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06/08/2015

Trafic d'organes par le Planning familial américain: une vidéo montre un entretien de vente inouï

 

LOS ANGELES, le 14 juillet 2015 - Une vidéo produite à l’aide d’une caméra cachée et publiée ce matin montre un chef de file du Planning familial américain admettant que l’organisme utilise la procédure d'avortement illégale et très controversée de naissance partielle afin de vendre intactes des parties de corps de fœtus avortés.

Le prix de vente moyen pour les parties du corps du fœtus? Entre 30 $ et 100 $ par spécimen.

Depuis février 2009, le Dr Deborah Nucatola est directrice principale des services médicaux à Planned Parenthood, où elle supervise les pratiques médicales de tous les affiliés du planning familial au pays. Elle a été employée par Planned Parenthood pendant plus de dix ans. Elle pratique également des avortements jusqu'à 24 semaines à Los Angeles.

La vidéo montre sa rencontre avec des enquêteurs se faisant passer pour des acheteurs pour le compte d'une entreprise de produits biologiques humains, le 25 juillet 2014.

 

La vidéo avec sous-titres français:

> Lien alternatif 1: vidéo sous-titrée         > Lien alternatif 2          > Lien alternatif 3

 

La vidéo d'origine en anglais:

 

Tout en sirotant nonchalamment du vin et mangeant de la salade, le Dr Nucatola a révélé qu'elle facture de 30 $ à 100 $ le spécimen, et que le foie de fœtus est particulièrement demandé - bien que « ces jours beaucoup de gens veulent des cœurs intacts ». Elle aurait aussi reçu des demandes pour des poumons et des « extrémités inférieures. »

Les affiliés de Planned Parenthood veulent « absolument » offrir de tels organes, dit-elle.

Nucatola a admis que les avorteurs de Planned Parenthood prennent grand soin pour ne pas paraître comme voulant faire du profit avec des parties du corps des fœtus. Elle a dit, « Ils veulent seulement le faire de manière à ce qu’ils ne soient pas perçus comme étant ‘cette clinique qui vend des tissus fœtaux, cette clinique qui en profite.’ »

La question en est non seulement une de relations publiques - il y a aussi la petite affaire de la loi fédérale. La traite des parties du corps humain est un crime fédéral passible de 10 ans de prison et une amende de 500.000 dollars.

La méthode d'avortement qu'elle décrit, sur la vidéo, semble également violer le droit fédéral.

Le Dr Nucatola dit qu'elle participe à « une petite discussion informelle au début de chaque journée » pour savoir quelles parties du corps de fœtus les consommateurs demandent, ainsi que pour savoir quelles patientes ce jour-là avorteront des bébés à partir desquels seront récoltés les organes. Puis les avorteurs de Planned Parenthood adaptent la procédure de l’avortement pour s’assurer qu'ils ne détruisent pas les organes demandés, maximisant ainsi la rentabilité.

« C’est pour cela que la plupart des avorteurs feront ce cas [d’avortement où il y aurait un ou des organes à récolter] sous guidage échographique, donc ils vont savoir où placer leurs forceps, » dit-elle.

Elle a révélé que, lorsque les avorteurs démembrent les enfants à naître, ils décident, « je ne vais pas écraser cette partie. Je vais simplement écraser plus bas, ou je vais écraser plus haut, et je vais voir si je peux obtenir le tout intact. »

Pour se procurer des organes intacts, elle semblait raconter qu’elle-même et les autres mettent en œuvre un procédé d’avortement illégal au pays, notamment l’avortement par naissance partielle. 

 

avortement-naissance-partielle-v1.JPG
Illustration médicale d'un avortement par naissance partielle où l'enfant est accouché par le siège, sauf pour la tête.

 

« Certaines personnes,» dit-elle en prenant une autre gorgée de vin, « vont effectivement tenter de changer la présentation [du bébé] de sorte que ça ne sera pas le vertex [la tête, qui sort en premier], » poursuit-elle. « Donc, si vous le faites à partir de la présentation du siège [les pieds en premier] ... souvent, à la fin, vous pouvez évacuer une calotte crânienne intacte [la tête]."

Le président George W. Bush a signé une loi interdisant l'avortement par naissance partielle en 2003. Cette procédure constitue un crime fédéral passible de deux ans de prison et une amende de 250.000 dollars.

Mais, le Dr Nucatola dit aux enquêteurs qu’il y a des façons de contourner la loi.

« L’interdiction de l'avortement par naissance partielle est de loi fédérale, et les lois sont sujettes à interprétation, » dit-elle. « Donc, si je vous dis dès le premier jour que je n’ai pas l'intention de le faire, ce qui se passe en fin de compte n'a pas d'importance. »

« Au bureau national, nous avons un département légal qui ne veut vraiment pas que nous soyons les intermédiaires pour cette question en ce moment, » dit-elle. « Mais je vais vous dire qu’en huis clos ces conversations se déroulent avec les affiliés. » (Vous pouvez lire une transcription complète de la conversation ici.)

Dans une autre vidéo, les enquêteurs rencontrent le PDG de Planned Parenthood Cecile Richards, lui disant que le Dr Nucatola a été incroyablement utile dans leurs efforts pour se procurer des parties de corps de bébés à naître.

« Ah bon, » répond Richards. « Génial. Elle est incroyable. »

En plus de superviser toutes les pratiques médicales du géant de l’avortement, le Dr Nucatola a souvent été un porte-parole auprès des médias pour la promotion des préoccupations politiques de l’organisme.

La vidéo a été le fruit d'une opération d’infiltration menée pour une durée de près de trois ans par le Center for Medical Progress (Centre pour le progrès médical).

« La conspiration criminelle de Planned Parenthood pour faire de l'argent sur le dos des enfants avortés atteint les plus hauts niveaux de leur organisation», a déclaré le chef de projet David Daleiden. «Les élus doivent prendre acte de la clameur publique pour que Planned Parenthood soit tenu responsable d’avoir enfreint à la loi et pour que nos impôts cessent de financer leurs activités barbares. »

Les dirigeants des divers groupes pro-vie nationaux ont immédiatement appelé à une enquête mené par le Congrès. « Cette vidéo fournit une preuve de la réalité choquante du modèle d’entreprise inhumain et macabre de Planned Parenthood, » a déclaré le Dr Charmaine Yoest, président et chef de la direction des Américains Unis pour la Vie (Americans United for Life). « Sous la direction de Cecile Richards, les mammographies sont en baisse, les avortements sont en hausse et les profits sont en hausse, et même les organes des enfants à naître deviennent pour elle un autre produit à vendre. Nous demandons à ce qu’une enquête du Congrès soit immédiatement menée pour jeter la lumière sur ces atrocités. Et tout aussi important, le temps est arrivé pour que cesse le financement fédéral de Planned Parenthood. Le contribuable américain ne devrait pas être en affaires avec ces profiteurs impitoyables. »

Les organisateurs demandent que cette information soit partagée sur Twitter avec le hashtag #PPSellsBabyParts. Ils demandent également que le Congrès américain soit interpellé pour qu’une enquête complète soit menée.

Ben Johnson pour LifeSiteNews - traduit par Québec-Vie

 

La vidéo de l'entretien complet (2h 42min 23s) :

 

La prière vers l'Orient remonte à l'origine du christianisme

 

« Malgré toutes les variations, une chose est restée claire à l’esprit de toute la chrétienté : la prière vers l’Orient est de tradition depuis l’origine du christianisme, elle exprime la spécificité de la synthèse chrétienne, qui intègre cosmos et histoire, passé et monde à venir dans la célébration du salut. Dans la prière vers l’Orient nous exprimons donc notre fidélité au don reçu dans l’incarnation et l’élan de notre marche vers le second avènement. »

 

Joseph Ratzinger / Benoît XVI, L’esprit de la liturgie, Ad Solem Editions, Genève, 2001, p.63

 

Le Barroux, abbaye du Barroux, ad orientem

Messe à l'Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

 

05/08/2015

La véritable histoire des Cristeros relatée par Hugues Kéraly

 

Keraly_Cristeros.jpgHugues Kéraly - 224 p. avec un cahier de photos inédites. 4e édition revue et augmentée

Connaissez-vous l'histoire des Cristeros ? C'est une histoire poignante et réelle, remplie de l'espérance chrétienne. De 1926 à 1929, le peuple mexicain, privé de sacrements et du droit de culte, prend les armes pour défendre les droits du Christ-Roi rappelés par le pape Pie XI dans l'encyclique Quas Primas. Nombre d'entre eux, femmes, enfants, hommes seront martyrisés en raison de leur attachement à la foi. Certains ont été béatifiés et canonisés par les papes Jean-Paul II et Benoît XVI. C'est leur histoire trop longtemps passée sous silence que raconte Hugues Kéraly dans cette nouvelle édition augmentée d'un livre jusqu'ici épuisé. Cette édition bénéficie d'une préface du cardinal Medina Estevez, préfet émérite de la Congrégation pour le culte divin.

20 € TTC

 

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07:00 Publié dans Livres | Tags : livres, cristeros, cristiada | Lien permanent | Commentaires (0)

04/08/2015

Une paroisse de 13000 fidèles, et pas un divorce. Voici pourquoi.

Siroki-Brijeg.jpg     À Siroki Brijeg, parmi les 13 000 fidèles, on ne compte pas un seul di­vorce. De mémoire d'homme, pas une seule famille n'a éclaté. L'Herzégovine jouit-elle d'une faveur exceptionnelle de la part du Ciel ? Existe-t-il un truc magique contre le démon de la division ?
    La réponse est très simple ! Durant des siècles, sous domination turque puis communiste, les Croates ont cruellement souffert, car on voulait ar­racher leur foi chrétienne. Ils savent par expérience que leur salut vient de la Croix du Christ;  il ne vient pas des projets de désarmement, de l'aide hu­manitaire ou des traités de paix, même si parfois ces réalités apportent quelques bienfaits.
            La source du Salut, c'est la Croix du Christ ! Ces gens ont une sagesse, ils ne se laissent pas tromper lorsqu'il s'agit de la vie ou de la mort. C'est pourquoi ils ont lié de façon indissociable le maria­ge à la Croix du Christ. Ils ont fondé le mariage qui donne la vie humaine sur la Croix qui donne la vie divine.
            La tradition croate du mariage est si belle qu'elle commence à faire école en Europe et en Amérique ! Lorsqu'un jeune couple se prépare au mariage, on ne lui raconte pas qu'il a trouvé la personne idéale, le meilleur parti. Non ! Que dit le prêtre ? :

« Tu as trouvé ta croix. Et c'est une croix à aimer, une croix à porter,
une croix qu'il ne faudra pas rejeter mais chérir. »

            Ces paroles prononcées en France laisseraient le fiancé muet de stupeur. Mais en Herzégovine, la Croix évoque l'amour, et le crucifix est le trésor de la maison.
            Lorsque les fiancés se rendent à l’église, ils apportent avec eux un cruci­fix. Ce crucifix est béni par le prêtre, et au cours de l'échange des consente­ments, il revêt une importance centra­le. En effet, la fiancée pose sa main droite sur la croix;  à son tour, le fian­cé pose sa main sur celle de sa fiancée, et les deux mains se trouvent ainsi réunies sur la croix, fondées sur la croix. Le prêtre pose son étole sur les mains des fiancés qui prononcent alors leurs consentements et se promettent fidélité selon le rite de l’Église.
            Après cela, les mariés ne s'embrassent pas, mais ils embrassent la croix. Ils savent qu'ils embrassent ainsi la source de l'amour.
            Celui qui s'approche et voit leurs mains étendues sur la croix comprend que si le mari abandonne sa femme ou que la femme abandonne son mari, alors, c'est la croix qu'ils lâchent. Et lorsqu'on a lâché la croix, il ne reste rien, on a tout perdu, car on a lâché Jésus, on a perdu Jésus.
            Après la cérémonie, les mariés rap­portent ce crucifix et lui donnent une place d'honneur dans la maison. Il deviendra le centre de la prière familiale, car ils ont la conviction que la famille est née de cette croix.
            Si un problème survient, si un conflit éclate, c'est devant cette croix que les époux viennent trouver se­cours. Ils n'iront pas chez un avocat, ils ne consulteront pas un diseur de bon­ne aventure ou un astrologue, ils ne compteront pas sur un psychologue pour régler leurs affaires.
            Non, ils iront devant leur Jésus, de­vant la croix. Ils se mettront à genoux et c'est devant Jésus qu'ils verseront leurs larmes, qu'ils crieront leur souffrance et, surtout, échangeront leur pardon. Ils ne s'endormiront pas le cœur lourd, car ils auront eu recours à leur Jésus, au Seul qui a la puissance de sauver.
            Ils apprendront à leurs enfants à embrasser la croix chaque jour et à ne pas se coucher comme des païens, sans avoir remercié Jésus. Pour les enfants, aussi loin qu'ils s'en souviennent, Jésus est l'ami de la famille, que l'on respecte et que l'on embrasse.
            Ces enfants ne reçoivent pas de « nounours » à étreindre durant la nuit pour se sentir en sécurité. Mais ils disent « bonne nuit » à Jésus et embras­sent la croix. Ils s'endorment avec Jésus, pas avec une peluche. Ils savent que Jésus les garde dans ses bras et qu'ils n'ont rien à craindre, leurs peurs s'éteignent dans leur baiser à Jésus.

 

Source : FM L’Évangile de la Vie

 

Voir aussi:

> Le mariage et la Croix: Sermon à l'occasion du mariage d'Otavio et Jonna

> François: "L'amour du Christ peut rendre aux époux la joie de cheminer ensemble"

> Benoît XVI: "Dans la Croix se trouvent la force et l'espérance de la famille"

 

03/08/2015

Prier avec Dom Guéranger avant et après la sainte communion

 

gueranger.jpgActe de foi avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Au moment de vous sentir entrer en moi, ô Dieu éternel, Fils du Père, j’éprouve le besoin de ranimer ma foi. C’est donc vous-même qui allez venir à moi, vous qui êtes descendu en la Vierge Marie, et avez fait de son sein virginal le sanctuaire de votre Majesté ! Vous lui envoyâtes votre Ange, et elle crut à sa parole, quand il lui eut dit : Rien n’est impossible à Dieu ; l’Esprit-Saint surviendra en vous, et la Vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. Elle crut, et conçut dans ses chastes entrailles celui qui l’avait tirée du néant. Vous ne m’avez pas envoyé un Ange, ô mon Sauveur ! pour m’assurer que vous allez venir en moi. Vous avez parlé vous-même, et vous avez dit : Je suis le pain vivant descendu du ciel, celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui. Cette parole que vous avez proférée il y a vingt siècles, vous avez voulu qu’elle me parvînt par l’organe de votre Église, afin que j’eusse en même temps la certitude de vous entendre, et le mérite d’abaisser ma raison devant le plus profond des mystères. Je crois donc, ô mon Sauveur ! Aidez la faiblesse de ma foi. Donnez-moi de m’incliner, comme Marie, devant votre souveraine raison ; et puisque voulez venir en moi, je veux dire comme elle, en baissant la tête : Qu’il me soit fait selon votre parole ; car je ne suis que néant et vous n’êtes que sagesse et puissance.

 

Acte d’humilité avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon Sauveur ! en venant choisir votre demeure au sein de la glorieuse Vierge, vous ne descendiez du ciel que pour entrer en un autre Paradis. Vous l’aviez préparée, dès sa conception, par toutes sortes de grâces ; elle-même vous avait été fidèle plus que tous les Anges et tous les hommes ensemble. Comment pourrez-vous donc choisir mon cœur si indigne, pour le lieu de votre repos ? Combien de fois, frappant amoureusement à sa porte, n’avez-vous pas été refusé ? Et, eût-il été toujours fidèle, quelle proportion de sa bassesse à votre souveraine dignité : Élisabeth s’humilie de recevoir la visite de Marie : D’où me vient cet honneur ? dit-elle ; et voici que non plus seulement la Mère de Dieu, mais Dieu même veut me visiter, et d’une manière si intime, qu’il ne se peut d’union plus étroite. Celui qui me. dites-vous, demeure en moi et moi en lui. O Fils de Dieu ! votre œil se plaît donc à rechercher ce qu’il y a de plus infirme, pour que votre cœur prenne ensuite plaisir à s’y attacher ? J’admire cette conduite ; mais lorsque je viens à sentir que j’en suis moi-même l’objet, je m’abîme dans mon néant, et je vous supplie de me le faire mieux connaître encore, afin que tout en moi, quand vous y viendrez, confesse votre gloire, votre miséricorde, votre souverain pouvoir.

 

Acte de contrition avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Encore si je pouvais, ô mon Sauveur ! me rendre le témoignage de ne sentir en moi que mon néant, qui fit obstacle à l’union glorieuse à laquelle vous me conviez ! je m’approcherais de vous à la suite de Marie l’immaculée, mon auguste Reine, et j’oserais porter ma main sur les miettes du festin auquel elle s’assied près de vous. Mais il n’y a rien de commun entre l’innocence et le péché, entre la lumière et les ténèbres. J’ai été votre ennemi, ô mon Sauveur ! et vous voulez entrer en mon cœur à peine cicatrisé de ses plaies honteuses. Vous annoncez vouloir y prendre vos ébats comme en celui de Marie. Oh ! combien vous me faites comprendre par là la malice de mes fautes, puisque c’est à vous, si généreux, si plein d’amour, que j’ai osé m’attaquer ! Que ferai-je donc, en attendant l’instant où vous allez descendre au milieu de mes ténèbres, pour les transformer en lumière, si ce n’est de renouveler le repentir que me causent les péchés si nombreux par lesquels je vous ai perdu, ceux aussi par lesquels je vous ai contristé sans vous perdre ? Agréez ma contrition, ô mon Sauveur ! c’est ainsi que je veux préparer votre voie jusqu’à mon cœur, en redressant en moi tout ce qui s’oppose à la rectitude de votre sainte Loi.

 

Acte d’amour avant la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Car, ô mon Sauveur ! je voudrais vous aimer, comme Marie elle-même vous a aimé. N’êtes-vous pas mon Souverain, comme vous étiez le sien ? Et, de plus, ne m’avez-vous pas donné, en me remettant mes péchés, des marques de tendresse qu’elle n’a pas connues ? Je vous aime donc, ô Jésus ! qui allez venir en moi, et je me réjouis de votre venue ; car vous augmenterez mon amour. Marie, jusqu’au moment où vous entrâtes en elle, avait vécu dans la sainteté et la justice ; elle vous avait aimé uniquement ; mais lorsqu’elle vous sentit en elle, lorsqu’elle sentit que vous n’étiez plus qu’une seule et même chose avec elle, son amour s’accrut encore et perdit toute mesure. Qu’il en arrive ainsi de mon cœur, au moment où vous entrerez en lui, ô mon Sauveur ! Mais venez bientôt ; car si, d’une part, je suis indigne de votre visite, de l’autre je suis contraint de la désirer, puisque vous êtes le Pain qui donne la vie au monde, le Pain de chaque jour, à l’aide duquel nous devons prolonger notre vie, jusqu’au jour de l’éternité. Venez donc, Seigneur Jésus ! mon cœur est prêt et se confie en vous. Sainte Vierge Marie, par la joie que vous avez ressentie de posséder en vous Celui que le ciel et la terre ne peuvent contenir, soyez-moi en aide, afin qu’il trouve mon âme purifiée et attentive. Saints Anges qui considériez avec tant d’étonnement et de respect cette simple créature portant Dieu en elle, ayez pitié d’un pécheur, dont le cœur, naguère au démon, va dans un moment devenir le tabernacle de Dieu. Saints et Saintes du ciel, et vous spécialement, mes fidèles Patrons, environnez-moi au moment où va descendre en moi, homme pécheur et mortel, Celui en qui vous vivez à jamais, justes et immortels.

 

Acte d’adoration après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Souveraine Majesté de Dieu, vous avez donc daigné descendre en moi. Ce privilège accordé autrefois à la Vierge bénie est donc aussi le mien. Qui me donnera en ce moment de vous adorer profondément, comme elle vous adora ? Le sentiment de sa bassesse et de son indignité, dans cet instant suprême, l’eût anéantie, si, d’autre part, voire amoureuse tendresse ne l’eût soutenue, en favorisant cette ineffable union du Créateur et de la créature. O mon Dieu ! je ne sens point aussi vivement ma bassesse, et surtout mon indignité, qui pourtant est bien plus grande ; mais je vois du moins qu’il vous a fallu franchir des obstacles infinis pour venir ainsi jusqu’à moi, pour dÈvenir ainsi mon bien et mon trésor. Que ferai-je donc qui soit digne de vous, et qui puisse vous dédommager de l’humiliation que vous encourez pour mon amour ? Je ne puis que vous adorer, que m’humilier, s’il était possible, jusqu’au néant ; et comme cette adoration est trop indigne de vous, j’ose vous représenter en ce moment celle que vous offrit Marie elle-même, au moment où elle se sentit Mère de son Dieu, et durant les neuf mois que vous lui demeurâtes uni. Vous me l’avez donnée pour mère ; souffrez que je dispose ainsi des biens qui sont à elle : elle les tient, pour votre gloire, à la disposition de tous ses enfants.

 

Acte de remerciement après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon Sauveur ! Marie ne se borna pas à vous adorer en elle-même ; son heureux cœur s’épancha bientôt dans l’effusion de la reconnaissance. Elle se voyait distinguée par vous entre toutes les filles de son peuple ; que dis-je ? entre toutes les générations qui l’avaient précédée et toutes celles qui devaient la suivre : son âme tressaillait donc d’allégresse, et sa bouche put à peine rendre l’expression affaiblie de la joie qui était en elle. Oh ! disait-elle, Celui qui est puissant a fait en moi de grandes choses ; il a regardé ma bassesse, et toutes les générations me proclameront Bienheureuse. Et moi, ô mon Sauveur, ne m’avez-vous pas distingué entre mille et entre dix mille, par le bienfait que vous venez de m’accorder ? Vous m’avez fait naître dans les temps qui ont suivi votre Incarnation, et aujourd’hui même à combien d’autres de mes frères ne me préférez-vous pas ? Je vous possède en moi ; je connais le prix de votre Avènement ; mais combien d’hommes ne vous possèdent point ainsi, ne vous connaissent même pas ! Vous les avez tous invités, il est vrai ; mais un grand nombre n’ont pas voulu venir ; et tandis que vous m’avez contraint de venir à vous par les forts et doux moyens de votre miséricorde, vous les avez négligés dans votre justice. Soyez béni, ô mon Dieu, qui aimez toutes les œuvres de vos mains, et voulez que personne ne périsse, sinon par sa faute ; mais qui multipliez en faveur de plusieurs les infinies ressources de votre amour.

 

Acte d’amour après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Je vous aimerai donc aussi, ô mon Dieu ! puisque vous m’avez aimé le premier, et je vous aimerai d’autant plus qu’étant venu en moi, vous ayez centuplé mes forces pour vous aimer. N’en a-t-il pas été ainsi de Marie, lorsque vous eûtes choisi en elle votre habitation ? Jusque-là, nulle créature ne vous avait été plus fidèle, n’avait mieux mérité d’être préférée à toutes les autres pour cette riche faveur que vous destiniez de toute éternité à une fille des hommes. Mais lorsque vous fûtes entré en elle, quand votre personne divine eut touché sa sainte mais faible mortalité, Marie, transformée, pour ainsi dire, en vous, connut un amour que jusque-là elle n’avait pas connu. Ainsi puisse-t-il en être de moi, ô Jésus ! Puisse ma vie propre se perdre dans la vôtre ! car la visite que vous venez de me faire n’est point une visite à la façon de celles que les hommes se rendent entre eux. Vous avez pénétré, non dans ma maison, mais dans le plus intime de mon âme ; et selon la parole de votre saint Apôtre, je ne vis plus, mais c’est vous-même qui vivez en moi. Je dois donc vous aimer, si je m’aime moi-même, puisque vous demeurez en moi et moi en vous, je ne veux plus me séparer de vous ; je veux au contraire n’avoir plus avec vous qu’un seul cœur et une seule vie, jusque dans l’éternité.

 

Acte de dévouement après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

Mais, ô mon âme, si tu aimes le Seigneur ton Dieu, songe à vivre pour lui. La présence de Jésus-Christ en Marie ne produit pas seulement en elle, au moment où elle se fait sentir, un dévouement complet aux intérêts et à la gloire de Celui qui est à la fois son Dieu et son fils. Marie puise dans cette présence intime le principe de ce ferme attachement à toutes les volontés divines, qui lui donnera de traverser sans faiblir toutes les épreuves qui l’attendent. Vous avez voulu pareillement, ô mon Sauveur ! m’encourager par cette visite. Jusqu’au jour où je dois sortir de ce monde et paraître devant vous, je sens qu’il me faut cheminer dans une voie souvent semée d’obstacles, et quelquefois dure à gravir. Si je vous aime, je triompherai de tout ; et comment ne vous aimerai-je pas, au seul souvenir de cette visite que vous venez de me faire, et que vous daignerez renouveler toutes les fois que j’en aurai le désir sincère ? Je suis donc à vous, comme vous êtes à moi ; considérez ma grande faiblesse et fortifiez-moi. Je me repose de tout sur votre miséricorde, dont je viens de recevoir la plus riche de toutes les preuves.

 

Prière à Notre-Dame, aux anges et aux saints après la communion

(dom Guéranger, Année Liturgique, Avent)

O Marie, gardez en moi le fruit de cette visite de votre divin Fils. Anges de Dieu, montrez-vous jaloux de conserver intacte la demeure de votre Maître. Saints et Saintes, priez, afin que je ne perde pas le souverain bien dont l’immuable possession vous rend à jamais heureux.

 

Source : Abbaye Saint-Pierre de Solesmes

02/08/2015

La grammaire et le catéchisme

Une lectrice nous envoie ce texte de sa plume:

 

Alors qu'elle était enseignée autrefois indifféremment à tous les élèves, la grammaire est devenue un luxe réservé aux "meilleurs", les autres pouvant en être dispensés. La logique sous-jacente étant qu'aucun enfant n'a eu des cours de grammaire pour s'exprimer "correctement", un élève n'en a donc pas vraiment besoin non plus. Si cette idée peut sembler juste pour l'expression orale, il saute aux yeux qu'il en va très différemment pour l'écrit. Ainsi, comment justifier l'accord du participe passé sans la grammaire ?
 
Bien sûr, on pourrait dire tout simplement que "c'est ainsi", mais on conviendra aisément que cela manque de charme et surtout d'intelligence. L’argument d’autorité risque en effet de faire croire que la langue est un système arbitraire et inexplicable, privé de sens. Autre option, qui est donc celle de beaucoup de pédagogues contemporains : envoyer au contraire la grammaire aux oubliettes, vive la liberté, j’écris comme je veux. Mais quelle liberté voulons-nous ? Celle d’une expression bâclée, minimaliste, incompréhensible finalement ? En réalité, notre liberté doit être orientée sur autre chose qu’elle-même. La liberté étant, dirions-nous, de pouvoir choisir consciemment le Bien, le Beau et le Vrai. Transposé dans le domaine de la langue, ce principe nous amène à considérer tout autrement les règles qui régissent notre langue. La liberté consiste ainsi à nous soumettre aux normes et à utiliser les moyens mis à notre disposition pour nous exprimer de façon consciente et cohérente. Ce faisant, nous aurons le bonheur de découvrir avec émerveillement que la langue est "un système où tout se tient" (F. de Saussure).

Il en va de même pour notre catéchisme. Ceux qui ont décidé un jour que le catéchisme n'était pas une nécessité pour tous, ont privé des générations de réponses claires à leurs questions existentielles. Car si, au quotidien, on peut survivre sans une connaissance approfondie du catéchisme, il n'en est clairement pas ainsi à long terme. Comment, en effet, appréhender et finalement adhérer à une réalité complexe dont on ne comprend pas le fonctionnement ? Nous sommes faits pour poser des choix libres et conscients. Mais pour les faire, encore faut-il connaître les options et à quoi nous nous engageons en posant certains choix. La foi chrétienne, tout comme la grammaire, est un ensemble cohérent où tout se tient. Si par ignorance on en vient à traiter de détail certaines réalités pourtant liées au cœur de la foi chrétienne, le risque est grand de ne pas leur trouver de sens, et de faire les mauvais choix. Et puis comment évangéliser – c’est-à-dire répandre la Bonne Nouvelle dans un monde qui en a tant besoin - sans même connaître cette Bonne Nouvelle dans toute sa portée ? "Soyez toujours prêts à rendre compte de l'espérance qui est en vous" (1Pi 3, 15) nous exhorte pourtant Saint Pierre. De même qu'il n'est pas possible de se faire comprendre efficacement si on néglige la grammaire, il est difficile de témoigner de ce qu’on ignore largement.

 

01/08/2015

Conseils pour aller à la Messe avec ses enfants et les y préparer