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16/12/2013

Le Pape François dément certaines rumeurs sur son compte

Le Pape François se livre dans un nouvel entretien

2013-12-15 Radio Vatican

Le Pape François nous a offert ce dimanche un nouvel entretien surprise avec un journaliste, Andrea Tornielli, dans les colonnes du quotidien italien La Stampa.

Le Pape François marxiste ?

Le Pape François, interrogé par Andrea Tornielli, assure qu’il « ne s’est pas senti offensé » par l’accusation lancée dans les milieux ultra-conservateurs du Tea party américain. Mais il tient à préciser : « L’idéologie marxiste est erronée », même si « dans ma vie j’ai connu beaucoup de marxistes très bien, en tant que personnes ».

Quant aux paroles fortes exprimées dans son exhortation apostolique ‘Evangelii Gaudium’ contre «l’économie qui tue », le Pape rappelle que « dans l’exhortation ne se trouve rien qui ne se retrouve dans la doctrine sociale de l’Eglise. » « Je n’ai pas parlé d’un point de vue technique, j’ai cherché de présenter une photographie de ce qui arrive ». François fait remarquer que son unique « citation spécifique concerne les théories de la ‘retombée favorable’, selon lesquelles tout croissance économique favorisée par le libre marché réussit à produire de par elle-même une plus grande équité et moins d’exclusion sociale dans le monde. Il y avait la promesse que lorsque le verre serait à moitié plein, il aurait débordé et les pauvres en aurait bénéficié ». « Malheureusement », souligne le Pape François, « quand le verre est plein, comme par enchantement il s’agrandit et de la sorte il n’en sort jamais rien pour les pauvres…Je le répète : je n’ai pas parlé en expert, mais selon la doctrine sociale de l’Eglise. Et cela, a ajouté le Pape, ne signifie pas être marxiste. »

Eglise et politique

« Le rapport entre l’Eglise et la politique doit être tout à la fois parallèle et convergent ». Et il explique : « Parallèle, parce que chacun a sa route et ses diverses tâches. Convergent, seulement dans le fait d’aider le peuple ». « En effet, souligne le Pape François, « quand les rapports convergent sans le peuple ou en se moquant du peuple, alors commence cette union avec le pouvoir politique qui finit par pourrir l’Eglise : les affaires, les compromis…Il faut procéder parallèlement, chacun avec sa propre méthode, ses taches particulières, sa propre vocation. Convergents, seulement dans le bien commun ». Pour le reste, le Pape François souligne que « la politique est noble, que c’est l’une des formes plus hautes de la charité. Nous la salissons quand nous l’utilisons pour faire des affaires. Et la relation entre l’Eglise et le pouvoir politique peut être corrompue, si elle ne converge pas seulement dans le bien commun ».

Cardinalat pour les femmes et réforme de la Curie

Le Pape François, dans le même entretien, aborde la question du cardinalat pour les femmes, « une affaire qui sort de je ne sais où », déclare-t-il, « les femmes dans l’Eglise doivent être valorisées, et non pas cléricalisées ». « Et ceux qui pensent au cardinalat pour les femmes souffrent un peu de cléricalisme ». Le Pape parle aussi du conseil des huit cardinaux. « Le travail, explique-t-il, est long. » « Qui voulait avancer des propositions ou envoyer des idées l’a fait. Le Cardinal Bertello a recueilli les avis de tous les dicastères du Vatican. Nous avons reçu des suggestions des évêques du monde entier. Durant la dernière réunion les huit cardinaux ont dit que nous sommes arrivés au moment où il nous faut faire des propositions concrètes, et lors de la prochaine rencontre, en février, ils me remettront les premières suggestions. Je suis toujours présent aux rencontres, sauf le matin du mercredi à cause de l’audience générale. Mais je ne parle pas, j’écoute seulement, et cela me fait du bien ».

Les divorcés remariés

« L’exclusion de la communion pour les divorcés qui vivent une seconde union n’est pas une sanction. Il faut le rappeler », tient à souligner le Pape François à la question du journaliste sur les attentes à ce sujet. Ajoutant : « Ce thème je n’en ai pas parlé dans l’Exhortation ».

« J’ai parlé, souligne François dans l’entretien, du baptême et de la communion comme nourriture spirituelle pour aller de l’avant, à considérer comme un remède et non pas comme une récompense. Certains ont aussitôt pensé aux sacrements pour les divorcés remariés, mais moi je ne descends pas jusqu’aux cas particuliers : je voulais seulement indiquer un principe. Nous devons chercher de faciliter la foi des personnes et non pas la contrôler ». « L’année passée en Argentine, confie le Pape, j’avais dénoncé l’attitude de certains prêtres qui ne baptisaient pas les enfants de filles mères. C’est une mentalité malade ».

La souffrance des enfants

« Pourquoi les enfants souffrent-ils ? Il n’y a pas d’explication ». « Un maitre de vie, confie le Pape, a été Dostoiewski, et sa question, explicite et implicite, m’a toujours habité : ‘Pourquoi ?’. A un enfant qui souffre et a peur, plus que des explications il faut le regard de son père qui le rassure. Devant un enfant souffrant, l’unique prière qui me vient c’est la prière du ‘pourquoi’. Seigneur pourquoi ? Lui ne m’explique rien. Mais je sens qu’il me regarde. Et donc je peux dire: Tu sais le pourquoi, moi je ne le sais pas et Toi tu ne me le dis pas, mais tu me regardes et moi j’ai confiance en Toi, Seigneur, j’ai confiance dans ton regard. »

Priorité à l'oecuménisme

« Au cours de ces premiers neuf mois, j’ai eu la visite de tant de frères orthodoxes. (…) Je me sens leurs frères. (…) C’est une douleur de ne pas pouvoir célébrer encore l’Eucharistie ensemble mais l’amitié est là. Je crois que c’est la voie: amitié, travail en commun et prière pour l’unité ».


Note: il est frappant de relever que le Pape, alors même qu'il est Pape, reconnaît qu'il ne peut pas célébrer l'Eucharistie avec des frères orientaux séparés, malgré la bienveillance et les bons sentiments qui l'animent. Ce sont des raisons qui touchent à la foi, des raisons théologiques et ecclésiologiques qui l'en empêchent et doivent être dépassées par la prière et la conversion, pour que tous adhèrent à la totalité de la foi catholique, et reconnaissent notamment la primauté du Pape sur tous les évêques. Nous sommes donc invités à prier pour réaliser l'unité dans la foi catholique et dans le respect des différentes traditions apostoliques.

Bien sûr, le Pape n'évoque même pas l'idée de célébrer l'Eucharistie avec des frères séparés protestants, car c'est l'existence même de ce sacrement qui est niée par ces derniers. Dans ce cas, la nature de la "célébration" n'est objectivement pas la même dans l'une ou l'autre confession. Ce qui n'empêche pas une entente chaleureuse et pacifique sur le plan humain, l'exercice concret de la charité, la prière en commun pour l'unité, et un dialogue orienté vers la vérité sur le plan de la foi. Et n'empêche pas non plus d'innombrables chrétiens dans le monde de verser ensemble leur sang à cause de leur amour pour Jésus Christ: c'est "l’œcuménisme du sang".

17:44 Publié dans Pape, Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

Euthanasie dans un hangar: culture de mort en Belgique

C'est dans les journaux Dernière Heure et L'Avenir.

Le compagnon d'Émilie arrêté: il l'a tuée... pour l'aider

Jean-Michel Crespin | le lundi 16 décembre 2013 à 06h42

Kevin Mosen a été placé sous mandat d'arrêt pour assassinat.

On en sait plus sur les circonstances de la mort d’Émilie Tyberghein, une Liégeoise de 27 ans dont le corps sans vie a été découvert sur le trottoir de la rue de la Gare à Fexhe-le-Haut-Clocher (entre Liège et Waremme). Son compagnon, Kevin Mosen (23 ans), a en effet été placé sous mandat pour assassinat.

Finalement, Kevin Mosen est passé aux aveux, donnant une version où sa responsabilité ne serait pas trop engagée. Ainsi, Mosen, qui veut s’engager à la Légion étrangère, a passé la soirée au marché de Noël de Liège. Émilie est restée à la maison. À son retour, Kevin affirme avoir trouvé Émilie dans un piteux état. Elle voulait se suicider. Il affirme que ce n’était pas la première fois qu’elle avait de telles tendances et que, dans ces cas-là, le couple allait faire un tour en voiture.

Chemin faisant, Émilie et Kevin sont arrivés dans un hangar abandonné que le couple fréquenterait régulièrement. C’est là qu’il a poignardé son amie… pour l’aider à mourir. L’homme est alors rentré chez lui, est allé chercher des sacs-poubelle et est retourné au hangar pour emporter le corps de sa victime. Il a ensuite appelé une amie qui a également été entendue avant d’être relâchée. La jeune femme se serait rendue au hangar mais n’aurait joué aucun rôle.

Kevin, lui, a embarqué le corps d’Émilie avant de l’abandonner quelques centaines de mètres plus loin et de signaler sa disparition. L’homme a été placé sous mandat d’arrêt et écroué à la prison de Lantin.

Dans le même registre:

Une élue relance le débat sur l'euthanasie

15/12/2013

Pourquoi les prêtres se font si rares

Du début à la fin, chaque ligne de cet article, on pourrait presque dire chaque mot, explique une partie des causes de cette prétendue "crise des vocations" qui est plutôt une crise du sacerdoce et de l'épiscopat, et non une crise de l'appel. S'il reste si peu de prêtres en France et dans toute l'Europe, ce n'est pas de la faute de Dieu. Le bon côté, c'est qu'un mal enfin identifié est à moitié vaincu.


Un article du Figaro, par Jean-Marie Guénois |10 novembre 2013

Les évêques français inquiets du manque de prêtres

À Lourdes, le tabou de la formation de ceux qui ne seront plus que 6000 en 2020 est tombé.

À Lourdes, les évêques ont reçu une bible toute neuve. C'est la nouvelle «Bible liturgique», texte de référence qui sera lu au cours des messes d'ici à une à deux années. Pour le commun des mortels, cette bible sera dans le commerce dès la fin du mois de novembre aux éditions Mame. Le Notre-Père change: «Ne nous soumets pas à la tentation» devient «et ne nous laisse pas entrer en tentation». Les évêques feuilletaient donc, samedi matin à Lourdes, avec délectation, la splendide édition à tirage limité qui leur avait été offerte pour l'occasion.

« J'ordonne un prêtre par an, j'en enterre douze.»

Un evêque

Une consolation pour cette centaine d'hommes blanchis sous le harnais qui devait regagner dimanche soir leurs diocèses respectifs, car ceux que l'on appelle, chez eux, «Père-évêque» et très peu «Monseigneur», ne sont pas à la fête. Ils doivent faire face à des défis qui les dépassent. Le premier d'entre eux, étudié à Lourdes, est celui des prêtres. Ils étaient 50.000 en 1970, ils seront 6000 en 2020. Un évêque résume le problème: «J'ordonne un prêtre par an, j'en enterre douze.» Beaucoup d'entre eux n'ont pas ordonné depuis dix ans. Ils en souffrent comme des pères sans enfant.

Pour la première fois, les évêques ont vraiment échangé sur la formation des prêtres, sujet jusque-là tabou car ils sont en profond désaccord sur la définition même du prêtre. «Nous nous sommes pour la première fois écoutés», observe un évêque de longue expérience. Même s'ils oscillent toujours entre la figure très identifiée du pasteur catholique et celle du prêtre-animateur de paroisse, fonction confiée à des laïcs.

Forte diversité

Les jeunes, eux, n'hésitent pas: «Neuf sur dix» de ceux qui se présentent, estime un évêque, donnent leur vie pour une «vision claire et exigeante, sans complexe, évangélisatrice». Le succès rencontré cet automne par la communauté Saint-Martin - de style strict, en soutane, et de théologie classique, jusque-là marginalisée par l'épiscopat français - fait réfléchir: environ un quart des candidats français entrent là en première année, soit une trentaine de jeunes…

Autre désaccord de fond apparu cette semaine, celui de l'engagement de l'Église sur des dossiers politiques, comme le mariage homosexuel, dans une société laïque. Là aussi, deux lignes - même si tous ou presque étaient contre la loi: des évêques offensifs face à d'autres «pères-évêques» embarrassés, regardant avec circonspection les familles, pourtant catholiques, qui se sont lancées dans la rue.

Dans cette forte diversité, le nouveau président, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, insiste sur la proximité avec les plus pauvres et sur la collégialité, tout en faisant jouer son charisme reconnu d'homme de consensus. En concluant l'assemblée, dimanche matin, il a réaffirmé l'opposition de l'Église à l'avortement. Et a fait profession de foi européenne «pour poursuivre ce beau projet porteur de paix et de solidarité» afin de choisir, aux prochaines élections, ceux qui «feront avancer l'Europe vers l'avenir le meilleur pour le plus grand nombre».

17:27 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

14/12/2013

Histoire: une "Église" tchécoslovaque

L'indépendance de la Tchécoslovaquie, en 1918, marque une soif de changement au sein de l'Église catholique, trop liée pour beaucoup au défunt empire austro-hongrois. Une partie libérale du clergé entreprend alors de fonder une église nationale, détachée du Vatican, et reprenant l'héritage hussite. Elle nait le 8 janvier 1920, s'appelant d'abord Église tchécoslovaque, puis Église tchécoslovaque hussite.

Utilisant dès 1920 la langue tchèque, elle abandonne le célibat en vigueur pour les prêtres catholiques ; après la Seconde Guerre mondiale elle "ordonne" également des femmes.

Forte d'un demi-million de fidèles à ses débuts, puis d'un million à la Seconde Guerre mondiale, elle a vu le nombre de ses pratiquants chuter dans l'actuelle République tchèque à 90 000, tout en restant la troisième église du pays après les Églises catholique et protestante.


Source

19:14 Publié dans Religion | Lien permanent | Commentaires (0)

13/12/2013

Pour l'amour de l'Amour

Une chanson écrite et chantée par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, curé de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul, en haut de la Canebière à Marseille.

 

Afin d'éviter toute confusion: il s'agit bien d'une chanson religieuse illustrant l'amour du Christ pour chacun de nous. Ce n'est pas une prière et encore moins un chant liturgique destiné à être chanté à la messe...

"La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure." Saint Augustin

Voir aussi:

Le père Zanotti-Sorkine parlait déjà du Cardinal Bergoglio

19:56 Publié dans Religion, Vidéos | Tags : chanson, musique | Lien permanent | Commentaires (0)

Adorer Dieu n'est pas un péché

Lors d'une séance de questions-réponses tenue le 2 septembre 2007 à Bloomingdale dans l'Ohio, le Cardinal nigérian Francis Arinze, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin pendant les pontificats de Jean-Paul II et Benoît XVI, donnait quelques indications concernant certains aspects de la participation des fidèles à la liturgie de la Messe.


« Ceux qui ont retiré les agenouilloirs dans les églises ont fait du mal à la communauté catholique. L’Eglise n’a jamais demandé ça. Rome n’a jamais demandé ça. C’est comme dans les églises où on a enlevé les bancs de communion. L’Eglise de Rome n’a jamais demandé qu’on enlève les bancs de communion. »


Également par le Cardinal Arinze:

Danses liturgiques: est-ce catholique ?

La sédation palliative pour tuer : des médecins néerlandais avouent

Par Jeanne Smits.

Aux termes d'une enquête menée auprès de 866 médecins de famille néerlandais, 10 % d'entre eux  ont avoué qu'il leur arrive d'administrer des doses de morphine ou de dormicum bien au-delà des posologies recommandées en vue de hâter la mort d'un patient. Pour la presse néerlandaise, ces réponses sans fard au questionnaire proposé par une émission de télévision (« Altijd wat » de NCRV) et une revue médicale, Medisch Contact, sonnent comme la fin d'un tabou.
 
L'idée de l'enquête est venue à la suite de la suspension en octobre, puis du suicide d'un médecin de Tuitjenhorn qui avait contrevenu en août dernier aux critères de conformité (« critères de minutie ») de l'euthanasie légale en injectant à un patient en phase terminale une dose massive de morphine, sans respecter le protocole médical établi. Le patient était mort dans la foulée.
(...)
 
Quoi qu'il en soit l'aveu de la part de 7 % des médecins interrogés d'une sédation hors-la-loi indique que non seulement on est de plus en plus disposé à franchir les bornes, mais qu'en outre on s'en cache de moins en moins.

12/12/2013

Mais ils sont fous ces Belges !

Belgique pour l’euthanasie des mineurs

Communiqué de presse : Paris, le 12 décembre 2013

Dérive dramatique en Belgique : les sénateurs votent pour l’euthanasie des mineurs

Une nouvelle étape vient d’être franchie ce 12 décembre 2013, avec le vote du Sénat belge en faveur d’une proposition de loi qui vise à étendre aux mineurs, sans limite d’âge, la loi de 2002 dépénalisant l’euthanasie.

Pour Xavier Mirabel, président d’Alliance VITA : « Ce qui se passe aujourd’hui en Belgique est une illustration de la pente glissante que nous avons observée depuis la légalisation en 2002. A partir d’une loi soi-disant très encadrée pour des cas exceptionnels, on assiste à une interprétation de plus en plus large des conditions fixées : les derniers cas médiatiques d’euthanasie concernent deux frères jumeaux sourds de 45 ans qui risquaient de devenir aveugles, une personne de 44 ans en dépression après une opération ratée de changement de sexe, une femme qui souffrait d’anorexie, etc. L’euthanasie des enfants, fondée sur une articulation confuse entre leur consentement et celui de leurs parents, c’est extrêmement choquant. C’est un acte de démission et d’abandon. Comment une démocratie peut-elle à ce point perdre le sens de la dignité de toute vie ? Demain, d’autres lois sont en attente, notamment pour légaliser l’euthanasie des personnes dites « démentes » (type maladie d’Alzheimer) ou limiter l’objection de conscience. »

Alliance VITA appelle à un profond sursaut éthique des opinions publiques, en France et dans toute l’Europe, pour faire barrage à l’euthanasie et au suicide assisté. La réponse à la souffrance d’une personne ne peut être de lui donner la mort. Alliance VITA soutient la troisième voie choisie par la France : ni acharnement thérapeutique, ni euthanasie, oui au développement des soins palliatifs et au soulagement de la douleur. C’est au regard de ces repères éthiques qu’elle jugera les conclusions de la Conférence citoyenne sur la fin de vie, qui seront rendues publiques le 16 décembre prochain.


Sur le même sujet:

Euthanasie : dérives à l’étranger

Euthanasie : les enjeux du débat

Le Sénat belge a voté: à mort les enfants souffrants !

Une fois de plus "l'exemple" belge de la dépanalisation de l'euthanasie donne matière à réflexion pour les citoyens de pays où la première étape du processus de légalisation des assassinats de malades est en débat.

Le texte sera envoyé à la Chambre. Le Sénat a adopté l'extension aux mineurs de la loi dépénalisant l'euthanasie par 50 voix pour et 17 contre.

Le Sénat a adopté, avec une majorité de rechange, la proposition de loi de Philippe Mahoux (PS), Christine Defraigne (MR), Jean-Jacques De Gucht (Open Vld) et Guy Swennen (sp.a) étendant aux mineurs d'âge la dépénalisation de l'euthanasie. Ce texte a été largement soutenu par les groupes socialistes et libéraux, les écologistes et la N-VA. Le CD&V, le cdH et le Vlaams Belang ont voté contre. 50 sénateurs ont voté en faveur de la proposition et 17 contre. Au MR, Gérard Deprez et Armand De Decker ont voté contre la proposition. Au sein du groupe PS, Mohamed Daif ne soutenait pas la proposition mais il était absent jeudi.

 

D'après La Libre Belgique, le quotidien ni pour ni contre qui considère que le droit de tuer des enfants est une évolution comme une autre.

Sexualité partout, amour nulle part

Liberté pour les pulsions et esclavage pour les hommes, voilà certains des fruits du libéralisme moral et économique que nos aînés nous ont légué.

Par Jonathan Dehoust, étudiant en 2ème année de sciences politiques, dans La Libre Belgique. (via Belgicatho)

Du sexe partout et pour tous

Bruxelles. Un arrêt de métro quelconque d’un jour de semaine comme un autre. Je suis sur le quai à patienter 4 minutes que l’on m’emmène à la Gare centrale et mon humeur n’est pas des meilleures. Dehors, une tempête a commencé. Impression d’avoir reçu un seau d’eau entier sur la tête. Je fais les cent pas. À côté du distributeur de sodas, il y a une affiche publicitaire : celle pour "le premier site de rencontres extraconjugales pensé par des femmes". On peut y voir une mariée en blanc, doigts croisés derrière le dos. Bref, la glorification du mensonge et de l’infidélité en plein lieu public, aux yeux de tous, même de ses enfants de divorcés à moitié drogué et/ou névrosés selon les statistiques. Tout est permis, l’éthique n’existe plus, me suis-je dit. Finies les traditions et les principes, à bas la morale. Un quart d’heure avant d’être sur ce quai, en pleine Rue Neuve, mon attention s’était portée sur une publicité pour un soutien-gorge qui illustrait une femme en lingerie fine. Un gosse lui touchait les seins à travers la vitre. Hier encore, j’entendais que Miley Cyrus s’était dénudée dans son dernier clip, acclamée par Britney Spears, la même qui avait chanté "I’m a slave for you" soit, en français, "je suis un esclave pour toi". Pendant ce temps, la FNAC proposait comme cadeau de Noël le "Journal d’une maîtresse SM", suite au succès de "50 nuances de Grey".

Du sexe. Partout. Pour tous. Sur Internet, dans le cinéma, les séries, la musique, la télévision, la politique, la mode. Omniprésent. Impossible de le rater. Si bien que le mâle hétérosexuel occidental est devenu dépendant de ce feu d'artifices quotidien de seins et de culs. L'utilisation constante de la femme en tant qu'objet de fantasme à des fins publicitaires et commerciales n'est plus un secret pour personne. C'en est devenu une normalité, même pour "La femme", elle qui se bat, avec raison, pour plus de reconnaissance dans un monde dirigé par les hommes. La crédibilité dans le combat est dès lors difficile… Elle demande une égalité dans les hauts postes administratifs dans le même temps qu’elle sert d’objet de désir dans chaque abribus.

Résultats de ce surdosage de sexe ? Un désastre. Un bouleversement sociétal digne d’un cataclysme : développement massif et précoce de l'hypersexualité – un enfant sur deux quitte l’école primaire en ayant déjà vu un porno −, promotion accrue de l'exhibitionnisme, banalisation de la pornographie extrême et machiste, renforcement des troubles et déséquilibres identitaires chez les adolescents et surtout, le pire, perte progressive et ressentie par tous du sentiment amoureux entre les hommes et les femmes. Hier, le sexe était intime, caché, privé, le résultat d'un amour partagé. Aujourd'hui, il est devenu public, omniprésent, vendeur et, de ce fait, ne peut se concilier avec la foi en l'amour sincère.