qu'il aima héroïquement le Christ et sa Mère.

Saint Jean-Paul II défendit la famille naturelle, le mariage indissoluble, et le respect de la vie humaine de la conception à la mort naturelle. Il marqua du sceau de l'infaillibilité l'impossibilité de l'ordination des femmes, combattit la cléricalisation des laïcs et la sécularisation du clergé, réaffirma la place essentielle du prêtre dans l'Église et la nature hiérarchique de celle-ci, consolida la dévotion eucharistique et mariale. S'il est canonisé, c'est surtout parce qu'il aima héroïquement le Christ et sa Mère.

13:00 Publié dans Pape, Saints | Lien permanent | Commentaires (0)

Le Pape Saint Jean-Paul II aux jeunes Chiliens

En 1973, après le coup d'État militaire qui renversa le président Salvador Allende, les dépendances du Stade National du Chili furent utilisées comme centre de détention et torture des opposants au régime militaire (11 septembre 1973 - 11 mars 1990), entre le 12 septembre et le 9 novembre. Plus de 40 000 personnes y furent détenues, et de nombreuses exécutions eurent lieu. (source)
Le mercredi 13 mai 1981, jour anniversaire de l'apparition de la Vierge de Fatima, qui devait être mentionnée dans son discours de l'audience Place Saint-Pierre à Rome, le Pape Jean Paul II est victime d'un attentat. Le Saint-Père est touché par trois balles tirées à moins de 6 mètres de lui par Mehmet Ali Ağca avec un Browning 9 mm. Après avoir perdu trois litres de sang lors de l'opération de cinq heures qui a suivi l'attentat, il a été transfusé avec du sang contaminé par un cytomégalovirus. (source: biographie de Jean-Paul II ; source: Tentative d’assassinat de Jean-Paul II)
Le jeudi 2 avril 1987, dans ce Stade National du Chili marqué par l'histoire du pays, il prononce un discours dont se souviendront longtemps tous ceux qui l'ont entendu.


Discours de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II aux jeunes

Stade National de Santiago du Chili, jeudi 2 avril 1987

 

Texte officiel: Discours de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II aux jeunes - 2 avril 1987

Sous-titrage réalisé par Espérance Nouvelle.

Vidéo d'origine sans sous-titres: Juan Pablo II en Chile Estadio Nacional

 

 

26/04/2014

26 avril: Saint Raphaël Arnaiz Barón

(Lettre de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval)

Rafael_Arnaiz_Bar%C3%B3n.jpgEn décembre 1936, dans son monastère, bordé par une route très fréquentée et une ligne de chemin de fer qui fait trembler tous les murs,  frère Raphaël Arnáiz Barón rédige une méditation pleine d’humour intitulée “Liberté”. Tant de voyageurs vont et viennent à de telles vitesses! Ils se croient libres. Mais «la véritable liberté est souvent enfermée entre les quatre murs d’un couvent». La liberté, ajoute le frère, «est dans le cœur de l’homme qui n’aime que Dieu. Elle est en l’homme dont l’âme n’est attachée ni à l’esprit ni à la matière, mais à Dieu seul». Lors de sa canonisation, le 11 octobre 2009, frère Raphaël a été présenté par le Pape Benoît XVI comme un jeune qui a répondu «oui à la proposition de suivre Jésus, de manière immédiate et décidée, sans limites ni conditions». Donné comme modèle à tous les jeunes du monde, il était l’un des Patrons des JMJ de Madrid (2011).

> Lire la vie de Saint Raphaël Arnaiz Baròn

Extrait publié avec l'autorisation de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval, requise et nécessaire pour toute reproduction complète ou partielle de la Lettre de l'Abbaye sur un site internet ou un support papier.

> Recevoir gratuitement chez soi la Lettre mensuelle de l'Abbaye Saint-Joseph de Clairval

 

10:22 Publié dans Saints | Tags : lettre spirituelle | Lien permanent | Commentaires (0)

25/04/2014

Liturgie: le latin y a-t-il une place aujourd'hui, et laquelle ?

Par l'abbé Fabrice Loiseau, Missionnaire de la Miséricorde divine, à partir de l'enseignement des Papes, et en particulier l'enseignement du Pape Jean XXIII.

Jean XXIII et le Latin

Par Alfred Denoyelle

L'auteur est Docteur en Histoire, promu à la Katholieke Universiteit Leuven. Médiéviste de formation, il s'est spécialisé en Histoire des mentalités dans la "longue durée" et s'intéresse - notamment - aux rapports entre le monde de la politique et le domaine religieux. Il a écrit de nombreux articles de vulgarisation scientifique, est président de la Fondation culturelle européenne et secrétaire-général du Cercle européen pour la recherche historique.


Jean XXIII et le Latin

Affirmation :

* A l'occasion de la béatification de Jean XXIII, les media se sont faits l'écho du même refrain qui constitue une ânerie autant qu'une honte pour la déontologie des journalistes (qui, tout comme les historiens, doivent fonder leurs informations sur des documents et des faits dûment établis) :

« En 1963, Jean XXIII ouvrit l'Église à la modernité
en supprimant le Latin dans la liturgie ! »
(sic)

Réfutation :

En réalité, le 22 février 1962, Jean XXIII promulgua la Constitution apostolique Veterum Sapientia par laquelle il insistait avec autorité afin que le Latin soit maintenu, aussi bien dans le culte divin que pour les études, spécialement ecclésiastiques. A la fin de ce document historique en faveur du Latin à utiliser pour l'enseignement et dans la liturgie, Jean XXIII précisait :

« Nous voulons et ordonnons, de par Notre autorité apostolique,
que tout ce que Nous avons établi, décrété, publié
et ordonné dans cette Constitution
reste définitivement ferme et arrêté,
nonobstant toutes choses contraires,
même dignes de mention particulière. »

A aucun moment, Jean XXIII n'est revenu sur cette solennelle et impérative décision : il décéda le 3 juin 1963 et le concile convoqué n'avait pas publié de dispositions contraires.

Ensuite Paul VI, élu le 21 juin 1963, continua le concile « Vatican II » mais celui-ci ne supprima pas davantage le Latin, ni pour les études, ni pour le culte divin.

Les media ont donc raconté le contraire de la vérité, manifestement sans vérifier dans les Actes de Jean XXIII. Il serait intéressant de savoir à quelle source (épiscopale ? universitaire ?) ils ont puisé leur contre-vérité.

Références de la réfutation :

* Jean XXIII, Constitution apostolique Veterum Sapientia,
in
Acta Apostolicae Sedis LIV (1962),pp.129-135.

* Vatican II, Constitution sur la liturgie,
in
Acta Apostolicae Sedis LVI (1964), pp.97-138.

À ce propos:

Voici quelques textes (original latin et version française) dont beaucoup prennent certes le contrepied, mais qui constituent néanmoins les normes officielles en la matière, conciliairement actées :

* Constitution sur la liturgie, art. 36 :

« Linguae latinae usus, salvo particulari iure,
in ritibus latinis servetur. »

(Que l'usage de la langue latine, sauf droit particulier,
soit observé dans les rites latins.)

* Constitution sur la liturgie, art. 54 :

« Provideatur tamen ut Christifideles etiam lingua latina
partes Ordinarii Missae, quae ad ipsos spectant,
possint simul dicere vel cantare. »

(Qu'il soit cependant pourvu à ce que les fidèles
puissent dire ou chanter ensemble en langue latine aussi
les parties de l'Ordinaire de la Messe qui leur reviennent.)

* Constitution sur la liturgie, art. 101 :

« Iuxta saecularem traditionem ritus latini,
in officio divino lingua latina clericis servanda est. »

(Selon la tradition séculaire du rite latin,
la langue latine doit être gardée dans l'office divin pour les clercs.)

*Constitution sur la liturgie, art. 116 :

« Ecclesia cantum gregorianum agnoscit ut liturgiae romanae proprium :
qui ideo in actionibus liturgicis, ceteris paribus, principem locum obtineat. »

(L'Église reconnaît le chant grégorien comme propre à la liturgie romaine :
qu'il obtienne donc la première place dans les actions liturgiques,
les autres étant pareilles.)

D'autres stipulations de la même Constitution prévoient - il est vrai - l'usage de la langue vulgaire dans la liturgie, mais jamais au point de l'ériger en règle, ni de faire du Latin une exception et encore moins de le supprimer du culte comme cela se fait presque partout avec « Vatican II » comme justification alléguée pour ce renversement de perspective.

Cette référence à contresens, qui oriente donc à tort la vie paroissiale et désoriente spécialement les fidèles qui savent lire, avait pourtant été résolument écartée comme interprétation erronée dans le commentaire officiel de la Constitution sur la liturgie :

« Voluimus ita loqui ut illi, qui desiderant totam Missam latina lingua celebrare, opinionem suam aliis non imponant ;
et similiter, qui in quibusdam Missae partibus lingua vernacula uti volunt, ad suam praxim priores non coerceant...
Nemini ergo porta clauditur ut, si velit, totam Missam latina lingua celebret ;
et nemini clauditur porta ut in quibusdam partibus Missae vernaculam linguam adhibeat. »

(Nous avons voulu parler ainsi afin que ceux
qui désirent célébrer toute la Messe en langue latine
n'imposent pas leur opinion aux autres ;
et de façon semblable, afin que ceux qui veulent
faire usage de la langue vulgaire dans certaines parties de la Messe ne contraignent pas les premiers à leur pratique...
A personne la porte n'est donc fermée pour célébrer, s'il le veut, toute la Messe en langue latine ;
et à personne n'est fermée la porte pour employer
la langue vulgaire dans certaines parties de la Messe.)

De nos jours, la liturgie est donc organisée à l'encontre des stipulations du Concile dont les décisions invoquées sont manifestement méconnues.

En dépit de la Constitution sur la liturgie et de son commentaire officiel qui donnent la priorité au Latin et au chant grégorien dans les célébrations, ceux qui veulent faire usage de la langue vulgaire contraignent les autres à leur pratique.

De plus, ils ne se contentent pas d'employer la langue vulgaire dans certaines parties de la Messe (in quibusdam Missae partibus) : ils lui donnent la priorité dans leurs célébrations ou étendent même leur intolérance pour le Latin et le chant grégorien au culte dans son ensemble en faisant exclusivement usage de la langue vulgaire.

Les textes et les faits sont là, incontournables.

Le constater n'est absolument pas faire preuve d'intégrisme, mais seulement d'intégrité : c'est attirer l'attention sur la valeur normative de la parole écrite des hiérarques réunis en concile oecuménique.

C'est dès lors aussi faire valoir le devoir de fidélité à ces prescrits, naguère votés et signés par 2147 évêques et promulgués le 4 décembre 1963.

C'est donc, par la même occasion, récuser la légitimité d'une inversion de la perspective de cette Constitution sur la liturgie par ceux qui, aujourd'hui comme hier, l'invoquent abusivement, à contresens du texte promulgué.

Pour les autres pratiques, dont il n'était même pas question dans les textes conciliaires, l'honnêteté de la méthode, consistant à s'en prévaloir et à s'y référer néanmoins comme à des prescrits formellement actés, n'est évidemment pas davantage établie.

 

Source : Alfred Denoyelle

 

24/04/2014

Puiser chaque jour dans les trésors spirituels de la Philothée

L'Introduction à la vie dévote, ou Philothée, est un classique spirituel écrit par le très grand évêque de Genève Saint François de Sales.

Rouffignac-Saint-Cernin_%C3%A9glise_statue_St_Fran%C3%A7ois_de_Sales.JPGORAISON DÉDICATOIRE

O doux Jésus, mon Seigneur, mon Sauveur et mon Dieu, me voici prosterné devant votre Majesté, vouant et consacrant cet écrie à votre gloire. Animez les paroles qui y sont de votre bénédiction, à ce que les âmes tour lesquelles je l’ai fait en puissent recevoir les inspirations sacrées que je leur désire, et particulièrement celle d’implorer sur moi votre immense miséricorde, afin que, montrant aux autres le chemin de la dévotion en ce monde, je ne sois pas réprouvé et confondu éternellement en l’autre; ains qu’avec eux je chante à jamais pour cantique de triomphe, le mot que de tout mon coeur je prononce en témoignage de fidélité, parmi les hasards de cette vie mortelle : VIVE JESUS, VIVE JÉSUS ! Oui, Seigneur Jésus, vivez et régnez en nos coeurs ès siècles des siècles. Ainsi soit-il.

PRÉFACE

Mon cher Lecteur, je te prie de lire cette Préface pour ta satisfaction et la mienne.

La bouquetière Glycéra savait si proprement diversifier la disposition et le mélange des fleurs, qu’avec les mêmes fleurs elle faisait une grande variété de bouquets, de sorte que le peintre Pausias demeura court, voulant contrefaire à l’envi cette diversité d’ouvrage, car il ne sut changer sa peinture en tant de façons comme Glycéra faisait ses bouquets : ainsi le Saint-Esprit dispose et arrange avec tant de variété les enseignements de dévotion, qu’il donne par les langues et les plumes de ses serviteurs, que la doctrine étant toujours une même, les discours néanmoins qui s’en font sont bien différents, selon les diverses façons desquelles ils sont composés. Je ne puis, certes, ni veux, ni dois écrire en cette Introduction que ce qui a déjà été publié par nos prédécesseurs sur ce sujet; ce sont les mêmes fleurs que je te présente, mon Lecteur, mais le bouquet que j’en ai fait sera différent des leurs, à raison de la diversité de l’agencement dont il est façonné.

Ceux qui ont traité de la dévotion ont presque tous regardé l’instruction des personnes fort retirées du commerce du monde, ou au moins ont enseigné une sorte de dévotion qui conduit à cette entière retraite. Mon intention est d’instruire ceux qui vivent ès villes, ès ménages, en la cour, et qui par leur condition sont obligés de faire une vie commune quant à l’extérieur, lesquels bien souvent, sous le prétexte d’une prétendue impossibilité, ne veulent seulement pas penser à l’entreprise de la vie dévote, leur étant avis que, comme aucun animal n’ose goûter de la graine de l’herbe nommée Palma Christi, aussi nul homme ne doit prétendre à la palme de la piété chrétienne, tandis qu’il vit emmi la presse des affaires temporelles. (...) Il est vrai que cela est malaisé, et c’est pourquoi je désirerais que plusieurs y employassent leur soin avec plus d’ardeur qu’on n’a pas fait jusques à présent; comme, tout faible que je suis, je m’essaie par cet écrit de contribuer quelque secours à ceux qui d’un coeur généreux feront cette digne entreprise.

Au demeurant, mon cher Lecteur, il est vrai que j’écris de la vie dévote sans être dévot, mais non pas certes sans désir de le devenir, et c’est encore cette affection qui me donne courage à t’en instruire; car, comme disait un grand homme de lettres, la bonne façon d’apprendre, c’est d’étudier; la meilleure, c’est d’écouter, et la très bonne, c’est d’enseigner. (...)

La belle et chaste Rébecca, abreuvant les chameaux d’Isaac, fut destinée pour être son épouse, recevant de sa part des pendants d’oreilles et des bracelets d’or; ainsi je me promets de l’immense bonté de mon Dieu que, conduisant ses chères brebis aux eaux salutaires de la dévotion, il rendra mon âme son épouse, mettant en mes oreilles les paroles dorées de son saint amour, et en mes bras la force de les bien exécuter, en quoi gît l’essence de la vraie dévotion, que je supplie sa Majesté me vouloir octroyer et à tous les enfants de son Eglise; Eglise à laquelle je veux à jamais soumettre mes écrits, mes actions, mes paroles, mes volontés et mes pensées.

A Annecy, le jour sainte Madeleine, 1609.

 

> Table des matières de l'Introduction à la vie dévote avec accès direct aux différents chapitres

 

Ne fermez pas cette fenêtre sans avoir choisi dans cette table des matières un chapitre traitant un sujet lié à ce que vous vivez actuellement ou à ce dont votre vie spirituelle a le plus besoin, et en avoir lu attentivement les trois premiers paragraphes au moins.

 

22:45 Publié dans Livres, Religion, Saints | Tags : livres | Lien permanent | Commentaires (0)

23/04/2014

Origines de l'idéologie du genre: une réédition de l'avertissement du cardinal Siri (1960)

Avertissement à propos du vêtement masculin porté par les femmes

couverture-siri.jpgCardinal Giuseppe Siri

L’Avertissement du cardinal Siri à propos du vêtement masculin porté par les femmes vient d’être réédité, et c’est l’occasion de méditer sur la gravité de l’enjeu : si elle n’apparaît pas toujours au premier abord, elle nous est montrée par les conséquences et les développements qui ne cessent de s’aggraver sous nos yeux.

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Le cardinal Siri ne pouvait connaître ni deviner toutes les conséquences qui se développent sous nos yeux et envahissent tout (la « théorie du gender » est devenue d’enseignement obligatoire en classe de première !). Mais le prélat a mis le doigt sur la cause, sur le point de départ, sur la porte d’entrée dans la mentalité des chrétiens et des chrétiennes : c’est pour cela que son opuscule est si précieux.

Traduction française et texte original italien, accompagnée d’un contrepoint d’André Siasom

Année d'édition : 2012 (deuxième édition, revue et augmentée)

Format : 13 × 21 cm

41 pages

ISBN 9782951784567

Prix : 5 €

Maison d'édition: Association Saint-Jérôme