09/04/2014
Aimer en vérité: après la conférence, le livre
Beaucoup ont lu ou écouté cette conférence sur l’amour vrai… Donnée plus d’une centaine de fois en France et à l’étranger depuis 10 ans, elle a aussi beaucoup circulé entre amis sur Internet. Vous avez été nombreux à écrire pour témoigner des fruits que ces propos ont pu porter dans votre vie.
D’où l’idée d’écrire ce livre. Pour aller plus loin. Pour vous offrir l’occasion d’approfondir pour vous-même ou entre amis ces convictions sur la construction d’un amour vrai, solide et durable. Pour vous encourager, avec exigence et bienveillance, à vous préparer à "aimer en vérité". Pour vous permettre d’offrir à d’autres la possibilité de redécouvrir ce message fort et beau de l’Eglise, au delà des caricatures habituelles. Au fond, pour servir votre joie d’aimer et d’être aimé.
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31/03/2014
« En mai 68, j'étais une jolie fille de 17 ans »
Entretien avec Manon Sigaut sur TV Libertés.
Historienne et romancière, Manon Sigaut a milité plusieurs années dans les rangs de l'extrême-gauche.
"Mai 68 a représenté pour ma génération ce qu'on nous a présenté comme une libération et s'est avéré être en réalité une aliénation. Je l'ai proclamé, que c'était une libération. Je me suis prétendue féministe."
"J'ai adhéré au MLF. J'étais en recherche de nouveaux repères. J'ai adopté cette façon de voir qui considérait que toute morale était une contrainte et que toute contrainte devait être éliminée."
Théorie du genre, révolution sexuelle, avortement, pédocriminalité: Manon Sigaut raconte la mutation de la France au cours des dernières décennies.
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22/03/2014
Cardinal Caffarra: l'indissolubilité du mariage n'est pas un idéal mais une vérité de foi définitive
Deux semaines après le consistoire sur la famille, le cardinal archevêque de Bologne, Mgr Carlo Caffarra, aborde avec Il Foglio les thèmes à l'ordre du jour du Synode extraordinaire d'octobre prochain et du Synode ordinaire de 2015 : mariage, famille, doctrine de Humanae Vitae, pénitence. A propos de l'accès à la communion des personnes qui vivent en situation d'adultère ("divorcés-remariés"), il rappelle le travail indépassable qu'avait effectué Jean-Paul II, à l'heure même où le Pape polonais va être canonisé.
Il Foglio | 15 mars 2014 | traduit de l'italien par Michel Janva
« Familiaris Consortio » de Jean-Paul II est l’objet d’un tir croisé. D'une part on dit qu'elle est la fondation de l'Évangile de la famille, de l'autre que c’est un texte dépassé. Son actualisation est-elle concevable ?
Si l’on parle du gender et du soi-disant mariage homosexuel, il est vrai qu'au temps de Familiaris Consortio on n'en parlait pas. Mais tous les autres problèmes, surtout celui des divorcés remariés, on en parle depuis longtemps. J’en suis un témoin direct, puisque que j'étais un des consultants du Synode de 1980. Dire que Familiaris Consortio est née dans un contexte historique complètement différent de celui d'aujourd'hui est erroné. Cette précision étant faite, je dis qu'avant tout Familiaris Consortio nous a enseigné une méthode avec laquelle on doit affronter les questions du mariage et de la famille. À l’utilisation de cette méthode est associée une doctrine qui reste un point de référence inéliminable. Quelle méthode ? Lorsqu’il fut demandé à Jésus à quelles conditions le divorce était licite, la licéité comme telle ne se discutait pas à cette époque. Jésus n'entre pas dans la problématique casuiste dont émanait la question, mais indique dans quelle direction on doit regarder pour comprendre ce qu'est le mariage et par conséquent la vérité de l'indissolubilité matrimoniale. C’était comme si Jésus avait dit : « Voyez-vous, vous devez sortir de cette logique casuiste et regarder dans une autre direction, celle du Principe ». C'est-à-dire : vous devez regarder là où l'homme et la femme viennent à l'existence dans la pleine vérité de leur être d’homme et femme appelés à devenir une seule chair. Dans une catéchèse, Jean-Paul II dit : « Survient alors, lorsque l'homme se trouve pour la première fois face à la femme, la personne humaine dans la dimension du don réciproque dont l'expression (qui est l'expression même de son existence en tant que personne) est le corps humain dans toute la vérité originaire de sa masculinité et de la féminité ». Celle-ci est la méthode du Familiaris Consortio.
Quelle est la signification plus profonde et actuelle de « Familiaris Consortio » ?
« Pour avoir des yeux capables de regarder dans la lumière du Principe », Familiaris Consortio affirme que l'Église a un sens surnaturel de la foi, qui ne consiste pas seulement ou nécessairement dans le consentement des fidèles. L'Église, en suivant le Christ, cherche la vérité, qui ne coïncide pas toujours avec l'opinion de la majorité. Elle écoute la conscience et pas le pouvoir. Et en cela elle défend les pauvres et les méprisés. L'Église peut aussi apprécier la recherche sociologique et statistique, lorsqu’elle s’avère utile pour situer le contexte historique. Cependant, il ne faut pas penser qu’une telle recherche est purement et simplement l'expression du sens de la foi (FC 5). J'ai parlé de vérité du mariage. Je voudrais préciser que cette expression ne désigne pas une règle idéale du mariage. Elle indique ce que Dieu, par son acte créateur, a inscrit dans la personne de l'homme et de la femme. Le Christ dit qu'avant de considérer les cas, il faut savoir de quoi nous parlons. Il ne s’agit pas d'une règle qui admet ou pas des exceptions, d'un idéal auquel nous devons tendre. Nous parlons de ce que sont le mariage et la famille. Avec cette méthode, Familiaris Consortio détermine ce que sont le mariage et la famille et ce qui est son « génome »; il emploie l'expression du sociologue Donati, que ce n'est pas un génome naturel, mais un génome social et de communion. C’est dans cette perspective que l'Exhortation détermine le sens plus profond de l'indissolubilité du mariage (cf FC 20). Familiaris Consortio a donc représenté un immense développe doctrinal, rendu possible à partir du cycle de catéchèses de Jean-Paul II sur l'amour humain. Dans la première de ces catéchèses, celle du 3 septembre 1979, Jean-Paul II il dit qu'il veut accompagner comme à distance les travaux préparatoires du Synode qui va se tenir l'année suivante. Il ne l'a pas fait en affrontant directement des thèmes des sessions synodales, mais en dirigeant l'attention vers les racines profondes. C’est comme s'il avait dit : Moi, Jean-Paul II, je veux aider les pères synodaux. Comment les aider ? En les amenant à la racine des questions. C’est de ce retour aux racines que naît la grande doctrine sur le mariage et la famille donnée à l'Église par le Familiaris Consortio. Et il n'a pas ignoré les problèmes concrets. Il a aussi parlé du divorce, de l’union libre, du problème de l'admission de divorcés-remariés à l'Eucharistie. L'image donc d'une Familiaris Consortio qui appartient au passé, qui n'a plus rien à dire au présent, est caricaturale. Ou bien c’est une considération venant de personnes qui ne l'ont pas lue.
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10/03/2014
Conférence: « La Loi naturelle » lundi 10 mars à Bruxelles
10:25 Publié dans Agenda/Événements/Horaires, Famille | Tags : euthanasie, avortement, genre, gender, pseudo-mariage | Lien permanent | Commentaires (0)
06/03/2014
Divorce et miséricorde: témoignage d'une mère abandonnée
Sur le forum "La Cité catholique", une mère abandonnée par son époux raconte son expérience du "divorce par consentement mutuel". Voici le témoignage de Letiane, laissé dans son style d'origine pour respecter l'émotion que cette personne a voulu y exprimer à sa manière.
Parlez moi du divorce par "consentement mutuel" ! ( PS : le terme le plus juste serait divorce par consentement "de celui qui veut le plus partir et qui arrive à décourager l'autre et le convaincre qu'en effet c'est la meilleure décision pour les deux" mais comme ça fait beaucoup de mots, en règle général, pour aller plus vite , on parle de consentement "mutuel" )
Oui, parlez-moi de ce truc que j'en rigole un peu ! (même si en fait se sont des grosses larmes chaudes qui me coulent sur les joues , de colère, de détresse et d'impuissance !!!)
ce consentement "mutuel" m'est imposé, par un homme qui VEUT partir (pour moi il est parti le jour où il a enlevé sa bague!!); il est où le consentement mutuel ? Je ne peux QUE consentir , quand la décision est déjà prise par l'un; on ne peut QUE consentir, car au final, il y aura divorce! C'est ainsi, c'est la loi, et je dois m'y faire surtout que les frais d'avocat représentent dans mon cas, la moitié d'un mois de salaire !
Parlez moi de consentement "mutuel" que j'en rigole !!! Oui, nous sommes d'accord pour que notre bébé vive avec moi, que des moments soient aménagés au cours de la semaine et le week-end pour qu'il voit son géniteur père et que celui-ci me verse une "pension alimentaire" (je ne commencerai même pas sur ce sujet tellement je suis indignée du fossé qu'il y a entre le VRAI coût de l'entretien de mon fils et la compensation dérisoire qui me sera versée!!!!)
Mais sommes nous d'accord pour divorcer ? NON ! Pas moi !!!! Cela m'est imposé par cet homme qui a décidé qu'il ne VEUT pas rester avec moi et mon fils (mais c'est un bon bougre qui a eu la grandeur d'âme de m'indiquer qu'il n'abandonne pas son fils, c'est MOI, qu'il quitte pour incompatibilité de caractères !)
Je vais bien me marrer quand dans les 8 minutes que m'accordera le JAF, il ou elle me demandera si je suis bien d'accord pour divorcer !! Société hypocrite qui n'inculque AUCUNE notion de responsabilité ou de valeur des promesses et engagements !! Société hypocrite où le respect de l’égoïsme prévaut sur le respect de l'autre, des familles et des enfants!!
Parlez moi de consentement "mutuel" pour que je vous explique ce que c'est que de se retrouver face à des juges et avocats qui vous expliquent avec beaucoup de pragmatisme, qu'il faut se faire une raison, que cette séparation, c'est mieux pour tout le monde, à commencer par le bébé ! qu'il faut accepter la décision du conjoint qui VEUT retrouver sa liberté; qu'il faut être un fort, pour son enfant, être un bon parent, penser avant tout au bien de l'enfant, et puis, les tribunaux sont sous l'eau, les juges sous l'eau, donc franchement par consentement mutuel, ça va plus vite, et puis c'est mieux puisque les modalités de séparation sont imposés négociés "mutuellement"...
Et surtout n'allez pas les embêter tous ces gens avec vos histoires de "sacrement du mariage", d'indissolubilité" et autres gros mots "has been" catholiques ! En même temps, qu'attendre de plus d'un homme qui vous lache que "ce n'est pas parce qu'on a pris un engagement qu'on doit le tenir" ? est-il pire qu'un autre ? Non, il est juste un peu paumé, mais surtout particulièrement "normal";
Oui, parlez-moi de consentement "mutuel", que je vous explique concrètement ce que ça fait de se voir dépossédé d'un pan de sa vie, de voir une tiers personne valider si oui ou non, vous allez passer Noel ou les deux premières semaines des grandes vacances sans votre bébé , parce qu'il faut bien que l'autre passe du temps avec son fils lui aussi !!
Et mon petit doigt me dit qu'il y a ailleurs en France, d'autres papas et d'autres mamans qui rigolent et toussotent doucement quand on leur parle de divorce par consentement "mutuel"! Mais si vous saviez la douleur viscérale qui nous minent !!!
Mais que je me console et prenne courage, car apparemment, avec le temps ça fait moins mal...heureusement!!
Mais surtout heureusement que j'ai tout confié au Seigneur !! Car lui seul sait ce que c'est que de se faire dépouiller et de garder un regard tendre et miséricordieux sur ceux qui vous clouent!
Seigneur puisses-tu m'aider à supporter ce scandale, cette injustice que les hommes ont inventé et qui s'appelle "divorce par consentement "mutuel"!Letiane
> Le témoignage de Vincent, divorcé et fidèle
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05/03/2014
Carême pour la famille
Le Synode des évêques sur les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation aura lieu au Vatican du 5 au 19 octobre 2014.
Afin de préparer et de soutenir par le jeûne, la prière et l'aumône le travail des évêques réunis en Synode extraordinaire, offrez votre Carême à l'intention de la sauvegarde et de la promotion universelles de l'enseignement du Christ et de l'Église sur l'institution divine de la famille.
Si vous souhaitez participer à ce mouvement collectif de prière, voici quelques indications permettant de vous y joindre. Pour les adultes, chaque vendredi de Carême, suivez un jeûne complet, vous passant de tout aliment et de toute boisson à l'exception de l'eau. Si des obligations sociales ou professionnelles vous obligent à prendre un repas, limitez-vous à un repas sur la journée. Faites une fois par semaine au moins une aumône plus conséquente que d'ordinaire envers une personne dans le besoin, à l'intention de la sauvegarde et de la promotion de la famille divinement instituée. Puisque aucune pénitence ni aucun sacrifice n'est aussi agréable au Père céleste que le Sacrifice de son Fils unique Jésus-Christ, offrez une fois par semaine votre présence au Sacrifice de la Messe à cette intention. Pour compléter ce bouquet, vous pouvez offrir chaque lundi de Carême, la méditation des mystères joyeux du chapelet pour le bon déroulement du Synode et en soutien à l'héroïcité du Pape et des évêques dans la défense et la promotion de la famille divinement instituée. Pratiquez le jeûne avec discrétion, tout en considérant qu'il est bon de s'y encourager collectivement.
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04/03/2014
Ce que Dieu a uni...
Roberto de Mattei | Corrispondenza Romana | 1er mars 2014 | Trad. B&M (p.i - p.ii)
Extraits. Au sujet de l'accès à la communion pour les "divorcés-remariés":
Le point de départ (...) est la constatation que «entre la doctrine de l'Église sur le mariage et la famille, et les convictions vécues par de nombreux chrétiens, il s'est créé un abîme».
(...) Pourquoi cet abîme entre la doctrine de l'Église et la philosophie de vie des chrétiens d'aujourd'hui existe-t-il? Quelle est la nature, quelles sont les causes du processus de dissolution de la famille? Nulle part (...) il n'est dit que la crise de la famille est le résultat d'une attaque planifiée sur la famille, fruit d'une vision laïciste du monde qui s'oppose à elle. Et ce malgré le récent document sur les «Standards pour l'éducation sexuelle» de l'«Organisation mondiale de la santé» (OMS), l'approbation du «Rapport Lunacek» par le Parlement européen, la légalisation des mariages de même sexe et le délit d'homophobie de nombreux gouvernements occidentaux. (...) Quelles peuvent être les raisons de ce silence, sinon une subordination psychologique et culturelle à ces pouvoirs mondains qui sont les promoteurs de l'attaque contre la famille? (...) Mais n'est-ce pas maintenant le moment de dire qu'une grande partie de la crise de la famille remonte à l'introduction du divorce et que les faits montrent que l'Église avait raison de le combattre? (...)
Les tribunaux ecclésiastiques sont les organes auxquels est normalement confié l'exercice du pouvoir judiciaire de l'Eglise. Les trois principaux tribunaux sont la Pénitencerie apostolique, qui juge les cas du for intérieur, la Rote romaine, qui reçoit en appel les jugements de tout autre tribunal ecclésiastique, et la Signature apostolique, qui est l'organe judiciaire suprême, qu'on pourrait comparer à la Cour de cassation dans les juridictions civiles.
Benoît XIV, avec sa célèbre constitution Dei Miseratione , introduisit dans le jugement matrimonial le principe de la double décision judiciaire conforme. Cette pratique protège la recherche de la vérité, garantit une juste issue au procès, et démontre l'importance que l'Eglise attribue au sacrement du mariage et à son indissolubilité. (...)En réalité, il n'y a aucune contradiction dans la pratique séculaire de l'Église. Les divorcés remariés ne sont pas dispensés de leurs devoirs religieux. Comme chrétiens baptisés, ils sont toujours tenus à observer les commandements de Dieu et de l'Église. Ils ont donc non seulement le droit mais le devoir d'aller à la Messe, d'observer les préceptes de l'Église et d'éduquer chrétiennement les enfants. Ils ne peuvent pas recevoir la communion sacramentelle, car ils sont en état de péché mortel, mais peuvent faire une communion spirituelle, parce que même ceux qui se trouvent dans une situation de péché grave doivent prier pour la grâce de sortir du péché. (...)
Tout aussi fausse est la thèse d'une double position, latine et orientale, face au divorce dans les premiers siècles de l'Église.
C'est seulement après Justinien que l'Église d'Orient a commencé à céder au césaropapisme, s'adaptant aux lois byzantine qui tolèrent le divorce, tandis que l'Église de Rome affirmait la vérité et l'indépendance de sa doctrine devant le pouvoir civil.
En ce qui concerne Saint Basile (...) sa pensée est résumée par ce qu'il a écrit dans 'Ethica': «Il n'est pas permis à un homme de renvoyer sa femme et d'en épouser une autre. Il n'est pas permis à un homme d'épouser une femme qui a été répudiée par son mari».
On peut dire la même chose de (...) Saint Grégoire de Nazianze, qui écrit explicitement: «le divorce est absolument contraire à nos lois, bien que les lois des Romains en jugent autrement».La «pratique pénitentielle canonique» (...) n'était pas accomplie pour expier le premier mariage, mais pour réparer le péché du second, et exigeait évidemment le repentir de ce péché. Le XIe Concile de Carthage (407), par exemple, a publié un canon ainsi conçu: «Nous décrétons que, selon la discipline évangélique et apostolique, la loi ne permet pas à un homme divorcé de sa femme, ni à la femme divorcée de son mari, de passer à d'autres noces. Mais que ces personnes doivent rester seules, ou se réconcilier mutuellement; et que s'ils violent cette loi, ils doivent faire pénitence». (...)
A ces questions, le cardinal Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a déjà répondu (cf. La force de la grâce , "L'Osservatore Romano" 23 Octobre 2013), en rappelant Familiaris consortio, qui au n.84 fournit des indications précises de nature pastorale compatible avec l'enseignement dogmatique de l'Église sur le mariage: «Avec le Synode, j'exhorte chaleureusement les pasteurs et la communauté des fidèles dans son ensemble à aider les divorcés remariés. Avec une grande charité, tous feront en sorte qu'ils ne se sentent pas séparés de l'Eglise, car ils peuvent et même ils doivent, comme baptisés, participer à sa vie. On les invitera à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la Messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux oeuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l'Eglise prie pour eux, qu'elle les encourage et se montre à leur égard une mère miséricordieuse, et qu'ainsi elle les maintienne dans la foi et l'espérance! L'Eglise, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie».
La position de l'Église est sans équivoque.
La communion aux divorcés remariés est refusée parce que le mariage est indissoluble (...). L'Eglise ne l'a pas permis à Henry VIII, perdant le royaume d'Angleterre, et ne le permettra jamais, comme l'a souligné Pie XII aux curés de Rome le 16 Mars 1946: «Le mariage entre baptisés validement contracté et consommé ne peut être dissous par aucun pouvoir sur la terre, même pas par l'Autorité ecclésiastique suprême».
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03/03/2014
Steve Mbikayi : «L’homosexualité est un danger contre les valeurs africaines»
Radio Okapi | 26 février 2014
Le député national Steve Mbikayi, auteur d’une proposition de loi contre l’homosexualité en RDC, a rencontré mardi 25 février des étudiants de l’Université protestante au Congo (UPC), dans le cadre de sa campagne contre cette pratique. Pour l’élu de Kinshasa, l’homosexualité est un danger contre la pérennisation de l’espèce humaine ainsi que les valeurs africaines. (...)
Pour le député Mbikayi, «il faut commencer par bloquer l’homosexualité pour bloquer toutes les antivaleurs et protéger le peuple congolais contre la dépravation des mœurs».
«Il y a une dérive. Vous savez qu’après qu’on a accepté le mariage homosexuel, aujourd’hui, en Europe, il y a un débat pour commencer à apprendre la sexualité aux enfants à l’école primaire, la masturbation à 6 ans, à choisir son sexe… c’est très grave», a-t-il affirmé.
L’élu parle aussi des «pédophiles qui réclament que soit reconnu leur penchant comme étant une orientation sexuelle», et du débat suisse pour légaliser l’inceste comme étant « des dérives » qui s’imposent dans les sociétés occidentales à la suite de la légalisation du mariage homosexuel.
Il se dit convaincu que la solution contre l’arrivée de ce qu’il considère comme des dérives en RDC est de combattre l’homosexualité.
La semaine dernière, Steve Mbikayi avait échangé avec les étudiants de l’Université de Kinshasa (Unikin) sur le même sujet.
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27/02/2014
Cardinal Müller sur le mariage: « Nous ne pouvons pas amoindrir la Parole de Jésus-Christ »
FM L'Evangile de la Vie | 27 février 2014
Le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle dans une interview publiée mardi par La Stampa :
« Le dogme de l'Eglise n'est pas n'importe quelle théorie fabriquée par quelques théologiens, il s'agit de la doctrine de l'Eglise, rien de moins que la Parole de Jésus-Christ, qui est très claire. Je ne peux pas changer la doctrine de l'Eglise ».
Dans le même entretien, il a dénoncé « une idéologie qui s'étend contre la famille, et contre le mariage »
« Il existe évidemment et il a toujours existé des difficultés individuelles et personnelles dans le mariage, mais ici la question est celle du mariage en tant qu'institution divine. (…) Nous ne voulons pas seulement défendre le mariage et la famille, nous voulons aussi soutenir le développement de la famille dans notre société. Jésus-Christ a clairement institué le mariage en tant que sacrement, avec les éléments de l'indissolubilité et de la bipolarité des deux sexes. »
«Le ministère ne peut avoir une conception différente de celle de la doctrine, la doctrine et le soin pastoral sont la même chose. Jésus-Christ en tant que pasteur et enseignant et Jésus-Christ en tant que parole ne sont pas des personnes différentes. Non, la doctrine de l'Eglise est très claire. Nous devons rechercher des manières pour développer le soin pastoral en faveur du mariage, mais pas seulement pour les divorcés-remariés, mais pour ceux qui vivent dans le mariage. Nous ne pouvons pas toujours nous focaliser sur cette seule question de savoir s'ils peuvent communier ou non. Les problèmes et les blessures résident dans le divorce, les enfants qui ne peuvent plus avoir leurs parents et qui sont contraints de vivre avec d'autres qui ne sont pas leurs parents : voilà les problèmes. »
« Nous ne pouvons pas amoindrir la révélation et la Parole de Jésus-Christ parce que tant de catholiques ne connaissent pas la réalité. » « Nombreux sont ceux qui ne participent pas à la messe dominicale parce qu'ils ne connaissent pas sa valeur pour leurs vies. Nous ne pouvons pas dire, par voie de conséquence, que la messe est moins importante ! Ce serait un paradoxe si l'Eglise disait, parce que tous ne connaissent pas la vérité, que la vérité n'est pas obligatoire pour l'avenir. » (La Stampa. Traduction française: Jeanne Smits)
> Cardinal Müller : "Catholic Church doctrine is clear on the issue of remarried divorcees"
> "Un témoignage en faveur du pouvoir de la grâce"
> "Un Oui est un Oui": témoignage de Vincent, divorcé et fidèle
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24/02/2014
Reconnaissance des unions homosexuelles: ce qu'en dit le Magistère de l'Eglise
Extrait du document "Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles" publié le 3 juin 2003 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur ordre du Souverain Pontife Jean-Paul II:
IV. COMPORTEMENTS
DES HOMMES POLITIQUES CATHOLIQUES
VIS-À-VIS DE LÉGISLATIONS FAVORABLES
AUX UNIONS HOMOSEXUELLES10. Si tous les fidèles sont tenus à s'opposer à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, cette responsabilité incombe en particulier aux hommes politiques catholiques en raison de leur charge propre. Face à des projets de loi favorables aux unions homosexuelles, les indications éthiques suivantes sont à prendre en considération:
Dans le cas où serait proposé, pour la première fois à l'Assemblée législative, un projet de loi favorable à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles, le parlementaire catholique a le devoir moral d'exprimer clairement et publiquement son désaccord et de voter contre ce projet de loi. Accorder le suffrage de son vote à un texte législatif aussi nuisible pour le bien commun de la société serait un acte gravement immoral.
Dans le cas où le parlementaire catholique se trouverait en présence d'une loi favorable aux unions homosexuelles déjà en vigueur, il doit s'opposer par les moyens qui lui sont possibles et faire connaître son désaccord: il s'agit pour lui de rendre un vrai témoignage à la vérité. S'il n'était pas possible d'abroger complètement une loi de ce genre, on pourrait, en faisant appel aux indications exprimées dans l'encyclique Evangelium vitae, « licitement apporter son soutien à des propositions destinées à limiter les préjudices d'une telle loi et à en diminuer ainsi les effets négatifs sur le plan de la culture et de la moralité publique », à condition que soit manifeste et connue de tous « son opposition personnelle absolue » aux lois de ce genre et que le danger de scandale soit évité. (Jean-Paul II, Lettre encyclique Evangelium vitae, 25 mars 1995, n. 73.) Ceci ne signifie pas qu'en la matière, une loi plus restrictive puisse être considérée comme juste, ou du moins acceptable; c'est plutôt une tentative légitime et nécessaire visant à abroger au moins de manière partielle une loi injuste quand son abrogation totale n'est pas encore possible.
CONCLUSION
11. L'Église enseigne que le respect envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l'approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles. Le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et protègent l'union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de la société. Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité. L'Église ne peut pas ne pas défendre de telles valeurs pour le bien des hommes et de toute la société.
Durant l'audience accordée le 28 mars 2003 au Cardinal Préfet soussigné, le Souverain Pontife Jean-Paul II a approuvé les présentes considérations, décidées lors de la Session ordinaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et en a ordonné la publication.
Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 3 juin 2003, mémoire de Saint Charles Lwanga et de ses compagnons.
Joseph Card. Ratzinger
Préfet
Angelo Amato, S.D.B.
Archevêque titulaire de Sila
Secrétaire
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